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dimanche 8 décembre 2013

It's Beginning to look a lots like Christmas / Johnny Mathis



Le monde pleure encore la mort de Nelson Mandela (dont la différence notable avec beaucoup d'autres hommes politiques, c'est que lui, il est allé en prison AVANT de faire de la politique.) les marrons chauds aux sorties de métros sont de plus en plus remplacés par des marrons dans la gueule et il ne neige toujours pas à Paris.

Et pourtant, on dirait pas, là comme ça mais bon, c'est bientôt Noël.
Et ouais.

On ne dirait pas, mais cette odeur de vin chaud dans l'air, ce froid qui pique le matin, les décorations lumineuses suspendues au-dessus de la rue, ces gens qui courent partout, la musique de crooners dans les magasins et à la radio, ben tout ça, ce sont des indices qui annoncent l'arrivée imminente de Noël.

Cette période de l'année où je vais encore perdre en combat singulier contre le papier-cadeau (et les ciseaux) lorsque je vais emballer les présents, où je vais boire du vin chaud, écouter des chansons allemandes, retrouver des pulls moches, glisser sur du verglas et des crachats gelés, regarder les mêmes films pour le 1765ème fois, courir m'occuper des cadeaux que j'aurai oubliés et m'arrêter deux secondes pour regarder les décorations de Paris et de ses magasins.

On ne dirait pas, mais Noël n'est pas loin.


Je le sais parce que ma Frangine (aussi appelée Caro-Magnonne) a fait des gâteaux de Noël et posé son sapin.







Et que c'est joli, mine de rien.

lundi 28 janvier 2013

The Long and Winding Road / The Beatles



Il est des jours qui vous décollent les pieds du sol et il est des jours qui vous mettent un genou à terre.

Et quand je souhaitais encore à des amis mariés un samedi sous la neige et le soleil à Paris une chouette vie ensemble pleine de bancs pour s'arrêter et la contempler, une vie longue et mouvementée, j'apprenais deux jours plus tard que celle, chouette et pleine de jolis monstres et de dessins et de créativité d'un autre s'était brutalement arrêtée dans un parc.

J'ai pensé aux milliers de pas qu'ils feront à deux et aux derniers qu'il a fait tout seul et mon coeur s'est brisé.

Parce qu'il ne pouvait choisir entre la joie et le chagrin, parce que tout ceci était trop, parce qu'au moment où une famille se construisait, une autre était cassée.

Et c'est ainsi qu'est la vie, des joies intenses et des peines immenses.
J'aurai vécu les deux à quelques jours d'intervalle.

Arnaud et Julie, je vous souhaite de jolis chemins pleins de bancs et de neige sous vos pas.
Vous accompagner était un honneur et une joie et je vous souhaite une vie comme cette journée.
Hors du temps, un peu magique, un peu simple, un peu mouvementée, mais surtout comme vous l'aurez décidée.
Merci à vous pour cette joie intense.

Dylan, je pense à toi parce que tu me manques déjà, parce que ta créativité était un moteur et une inspiration, parce que te connaître était une fierté et parce que maintenant, j'ai l'impression de marcher moins droit. Je pense à tes parents et m'associe à leur chagrin.

Et Benjamin, mec, je pense à toi.
Je suis là.




Parce que certains chemins ne doivent pas s'emprunter seuls.

dimanche 28 octobre 2012

Tive Razao / Seu Jorge








                                                               La Triste histoire de la Joie.


Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Manoel Francisco dos Santos.
Né le 28 octobre 1933 et décédé le 20 janvier 1983.

Un Brésilien, joueur de football, forcément et que l'on connaît mieux sous le nom de Garrincha.
Garrincha, un surnom donné par l'une de ses soeurs, est le nom d'un petit oiseau qui, selon la légende, préfère mourir plutôt que de se laisser attraper.

Garrincha est un corps tordu. 
Une colonne vertébrale à l'ouest, des jambes arquées dont l'une est plus courte que l'autre (la différence entre les deux atteindra même 6 cm à l'âge adulte) des genoux en vrac et pourtant peut-être l'un des plus grands dribbleurs de l'histoire du football.

Associé au roi Pelé, il gagne une première coupe du monde en 1958.
Il fait à ce moment déjà la preuve de son talent éclatant, mais c'est son altesse qui se distingue à cette occasion, notamment grâce à ce but somptueux, venu d'ailleurs, alors qu'il n'a que 17 ans.



Mais 4 ans plus tard, Pelé se blesse lors du deuxième match et c'est Garrincha, que l'on surnomme "La Joie du Peuple" tant son dribble resemble à un jeu d'enfant, vivant et plein de joie, qui va emmener la seleçao  soulever une nouvelle fois le trophée, après avoir marqué deux doublés: L'un en quarts de finale contre l'Angleterre et le suivant en demie-finale contre le Chili, pays organisateur du Mondial.

Et sans vouloir faire offense à la légende, et malgré ce qu'il peut encore en dire aujourd'hui, l'équipe du Brésil ne devra rien à son Roi dans cette magnifique victoire.
Mais tout à un petit oiseau aux ailes tordues.. 
Tout à ses dribbles de magicien qui flotte au-dessus du gazon pendant que ses adversaires semblent faits de plomb et ne paraissent pas capables de le suivre.
Tout à un corps désarticulé qui jouait pour le simple bonheur de taper dans un ballon.
Tout à un homme dont le destin tragique sera inextricablement lié à l'ascension de la légende Pelé.

Car Garrincha, aux ailes tordues et aux jambes folles était l'antithèse de Pelé.
Pelé représentait une certaine aristocratie du football, une technique, une classe, une vision du jeu mais aussi de sa carrière. Un fils d'ouvrier, de mineur, éduqué et au tempérament de vainqueur.
Garrincha est un fils métis. D'origine amérindienne, d'un père alcoolique, il est totalement illettré et ne pense qu'à la joie de l'ivresse et le joie du jeu.

Une joie qui se transforme en feu d'artifice sur le terrain.
Une joie du jeu qui feront de lui un des plus beaux artistes à avoir foulé une pelouse.
Une joie du jeu qui deviendra la joie d'un peuple entier.

Après l'exploit du Chili 62, Garrincha va perdre de sa légèreté.
Des problèmes de poids inhérents à ses troubles alcooliques, une certaine propension à laisser des gamins au quatre coins du Pays (il aura 13 enfants de 5 femmes différentes) vont peu à peu l'éloigner des terrains et l'enfoncer définitivement dans la dépression.

Et pendant ce temps, en 1970, Pelé entre dans la légende à jamais en gagnant une troisième coupe du monde.

Les jambes de Garrincha deviennent définitivement trop tordues et trop faibles pour son corps trop lourd et ne peuvent plus faire semblant de cacher l'ivresse.

La joie disparaît.

Il continuera pourtant de tenter les mêmes dribbles, qui ne mystifient plus personne, pour l'amour même du jeu.

Cet homme, que l'on a vu repartir en arrière après avoir réussi un dribble exceptionnel et re-dribbler le même adversaire pour le simple bonheur de continuer à jouer, va disparaître derrière son ombre.

Et Pelé continue de briller dans l'histoire.

Impliqué dans de nombreux accidents de voitures à cause de sa conduite en état d'ébriété (dont l'un tuera la mère d'une de ses maîtresses) 

Trop de larmes, trop de drames, il meurt d'une cirrhose, ruiné, abandonné de tous et de sa joie.
Une joie qu'il avait pourtant rendu à un pays entier.

Garrincha était un corps tordu et un homme trop libre et trop joyeux, qui a certainement préféré se laisser mourir plutôt que de se laisser attraper.

samedi 4 juillet 2009

Friends / Bette Midler



Alors je sèche mes larmes et j'explique.

Il y a des moments dans la vie où on sent qu'il peut rien vous arriver de mal.
Pas parce que vous êtes un super-héros équipé d'une armure d'adamantium.

Parce que votre adamantium, ce sont vos proches.

Vous savez déjà que j'ai une grande soeur nucléaire que j'adore.

Ben en plus de d'elle, j'ai des amis plaqués or.

Pas des amis sympa avec lesquels on rigole et tout.
Non, des amis qui sauvent la vie, qui la rendent plus belle et qui lui donnent bon goût.

Des amis qui sont ce que j'ai de mieux au monde.

Je veux pas avoir l'air d'une chochotte mais je suis tellement ému depuis hier soir, ça me touche tellement et ça va tellement loin que je n'arrive même pas à l'exprimer.

Je suis pas très doué pour ce genre de choses, alors Bette "la classe" Midler me donne un coup de main avec cette chanson top qui me fait pleurer.

Des soucis?
Mais je n'ai pas de soucis, les enfants.
J'ai Caro-magnonne, j'ai Miss-E, Kiddie, P'tite ème et Babé, Bruno, Loïc, Vincenzo-guitar-héro, Arnaud,Gwendal, Fannaïe, la patate et Amitha, Guillaume Soulman, et évidemment la Nancy Crew (Fred, Jelly et Florian au pays du langage, Grand Nico, Ben du Match, Ben et Elo, Marie-O V, Adrien et Cilou, Julie Dresden, Mathilde ma copine de Dancefloor, Anne-Lise, Jérome de l'armée rouge, et la The League Team.

Avec une armée comme ça à mes côtés je ne peux que dépasser des montagnes.
Ce sont eux qui me font grandir de 2km et me mettent face aux étoiles.
C'est dur, quand on vous montre qu'on vous aime d'une manière aussi forte que ce que j'ai vécu hier soir, de ne pas se sentir con et de trouver la bonne manière de réagir.

Alors je l'ai déjà dis, je ne suis pas doué.
Donc je vous dis juste à tous que je vous aime.
Beaucoup.
Et encore MERCI.

(et cherchez pas, c'est moi qui ai les meilleurs amis du monde. Une vraie Dream-Team.
Un trésor que je garde jalousement. Vos amis à vous sont peut-être sympas et tout.
les miens sont des livres de Paul Auster, des chansons d'amour, du rock et Picasso.
Vraiment, cherchez pas. Moyenman a des Supers Amis)

je retourne à mes larmes.

jeudi 1 janvier 2009

Nuit d'Ivresse (live accoustique) / Les Rita Mitsouko



En ce lendemain de réveillon, quoi de mieux que cette chanson (bande originale du génial film du même nom qui voit Thierry Lhermitte et Josiane Balasko complètements déchaînés traverser paris au rythme des verres qu'ils se prennent dans la tronche. la cuite du siècle)

Et pour finir l'année en beauté (et la commencer en joie) je voulais en profiter pour rendre un petit hommage à Fred Chichin mort cette année.

Parce que je suis fan des rita depuis longtemps.
Parce que ces deux-là ont collé pas mal de coups de pieds au derche du rock français.
Parce que Fred Chichin était un des rares hommes sur terre (avec Rochefort, Dujardin et Sean Connery) à porter la moustache avec classe.
Parce que leur musique est indémodable, avec ce zeste de folie qui la caractérise.
Parce qu'un DJ qui ne passe pas un Rita Mitsouko dans une soirée ne sait pas ce qu'il rate. (Marcia Baila est un classique les enfants.)
Parce que merde, pour une fois qu'on a de la musique française fun et pas sinistro-sérieuse ou crispo-chiante.
Parce que j'ai vraiment pleuré le jour où Chichin est mort.

Quoi qu'il en soit, cette chanson fait partie de ces odes à l'ivresse, justement que j'affectionne particulièrement.

Pas à l'alcoolisme, attention, c'est différent.
L'alcoolisme donne des résultats souvent pathétiques, comme Gainsbourg qui parle ou Renaud qui dit que depuis qu'il est amoureux de sa blondasse, il arrête la clope et il boit de l'eau... (Les ravages de l'alcool mes amis.)
Non, l'ivresse allège la vie, rend festif et, par contagion, rend tout ce qui vous entoure festif. L'ivresse fait chanter et danser. l'ivresse rend polyglotte et amoureux.
l'ivresse rend futile et moins con.

Mais attention, il existe un palier ou l'ivresse baisse, il faut donc vite reboire un truc pour se maintenir à niveau. (et c'est généralement à ce moment-là que les plus faibles d'entre nous tombent dans le piège de l'alcoolisme et parlent comme Gainsbourg en vomissant les mots ou disent des conneries comme Renaud.)

Sur ce, je vous souhaite une bonne et heureuse année, pleine de moments ivres.