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dimanche 31 août 2025

Spéciale tournée d’Oasis.

 Le 28 Août 2009, au festival Rock en Seine, les frères Noël et Liam Gallagher se cognaient furieusement sur la tronche (preuve irréfutable d’intelligence et de diplomatie subtile) et le groupe Oasis se séparait comme ça, paf. 

(Va falloir un jour faire une analyse de la poisserie un poil légendaire de Rock en Scène, entre l’annulation dernière minute d’Amy Winehouse 2 FOIS, cet épisode fraternel, donc et cette année, l’annulation coup sur coup de A$ap Rocky et Doechii, phénomènes Hip-Hop du moment qui devaient jouer le même jour sans parler du retrait de subvention stratosphérique de 300.000 Euros de la région Île de France pour avoir maintenu Kneecap, un groupe irlandais qui s’amuse à brandir des drapeaux du Hezbollah libanais sur scène…)


Le 27 Août 2024, mû d’amour et de liens familiaux par la fortune qu’ils pourraient en tirer, les guignols de Manchester annoncent leur reformation et une tournée dans la foulée qui devrait les amener jusqu’au 22 novembre à Sao Paulo. (Mais gageons que d’autres dates seront annoncées tantôt)

Autant abattre mes cartes tout de suite : je trouve que les frère Gallagher sont des gros clowns malpolis qui ne seraient rien sans les Beatles (comme beaucoup, me direz-vous, mais eux, c’est flagrant) 

Mais je voulais profiter de ce petit événement dans le Landerneau musical pour parler de 2 des mes évènement de la musique et même de la pop culture préférés. 


Le jour où un rappeur a éteint des rockeurs 

2008.

La directrice de Glastonbury, festival anglais historique, annonce que Jay-Z sera le headliner de l’édition de l’année.

Le frère Noël, sobre et subtil, balance que le festival court à sa perte et que la tradition, c’est les guitares et un rappeur, c’est pas possible. 

Jay-Z déboule donc une guitare à la main et reprend Wonderwall en chantant comme une casserole histoire de montrer que ouais, c’est un gros truc de rockeurs votre tube. 

À ce moment-là, le Game est plié. Le public scande son nom alors qu’il a même pas chanté une chanson à lui. Derrière, il enchaîne sur 99 Problems avec un groupe dont l’orteil du batteur a plus de talent que toute la carrière d’Oasis mise bout à bout en y incorporant des riffs de AC/DC, Prodigy et Amy Winehouse.  

KO technique. Il pourrait faire un drop mic et se barrer comme ça, avec 2 chansons dont une pas à lui que le public se dirait qu’il a vu le meilleur show de sa vie. 

Un peu comme quand je l’ai vu à la fondation Vuitton…




Le jour où la paix gagnait un match de foot (entre la noble France et la perfide Albion)

2017

Le 22 mai. Un terroriste se fait exploser à la Manchester Arena à la sortie d’un concert d’Ariana Grande. 23 morts. L’enfer.

Le 13 juin, en match amical, la France accueille l’Angleterre au Stade de France, lui-même théâtre de l’horreur et du sang. En 2015, Wembley avait accueilli les bleus en chantant la Marseillaise dans un Karaoké géant après les attaques de Paris. 

La Garde Républicaine accueille les trois lions au son de Don’t Look Back in Anger, devenu hymne de Manchester. Les supporters anglais s’époumonent, le public français soutient et le temps d’une chanson, deux peuples ont pansé leurs plaies mutuelles et ont montré que quoi qu’il arriverait, on gagnerait. (Parce que nous sommes plus libres, beaux et rigolos que tous ces gens qui pensent que la haine est une force.)

Liam, ému, dira que c’est une reprise de merde et qu’il a attendu que ce soit fini pour enfin regarder le match. 

Noël, qui est parfois un peu moins bête que son frangin, invitera le guitariste à son propre concert au stade de France pour reprendre la chanson avec lui. 



Alors voilà. Merci les frangins Gallagher. Pas pour votre œuvre. Mais pour ces grands moments que vous avez inspirés sans le vouloir. 











samedi 31 mai 2025

Let’s Work Together / Canned Heat





Aujourd’hui j’ai le cœur léger et heureux. 

En fait, depuis trois semaines, je ne pense qu’à une chose. 

Ce soir, le Paris Saint-Germain va jouer une finale de ligue des champions contre l’Inter de Milan. Des italiens. 

Mon club, ma ville, ma capitale. 

Lectrice, lecteur, Scarlett. Si tu n’es pas familier(e) avec la ligue des champions, sache que ce sont les meilleurs clubs de foutchebol d’Europe qui s’affrontent dans une compétition féroce qui récompense l’équipe la plus riche , plus tricheuse, la meilleure.

C’est très difficile. 

Un peu comme monter les marches du Sacré-Cœur en courant sans s’arrêter ou écouter les politiques actuels sans avoir envie de se crever les oreilles. 

Et cette année, le PSG, cette finale, le club l’a méritée. 

Une équipe soudée, solidaire et besogneuse, sans star, sans caprices ni dramas. Une équipe qui court et, incroyable, fait des replis défensifs. Une équipe presque devenue une famille grâce au coach Enrique. 

Paris a mérité sa finale. 

Mais moi aussi. 

Parce que depuis que j’ai découvert l’élégance de Raí (le frère cadet de Socrates, ce héros dont je t’avais déjà parlé, mais si, souviens-toi, c’était ) dans un maillot bleu et rouge en 1993 et que je me suis attaché à ce club, j’en ai vécu des émotions. D’autant plus depuis 20 ans que je vis à Paris. 

Des Raí, donc, des Djorkaeff, des victoires en coupes des vainqueurs de coupes (qui n’existe plus), des fax qui se perdent, des triplés, des Le Guen et des Guérin, des frappes d’Okocha, des naufrages face à la Juve, Ronaldinho, Pauleta, frôler la relégation, le Qatar, le dernier match de Beckham, le premier de Zlatan, le premier but de Messi avec Paris, en direct au Parc, sous La Tribune Auteuil en feu pour ses trente ans, les clowneries de Neymar. 

Et franchement, j’ai vécu plus de déceptions que d’euphories. Parce que pour un triplé de Raì face à Bucarest, j’ai vécu des défaites contre Gueugnon ou Lorient. Des éliminations improbables et des blessures lunaires. Et entre autre,  un truc tellement dingue que le mot est rentré dans le dictionnaire

Je me suis fait charrier, chaque année. Parce que j’y peux rien. Chaque année j’y crois. Chaque année je me dis que ça va aller. Comme avec le XV de France. 

J’ai vécu des déceptions amoureuses moins difficiles que certains matchs. Moins douloureuses que des coups de sifflets. J’ai vécu des belles journées moins belles que certaines frappes. 

Bien sûr, j’ai toujours la Lorraine et le FC Metz et l’ASNL dans mon cœur. Metz parce que c’est le club de mon père, surtout. Une belle relation avec les grenats et mon papa. 

Mais le PSG c’est le mien de club. C’est Ronaldinho, en 2003 et en pleine gueule de bois, qui détruit l’OM chez eux au point que le Vélodrome se lèvera pour l’acclamer.

Et quand on me dit « mais Moyen, pourquoi tu n’encourages pas une équipe qui gagne plus souvent, tu aurais moins mal? » Ben je vous dis que je ne peux pas. C’est comme ça. C’est ma malédiction. Et encore, j’aurais pu tomber plus mal, comme une équipe Espagnole ou l’OM. 

Nathalie Ianetta, directrice des sports de Radio France et Juventina dans le cœur fait un très beau texte sur les supporters cette semaine .

Les supporters peuvent être les pires personnes possibles. Grossières, bêtes et racistes. Et ça donne des Heysel. Mais les supporters peuvent être les personnes les plus touchantes. Par la joie et la peine partagées. Par les chants. Par la fidélité. 

Et les filles qui portent des maillots sont les plus jolies. (Parce que ça leur va mieux qu'à des moustachus ou des chauves qui soufflent au bout de 12 marches en essayant de faire les escaliers de Montmartre en courant)

Maintenant qu’il ne reste qu’une marche, justement, je la veux cette coupe aux grandes oreilles. Et si ils gagnent, l’hymne de la champion’s league deviendra l’hymne de la chanson du jour pendant au moins une semaine. 

Et si ils perdent ? Il y aura du chagrin, évidement. 

Mais surtout, pour une fois depuis longtemps, il y aura de la fierté. Pour Donnaruma, Marquinhos, Kvaratskhelia, Dembele, Doué, Hakimi, Kimpembe, Pacho, Ruiz, Vitinha. 

Paris et moi avons mérité cette finale. Pour tous ces moments de chagrin partagés. 

Mais surtout, aujourd’hui, Paris mérite ses supporters. 

jeudi 23 juin 2016

Streams of Whiskey / The Pogues




Vous savez ce qu'il y a de bien avec la pluie qu'on se colle maintenant depuis le 12 septembre dernier et qui nous fait croire qu'on est encore en Novembre?

Ben du coup, l'ami Supporteur Irlandais, quand il vient pour l'Euro chez nous, il est pas dépaysé.

Il retrouve l'ambiance de sa verte contrée avec ses moutons (il y a bientôt des élections) ses bières et ses whiskys, parce que bon, on peut se le dire, c'est pas la peur de mourir mitraillés qui nous empêche d'aller en terrasse, c'est la pluie, mais ça ne nous empêche quand même pas de boire des coups.
Et ses chansons.

Alors, détendu, le supporteur Irlandais devient, avec Picasso, Chagall, Le Grand Palais, l'Océan, les rousses, les oursons guimauve et les vinyles, une de ces choses qui font que la vie vaut la peine d'être vécue.

Parce que sous la pluie, l'Irlandais est le soleil.

Pensez donc, nous sommes à deux doigts de nous taper sur le coin du museau sans attendre qu'une guerre nucléaire ou un Djihadiste saoul décide de nous décimer et eux, les Irlandais, ils arrivent chez nous pour l'Euro avec leurs chants et leurs whiskys, boivent nos bières et nous rappellent que même devant du foot, la vie est belle.

EXEMPLES :

Lorsque l'un d'eux, certainement un peu trop amateur de nos bières et de son whisky marche sur une voiture et en enfonce le toit, ben hop, ils glissent des billets à travers les portières pour payer les réparations et tapent sur la carrosserie pour lui rendre son aspect.
La classe Irlandaise.



A bordeaux, ces farceurs, pour montrer qu'ils sont romantiques la bière à la main, se mettent à 850 pour chanter la sérénade à une jeune fille, pendant que votre Jules, Mesdemoiselles, il rouspétait devant Portugal - Autriche et l'inefficacité chronique de cette tanche de Christiano Ronaldo.
L'élégance Irlandaise.



A Bordeaux toujours, au petit matin, après avoir chanté, ils ramassent leurs poubelles et nettoient le parc où ils s'étaient installés. En chantant. Et une bière à la main
Le respect Irlandais.



Et enfin, puisque visiblement ils ont bien aimé (les bars de) Bordeaux, en prenant le Tramway, et puisqu'ils sont sensibles, ils chantent une berceuse au petit bonhomme qui est là avec son père et enguirlandent les gugusses qui font trop de bruit.
La Délicatesse Irlandaise.





Du coup, je suis fier qu'ils soient nos adversaires en 1/8ème de finale dimanche et je serai bien sûr dans un pub pour assister au match.
Mais mon coeur saigne aussi un peu, parce que soit ils perdent et je serai triste et leurs supporteurs partiront, soit ils gagnent, et je serai triste parce que la France aura perdu.

Amis Irlandais, je vous aime et bien sûr, vous revenez quand vous voulez. (non pas que je souhaite violemment que vous partiez Dimanche.) 
On chantera et on boira des bières. Et j'ai toujours dit que si vous n'aviez pas été aussi alcooliques, vous auriez dirigé le monde. Permettez-moi de me corriger.

Je crois que si nous avions tous bu et chanté comme vous le faites, nous aurions tous régné sur le monde ensemble et c'est bien la pluie qui nous aurait chassés de nos terrasses.

Thank you, guys!

dimanche 21 juin 2015

Run the World (Girls) / Beyoncé







Ce soir, l'équipe de France féminine de football joue un 1/8 ème de finale contre la Corée du Sud et évidemment, je vais les supporter comme un malade.

Et pour les gros nazes qui pourraient encore penser que "les filles n'ont pas leur place dans le football, c'est un truc de bonhommes" voici un magnifique exemple du contraire...


En septembre 2011, le Fenerbahçe SK, un des trois grands clubs d'Istanbul, décidait d'interdire son stade aux hommes et de le réserver aux femmes et aux garçons de moins de 12 ans, suite à l'envahissement du terrain par les supporters lors d'un match AMICAL (j'insiste sur le mot "amical" puisque ces blaireaux ne peuvent même sortir la carte moisie de l'excuse du "c'était une finale de champion's league et il y a 3 pénos qui n'ont pas été sifflés, ça nous a collé la rage" pour se défendre.) contre le Shakthar Donestk.


Parce que les supporters Turcs sont connus pour être les plus chauds d'Europe, n'hésitant pas à littéralement foutre le feu au stade.

Exemple avec Fenerbaçhe, justement:





Parlez de supporters de football turcs à ma frangine Caro-Magnonne, toute contente d'avoir gagné des places pour PSG-Galatasaray, rencontre de Champion's League en 2001.
Elle a quitté le Parc des Princes quand les fauteuils ont commencé à voler.

Mais revenons au 20 septembre 2011.

Dans un stade bourré à craquer, l'équipe de Fenerbaçhe va donc jouer sous les cris et les chants de 46.000 gonzesses.

Une ambiance survoltée, incroyable, sans aucun débordement, mais avec une ferveur et une passion qui n'avaient rien à envier aux mecs des kops.

Des images magnifiques et historiques, pleines de joie, de chants, de cris, de hurlements, de fièvre.

Le foot tel qu'on devrait le voir à chaque fois.

Non mais regardez-moi cette hystérie fantastique:







Un exemple incroyable montré par la Turquie.

La Turquie.
Un Pays Musulman.

Je ne dis pas qu'il n'y  pas eu un petit "enculé" glissé ici où là, mais sérieusement, ça fait plaisir en les voyant de pas avoir l'impression que les spectateurs sont en train de faire la guerre.

Alors que tant de choses restent encore interdites aux femmes, il serait temps d'en interdire quelques-unes aux hommes.

Et en Ligue 1, monsieur Thiriez, plutôt que de jouer des matchs à huis-clos quand les fans dérapent, pourquoi ne pas interdire le stade aux hommes et laisser les filles y aller comme d'habitude ou pour la première fois, entre copines?
Elles vous mettront une ambiance de folie folle et vous n'aurez pas à trembler pour les fauteuils de vos enceintes, parce qu'elles sont assez intelligentes pour ne pas avoir envie de les jeter.


Cet épisode incroyable est d'ailleurs relaté dans le formidable film Mustang, en ce moment sur vos écrans et qui relate l'histoire de 5 soeurs qui subissent les traditions dans la Turquie d'aujourd'hui.

Un film génial qui renvoie Virgin Suicides aux bégaiements arty d'une réalisatrice qui a surtout subi les traditions Hollywoodiennes.


Cette chanson du jour est dédicacée à ma soeur Caro-Magnonne (fan de foot et de Beyoncé) mais aussi Kiddie, Miss-E, Blondie, Frau, P'tite ème, Babé, Ciseaux Leclerc et toutes mes amies, parce qu'elles ont réussi mieux que moi dans la vie mais qu'elles doivent se battre plus et plus fort que moi tous les jours.

Alors qu'elles peuvent faire remuer des stades.


mercredi 11 juin 2014

Spécial Coupe du Monde au Brésil. Construçao / Chico Buarque





Socrates, s'il te plait. Reviens.


Bon alors, à moins de vivre au fond du Larzac ou en Corée du Nord, vous savez certainement que demain, c'est le coup d'envoi de la Copa del Moundial da Brazil.

L'occasion pour moi de vous parler du plus grand joueur Brésilien, juste après Garrincha mais quand même devant Pelé parce que faut pas déconner.

Socrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira (j'imagine même pas le cauchemar des professeurs Brésiliens quand ils font l'appel au début de la classe...) ou, pour que ça rentre plus facilement sur un maillot, Socrates.
(et tout de suite, bam, ça claque. S'appeler comme un philosophe grec, ça impose tout de suite le respect.)


Epoque bénie où le bandeau dans les cheveux était le symbole d'une certaine élégance...

Un joueur qui n'a rien gagné avec la Seleçao et qui a pourtant été le meneur de jeu de la plus belle équipe Brésilienne qu'on ai jamais vue, celle de 1982, qui se fera sottement éliminer en quart de finale par l'Italie alors qu'il ne leur suffisait (règlement zarbi de l'époque) que d'un match nul pour se qualifier.
Sauf que ces artistes, plutôt que de jouer la montre et d'essayer de tenir le score alors qu'il y a 2-2, continuent d'attaquer de façon flamboyante pendant que ces gredins fins tacticiens d'Italiens développent le jeu qui fera leur gloire, le catenaccio qui, comme son nom l'indique, consiste à défendre courageusement à 10 (avec Dino Zoff dans les buts quand même, au cas où) et à attaquer en contre. Paf, 3ème but de Paolo Rossi et adieu attaques flamboyantes et jeu total, le mur de Berlin sera le football moderne.



Non mais regardez-moi cette merveille...



Pour rajouter une cerise sur le pompon, en 1986, toujours en quarts de finale, ils tomberont sur la France à Platoche qui a aussi vécu une coupe du monde 1982 à donner envie de se mettre à la pétanque boxe.
Match de légende. Emotions, jeu fantastique, tirs au buts.
Socrates rate le sien.

Alors là, vous vous dites, ok, le Moyen, il craque, il nous fait l'éloge d'un loser.

Que nenni, fidèles incultes que j'éclaire de ma lanterne musicale, j'admire un héros.

Laissons la coupe du monde à sa FIFA et à ses vuvuzelas et retournons en 1981.

Le Brésil est en pleine dictature.
Tout le Pays vit sous la coupe d'un régime charmant, une bonne vieille dictature militaire qui, malgré le bruit des bottes qui peut déranger tôt le matin, offre au moins l'avantage de pouvoir sortir de chez soi sans avoir à fermer sa porte à clé, ma bonne dame.

Tout le Pays?

Pas tout à fait, puisqu'une bande d'irréductibles farceurs, les joueurs du SC Corinthians menés par leur capitaine Socrates, décide de résister.
Et ils ne sont pas du genre à ahaner des bribes de discours de miss France à base de "La guerre, c'est mal" puisque ces joyeux lurons mettent en place un système entièrement Démocratique dans le fonctionnement du club et des entraînements.
Ils créent donc la Démocratie Corinthienne.
Rien que ça.

Un idéal Social(iste) où toutes les décisions sont prises collectivement par les joueurs et soumises au vote, y compris le recrutement des joueurs et des entraîneurs.
Bon, il est évident que ce système connait quelques débordements complètement absurdes puisqu'au bout d'un moment, même les pauses pipi lors des déplacements en autocar seront votées à main levée.

Parallèlement à ça, ils multiplient les coups d'éclats et affichant ostensiblement le mot "Démocratie" sur leurs maillots et participent à des manifestations contre le régime et se permettent même de développer un jeu spectaculaire et ultra offensif et de gagner le championnat.
Deux fois de suite.
Un jour de finale de championnat, devant 40.000 personnes, ils entrent sur le terrain avec une banderole sur laquelle on peut lire "Vaincre ou perdre, mais toujours avec la démocratie."

Incroyable de penser que la résistance intellectuelle face à une dictature est venue de gugusses en shorts et crampons qui courent après une balle (et là, subitement, j'ai bien envie de voir Ribery faire un débat politique en claquettes. Comme ça, pour voir.) menés par un grand échalas barbu, un intellectuel au vrai sens du terme, universitaire, révolutionnaire, doté d'une vision du jeu fantastique et d'une foi en son pays et en ses convictions inébranlables.
Le Che en Short.

La démocratie arrive finalement au pouvoir en 1985 au Brésil et les Corinthians décident de mettre fin à l'aventure.

Une aventure unique dans l'histoire d'un Pays.
Et dans l'histoire du Sport.

En 2011, Socrates, l'érudit, le médecin (un doctorat de médecine quand même, le footeux.) au nom de philosophe grec et à la technique de danseur de ballet russe, grand frère de Raï, la légende du PSG (ne riez pas, il vaudra pour toujours tous les Zlatan du monde.) meurt d'avoir trop aimé le vin et la vie libre.

Et aujourd'hui, alors que les dictatures n'ont plus de rangers et de chemises kakis, les Brésiliens sont une nouvelle fois aux portes de la révolte.

Pendant que la FIFA vend à des tarifs prohibitifs les droits télé de leur coupe du monde qu'ils ne pourront même pas voir et s'enrichit à rendre jaloux un émir pétrolier en se sucrant sur les chantiers de stades hors de prix qui ne seront pas prêt et ne serviront que 3 semaines et qui tuent les ouvriers qui les construisent, le peuple voit les tarifs des transports en commun exploser et son pouvoir d'achat fondre comme une glace sur la plage de copacabana.
Et on leur demande de faire un effort, parce que c'est du foot et que le foot mérite bien tous ces sacrifices.








Socrates, tu manques un peu, là. 
S'il te plait. Reviens.



























Et comme je ne peux vous laisser sur ces notes amères et parce que j'aime quand même le foot et certains de ses plus beaux représentants, en casse-dédie pour le philosophe grec da Brazil.
(et accessoirement, le plus beau match de tous les temps.)





dimanche 28 octobre 2012

Tive Razao / Seu Jorge








                                                               La Triste histoire de la Joie.


Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Manoel Francisco dos Santos.
Né le 28 octobre 1933 et décédé le 20 janvier 1983.

Un Brésilien, joueur de football, forcément et que l'on connaît mieux sous le nom de Garrincha.
Garrincha, un surnom donné par l'une de ses soeurs, est le nom d'un petit oiseau qui, selon la légende, préfère mourir plutôt que de se laisser attraper.

Garrincha est un corps tordu. 
Une colonne vertébrale à l'ouest, des jambes arquées dont l'une est plus courte que l'autre (la différence entre les deux atteindra même 6 cm à l'âge adulte) des genoux en vrac et pourtant peut-être l'un des plus grands dribbleurs de l'histoire du football.

Associé au roi Pelé, il gagne une première coupe du monde en 1958.
Il fait à ce moment déjà la preuve de son talent éclatant, mais c'est son altesse qui se distingue à cette occasion, notamment grâce à ce but somptueux, venu d'ailleurs, alors qu'il n'a que 17 ans.



Mais 4 ans plus tard, Pelé se blesse lors du deuxième match et c'est Garrincha, que l'on surnomme "La Joie du Peuple" tant son dribble resemble à un jeu d'enfant, vivant et plein de joie, qui va emmener la seleçao  soulever une nouvelle fois le trophée, après avoir marqué deux doublés: L'un en quarts de finale contre l'Angleterre et le suivant en demie-finale contre le Chili, pays organisateur du Mondial.

Et sans vouloir faire offense à la légende, et malgré ce qu'il peut encore en dire aujourd'hui, l'équipe du Brésil ne devra rien à son Roi dans cette magnifique victoire.
Mais tout à un petit oiseau aux ailes tordues.. 
Tout à ses dribbles de magicien qui flotte au-dessus du gazon pendant que ses adversaires semblent faits de plomb et ne paraissent pas capables de le suivre.
Tout à un corps désarticulé qui jouait pour le simple bonheur de taper dans un ballon.
Tout à un homme dont le destin tragique sera inextricablement lié à l'ascension de la légende Pelé.

Car Garrincha, aux ailes tordues et aux jambes folles était l'antithèse de Pelé.
Pelé représentait une certaine aristocratie du football, une technique, une classe, une vision du jeu mais aussi de sa carrière. Un fils d'ouvrier, de mineur, éduqué et au tempérament de vainqueur.
Garrincha est un fils métis. D'origine amérindienne, d'un père alcoolique, il est totalement illettré et ne pense qu'à la joie de l'ivresse et le joie du jeu.

Une joie qui se transforme en feu d'artifice sur le terrain.
Une joie du jeu qui feront de lui un des plus beaux artistes à avoir foulé une pelouse.
Une joie du jeu qui deviendra la joie d'un peuple entier.

Après l'exploit du Chili 62, Garrincha va perdre de sa légèreté.
Des problèmes de poids inhérents à ses troubles alcooliques, une certaine propension à laisser des gamins au quatre coins du Pays (il aura 13 enfants de 5 femmes différentes) vont peu à peu l'éloigner des terrains et l'enfoncer définitivement dans la dépression.

Et pendant ce temps, en 1970, Pelé entre dans la légende à jamais en gagnant une troisième coupe du monde.

Les jambes de Garrincha deviennent définitivement trop tordues et trop faibles pour son corps trop lourd et ne peuvent plus faire semblant de cacher l'ivresse.

La joie disparaît.

Il continuera pourtant de tenter les mêmes dribbles, qui ne mystifient plus personne, pour l'amour même du jeu.

Cet homme, que l'on a vu repartir en arrière après avoir réussi un dribble exceptionnel et re-dribbler le même adversaire pour le simple bonheur de continuer à jouer, va disparaître derrière son ombre.

Et Pelé continue de briller dans l'histoire.

Impliqué dans de nombreux accidents de voitures à cause de sa conduite en état d'ébriété (dont l'un tuera la mère d'une de ses maîtresses) 

Trop de larmes, trop de drames, il meurt d'une cirrhose, ruiné, abandonné de tous et de sa joie.
Une joie qu'il avait pourtant rendu à un pays entier.

Garrincha était un corps tordu et un homme trop libre et trop joyeux, qui a certainement préféré se laisser mourir plutôt que de se laisser attraper.

lundi 14 mai 2012

Never Can Say Goodbye / Isaac Hayes (Jackson 5 cover)



Mesdames et messieurs, la vie est belle alors aidez-là en la vivant avec classe.

Chaque jour, nous avons assez d'exemples de personnes dont la rustrerie néandertalienne contamine notre ordinaire pour se permettre d'exiger de notre part un petit effort, un supplément d'âme désintéressé en essayant d'être un peu classe et de s'élever au-dessus de ce que les autres sont en droit d'exiger de vous.

Et quelle meilleure définition qu'un exemple concret et pertinent?

Hier, dans un stade de foot de l'autre côté des alpes, à Turin, il y a eu un moment d'une grande émotion et d'une grande dignité.

Hier, Alessandro Del Piero, 37 ans, a joué son dernier match sous le maillot de la Juventus de Turin.

Et croyez-le ou non, mais si l'on devait chercher une source d'inspiration quand il s'agit d'agir avec élégance et de s'élever un petit peu au-dessus de ce que les autres sont en droit d'attendre de vous, ce joueur de football pourrait avoir une bonne place.

Mr Alessandro Del Piero a porté le maillot de la Juventus de Turin du 12 septembre 1993 au 14 mai 2012.

19 années à porter la tunique noire et blanche du club de la vieille dame.
704 matchs.
290 Buts.

Il a tout donné à son club, fidèle jusqu'au bout.

1995, le club gagne le championnat. Il le gagnera encore en 1997, 1998, 2002 et 2003

En 1996, il gagne la Ligue des Champions. Ce sera la seule fois qu'il soulèvera la coupe aux grandes oreilles.

En 1998, il se blesse en plein match. Les ligaments croisés antérieurs qui lâchent.
Il mettra 9 mois à revenir, travaillera comme un acharné pour retrouver son niveau mais avouera lui-même qu'il y a un avant et un après ce 8 novembre 1998.

En 2006, plombée par les scandales des matchs truqués, la Juve est reléguée en Série B (l'équivalent de la 2ème division) avec un handicap de 9 points.

Del Piero et quelques autres (Gianluigi Buffon, le gardien qui arrête la tête stratosphérique de Zidane en finale de coupe du monde 2006 à la 103ème minute, Pavel Nedved, David Trezeget pour les plus célèbres) décident de rester, de diminuer leurs salaires et de rendre à Turin ce que le club leur a donné.
(Pendant que d'autres, moins nobles comme Fabio Cannavaro ou Zlatan Ibrahimovic préfèrent s'exiler là où les billets sont plus verts...)

Ils finiront champions de Série B la même année et reviendront aussitôt dans l'élite.

Del Piero a alors 34 ans et est au top de sa forme. 21 Buts. Meilleur buteur de Série A pour la saison 2007-2008.

Si il est un joueur emblématique du club, l'âge va pourtant le rattraper.

Au début de cette saison, le nouvel entraîneur Antonio Conte, son ancien coéquipier dans ce même club, le place au poste de remplaçant.
Remplaçant de luxe, certes, mais remplaçant quand même.

Et parce qu' Alessandro est noble, il accepte sans broncher, rentre quand son coach lui dit de rentrer et marque encore.
Parce que plus que tout, il veut tout donner à son équipe dès qu'il en a l'occasion.

A 38 ans.

Le président annonce alors que cette saison sera la dernière de l'Italien sous le maillot du club.

Les tifosis n'osent y croire et pourtant c'est vrai, leur numéro 10 va finalement tirer sa révérence (ou partir vers d'autres terrains...)
Après 19 ans.

Après toute une vie.

Ce qui nous amène donc à ce fameux match d'hier.

Conte nomme Del Piero titulaire, lui donne une dernière fois le brassard de capitaine et l'envoie sur le terrain.

Et à la 28ème minute, Alessandro Del Piero marque son 289ème but pour la Juventus.
290ème en tant que professionnel.

Le stade explose et se lève pour saluer le plus grand joueur de l'histoire du club.

A la 60ème, Conte offre alors à son capitaine la sortie qu'il mérite.
Le satde est debout, crie, chante, pleure.

Del Piero salue, les joueurs adverses traversent tous le terrain pour le saluer une dernière fois et il va rejoindre son banc comme un jour normal.

Le match reprend mais tout le monde s'en fout, le stade continue d'être debout, de crier, de chanter et de pleurer.

Alors une dernière fois, le soldat se lève vers eux et les salue.

(et là, moi, je chialais.)






Hier, c'est plus qu'un grand joueur qui a tiré sa révérence.
C'est un état d'esprit.

Des valeurs.

Pensez-donc, un type qui reste 19 ans dans le même club (surtout un très grand club) même dans les moments durs comme une relégation administrative, qui accepte tout sans broncher par amour du maillot, du club et des supporters, ça parait totalement fou à notre époque ou de jeunes prodiges passent d'un club à l'autre sans état d'âme, à la recherche du contrat le plus juteux et des sponsors les plus attrayants.


Hier, Del Piero est donc sorti par la grande porte.

Mais il n'était pas le seul.

Le Milan AC de son côté a vécu une véritable hécatombe:

Filippo Inzaghi, 38 ans, 11 ans au club, marque son seul but de la saison pour son dernier match, à Milan.
Alessandro Nesta, 36 ans, 10 ans au club.
Gennaro Gattuso, 34 ans, 10 ans au club, il finira la rencontre en larmes.
Clarence Seedorf, , 36 ans, 10 ans au club.

Des chiffres incroyables.
Des folies.

Oui, mesdames et messieurs, je pense qu'il est nécessaire de s'élever dans notre vie de tous les jours.

De faire preuve de classe et de donner plus que ce que les autres sont en droit de vous demander.
Car ce n'est pas de cela dont ils se souviendront.

Mais c'est de tout cela dont nous serons fiers.

Ce sont des joueurs de foot qui me l'ont prouvé hier.


Ciao, artisto.






jeudi 8 décembre 2011

Belfast Boy / Don Fardon



J'adore le rugby, mais évidemment, comme je suis un garçon pas très sérieux et parfois un peu porté sur la bouteille et les comptoirs, j'aime aussi le football.

Alors laissez-moi vous raconter brièvement l'histoire d'un de mes joueurs préférés:

George Best.

George Best est un joueur Irlandais, un vrai, avec un look de rockeur, des pattes sur les joues et une dégaine de voyou.

Un mec avec un caractère trempé dans les territoires du nord, une répartie de charretier et un dribble à rendre fou Léo Messi.

Mais surtout un des plus grands joueurs de l'histoire.

Son génie explosera durant son passage à Manchester United (entre 1963 et 1974)
Il y vit sa période faste, éclaboussant les terrains de la perfide Albion de son talent et d'une classe nonchalante à rendre jaloux un brésilien.



40 avant Messi, ça dribblait sec du côté d'Old Trafford...

Mais George Best a un talon d'Achille.

Et un gros.

L'alcool.

Il lui arrive de jouer saoul, il arrive en retard aux entraînements, affiche une descente de mineur de fond et forcément, son niveau s'en ressent.

Il cache son surpoids sous une barbe d'ours malpoli, décide de prendre sa retraite en 1972, à 26 ans, avant de revenir 2 semaines plus tard après des vacances en Espagne où il a plus tâté de la marguarita que fait du scrabble comme tout bon retraité, il roule en voiture de sport et picole à longueur de journée, à rendre malade un polonais.

Devenu ingérable, Manchester United se sépare de lui en 1974 après avoir fait le bonheur des Red Devils et gagné une Coupe d'Europe des clubs champion (en 1968) deux Championnats, une coupe d'Angleterre et deux Charity Shields et un titre de meilleur buteur d'Angleterre.
Et un Ballon d'or en 1968.

168 buts sous le maillot rouge de Manchester.

Une légende.

A partir de là, la dégringolade va malheureusement s'accélérer.
Il va faire quelques piges pour des clubs de seconde zone (lors d'un de ces matchs, il s'arrête en plein dribble, se retourne, vomit, repart et marque le but.) avant de s'envoler pour les Etats-Unis et jouer pour Los Angeles (la franchise des Aztecs.)

Cette période ne lui apportera pas grand-chose, si ce n'est qu'il dira plus tard qu'il avait une très chouette maison pas loin d'une jolie plage. Il y avait un bar entre sa maison et la plage, il n'a jamais vu la plage.

Il va alors jongler entre l'Angleterre (à Fulham) et les USA (un peu partout) avant de prendre sa retraite en 1984.

Il a 37 ans.

Ses déboires ne vont pas s'arrêter là puisque joueur arrêté, bière consommée nous dit l'adage.

Il dira d'ailleurs: j'ai arrêté de boire en 1969. Les 20 minutes les plus longues de ma vie.

Il passe Noël en taule en 1994, joue les commentateurs sportifs pour SkySport l'année suivante en plus d'être élu sportif britannique du siècle.

En 2005, il est admit en urgence à l'hôpital pour une infection pulmonaire.

(après sa greffe du foie en 2002 qui avait nécessité la transfusion de 20 litres (40 pintes) de sang, il dira "40 pintes en 10 heures, j'ai battu mon record de 20 minutes." Toujours le mot pour se marrer, le Belfast Boy.)

Il meurt le 25 Novembre, à 59 ans.

George Best n'a jamais pu jouer un match de Coupe du Monde même si il avait plusieurs fois réclamé la création d'une Equipe d'Irlande Unifiée.

Parce Georgie était un Irlandais pur souche, protestant et de Belfast.
Un père ouvrier, une mère alcoolique.

Alors comme l'Irlande sait rendre hommage à ses soldats, 300.000 personnes braveront la pluie pour accompagner George Best vers sa dernière demeure, au son de "The Long and Winding Road" des Beatles.
Parce que même entre 4 planches, il est resté classe et rockeur.

L'aéroport de Belfast est baptisé George Best Belfast City Airport.

Il avait revendu tous ses trophées (dont son ballon d'or) pour payer la boisson, ses dettes et accessoirement un toit puisque ses dépenses étaient telles qu'il était à deux doigts d'être SDF.

Après ses funérailles, Manchester et la FIFA on décidé de racheter son trophée pour qu'il lui revienne.

Sur une couronne mortuaire, on pouvait lire "Maradonna Good, Pelé Better, George Best."

Je n'ai pas vu jouer George Best. Malheureusement.

Mais je l'adore car il correspondait à une époque et avait une attitude.
Une élégance (bon, de saoulard, certes, mais une élégance quand même) un charisme de rockeur et surtout une technique révolutionnaire qui aurait dû le mener au sommet.

Mais comme il n'était qu'un homme et qu'il n'était qu'Irlandais, il a dû faire avec ses faiblesses.

Des faiblesses qui l'ont mené au sommet.

Je finirai en citant ce farceur une dernière fois, avec ce qui est peut-être la plus belle phrase du monde, la phrase qui résume une vie et qui en inspire d'autres...

"J'ai claqué presque tout mon argent dans l'Alcool, les Femmes et les Voitures de Sport, et le reste, je l'ai gaspillé..."














(si vous me cherchez un cadeau de Noël, un Maillot de Manchester des années 70 -rouge de préférence- avec le numéro 7 -ou 10, ça dépend de l'année, il a changé de numéro pendant sa carrière Mancunienne.- dans le dos me fera grandement plaisir. Pour vous remercier, je boirai un coup à votre santé...)


Bon et comme George était le meilleur, comme son nom l'indiquait, c'est cadeau, je vous offre encore deux de ses citations que je préfère:

"Si j'avais eu le choix entre dribbler 5 joueurs puis marquer un but de 40 mètres en pleine lucarne à Anfield (le stade de Liverpool, rival histoirique de Manchester United) et me taper Miss Monde, j'aurais eu du mal à me décider. Par chance, les deux me sont arrivés."

"On dit que j'ai couché avec 7 Miss Monde, c'est complètement faux, il n'y en a eu que 4, pour les trois autres, je ne suis pas allé au rendez-vous..."