Chaque jour une chanson que je partage avec vous amis lecteurs.
Une chanson en fonction de mon humeur ou de l'actualité du jour.
Une chanson pour danser, pleurer ou tout péter.
Une chanson pour aider à affronter la journée.
Longtemps, cuisiner se résumait surtout pour moi à faire des courses et ça prend du temps, faire des courses, il faut réfléchir à ce qu’on veut se faire à manger, il faut faire des listes.
Et il ne faut rien oublier sur la liste, sinon vous vous retrouvez vite à redescendre vos 6 étages sans ascenseur pour les remonter toujours sans ascenseur mais avec un pack d’eau.
Ensuite vient la préparation du festin. Couper, rôtir, peler, s’émincer les doigts, brûler au moins un truc pour finir par se féliciter de ce magma étrange, mi-pétrole, mi ensilage à bétail qui palpite au fond de son assiette.
Je n’étais pas un fin cordon bleu, certes, mais j’aime la table. Avec des nappes à carreaux de préférence.
Engloutir des langoustines avec une simple mayonnaise, dévorer des saucissons briochés et des andouillettes, des poivrons farcis ou des gratins de courgettes. Des œufs mayo. Avec des rires, des cris d’enfants et en ouvrant des quilles rouges (après le blanc frais de l’apéro) avec des amis. Des Hautes côtes de Nuit, des St Emilion, St Julien, St Estephe (mes saints préférés, vous l’aurez deviné, Trinité de velours rouges et sereins …)
Mais je ne suis pas snob. En ce moment, mon repas préféré, c’est ouvrir des boites de sardines ou de maquereaux en regardant ma vue (je vous parlerai un jour de ma vue)
J’aime la table simple. Que je pourrais faire chez moi sans savoir le faire chez moi.
La starification des chefs ne me touche pas (non pas que je pense qu’ils ne la méritent pas, certains sont même des artistes, mais j’ai toujours l’émotion du repas des gens avec qui je le partage. Pas de l’assiette elle-même.) Je ne regarde pas les émissions de cuisine. Je ne suis pas assez amateur.
Je n’étais pas un fin cordon bleu mais j’ai appris à choisir des légumes et ne pas brûler des trucs.
Je n’étais pas un fin cordon bleu, mais depuis quelques temps, mon bac à légumes mérite vraiment son nom (bon, j’arrive quand même encore à y caler quelques bières. Faut rester sérieux.)
Je n’étais pas un fin cordon bleu, mais j ai une fine bibliothèque et mon prochain livre s’annonce palpitant.
Je ne suis toujours pas un fin cordon bleu, mais enfin, quand même, je sais que le meilleur repas peut aussi être les épluchures de la cuisine de la créature souple et douce avec laquelle vous souhaiteriez vivre.
Quel évènement de l'Histoire voudriez-vous modifier afin que le monde tourne mieux? Ou différemment?
Ben moi, sans hésitation, je retournerai en Allemagne dans les années 40 et j'empêcherai l'infamie, l'ombre et l'horreur d'arriver en flinguant les parents d'Harald Schumacher.
Et du coup, la France serait championne du monde de fouteballe en 1982, Battiston aurait toujours toutes ses dents et Michel Platini serait président de la république.
Ou alors, je retournerais en 2007 et je dirais à Steven Spielberg que réaliser un 4ème Indiana Jones n'est peut-être pas une si bonne idée, je m'arrangerais pour débouler à un concert des Beatles et dire "j'y étais", en juin 1938 j'achèterais deux exemplaires d'Action Comics #1 avec la première apparition de Superman pour en revendre un aujourd'hui pour 2 millions de dollars, je jouerais au Loto il y a deux semaines, j'irais voir un match des Bulls en 1996, je me persuaderais de ne pas aller voir certains films et d'aller en voir d'autres à la place, je m'assommerais pour me remplacer à certains moments, je me laisserais des notes pour me donner des conseils, je me donnerais les résultats du bac, je ne raterais plus aucun métro, je rencontrerais Scarlett, je revivrais certaines journées indéfiniment en chantant "I Got you babe" de Sonny and Cher, je ferais de hier une bonne journée.
Evidemment, j'agirais dans l'insouciance la plus totale, sans penser aux effets que mes actes pourraient avoir sur le continuum espace-temps, je fouterais certainement un gros bordel, mais si je résume bien, je serais riche, avec Scarlett, la France serait double championne du monde de foot, Indiana Jones 4 n'aurait jamais été réalisé et Michel Platini serait président.
Mes amis, vous qui comme moi luttez chaque jour contre la roue voilée de votre destin bancal en essayant de chasser le mauvais oeil et d'attirer chance et bonne fortune de votre côté, j'ai trouvé la solution.
Comme je vois toujours que mon verre de bière est à moitié plein, je vois aussi qu'il y a plus galérien.
Des gens qui sont finalement là pour collectionner les emmerdes comme vous les timbres et ma soeur les gommes et qui vous rappellent qu'à côté d'eux, vous êtes un ticket gagnant à la loterie:
Prenons en exemples ces personnes suivantes:
Violet Constance Jessop.
Née en 1882, elle est anglaise, hôtesse et infirmière.
En 1911, elle sert comme hôtesse à bord de l'Olympic, navire géant la White Star Line.
Le 20 septembre de cette même année, crac, l'Olympic heurte le HMS Hawke, croiseur de sa gracieuse majesté et est obligé de faire halte en cale sêche à Belfast.
Mais Violet aime apparemment les bateaux et en 1912, elle est hôtesse à bord du sistership de l'Olympic, fleuron de la White Star Line, Bateau le plus moderne de l'époque, le plus grand, le plus luxueux, le plus insubmersible.
Mais comme elle a pas de bol, ce bijou qui fait son voyage inaugural ce 15 avril 1912 s'appelle le Titanic et se prend un iceberg de plein fouet.
(bon, vous avez tous vu le film, je vais pas vous refaire le naufrage en intégralité.)
Elle s'accroche (certainement) à une planche et est sauvée au milieu des eaux glaciales de l'Atlantique Nord.
Ce qui va permettre à cette chouette Violet (oui, je la trouve chouette, Violet) de persévérer.
En 1916, le monde est en guerre, et elle sert comme Infirmière à Bord du Britannic , fleuron de la White Star Line (à mon avis, ils ont dû se poser des questions sur leur karma eux aussi) et le 21 novembre, il coule comme un plomb au beau milieu de la Méditerranée.
Violet était donc à bord des trois sisterships de classe Olympic de la White Star Line lorsque ceux-ci connurent quelques pépins techniques les entraînant par le fond ou au mieux en cale sèche pour plusieurs mois.
Elle décédera en 1971 à 83 ans d'une pneumonie (certainement dûe à ses bains forcés, c'est dire si elle a pas de bol.)
Mais Violet a un challenger au rayon poisserie.
Tsutomu Yamaguchi
Ce grand-père à l'air débonnaire né en 1916 pensait avoir une bonne étoile lui aussi et croyait avoir de la veine.
Pensez-donc, il travaille malgré la guerre et le 6 août 1945, il est envoyé en voyage d'affaires.
Il n'a pas le temps de trouver Hiroshima jolie qu'un deuxième soleil apparaît dans le ciel.
140.000 morts.
Un peu paniqué, Mr Yamaguchi décide de rentrer chez lui.
Il profite sereinement de son été, se repose de son choc, certainement sous le soleil.
Ce soleil qui vous réchauffe le visage.
Et le vent se lève à Nagasaki... 70.000 morts.
C'est un cancer de l'estomac qui emportera Mr Yamaguchi en 2010.
Il faudra 64 années de soleil pour que le gouvernement japonais accepte de le reconnaître comme étant (le seul) survivant des deux seuls bombardements atomiques de l'histoire de l'humanité.
Forcément, à côté de ces deux-là, nos métros ratés et nos rhumes au mois d'août font pâle figure.
Mais finalement, savez-vous pourquoi ils ont vécu aussi longtemps, bravant les catastrophes, les cendres et la mort?
Ben je suis sûr que c'est parce qu'ils se sont considérés comme les personnes les plus chanceuses du monde...
J'en profite pour souhaiter un excellent anniversaire à Mr Mandela. 94 ans.
Pour ceux qui ne savent pas qui c'est, c'est un Moyenman Sud-Africain.
Mesdames et messieurs, la vie est belle alors aidez-là en la vivant avec classe.
Chaque jour, nous avons assez d'exemples de personnes dont la rustrerie néandertalienne contamine notre ordinaire pour se permettre d'exiger de notre part un petit effort, un supplément d'âme désintéressé en essayant d'être un peu classe et de s'élever au-dessus de ce que les autres sont en droit d'exiger de vous.
Et quelle meilleure définition qu'un exemple concret et pertinent?
Hier, dans un stade de foot de l'autre côté des alpes, à Turin, il y a eu un moment d'une grande émotion et d'une grande dignité.
Hier, Alessandro Del Piero, 37 ans, a joué son dernier match sous le maillot de la Juventus de Turin.
Et croyez-le ou non, mais si l'on devait chercher une source d'inspiration quand il s'agit d'agir avec élégance et de s'élever un petit peu au-dessus de ce que les autres sont en droit d'attendre de vous, ce joueur de football pourrait avoir une bonne place.
Mr Alessandro Del Piero a porté le maillot de la Juventus de Turin du 12 septembre 1993 au 14 mai 2012.
19 années à porter la tunique noire et blanche du club de la vieille dame.
704 matchs.
290 Buts.
Il a tout donné à son club, fidèle jusqu'au bout.
1995, le club gagne le championnat. Il le gagnera encore en 1997, 1998, 2002 et 2003
En 1996, il gagne la Ligue des Champions. Ce sera la seule fois qu'il soulèvera la coupe aux grandes oreilles.
En 1998, il se blesse en plein match. Les ligaments croisés antérieurs qui lâchent.
Il mettra 9 mois à revenir, travaillera comme un acharné pour retrouver son niveau mais avouera lui-même qu'il y a un avant et un après ce 8 novembre 1998.
En 2006, plombée par les scandales des matchs truqués, la Juve est reléguée en Série B (l'équivalent de la 2ème division) avec un handicap de 9 points.
Del Piero et quelques autres (Gianluigi Buffon, le gardien qui arrête la tête stratosphérique de Zidane en finale de coupe du monde 2006 à la 103ème minute, Pavel Nedved, David Trezeget pour les plus célèbres) décident de rester, de diminuer leurs salaires et de rendre à Turin ce que le club leur a donné.
(Pendant que d'autres, moins nobles comme Fabio Cannavaro ou Zlatan Ibrahimovic préfèrent s'exiler là où les billets sont plus verts...)
Ils finiront champions de Série B la même année et reviendront aussitôt dans l'élite.
Del Piero a alors 34 ans et est au top de sa forme. 21 Buts. Meilleur buteur de Série A pour la saison 2007-2008.
Si il est un joueur emblématique du club, l'âge va pourtant le rattraper.
Au début de cette saison, le nouvel entraîneur Antonio Conte, son ancien coéquipier dans ce même club, le place au poste de remplaçant.
Remplaçant de luxe, certes, mais remplaçant quand même.
Et parce qu' Alessandro est noble, il accepte sans broncher, rentre quand son coach lui dit de rentrer et marque encore.
Parce que plus que tout, il veut tout donner à son équipe dès qu'il en a l'occasion.
A 38 ans.
Le président annonce alors que cette saison sera la dernière de l'Italien sous le maillot du club.
Les tifosis n'osent y croire et pourtant c'est vrai, leur numéro 10 va finalement tirer sa révérence (ou partir vers d'autres terrains...)
Après 19 ans.
Après toute une vie.
Ce qui nous amène donc à ce fameux match d'hier.
Conte nomme Del Piero titulaire, lui donne une dernière fois le brassard de capitaine et l'envoie sur le terrain.
Et à la 28ème minute, Alessandro Del Piero marque son 289ème but pour la Juventus.
290ème en tant que professionnel.
Le stade explose et se lève pour saluer le plus grand joueur de l'histoire du club.
A la 60ème, Conte offre alors à son capitaine la sortie qu'il mérite.
Le satde est debout, crie, chante, pleure.
Del Piero salue, les joueurs adverses traversent tous le terrain pour le saluer une dernière fois et il va rejoindre son banc comme un jour normal.
Le match reprend mais tout le monde s'en fout, le stade continue d'être debout, de crier, de chanter et de pleurer.
Alors une dernière fois, le soldat se lève vers eux et les salue.
(et là, moi, je chialais.)
Hier, c'est plus qu'un grand joueur qui a tiré sa révérence.
C'est un état d'esprit.
Des valeurs.
Pensez-donc, un type qui reste 19 ans dans le même club (surtout un très grand club) même dans les moments durs comme une relégation administrative, qui accepte tout sans broncher par amour du maillot, du club et des supporters, ça parait totalement fou à notre époque ou de jeunes prodiges passent d'un club à l'autre sans état d'âme, à la recherche du contrat le plus juteux et des sponsors les plus attrayants.
Hier, Del Piero est donc sorti par la grande porte.
Mais il n'était pas le seul.
Le Milan AC de son côté a vécu une véritable hécatombe:
Filippo Inzaghi, 38 ans, 11 ans au club, marque son seul but de la saison pour son dernier match, à Milan.
Alessandro Nesta, 36 ans, 10 ans au club.
Gennaro Gattuso, 34 ans, 10 ans au club, il finira la rencontre en larmes.
Clarence Seedorf, , 36 ans, 10 ans au club.
Des chiffres incroyables.
Des folies.
Oui, mesdames et messieurs, je pense qu'il est nécessaire de s'élever dans notre vie de tous les jours.
De faire preuve de classe et de donner plus que ce que les autres sont en droit de vous demander.
Car ce n'est pas de cela dont ils se souviendront.
Mais c'est de tout cela dont nous serons fiers.
Ce sont des joueurs de foot qui me l'ont prouvé hier.
Le clasico, ce n'était pas hier, ce sera la semaine prochaine.
Oubliez les clubs d'Espagne et leurs Méga-Stars aux salaires équivalents au PNB du Mozambique, les galactiques seront derrières des platines.
Samedi Prochain, le 17 Décembre, je vous propose de fêter Noël avant l'heure en nous rejoignant, mon Acolyte Soulman Guillaume et moi-même à notre soirée musicalo-classe au Baron Samedi, le Bar le plus cool de Paris.
(Qui, je le rappelle, se trouve 12, rue des Goncourt, dans le 11ème, et vous promet paillettes et musique chouette.)
Nous nous y affronterons évidemment comme des chiffonniers à coups de sons nucléaires à faire groover le duo des Intouchables (Le film qui nous fera garder notre AAA, niquera la crise et rendra au Pays la foi, l'espoir et les excédents monétaires.) avec un filigrane une thématique Stax (Soulman Guillaume) Vs Motown (Moyenmoimême) qui va péter les murs.
Et voici la preuve que la Motown est quand même bien plus meilleure que la Stax.
Des voix sublimes, un groove enjoué et des mélodies qui font s'envoler.
Soulman, cherche pas, tu as déjà perdu, tu as misé sur le mauvais cheval...
Samedi soir, le 5 novembre donc, ça va groover du dutre et saigner des oreilles une fois de plus au Baron Samedi, le bar le plus cool de l'univers connu, les plus roots de l'infinity and beyond puisque accompagné de mon fidèle (et talentueux, évidemment) acolyte Soulman Guillaume, nous allons tenter de flamber le dancefloor et martyriser les enceintes dans les limite des 80Db qui nous sont autorisés.
Echauffez vos pieds, détendez vos articulations puisque nous allons faire rentrer le démon à l'intérieur de vos corps fiévreux (et pratiquer ainsi un Funkxorsime, l'inverse d'un exorcisme) et vous faire bouger jusqu'à ce que la maréchaussée vienne nous arrêter...
Amis, fidèles de ce blogs, habitués du bar, nous vous attendons et promis, le son sera bon...
(et si vous êtes un habitué du blog et que vous voulez venir me voir me déchaîner à passer des disques, prévenez-moi, je me ferai un plaisir de faire la connaissance des rares lecteurs qui ne sont pas de ma famille ou mes amis...)
Il n'y a pas que les transports en commun pour tester l'exiguïté gênante des lieux bondés aux heures de pointe.
Il y a aussi les ascenseurs.
Les ascenseurs, c'est un moyen de transport épouvantable, pour peu que vous vous y retrouviez coincé avec un inconnu pendant toute la durée de votre trajet.
(il est évident qu'être coincé pendant toute la durée du trajet avec un inconnu du sexe opposé -avec une chouette coupe de cheveux, évidemment- c'est vachement plus sympa que de le passer avec, au hasard, Brice Hortefeux.)
Prendre l'ascenseur avec un inconnu est une expérience assez impressionnante qui peut flinguer totalement une journée.
Ce matin, j'ai effectué un trajet en ascenseur avec un inconnu (qui n'était pas Brice Hortefeux, je vous rassure) et fort de mon petit mode d'emploi en tête, j'y suis allé à fond, confiant dans la vie et mon destin, imperméable à la peur, méprisant du danger et fier de moi.
Nous sommes donc deux dans l'ascenseur et la conversation qui va suivre est authentique.
Moi/Lui : "VousVousallezdescendezààqueloùétage ?"
Il est évident que la cacophonie brouillonne qui a résulté de ce fiasco oral n'aide pas pour mettre à l'aise.
Je racle donc ma gorge en tentant un "haha" gêné et souriant mais mon inconnu de l'ascenseur ayant l'humour d'un membre du CSA, il se contente de toussoter un peu.
Difficile d'engager une conversation après ça donc (surtout que les sujets de discussion, c'est pas ça qui manque en ce moment, même si c'est vrai un trajet d'ascenseur ne permet généralement pas de développer complètement son argumentation.)
-Je ne voudrais pas faire mon casse-glaouis à cet instant du récit mais mon inconnu de l'ascenseur n'est pas très marrant avec son humour de cellule de prison et en plus, il n'est pas aidant pour passer des voyages amusants en ascenseur.-
J'ai donc décidé de m'occuper pour la suite du voyage (qui m'a semblé durer des plombes avec ses conneries)
Alors j'ai regardé mes chaussures pour m'assurer que les deux étaient bien les mêmes, dès fois que je sois distraitement sorti de chez moi avec deux chaussures différentes sans que je ne m'en rende compte (on sait jamais, ça peut arriver!)
J'ai vérifié une bonne quinzaine de fois que j'avais bien mes clés.
J'ai regardé le plafond de l'ascenseur.
Parce que c'est JOLI!
Pourtant je me voyais déjà, sifflotant fièrement dans ma cage d'acier, appuyant nonchalamment sur les boutons de l'engin, comme un habitué de boîte qui rentre en doublant toutes les files d'attentes en tapant la bise au videur.
Privé de mon instant de gloire, je suis donc resté silencieux pendant les 16 heures qu'a mit ma boite de conserve à monter les étages avant que l'enfoiré piqueur de moment de gloire inconnu ne sorte en marmonnant un "bonsoir" fade comme un plat de salsifi.
En plus dans ce moment de solitude terrible, non seulement je me suis senti légèrement nigaud à regarder mes chaussures, mais surtout, ça m'a laissé tout le temps de réfléchir.
Ce matin, un tournevis à la main, je me disais que j'avais certainement un potentiel insoupçonné, caché quelque part (comme chercheur en physique nucléaire, pilote d'essai, designer de caddies de supermarché, décapsuleur, traducteur de notices de montage IKEA ou chanteur professionnel des Lacs du Connemara et Hit me Baby one more time en Karaoké.) qui ne demande qu'à sortir fièrement, attendant patiemment, tapis dans l'ombre de mon inconscient sauvage et touffu.
Mais évidemment, pour révéler un potentiel insoupçonné, il faut
-Avoir un potentiel Insoupçonné. Pas gagné.
-L'occasion. Mouais. Faut être patient.
Une bonne occasion de révéler ses talents cachés, c'est par exemple une urgence fondamentale qui révèle un super-pouvoir en vous (comme soulever un bus pour dégager la jambe de cette jolie brunette qui s'est fait sévèrement rouler dessus par la machine devenue folle suite à la rupture des freins -les freins des gros véhicules pètent toujours dans les descentes pleines de virages dans les films d'action, c'est d'ailleurs ce qui fait un bon film d'action- ce qui révéler une super-force) ou un contexte agité, changeant, propice à vous faire réaliser des choses que vous ne pouviez voir avant.
Et question contexte agité, changeant, je peux dire qu'en ce moment, je suis servi.
Il se prépare des tempêtes et des apocalypses dans mon quotidien, je le sens.
Mais plutôt que d'attendre ces enchaînements d'évènement bibliques à couler l'Arche de Noé et faire trembler le Golgotha avec appréhension , j'attends patiemment et serein, car je sais que c'est à ce moment-là que j'aurai une chance à saisir.
(ceci dit, roue voilée de mon destin bancal, si tu pouvais me montrer la voie pour que je puisse révéler un potentiel redoutable qui m'apportera la gloire et la fortune, ce serais bien urbain de ta part.)
J'attends patiemment, serein et, évidemment, en musique...
J'avoue qu'en ce moment, il n'y a pas grand chose dont je puisse être fier.
Parce que déjà, je n'ai pas remplis tous les objectifs que je m'étais fixés.
C'est vrai qu'au bout d'un moment, il va bien falloir que je signe un contrat à Hollywood pour une série pour HBO ou que je travaille à Sydney, comme ça, pour le fun, que j'ouvre une quincaillerie à Anaa pour échanger une ampoule et des vis contre un poisson vivant, me balader dans un lagon transparent et surfer des vagues magiques ou que je déménage simplement pour un truc plus grand (mais si c'est pas à Anaa, faut que ce soit au moins dans mon quartier, faut pas déconner...)
Ensuite parce que c'est vrai qu'en ce moment je ne fais pas trop d'efforts pour me sortir de situations déplaisantes, mais promis, ça ne va pas durer.
C'est l'état d'esprit que j'avais ce week-end.
Et mon sanitaire a décidé de me faire la guerre, alors je suis parti au combat avec mes clés et mon destop sous le bras.
Et j'ai gagné.
J'ai survécu ce matin à un accident d'atelier qui m'a poli une partie de l'avant-bras (une brosse rotative a attrapé mon gant pour me décaper la peau, c'était super sympa...)
(je tiens aussi à préciser que je ne risque pas ma peau -quelle bonne blague, ruquier d'or- chaque jour au travail. De manière générale, je travaille dans un milieu aussi sécurisé que la Chapelle Sixtine. Mais comme une partie de mon travail s'opère en atelier, ben il y a des outils, et comme je suis maladroit, ben j'ai des accidents...)
Et sans pleurer.
Comme quoi, finalement, il suffit parfois de pas grand-chose pour être fier.
Comme de voir, hier soir, que ce modeste blog avait dépassé les 10.000 pages visionnées...
(cette semaine, on va fêter ça tous ensemble et en musique, promis!)
Une chanson qui squatte mes écouteurs avec entêtement en ce moment.
Presque sans rythmique, toute en mélodie, il utilise sa voix comme un instrument pour véhiculer l'émotion et montrer qu'il n'est pas qu'un compositeur surnaturel, mais aussi un chanteur génial.
(j'insisterai sur le mot génie et tout ses dérivés car je crois que c'est l'adjectif le plus adéquat pour caractériser ce génial Stevie Merveille.)
Ses tubes groovy-funky sont évidemment des bombes atomiques à faire remuer sauvagement Philippe DeVilliers et Christine Boutin (les coquins, sur de la musique de sauvage, voyons...) mais je trouve cette chanson magnifique.
Et c'est une chanson qui me met plein de choses en tête.
Un texte splendide.
Parce qu'il aurait pu joliment dire qu'il préférait les filles à gros seins ou les voitures à gros moteurs ou encore que l'amour, c'est beau et que la guerre, c'est mal.
Il aurait pu faire du Cornouille.
ça aurait été joli quand même (à la différence de Cornouille.) et de toute façon on en aurait rien eu à glander puisque c'était beau quand même.
Il aurait même pu réciter le bottin, j'écoutais en boucle.
Ben non, Stevie Wonder est un génie, ne l'oublions pas, alors il nous invite à contempler les ruines de l'histoire de l'humanité, car c'est tout ce qu'il reste.
(oui, les génies sont souvent pessimiste ou un peu cyniques-leur-mère.)
Stevie Wonder, c'est un génie parce qu'avec des chansons toutes simples, comme celle-ci, il me fait croire que je suis mieux que je ne suis.
Je suis un fan inconditionnel de Stevie Wonder, vous le savez maintenant; mais je trouve qu'il prouve vraiment son talent avec des trucs comme ça.
Surtout que là, il n'a que 20 ans quand il enregistre ça.
Moi, à 20 ans, je faisais l'alphabet en rôtant, par exemple.
Franchement, les amis, pensez-vous vraiment qu'une journée puisse mal se passer en commençant avec une chanson pareille?
Une chanson jolie comme tout chantée par des filles belles comme des coeurs (avec des coiffures extraordinaires...)
Une chanson qui transforme le RER en balade à poney cheval sauvage, qui montre qu'il y a des fleurs entre les pavés et qui efface les toits qui cachent le soleil.
Moi une chanson comme ça, ça ne fait pas que me coller un sourire de niais en travers du visage, ça m'ôte toutes les conneries de la tête.
Vous savez, ces merdes qui pourrissent la journée hyper facilement mais qui finalement ne font pas le poids face aux sourires des Supremes.
j'ai un éééééénorme point commun avec Shaun White.
Alors d'abord, qui est Shaun White?
Shaun White c'est un jeune Snowboarder de 24 ans qui a gagné hier sa deuxième médaille d'or olympique en Half-Pipe.
(le half-pipe, ou demie-pipe pour la caro-magnonne, c'est une espèce de tube creusé dans la neige qui aide les riders à se catapulter dans les airs pour envoyer les figures les plus maousses possibles.)
Alors quel point commun puis-je avoir avec lui?
Il ressemble à ça:
Non, je n'ai pas la même coupe de cheveux que lui.
Ni la même tête d'Einstein.
Il est payé 23 millions de Dollars.
Moi un peu moins donc ce n'est pas ça.
A Vancouver, il a balancé un Double McTwist 1260.
SON Double McTwist 1260 (il est le seul à savoir executer ce trick)
Autrement dit un double flip arrière avec deux tours et demi sur lui-même et une réception en aveugle.
Fastoche!
ça ressemble à ça:
(je signale que ces trous du dutre du CIO censurent toutes les vidéos des JO sur le ouèbe, c'est pour ça que j'ai pas retrouvé son run de finale et c'est sôt, parce que ça envoyait sévère, ce type est un martien...)
Donc, ce n'est pas ça, moi je le fais pour me poser au lit, le double McTwist 1260, je n'ai pas besoin d'une demie-pipe de neige pour faire des tours comme une toupie, MOI!
Non, ce que Shaun White et moi avons en commun, c'est un truc vachement plus classe qui fait de nous des types (un peu) unique.
C'est une maladie du coeur.
La Tetralogie de Fallot. (Non, ce n'est pas une saga cinématographique à la Sissi, c'est sérieux, si si!)
Une maladie cardiaque rare.
Un gros souffle au coeur qui dans certains cas peut s'avérer très pénible (White a eu droit à 2 opérations à coeur ouvert avant d'avoir un an.)
Moi qui déjà kiffait les sports de glisse, en plus je partage un truc comme ça avec une telle légende.
D'la balle.
Mais je vous rassure, mes fans, mon dernier check-up chez mon cardiologue l'année dernière était très bon, vu que non seulement mon souffle ne s'est pas aggravé, mais aurait presque légèrement diminué selon le toubib.
Un souffle au coeur ne m'a jamais empêché de danser comme Michael Jackson, de remonter une rue de la soif ou de courir après un rêve.
Vous voyez, une maladie du coeur, c'est pas grave.
ça fait d'un jeune roux un champion hors-norme et ça fait de moi un Moyen.
Oui, j'ai un souffle au coeur.
Mais c'est fait exprès, c'est pour faire de la place à ceux que j'aime.
Bon, je quitte (un peu) la côte californienne, le gros son West Coast et le rock des plages pour me replonger dans la Motown.
En plus, j'aime bien le titre de la chanson, c'est vachement explicite et c'est un truc que tout le monde a déjà connu.
on a tous déjà espéré que ce n'était qu'une rumeur.
Parce que si c'était vrai, ça serait la pire mauvaise nouvelle du monde.
Et comme c'est Motown, on le dit en groovant un peu quand même parce que faut pas non plus déprimer les auditeurs.
C'était d'ailleurs la grande force du studio Motown, ce groupe d'auteurs et de compositeurs qui arrivaient souvent à trouver la mélodie qui collait parfaitement au texte.
Et ce que j'aime dans la Soul, c'est que l'on peut dire des choses tristes, mais sans avoir à hululer à la lune comme un sirkis ou un loup perdu dans la toundra.
Oui, on a le droit de dire des choses tristes dans un groove d'enfer;
On a le droit de chanter sa peine en bougeant le dutre.
Moi, il arrive parfois de souhaiter l'inverse.
Qu'une rumeur devienne bien réelle.
Qu'une impression se vérifie.
Qu'un souhait se réalise.
(Oui, parfois écouter de la musique donne des envies.)
Oui, il parait que des choses vont changer dans ma vie prochainement.
Ce Samedi, au Baron du même nom, c'est à dire dans mon salon, je passe derrière les platines pour tenter de faire groover les gens qui viendront et leur faire passer une assez chouette soirée.
Alors voici mon Flyer de folie folle que m'a fait mon amie Miss-E qui gère à mort en Photoshopage (merci Miss-E, ce flyer est trop beau!!)
Et je peux vous dire que ce Samedi, au baron qui est Samedi aussi, ça va envoyer les watts.
Je vous fait une petite mise en bouche avec cette bombe disco du studio Motown.
Un teasing comme on dit dans le milieu du cinéma.
Un son qui vous explose un dancefloor en mille morceaux, une voix incroyable et une rythmique démente.
Parce que la Motown, même si ils ont surtout fait de la Soul Sucrée, ils ont quand même lâché des titres incroyables qui secouent dans tous les sens.
Entre Stevie Wonder et ses élans Funky et les délires disco de Diana Ross ou des Jackson 5, ils ont fracassé des tonnes de tympans.
Alors voici un son pour vous rappeler que samedi, ce sera le Moyen qui sera derrière le groove...
La semaine se fini doucement, demain soir, je suis en looooooong week-end jusque mercredi 11 novembre et je fête ça en musique avec le funk groovy de ce tout maboul de Rick James.
Ca fait plaisir un son comme ça qui fait remuer le dutre et frapper des mains et qui vous envoie déjà loin de votre boulot.
Allez, hop, je suis en train de faire ma valise et je fais trembler mes murs avec cette rythmique sauvage qui résonne dans mes pieds.
Je vous signale également que vous pouvez toujours voter pour Moyenman ou pour Moyenbad dans le cadre du duel de la semaine.
Personne n'a encore voté, ça me vexe presque.
Regardez, c'est beau ça, vous offrez la démocratie aux gens, ils vous méprisent et vous crachent à la gueule. Ils mériteraient une bonne Corée du Nord....
Le grand duel de la semaine, c'est toutes les semaines Moyenbad et moi qui nous affrontons par chansons interposées sur un sujet commun.
Le Thème de cette semaine, c'est les pianistes aveugles (c'est lui qui a insisté, comme si il voulait être sûr de pas gagner...)
Ce pauvre Moyenbad n'a vraiment aucune chance et va finir écrasé sous les coups mortels de cette monstruosité Funk signée par le meilleur pianiste aveugle de tous les temps.
Un génie pareil, c'est surnaturel, et c'est pas son aveugle coiffé comme Mireille Mathieu et groovy comme Derrick qui va pouvoir lui faire de l'ombre.
Le clavier est dément, la basse tabasse et c'est de la sorcellerie, forcément, on danse en entendant cette incantation vaudoue.
Alors aidez la musique, rendez service à vos oreilles et votez pour cette chanson dans les commentaires ou par facebook ou par mail ou par tout moyen imprtial et régulier, dans le respect de l'anonymat et de la démocratie (les opposants seront châtiés à coup de Christophe Maé dans les tympans.)
Hier soir les enfants, c'était le retour de la plus grande compétition de l'année.
le retour des affrontements sanglants, des guerres de culture, des bastons de son.
Hier mes amis, j'ai rassemblé ma dream-team, nous avons enfilé nos tenues de combat et nous sommes partis au front.
nous avons combattu vaillamment.
Hier soir, mes amis, c'était le retour explosif des Soulwords, ces mots croisés dévastateurs sur la Soul Music de DJ fats larry sur le champ de bataille, l'armaggedon musical du Baron Samedi. (le vbar le plus cool du monde, dois-je le rappeler?)
Les Soulwords sont maintenant ouverts à la Funk, la Soul, le Rock'n Roll, la Country et le jazz.
Hier, nous avons lutté.
Hier, nous avons gagné.
(Bon, grâce au blind-test pour nous départager avec une autre équipe ex-aequo avec nous)
Hier, cette victoire n'était que la première d'une longue série.
(il est évident que ceux qui veulent venir nous affronter les mardis soir au baron samedi 12, rue des Goncourt dans le 11ème arrondissement de paris sont les bienvenus, plus vous êtes de victimes, plus on rit)
Alors hier, j'étais le DJ d'un soir de mon bar préféré du monde, et à part les deux gros cons bourrés qui ont fait chier tout le monde, ben je dois dire que c'était vraiment une bonne soirée.
Parce que les amis et la Caro-Magnonne-Tata-Bernard étaient là (et surtout Gros Merci à Mathilde, à Gwendal, à Marie et son chéri d'avoir fait le déplacement, c'etait top!)
Parce qu'au baron samedi, à part les deux relous, les gens sont gentils.
Parce que passer des disques et buvant des bières gratos, c'est le pied.
Et pis parce qu'apparemment, les gens ont bien aimé. Si, si, il y en a même qui me l'ont dit et qui n'étaient pas mes amis. Et il y en a même qui dansaient et qui n'étaient pas mes amis non plus.
Et il y en a même qui me demandaient les titres que je passais parce qu'ils aimaient bien. Ben mine de rien, c'est con, mais ça fait plaisir de noter un titre de chanson sur un bout de papier pour la faire découvrir à quelqu'un...
Bref, pour ceux qui y étaient et pour ceux qui n'y étaient pas, voilà un petit refrain pour se (re)donner le goût dans la bouche...
Et pour ce courageux Manu du baron et sa gentille collègue qui n'a certainement pas passé une bonne soirée, je vous fais un gros bisous, merci pour tout, et allez vous changer les idées au resto!
Aujourd'hui, à 06h15 du matin, les PTM sont devenus officiellement les heureux parents d'une petite patate.
Alors la Tata Bernard (caro-magnonne, pour ceux qui suivent pas) elle pleure depuis 06h15 et 27 secondes. (Elle est fière d'être marraine auto-proclamée de la patate et va se teindre les cheveux en violet!)
Et le Moyen, il a les yeux légèrement humides parce que quand même , ça fait quelque chose quand les amis deviennent parents d'une patate.
Et comme je veux souhaiter la bienvenue à la patate en question et féliciter les parents, hop, à peine là, elle va apprendre à aimer la bonne musique.
Et les parents, ils vont apprendre à fredonner des jolies chansons à la patate pour qu'après, la patate elle braille de sa voix cristalline des chansons un poil plus sympas que frère jacques ou du Christophe maé quand elle sera en âge de comprendre et parler (sans doute vers 8 mois, vu comment elle va être brillante la patate.)
Et Moyen, il commence à penser à des compil pour la patate.
Et le Moyen, il espère que la prochaine patate, elle l'appelera tonton.
Après cet intermède rocambolesque que je kiffe (et qui me touche et m'émeut néanmoins puisque c'est un très joli texte qu'on m'a offert pour mon anniversaire, merci encore grognon...) on reste englués, écrasés sous les 40 tonnes du temps qu'il fait dehors avec ce son moite qui vous explose les tympans et fait couler la sueur.
Une dynamite Funk qui fait bouger les jambes.
Déjà une basse de malade mental qui déboule comme un tsunami sur une rythmique qui arrache le sol comme un char d'assaut. Et après déboulent des cuivres qui tonnent et renversent les murs de Babylone.
Là, Stevie Merveille fait pas dans la dentelle, renvoie Timbaland, les rapeux du dimanche et leurs prods grasses au bac à sable et balance un groove qui vous scotche obligatoirement sur un dancefloor.
Ce qui est rigolo c'est que cette chanson connait deux versions.
celle-ci, qui déboite méchamment sa mère et vous colle un uppercut dans le sternum, et une version de Bob Marley, qui vous endort. (ou presque.)
La version de Stevie Wonder est un hommage à Bob Marley, évidemment, mais en beaucoup plus percutant que l'originale. (La version de Stevie Wonder sur l'album "Hotter Than July" qui mérite bien son nom et celle de Bob Marley sur "Exodus")
Bon, je vais pas non plus vous dire laquelle, je préfère, vous avez deviné, c'est celle qui me rend parkynsonien des jambes.
Oui, il fait chaud, lourd, moite et étouffant dehors.
C'est une bonne excuse pour ouvrir les fenêtres et faire cracher vos enceintes...