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vendredi 10 mai 2013

Beyond the Sea / Bobby Darin



(Non mais écoutez-moi ça comment ça swingue. Classe, style et élégance. Point.)


Voilà, je suis revenu.

Vous avez vu, ce n'était pas long, hein.

Ban pour moi, ça m'a semblé être les vacances les plus longues du monde.

Parce que je me suis assis sur du sable et que j'ai profité du plus beau spectacle du monde.



Et j'en ai profité, du vent sur mon visage et du sable sous mes orteils.
J'en ai profité, de l'eau salée dans laquelle j'ai trempé mes pieds.
J'ai profité de ma cocotte de moules marinières en entendant des chansons de Charles Trenet à la radio.
Et je suis retourné sur la plage pour écouter les mouettes et les sirènes de bateaux et les rires des enfants. Et les vagues.

J'ai marché dans les rues aux odeurs d'embruns et je suis encore retourné sur la plage pour compter les mouettes et les mâts des bateaux et les phares éteints. Et les vagues.

J'ai profité de mon assiette de langoustines et de mon verre de vin blanc.

Et je suis retourné sur la plage.
Et une dernière fois, j'ai essuyé le sable sous mes pieds, j'ai léché le sel sur mes lèvres et je suis reparti.
Et Paris me semblait moins grise.

samedi 9 juin 2012

Face à La Mer / Les Négresses Vertes



Paris, tu es bien jolie.
Paris, tu es bien petite pour ceux qui s'aiment d'un si grand amour.
Paris, tu es bien fleurie.

Mais Paris, pardon de te le dire, il te manque quelque chose d'essentiel.

Paris, tu es bien loin de la mer.

Et ce ne sont pas tes cabarets, tes bars et tes cinémas qui me détourneront de l'Océan.

Je te sens, tentatrice, à essayer de me retenir ici, mais tes efforts seront vains, car ma petite, tu as déjà perdu.

Alors c'est vrai, que peux tu faire du haut de tes tours et du fond de tes ruelles face à celle qui ne sera jamais éphémère?

Je te sais affriolante, survoltée, cultivée et même marrante, quand tu me propose des mystères et des énigmes.

Et pourtant, la mer ne fait pas tout ça, elle n'a pas besoin de cotillons et d'encyclopédies pour m'étourdir.
Elle ne dit rien et vous accueille.

Et face à elle, effondré, courbé, brisé, un souffle lui suffit pour me relever.
Face à elle, je vois des aventures qui me sont promises, des trésors cachés qui me sont réservés..
Face à la mer, je suis dos au reste. Et c'est ce qui compte.
Et ce sont des vagues et des bateaux, du vent, un peu de sel sur les lèvres. Des soleils infinis, des horizons sans fins, mille couleurs, le soleil et les maillots des filles.

Tout ce que tu ne pourras jamais m'offrir malgré tes trapèzes, tes numéros d'équilibristes et ton érudition.

C'est pourquoi, chère Paris, tu ne me verras pas vieillir.

Je vieillirai en regardant la mer dans les yeux d'une fille.





dimanche 1 avril 2012

Unforgettable Fire / U2



Je suis fasciné par la capacité d'amnésie de ceux que l'on dit grands dans notre monde.

Il y a tout juste 2 ans (à 20 jours près.) La plate-forme de forage profond Deepwater Horizon du groupe pétrolier BP pétait salement et coulait comme un plomb pourri au fond du Golfe du Mexique (par 1500 mètres de profondeur), tuant 11 ouvriers et  laissant s'écouler 780 millions de litres de pétrole (oui, c'est un vrai chiffre, c'est pas une blague. C'est l'équivalent de 5 millions de Barils.) avant de voir sa fuite colmatée le 20 septembre. 5 mois plus tard.



A l'époque, les solutions envisagées sur ce chantier hors-norme étaient de creuser un puits secondaire pour rejoindre le puits principal et baisser la pression interne, envoyer des robots sous-marins pour boucher la valve avec un sarcophage de béton armé ou prier Poséïdon pour sa clémence.

James Cameron (mon héros), dont les connaissances en l'ingénierie maritime ne sont plus à prouver ainsi que Kevin Costner, qui a investit une partie de sa fortune dans la fabrication d'un dispositif de filtrage de l'eau et du pétrole furent consultés et apportèrent leur aide.

Il est amusant de savoir que Deepwater Horizon avait fait l'objet de sérieux doutes quand à sa sécurité et que de nombreux rapports encourageaient des modifications conséquentes de sa structure et de son fonctionnement pour la rendre plus sûre en cas d'accident et éviter au maximum les risques de mort du personnel et de pollution à une échelle (quasi)planétaire.

Mais bon, faut croire qu'investir dans de l'ingénierie de pointe coûte plus cher que balancer 780 millions de litres de pétrole à la flotte et se permettre de laisser fuir un puits pendant 5 mois non-stop.
C'est pas comme si on nous rabâchait sans cesse des cas de pénuries épouvantables dans les années à venir et de voir l'essence prendre le prix du lingot d'or.
C'est pas moi qui le dit, ce sont les experts de chez BP qui le pensent.

L'opération a coûté l'équivalent du PNB de plusieurs états africains, le Golfe du Mexique fut transformé en gigantesque mare de merde cancérigène, détruisant des écosystème entiers et c'est unis que les grands (donc) de ce monde, industriels pétroliers, ingénieurs et politiques, promirent:

"Nous ferons vachement plus gaffe la prochaine fois, juré.
Nous rendrons nos plates-formes plus sûres, parce que nous aussi, nous aimons la nature."

Pas de bol, le week-end dernier, c'est au tour d'Elgin, une plate-forme de forage gazier de chez Total, une autre incarnation pyramidale du mal, de partir en vrille dans les eaux de la Mer du Nord cette fois-ci et de lâcher du méthane pur à tout va et à tous vents.



Il est amusant de savoir que Elgin avait fait l'objet de sérieux doutes quand à sa sécurité blablablabla et éviter au maximum les risques de mort du personnel et de pollution à une échelle (quasi)continentale.

Et quelles sont les solutions proposées?

Ben forer un puits secondaire blablabla pression du puits principal.
Durée du chantier?
5 mois.

Normal.

"Raisonnable" selon Total.

Donc Total qui, je le rappelle, ne payait jusqu'à présent que très peu d'impôts puisque la majeur partie de son chiffre se fait hors de nos frontières (dont des pays en guerre, allez savoir pourquoi) peut se permettre de laisser fuir une conduite de gaz pendant 5 mois sans que cela n'affecte son économie si ce n'est de manière "raisonnable" et continuera à nous chialer dans les jupes pour justifier la hausse des prix à la pompe.

Ne vous méprenez pas, je suis un grand admirateur des ingénieurs qui travaillent sur ce genre de chantiers.

Car comme des astronautes, ils sont des explorateurs qui chaque jour repoussent les limites de la mécanique et de la physique pour chercher des matières premières dans des endroits toujours plus profonds et toujours plus difficiles d'accès.

Les gars qui ont bossé sur le chantier Deepwater méritent un réel hommage car chaque jour était un nouveau défi et chaque jour, ils devaient apporter des solutions à des problèmes qu'ils ne connaissaient même pas.

Je suis admiratif quand je vois la crème de l'ingénierie se réunir pour affronter un problème de front, pour apporter des solutions positives, proposer des innovations technologiques propres à élever l'humanité et faciliter le quotidien des populations.

Je respecte intensément ces ouvriers qui travaillent dans des conditions souvent difficiles sur des dispositifs prototypes afin que leurs patrons aient du kérozène à mettre dans leurs hélicos le matin avant d'aller rejoindre le conseil d'administration.

J'aimerais simplement que parfois leurs patrons arrêtent d'oublier leurs propres erreurs et se disent qu'investir avant que tout ne leur saute au visage, c'est pas beaucoup plus idiot que de laisser se répandre une crotte létale pendant 5 mois.

Habitants d'Aberdeen, cité blanche de la côte Ecossaise, ville des rois et des ouvriers du pétrole à 200km de la plate-forme Elgin, je pense à vous.
J'ai visité Aberdeen lors de mon voyage dans les hautes terres l'année dernière et j'ai aimé les murs blancs de vos bâtiments sans âge, les bateaux et les pubs, les remorqueurs géants et les châteaux.

Il serait triste de voir tout ceci disparaître sous un nuage de gaz ou une explosion cataclysmique.
(souvenirs de mon "into the wild" à moi...)
















































































Mais tout n'est pas noir vous savez.

Aujourd'hui, les Birmans n'ont pas oublié de voter pour Aung San Suu Kyi.

mercredi 1 juin 2011

L'Autre Finistère / Les Innocents



Demain, le 2 Juin, je serai dans une auto, filant sur des autoroutes vers le grand atlantique, les plages, les bateaux, les ports, les phares, les bars et quelques filles aux lèvres salées.

Demain, je vais en Bretagne accompagner de quelques lascars avides d'aventure et d'embruns profiter d'un long week-end pour me ressourcer auprès d'amis de (presque) 15 ans.

Je penserai à vous quand je mangerai mon tourteau-mayonnaise, mes langoustines, mes moules-frites les yeux plongés dans les vagues à siroter des bières sur des comptoirs de marins.

En attendant de vous poster des photos de ma région préférée du monde après Toul-c'est-cool, je vous laisse avec cette chanson sans âge, qui vous transporte aussi sûrement qu'un trois-mâts mais sans le mal de mer et qui chavire les coeurs.

Et pendant que je retourne voir mon Océan bien-aimé, je vous rappelle que l'anniversaire de la chanson du jour, c'est en ce moment et que le G8 et la grossesse de Carla, à côté, c'est une kermesse paumée dans un endroit sans mer.
Alors j'attends vos chansons préférées, vos textes, vos insultes et vos déclarations d'amour, n'hésitez pas à participer, ça me ferait plaisir.

Ma déclaration à moi, je viens de la faire à ce caillou pointu du bout du monde...