Chaque jour une chanson que je partage avec vous amis lecteurs. Une chanson en fonction de mon humeur ou de l'actualité du jour. Une chanson pour danser, pleurer ou tout péter. Une chanson pour aider à affronter la journée.
mercredi 16 juillet 2025
Home Cookin' / Jr Walker & The All Stars
samedi 31 mai 2025
Let’s Work Together / Canned Heat
Aujourd’hui j’ai le cœur léger et heureux.
En fait, depuis trois semaines, je ne pense qu’à une chose.
Ce soir, le Paris Saint-Germain va jouer une finale de ligue des champions contre l’Inter de Milan. Des italiens.
Mon club, ma ville, ma capitale.
Lectrice, lecteur, Scarlett. Si tu n’es pas familier(e) avec la ligue des champions, sache que ce sont les meilleurs clubs de foutchebol d’Europe qui s’affrontent dans une compétition féroce qui récompense l’équipe la plus riche , plus tricheuse, la meilleure.
C’est très difficile.
Un peu comme monter les marches du Sacré-Cœur en courant sans s’arrêter ou écouter les politiques actuels sans avoir envie de se crever les oreilles.
Et cette année, le PSG, cette finale, le club l’a méritée.
Une équipe soudée, solidaire et besogneuse, sans star, sans caprices ni dramas. Une équipe qui court et, incroyable, fait des replis défensifs. Une équipe presque devenue une famille grâce au coach Enrique.
Paris a mérité sa finale.
Mais moi aussi.
Parce que depuis que j’ai découvert l’élégance de Raí (le frère cadet de Socrates, ce héros dont je t’avais déjà parlé, mais si, souviens-toi, c’était là) dans un maillot bleu et rouge en 1993 et que je me suis attaché à ce club, j’en ai vécu des émotions. D’autant plus depuis 20 ans que je vis à Paris.
Des Raí, donc, des Djorkaeff, des victoires en coupes des vainqueurs de coupes (qui n’existe plus), des fax qui se perdent, des triplés, des Le Guen et des Guérin, des frappes d’Okocha, des naufrages face à la Juve, Ronaldinho, Pauleta, frôler la relégation, le Qatar, le dernier match de Beckham, le premier de Zlatan, le premier but de Messi avec Paris, en direct au Parc, sous La Tribune Auteuil en feu pour ses trente ans, les clowneries de Neymar.
Et franchement, j’ai vécu plus de déceptions que d’euphories. Parce que pour un triplé de Raì face à Bucarest, j’ai vécu des défaites contre Gueugnon ou Lorient. Des éliminations improbables et des blessures lunaires. Et entre autre, un truc tellement dingue que le mot est rentré dans le dictionnaire.
Je me suis fait charrier, chaque année. Parce que j’y peux rien. Chaque année j’y crois. Chaque année je me dis que ça va aller. Comme avec le XV de France.
J’ai vécu des déceptions amoureuses moins difficiles que certains matchs. Moins douloureuses que des coups de sifflets. J’ai vécu des belles journées moins belles que certaines frappes.
Bien sûr, j’ai toujours la Lorraine et le FC Metz et l’ASNL dans mon cœur. Metz parce que c’est le club de mon père, surtout. Une belle relation avec les grenats et mon papa.
Mais le PSG c’est le mien de club. C’est Ronaldinho, en 2003 et en pleine gueule de bois, qui détruit l’OM chez eux au point que le Vélodrome se lèvera pour l’acclamer.
Et quand on me dit « mais Moyen, pourquoi tu n’encourages pas une équipe qui gagne plus souvent, tu aurais moins mal? » Ben je vous dis que je ne peux pas. C’est comme ça. C’est ma malédiction. Et encore, j’aurais pu tomber plus mal, comme une équipe Espagnole ou l’OM.
Nathalie Ianetta, directrice des sports de Radio France et Juventina dans le cœur fait un très beau texte sur les supporters cette semaine .
Les supporters peuvent être les pires personnes possibles. Grossières, bêtes et racistes. Et ça donne des Heysel. Mais les supporters peuvent être les personnes les plus touchantes. Par la joie et la peine partagées. Par les chants. Par la fidélité.
Et les filles qui portent des maillots sont les plus jolies. (Parce que ça leur va mieux qu'à des moustachus ou des chauves qui soufflent au bout de 12 marches en essayant de faire les escaliers de Montmartre en courant)
Maintenant qu’il ne reste qu’une marche, justement, je la veux cette coupe aux grandes oreilles. Et si ils gagnent, l’hymne de la champion’s league deviendra l’hymne de la chanson du jour pendant au moins une semaine.
Et si ils perdent ? Il y aura du chagrin, évidement.
Mais surtout, pour une fois depuis longtemps, il y aura de la fierté. Pour Donnaruma, Marquinhos, Kvaratskhelia, Dembele, Doué, Hakimi, Kimpembe, Pacho, Ruiz, Vitinha.
Paris et moi avons mérité cette finale. Pour tous ces moments de chagrin partagés.
Mais surtout, aujourd’hui, Paris mérite ses supporters.
dimanche 25 mai 2025
DJ Khaled - All I Do Is Win feat. Ludacris, Rick Ross, T-Pain & Snoop Do...
Aujourd’hui, l’organisation des internationaux de France de Roland-Garros célèbre le plus grand joueur de terre battue de tous les temps.
Rafael Nadal.
14 titres sur la terre de Paris.
14.
La performance est ahurissante. Légendaire. Unique.
Mais retournons en Mai 2021.
Passé le choc de la nouvelle donnée au téléphone d’un cabinet de radiologie, il a fallu agir très vite pour mettre immédiatement les protocoles en place et accessoirement ne pas avoir trop le temps de réfléchir et du coup de paniquer.
Juin 2021.
À cette période, je m’étais donné un plan de bataille. À ce moment-là, je ne pensais plus à gagner le match. C’était trop loin. Et j’avais enchaîné des défaites, il me fallait des victoires.
J’étais devenu totalement dépendant et vivait donc chez ma sœur, j’avais perdu mes cheveux, mais j’étais pas inquiet, je savais qu’ils allaient revenir* , je n’avais pas réussi à échapper aux nausées, bref le score était pas ouf.
J’ai donc décidé de réduire entièrement mon ambition et de me donner chaque jour des petits objectifs à remplir. Pour avoir des victoires et remonter au score.
Aller a pieds au coin de la rue. (Il y a littéralement 6 pas)
Aller chercher le petit-déjeuner (à 100m)
Remonter les 9 étages à pieds.
Et ainsi de suite.
Comme ça, ça me donnait des petites victoires si j’y arrivais. Je gagnais chaque jour un échange de plus dans un match en 5 sets.
Et vous savez qui m’a inspiré cette idée de chercher des petites victoires pour oublier les défaites?
Rafael Nadal. Un tennisman.
2013, demie-finale de Roland Garros contre Djokovic. Mené 2-0 d’entrée dans le 5 eme set. Il finit par gagner (encore) le match.
En interview d’après match, il dira justement qu’à ce moment-là, mené 2-0, il ne cherche même plus à gagner le match. Il veut juste réussir sa première balle de service. Pour mettre son adversaire en difficulté. Et si il réussi cette première balle, il peut essayer de gagner l’échange. Et ainsi de suite. Des petits objectifs. Pour avoir des victoires dans la tête. Casser la spirale de défaites. Incroyable de force mentale.
Et le 7 septembre 2021, je suis parti tôt le matin, j’ai randonné et je suis parti à l’assaut du massif de Montmartre. En Free solo. Sans corde.
J’avais préparé mon ascension, repéré les voies et chemins d’accès et les difficultés potentielles.
Et alors, je me suis assis sur les marches du Sacré-Coeur, et pour la première fois depuis des mois, j’ai pu admirer une de mes vues préférées au monde.
La foule n’existait pas. J’étais seul, comme si je regardais la mer pour la première fois.
J’étais arrivé au dernier set.
Balle de match…
* spoiler: pas tous.
Je n’ai pas retrouvé cette interview. J’en viens même à me demander si elle a vraiment existé. Mais j’aime savoir qu’un type qui tapait dans une balle m’a aidé à gagner un match marathon juste par sa discipline mentale.
lundi 19 mai 2025
Sacred Heart of Mary / Mojo Juju and the snake Oil Merchand
mardi 6 mai 2025
Long Promised Road / The Beach Boys
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles."
Sénèque (ta mère)
Dis donc, gros, cette pensée de youtubeur, elle t'est apparue en épiphanie la veille de faire le El Capitan sans corde et à mains nues ou avant de reprendre une troisième fois des nuggets de poulet à la sauce (très) piquante ?
Non parce que d'accord, c'est bien beau de prendre des airs pénétrés et de balancer des phrases, comme ça, les yeux plissés à regarder au loin pour faire le malin, mais bon c'est pas forcément parce qu'on se décide comme ça un matin (sans même un petite gueule de bois pour excuser une décision qui sera forcément regrettée dans quelques heures) à faire un truc (genre escalader les 900 mètres de granit lisse du El Capitan sans assurance ni foi en l'avenir) que ça devient soudainement facile et à l'inverse, ce n'est pas parce que l'audace nous pousse à reprendre une troisième fois de la nourriture hasardeuse et épicée qu'on a fait un bond gigantesque dans le grand steeple-chase de la vie.
Je le vois bien, Sénèque, avec sa toge et ses tongs, au pied d'un miroir de pierre à se gratter la tête en regardant au loin (les yeux plissés) et à décider qu'après tout la notion de difficulté n'était que dans la tête, bande de zouaves. Et je vous laisse avec ça, analphabètes. Je retourne penser autour d'un bon buffet à volonté.
Je le vois bien le penseur, toge relevée sur ses sanitaires de marbre à se dire que ce 37ème nugget de pouletolis à la sauce pimentoros était bien audacieux et que certes cette pétarade intestinale était fâcheuse, mais qu'il avait vaillamment appliqué son épiphanie reçue ce sobre matin en regardant le El Capitan (les yeux plissés).
Et je vous vois venir. "Halala Moyen, tu es vraiment de mauvaise foi; toujours à chercher le bon mot, toi aussi. Sénèque se voulait inspirant, c'est une allégorie du courage et en plus, il n'avait pas randonné la paroi du El Capitan, et encore moins en free solo et ne pouvait, du coup, relativiser la dangerosité (principalement intestinale) des nuggets de poulet à la sauce piquante."
Et je vous répondrai que déjà, oui, je suis de mauvaise foi, évidemment et ensuite, moi aussi je peux plisser les yeux et balancer des phrases inspirantes, comme ça, au pif genre "Ce n'est pas parce que Dieu n'existe pas que le monde va mal, c'est non seulement parce qu'il existe pas, mais qu'en plus, parce qu'il est cruel" et vous me répondrez alors que déjà oui, c'est évident, et ensuite que quand même, tout est question de point de vue.
Et c'est justement, je trouve, ce dont manquent ces phrases de postérité, sentences motivantes et sensées élever les imparfaits que nous sommes. De point de vue.
Malgré tout le respect possible pour l'homme gigantesque, l'admiration, les louanges, ben je me dis quand même que Nelson Mandela, il devait être fatigué, non, quand il a dit "je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends." ?
Ben vous êtes gentil monsieur Madiba, mais le pauvre gugusse qui mangeait un 6-1, 6-2, 6-0 en 34 minutes à Roland-Garros contre Nadal, ben il a sans doute surtout appris qu'il est un gros guignol et devrait peut-être envisager une reconversion dans le curling ou le lancer de javelot. On a vu mieux comme mantra positiviste.
Effectivement, le mot peut être puissant et les phrases jolies et ce verbe, qui a libéré des peuples et protégé des faibles, peut nous animer, insuffler une force ou une philosophie.
Mais l'acte, le grand saut ou la simple poignée de main ont autant d'importance. Car transformer son quotidien se fait en écrivant sur des murs mais aussi en essayant de vivre sans tomber, mais surtout sans chercher à faire tomber les autres.
Tiens et vous me convoquerez aussi le gugusse qui a dit ""femme qui rit, à moitié dans ton lit", j'ai deux mots à lui dire...
(Note du Moyen Auteur : Ne vous y trompez pas. Loin de moi l'idée ici de jouer les philosophes ou de dénigrer les grands hommes. Au contraire. Les personnes citées précédemment sont bien plus brillantes que moi. Evidemment. Je ne suis pas très intelligent, je le sais. Mais je me bats un peu. Et je suis curieux. Et puis après tout, à jouer les diseurs de citation, je pourrais vous dire que dans la lutte contre la morosité, tous les Moyen(s) sont bons. Surtout un...)
samedi 22 mars 2025
634-5789 / Wilson Pickett
9 avril 2021.
La réceptionniste du cabinet de scanner et radiologie me tend une enveloppe.
« Tenez, voilà les résultats de votre scanner et dites-moi si vous voulez parler à un médecin. »
Ah merci, alors voyons voir, ah, des radios que je ne sais pas lire, blablacharabia… zone… blablachinoismedical…. Masse….Blablasombreblablaganglionsdégueulasses blablymphomeblabl..
Lymphome?
Lymphome?
Mais attendez, il me semble que c’est pas top ça un lymphome, dites madame ou mademoiselle, oui, je veux bien parler à un médecin.
« Ah ben très bien, vous voyez le téléphone près de la machine à café? Quand il va sonner ce sera pour vous. »
Ah.
D’accord.
Je me déplace donc vers le téléphone et vous voyez à ce moment là, j’étais encore naïf. J’avais pas trop été confronté à la rigueur de cette bloody hell chienne de vie, j’avais pas de dettes de jeu ni de mauvaises relations avec une Mafia quelconque, je trouvais régulièrement de la place en terrasse, même à Paris, j’étais pas poursuivi par la maréchaussée et j avais un toit et des verres et des amis pour les vider avec moi. Donc vous voyez, je me dis que le téléphone va sonner et à l’autre bout du fil, une voix sucrée me dira d’aller au deuxième étage troisième porte à droite.
Vraiment, j’étais naïf.
Dring.
Allo?
"Oui bonjour c'est à quel sujet?"
(Déjà, indice: la voix est pas sucrée. Ça part pas nickel, cette histoire.)
"Ben c'est au sujet monsieur que vous me marquez le mot Lymphome sur mon dossier (et moi c'est Moyenman)"
"Ah oui oui, Mr Moyen, vous avez un Lymphome."
"On est d'accord qu'un Lymphome, c'est un cancer?"
"Oui oui, tout à fait."
"..."
"..."
"... Mais... Mais alors je fais quoi? Je vais voir mon généraliste qui va m'orienter vers un spécialiste, c'est ça?"
"Absolument. Et ne vous inquiétez pas, ça se soigne. Bonne journée monsieur!"
"Ah ben bonne jou-clic-raccroché.
(Notez que cette conversation est authentique. Au téléphone d'un cabinet de radiologie - scanners, à côté d'un distributeur de café. Vous pouvez donc admirer mes talents de diplomate puisque 1: le téléphone est resté intact. 2: je n’ai pas traité mon radiologue d’une quelconque maladie vénérienne, ni même d’un banal « enculé » et 3: je ne divulgue même pas l’identité de ces hémorroïdes humaines. Confiez-moi donc l’Ukraine et Gaza.)
Quand j’étais ado, il n’y avait pas de téléphones portables ni de mails, ni de messageries instantanées (oui, je parle comme un homme préhistorique ou Michel Sardou.) et du coup, on se donnait des rencards par téléphone fixe. On appelait, un peu tremblant, on décrochait, un peu hésitant, et on essayait de se retrouver au cinéma, ou à La cigogne, place des clercs à Toul, pour siroter des Monaco et passer un bras sur une épaule.
Bref, le téléphone fixe, pour moi, était associé à de l’insouciance (et bon, des désillusions, mais c’est les règles du jeu)
Je raccroche donc le combiné et dans ma tête, instantanément :
Ok, j'ai un cancer.
- Je ne peux plus aller travailler (C'est pas forcément la pire nouvelle de la journée.)
-Je vais être dépendant
- Je vais avoir un traitement que je ne connais pas (rayons, chimio, opération)
- Je vais perdre mes cheveux (C'est marrant. Je ne tiens pas particulièrement à mes tifs, mais c'est vrai que j'y ai pensé rapidement. Comme si je voulais m'y préparer.)
- Je vais peut-être mourir. (Elle est peut-être là, la pire nouvelle de la journée.)
Cette liste s'est imprimée dans ma tête et j'acceptais chaque étape au fur et à mesure que je les énumérais. C’était la règle de ce jeu.
Puis je sortais le mien, de téléphone et j'appelais mon merveilleux docteur, mes parents et ma soeur.
Moi qui ne m'étais jamais battu de ma vie, sauf peut-être contre des housses de couettes, des écouteurs filaires emmêlés et des emballages "ouverture facile", j'allais finalement devoir m'y mettre...
mardi 18 mars 2025
Reason to believe / Rod Stewart
2025 a commencé depuis à peine 4 ans et demi et je peux déjà annoncer sans trop m'avancer que cette année va se situer grosso modo entre le "pas ouf ouf" et le "carrément merdique"
Ce qui en soi constitue déjà un exploit vu la tronche des années précédentes.
Mais même si effectivement, nous sommes à peine à une colère capricieuse d'un gugusse orange dans une Maison Blanche, une saute d'humeur après un repas mal digéré d'un russe même pas alcoolo ou à une haine aveugle d'un chef d'état raciste de nous réfugier dans un abri antiatomique, n'oubliez pas non plus que nous sommes à peine à un verre en terrasse d'une belle vie.
Oui, c'est mal barré, je vais pas dire le contraire. Les bombes tombent, les balles volent, des gens tombent aussi, d'autres se noient et l'horizon n'a jamais paru aussi bouché.
Le Général aurait été sans détour, il aurait dit "ça craint"
Mais les raisons d'y croire sont nombreuses.
Déjà, après cette interminable ère glacière, le soleil revient.
Ensuite, et c'est vous dire si on doit s'attendre à une saison de miracles et de joie, le XV de France a gagné le tournoi des 6 nations et le PSG est encore en course pour la Champion's League alors que le printemps arrive. Parce que dans les lois improbables de l'univers comme la formation des trous noirs, le fait que Jordan Bardella ait atteint la stature bipède ou la tartine qui tombe du côté de la confiture, il y a le XV de France qui chaque année écrabouille dans le sang, les os brisés et les valeurs de l'ovalie le plus gros favori et perd ensuite contre l'Italie ou le dernier du tournoi pour finir au mieux deuxième de manière absurde et il y a le PSG qui est éliminé aux premiers rayons d'un soleil printanier d'une façon totalement ubuesque (généralement après avoir gagné le match aller avec 16 buts d'écarts rendant les probabilité de défaite proches du néant cosmique.) qui nous fait penser que l'année prochaine ne pourra pas être pire, avant de nous donner tort un an plus tard.
Ensuite, qui dit soleil dit terrasse, mais je l'ai déjà dit et vous me connaissez, j'y reviendrai, mais dit aussi brocante. Brocante et donc joie de partir en chasse d’objets improbables, de bibelots inutiles et donc indispensables et donc qui finiront dans une prochaine brocante et surtout de disques vinyles. Toutes ces galettes noires inconnues au pochettes gigantesques et colorées qui attendent que des mains se posent sur elles pour les poser sur une platine.
Vous êtes à un disque d’une chouette journée. En fait même pas. Rien que chercher des disques, c’est déjà une chouette journée.
Cyril Hanouna n’est plus à la télévision pour le moment. Fini le bruit de fond obsédant de bêtise crasse.
Yusra Mardini est rentrée chez elle, en Syrie.
Yusra Mardini, est une jeune nageuse Syrienne qui avait fuit la guerre en 2015 avec sa sœur aînée. Au large de Lesbos, leur embarcation tombe nonchalamment en panne, comme beaucoup d’embarcations de réfugiés et avec sa sœur et une troisième femme, les seules à savoir nager sur 20 personnes, elles tractent le bateau jusqu’au rivage. Pendant 3 heures.
(Depuis que j’ai découvert cette histoire, je me suis juré de ne plus jamais me plaindre du métro)
Elle participera aux Jeux Olympiques de Rio sous la bannière des Réfugiés.
Et surtout, malgré les cendres et le sang, les bombes, les milliardaires super-vilains, le retour des pailles en plastique, nous avons toutes les raisons d’espérer que même si cette année va pas être dingue, la vie sera belle.
Parce que nous (toi, lecteur lectrice et moimoyenmême) sommes plus intelligents, beaux, sensibles et spirituels que des gens oranges dans des maisons blanches, des tyrans, ou des gens dont le plaisir est d’en humilier d’autres à la télévision.
Et si vous pensez que tout n’est que noir, levez les yeux la nuit et regardez le ciel. Vous voyez les étoiles ? Plus vous regardez, plus vous en voyez. Plus vous regardez, plus il y a de lumière et moins il y a de noir. Ceci, mes amis, est la preuve que nous sommes en train de gagner.
Et qu’il faut y croire.
Et croire que je vais gagner, pour moi, ça a commencé un 9 avril 2021…