Affichage des articles dont le libellé est guitariste. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est guitariste. Afficher tous les articles

mardi 19 mai 2015

Guitar Lovin' Man / John Lee Hooker




"La frontière entre le ridicule et la gloire est fine. Comme celle entre la Corée du Nord et la Corée du Sud "
                                                                                                                       Proverbe Moyen

J'aime la guitare.
Forcément.

Un instrument de torture qui imite les pleurs et les cris, fait bouger la tête et les pieds, danser, pencher la tête au coin du feu et voyager.

J'aime le Blues.
Forcément.

La mort de BB King m'a dévasté.
Forcément.

J'aime la guitare alors dans mes écouteurs, j'ai While my guitar gently weeps.
Forcément.

Et je dirais même plus, j'ai While my guitar gently weeps version Tom Petty, Steve Winwood et Prince à la gratte.
Forcément.

Mais si, souviens-toi, j'en avais parlé .

Et puis bon, dans le RER, quand arrive le solo joué par Prince, on sent la tension qui monte, les doigts qui tricotent les cordes, le groove, les yeux fermés, cette gratte, les notes qui explosent et s'envolent, la guitare et là, j'ai ouvert les yeux et j'ai vu que plein de monde (parce qu'il y a toujours plein de monde dans les RER) me regardait l'air ahuri ou paniqué.

D'abord, je pensais qu'on regardait derrière moi et en fait, non, on me regardait moi.

Mais c'est quand j'ai vu mes mains, que j'ai compris.

La chanson courait toujours dans mes oreilles.

Embarqué par le solo nucléaire du sa majesté, je faisais du Air Guitar.

Tout seul.

Dans un RER.

EN FERMANT LES YEUX.

Là, le choix est rude puisque si on s'arrête subitement en se rendant compte que non, les gens dans le RER ne sont pas en train de secouer la tête comme des fous en vous admirant mimer de la guitare -et sans le son en plus, puisqu'il est dans vos oreilles et pas dans les leurs- vous abdiquez, vous admettez que vous êtes un original détraqué total qui vit seul avec des serpents et tout le monde vous regardera avec la crainte de vous voir subitement leur sauter dessus pour leur arracher la carotide avec les dents.

Si vous continuez, vous aurez honte de vous-même.

J'ai donc voulu m'arrêter progressivement et feindre la fin de la chanson qui hurlait encore dans mes oreilles.

C'est très bizarre de faire du Air Guitar non naturel. Du Air Guitar réfléchi, quoi. Pas improvisé. 

Ca demande d'être concentré. 

Du coup, j'ai raté mon arrêt.


mercredi 3 juillet 2013

Play in the Sunshine / Prince



Pour mon anniversaire, j'ai décidé de faire une pause dans mes visites de jolies villes et de partager avec vous un moment fantastique comme le quotidien peut vous en offrir et en même temps de vous présenter la fille la plus cool / chouette du monde que je risque un jour de demander en mariage.

Cette chouette fille en question s'appelle Christina, elle travaillait sur une voiture (une mécano? Je suis amoureux! Viens Christina, retapons ensemble une Ford Mustang et partons à la mer...) lorsqu'elle a eu le pied écrasé par le disque de frein alors que la voiture glissait des crics sur lesquels elle était posée.

Son pied gauche s'est nécrosé et elle a décidé de se faire amputer.

Et apparemment, Christina elle a le moral puisqu'elle met des jolies baskets sur sa jolie prothèse en fibre de carbone.

Et comme elle est chouette et cool comme je vous l'avais dit, elle se fabrique une prothèse en LEGOS.

La prothèse la plus classe du monde.


Déjà, je ne vous raconte pas comment voir ces petites briques multicolores (quadricolores dirait ma Frangine-Magnonne) résonne en moi.
J'ai encore des millions de pièces qui doivent prendre une place énorme dans le grenier de mes parents et qui en prenne une encore plus grande dans mon coeur, avec lesquelles j'ai construit, démonté, remonté, imaginé des centaines de trucs improbables.

Alors forcément, quand je vois ça, c'est une véritable madeleine de Proust, doublée d'une admiration absolue.

Voici une jolie jeune fille qui surmonte son handicap en en faisant un terrain d'expression et de créativité et qui fait preuve d'un recul et d'une philosophie incroyables pour littéralement jouer avec sa jambe amputée.

Vous vous souvenez quand je vous avais parlé de cette fille qui s'entendait pour la première fois?
(mais si, souviens-toi, on avait écouté du Billie Holiday, c'était  )

Ben Christina, elle me fait le même effet.
Elle m'émeut parce qu'elle est courage et parce qu'elle envoie voler les merdes du quotidien pendant 5 minutes.
Elle crée un moment épatant en même temps qu'un objet orthopédique à base de briques en plastique.

Elle a raison.
La vie est un jeu, alors profitons-en.

(et j'en profite pour vous souhaiter à tous un très heureux non-anniversaire.)





jeudi 26 juillet 2012

Fabled City / The Nightwatchman (Tom Morello)




Dans la série "chaque journée me surprendra toujours" j'ai appris aujourd'hui même que Mr Lakshmi Mittal devait porter la flamme Olympique avant l'ouverture des JO de Londres demain.

Je ne savais pas Mr Mittal athlète me disais-je innocemment, mais si ça se trouve c'est un crack en cricket. (Oui, parce que les cracks en crickets sont en Inde, au Sri Lanka, au Pakistan et en Australie.)

Ah ben non, même pas.

Tout juste fait-il peut-être un petit jogging de temps en temps, comme ça, pour la forme.

Non, Mr Mittal est la 6ème fortune mondiale, ce qui est pas mal comme position au classement des meilleurs fortunes du monde.

Spécialisé dans le rachat d'entreprises sidérurgiques et d'aciéries en état de quasi-faillite, il les modernise, supprime toutes les allocations et combat les syndicats pour leur donner de la valeur avant de les revendre.
(Pour schématiser: il transforme un club genre Brie-Compte Robert ou Blénod-Les-Pont-à-Mousson en machine de guerre de Champion's League en virant tout le monde et en signant Ibrahimovic qui n'est plus à un déménagement près.)

Il achète le numéro 2 de l'acier, Arcelor, malgré la réticence de certains états comme La France, La Belgique et le Luxembourg, bassins sidérurgiques historiques.

Et comme il est actionnaire majoritaire à 40%, sa première mesure est de reverser 30% des bénéfices aux actionnaires.

Il fait fermer les Hauts-Fourneaux de Liège, rentables pourtant, mais pas assez pour lui qui veut se lancer dans l'industrie des mines de fer, en plein essor.
3.000 familles en dépendaient.

Je me demande donc avec la plus grande naïveté possible comment les valeurs Olympiques rabâchées sans cesse par le CIO comme fair-play, dépassement de soi, courage, partage, respect... (en gros, hein, je fais court.) peuvent être compatible avec productivité, plan social, actionnaires, wall street et réduction de la masse salariale (en gros aussi, je fais court itou et j'évite mettre le mot "enculé".)

On peut aisément comprendre que les Syndicats et les familles d'ouvriers qui travaillent pour Mr Mittal risquent de ne pas voir ce footing d'un très bon oeil.
(en plus je suis sûr qu'il est incapable de faire un semi-marathon comme le Gaston, lui.)


Donc Mr Mittal, qui nous vient du Pays des Tigres du Bengale et parce qu'il est riche, va participer à allumer la Flamme Olympique.

Et pendant ce temps, celles des Hauts-Fourneaux de Florange sont toujours éteintes.



























(Ah, on me souffle que Mr Mittal a également sponsorisé la construction d'une Tour à Londres ce qui lui donne droit à un tour gratuit d'autoroute Londonienne en portant une torche et nous donne par la même occasion une magnifique preuve de l'indépendance absolue du CIO.)





















Tom Morello, guitariste de Rage Against the Machine, groupe culte s'il en est, n'a rien perdu de l'engagement politique qui l'animait à l'époque.

Il fait une reprise stratosphérique de The Ghost of Tom Joad de Bruce Springsteen en duo avec le Boss lui-même lors des Rock'n Roll Hall of Fame inductions de 2009.

Et rejoint les activistes de Occupy Wall Street pour jouer les protest singer...






Je vous invite urgemment à Lire La Coupe d'or de John Steinbeck auquel cette chanson me fait étrangement penser alors que ça n'a rien à voir..
Des Pirates, une femme Mystérieuse, des combats maritimes, des bateaux, des pillages...
Et l'histoire d'un homme qui arrive à posséder tout ce qu'il désirait et se rend compte qu'il ne sera jamais satisfait.



mardi 3 avril 2012

Guerilla Radio / Rage Against the Machine





Dans la jungle des applications en tous genres qui existent pour les smartphones, j'en ai trouvé une plutôt chouette et qui coûte pas un rond qui permet de créer sa propre radio à partir d'une playlist de son choix et de la partager avec le monde entier afin que le monde entier s'extasie devant vos merveilleux goûts musicaux.

Cette application se nomme Yasound et c'est simple comme bonjour, j'ai même réussi à faire ma propre radio sans trop galérer.

Possesseurs d'Iphone ou d'Ipod Touch, hop, rendez-vous sur la page Yasound téléchargez l'appli totalement gratuite et vous aussi, prenez-vous pour le programmateur de Nova, FIP ou Radio FG (ou radio courtoisie si votre playlist se résume à des bruits de bottes et des chants de l'occupation...) balancez votre radio et faites bouger le monde entier.

Ma radio s'appelle laradiodemoyenman et se trouve sous le mot-clé "moyenman" (forcément)
110 titres pour le moment, avec des guitares qui crachent, des batteries qui tabassent, des vinyles scratchés, des voix souls, des guitares grattées, du Neil Young, Bruce, Prince et plein d'autres trucs qu'il est bon d'écouter en voiture, en métro ou au boulot. (ouais, je m'entraîne pour faire mes propres Jingles...)

N'hésitez pas à me donner les liens vers vos radios persos que je puisse écouter moi aussi ce qui tourne dans vos oreilles...

































Et l'avantage absolu, c'est qu'apparemment, on peut écouter tout ça sans la pub pour carglass qui vous pourri la journée...

dimanche 30 octobre 2011

Salute Your Solution / The Raconteurs



A chaque problème, sa solution nous dit le dicton.


J'ai donc décidé d'éviter de stagner comme une poule devant un cure-dent face au moindre problème rencontré dans mon quotidien palpitant.

Une fuite d'eau? Hop un torchon! (et couper le'arrivée d'eau est bien utile aussi.)

Mon lit se casse en deux? Pas de soucis, je pose mon matelas par terre (et je fonce chez Ikéa à la vitesse de l'éclair.)

Des problèmes de boulot? Pas de problèmes, j'appelle Taïwan dès 9 heures du matin (et sur le reste de la planète en suivant les fuseaux horaires tout au long de la journée.)

Un rouleau de scotch fait des merveilles sur une carte vitale cassée en deux et un bon coup d'huile lubrifiante vous répare un téléphone portable à écran tactile sans soucis.

Je trouve souvent des solutions comme remplir mon frigo quand j'ai faim ou marcher quand le métro est en galère.

Mais le mieux pour surmonter les problèmes, c'est finalement de les ignorer...





lundi 4 juillet 2011

Paradise City / Guns N' Roses



Ce qu'il y a de bien quand vous ne partez pas en vacances quand tout le monde s'en va se brûler les épaules sur une plage surpeuplée comme un périphérique à 19 heures, c'est que du coup Paris devient une ville vachement plus agréable.

Il y a de la place dans les RER.
A tel point que parfois, aux alentours du 15 août, aux heures de pointe, on peut même trouver une place assise.

Les rues se vident aussi et il devient possible de traverser sans risquer sa vie.
Et on entend moins de klaxons.

On galère moins pour choper un taxi quand on rentre saoul fatigué à 3 heures du matin les week-ends.

Les terrasses des cafés ne ressemblent pas aux plages de la côte d'azur et on peut boire un coup sans craindre de coller son coude dans l'oeil du voisin.

Les gens qu'on croise en se baladant sont souriants. Normal, ils ne sont pas parisiens, ils sont touristes.

Bref, Paris est alors un vrai petit coin de paradis, beaucoup moins agressive et exigeante.

Mais surtout, l'avantage de ne pas partir en vacances quand tout le monde s'en va se brûler les épaules sur une plage surpeuplée, c'est que quand vous partez, tout le monde est revenu.

C'est alors le reste du monde qui vous appartient...
















Je vous avais déjà dit tout le bien que je pensais du formidable blog "Centrifugue" tenu par un formidable camarade à moi.

Un blog où on apprend plein de trucs passionnants sur les sujets les plus divers, allant de la culture sous toutes ses formes (BD, musique, cinéma) à la biologie en passant par des sujets de société.

Et mon ami génial qui nous inonde régulièrement de guides, dossiers et interviews en tout genre propose un vrai travail journalistique avec des analyses de fond et une recherche documentaire approfondie.
Un truc de pro, quoi, bien loin de ces blogs fades où des gugusses vous font des papiers sur rien en exposant de manière très égocentrique leurs goût musicaux de manière quotidienne...

Je ne peux donc que vous inciter à aller y faire un tour, ça vaut le déplacement, surtout qu'en ce moment, il y a un mec moyen super qui propose un guide qui prendra des proportions épiques puisque divisé en 5 parties sur Dr Dre, grand gourou du Hip-Hop west-coast, producteur légendaire et maître du beat qui cartonne les oreilles.


On clique ici pour s'accorder au son west-coast en ces temps estivaux qui raccourcissent les jupes des filles et enlèvent les toits des voitures

Et pour se cultiver et briller en société ou à la machine à café, hop on file direct dans l'univers complexe et passionnant de centrifugue: Là!

lundi 18 avril 2011

I Should Have been Home with You / Calvin Russel



Le 3 Avril dernier, Calvin Russel est reparti sur la route, tout seul, comme lorsqu'il n'était encore qu'un enfant.

Ce géant du Blues a attendu d'avoir 42 pour enregistrer son premier album, était plus connu en Europe qu'aux USA et incarnait la vie à la Kerouac jusque sur sa gueule creusée au whisky.

Il a eu une histoire incroyable, dont le récit serait un croisement magique entre les écrits de Jack london, John Steinbeck et Jack Kerouac (je cite exprès trois auteurs que j'aime, pour me faire plaisir.)

Il erre sur les routes du sud dès son adolescence, entre San Francisco, le Texas et El Paso, au Mexique; vend de l'herbe pour vivre, passe plusieurs fois par la case prison ,(une bonne douzaine d'années en tout.) et compose de temps en temps une petite chanson, comme ça, sur un coin de bar ou au fond d'un cachot.

Et il attendra jusque ses 42 ans donc, avant d'enregistrer son premier album.

Sa carrière durera 20 ans, agrémentée de disques sidérants et de tournées légendaire et à 62 ans, un cancer du foie l'emmène rejoindre ses ancêtres comanches dans la grande prairie.

J'admire cet amour de la route et du voyage.

Voila un véritable aventurier qui partait sans trop se soucier où il allait, à vivre une vie de bateau, mais qui serait porté par les chemins et non par les flots.

Moi-même je suis un fan de ces voyages à l'aventure et je n'hésite pas, parfois, à me lancer vers l'inconnu en choisissant de descendre à des stations de métro que je ne connais pas histoire de découvrir ce qu'il y a là-bas.

Il part donc une dernière fois sur une longue route, lui qui n'a jamais su s'arrêter.
Mais je suis certain que dans son périple, il trouvera bien un bar où raconter ses histoires et gratter sa guitare.
















Cette chanson est dédicacée à mon papa Calvin Gaston, qui arpente aussi les routes du grand Toulois avec une guitare enrouée dans les oreilles et à ma maman, qui a bien raison de l'accompagner plutôt que de le laisser voyager seul.

mercredi 13 avril 2011

Cleaning the Windows / Van Morrison

Le soleil reviens et avec lui les chants des oiseaux, les jupes des filles, les terrasses et l'envie soudaine (et saisonnière) de donner un coup de balai dans son appartement et dans sa vie...







Découvrez la playlist Van Morrison avec Van Morrison

Je ne suis pas quelqu'un de parfait, et honnêtement, je ne cherche vraiment pas à l'être sinon ma vie -et la vôtre par la même occasion- serait sans aucun doute d'un ennui mortel.

J'ai quelques défauts saugrenus comme honteusement connaître par coeur des chansons d'une médiocrité navrante (au point que certains me poussent à m'inscrire à "N'oubliez pas les paroles", je suis fan de la panse de porc farcie qui, malgré son nom barbare sorti des âges les plus sombres de l'humanité ou d'une grotte de Lascaux est un bonheur au palais, je ne sais pas faire de skate sans tomber même après de nombreuses tentatives plus ou moins douloureuses du temps de ma jeunesse folle, j'aime les casquettes, j'aime les USA et Britney Spears, je rigole devant des comédies grotesques, je suis imbattable en pêts de bras, j'aime les histoires de super-héros, je suis gaucher, je porte des baskets, je chante faux et j'ai une légère tendance au bordelisme.

Non pas que je me complaise benoîtement dans une crasse radioactive à effrayer un bidon d'eau de javel (faut pas déconner non plus, je ne suis pas une plate-forme BP coulée dans le Golfe du Mexique ou un réacteur Fukushimesque. Et je fais la vaisselle. Tous les jours. -Faudrait pas que j'effraie Scarlett Johansson ou une parisienne...) , mais je concède avoir la fâcheuse tendance à parfois laisser sottement traîner deux-trois centaines de trucs chez moi comme des livres/CD/DVD/verres de bière dans l'optique astucieuse de les avoir sous la main pour les retrouver plus vite par la suite.

Evidemment un tel talent fait tache et me force souvent à me faire des sessions de cache-cachee avec mes affaires rangement plus ou moins organisé et surtout éphémère comme l'innocence un soir de surboum.

Comme je sens que cet écueil à priori minime risque un jour de se révéler létal:

"Argl, mon Dieu, il me reste 17 heures pour désamorcer la bombe sournoisement planquée au fond de mon frigo. Il me suffit de couper ce câble. Vite ma pince coupante. Où est-elle? Fichtre."

-17 heures plus tard-

"Quelle poisse, je ne l'ai pas trouvée et il me reste 16 piles de conneries choses essentielles (car oui, comble de la malchance, j'accumule les handicaps et les trucs les plus farfelus en tous genres.) à fouiller. Vite, ou je vais mour..." (la fin de cette scène a été censurée afin de ne pas heurté la sensibilité des plus jeunes, facilement effrayés par la vision apocalyptique de l'explosion d'une bombe sournoisement planquée au fond de mon frigo rempli de bières et de saucisson)

Afin de me prémunir contre tout risque potentiel d'attaque terroriste, j'ai décidé courageusement de prendre des mesures radicales.

Je découvre, euphorique, que mes étagères peuvent contenir bien plus que ce que je pensais et je m'excuse auprès d'elles pour les avoir sous-estimées.

Incrédule, je vois les rayons du soleil et mon tournesol à travers la vitre.

Je découvre que ranger ses livres donne plus l'impression d'être un lecteur que les laisser au pied de son lit.

Je retrouve des films.

J'agrandis mon espace...

Ces quelques défauts bénins font donc de moi quelqu'un de complètement imparfait, mais je le vis plutôt pas trop mal vu les quelques efforts déployés pour y remédier.

Et pour contrebalancer, j'ai quand même quelques qualités.

Mais je ne les dévoile jamais au premier rendez-vous, sinon ce serait trop facile...























































(oui, l'humilité en fait partie...)

jeudi 10 mars 2011

Is There Love in Space? / Joe Satriani





Hier, pour la dernière fois, la navette Discovery s'est posée sur Terre.
Elle part à la retraite et va devenir une pièce de choix au musée du Smithsonian Institution de Washington

Hop, on admire l'atterrissage tout en souplesse...



Et ça peut paraître bizarre, mais ça m'a ému.

Parce que Discovery, c'est la navette de la reconquête de l'espace par la NASA après les catastrophes Challenger et Columbia.

Et puis je pense que la conquête spatiale, au-delà de ses fabuleuses applications scientifiques, est la matérialisation de notre capacité à rêver et à nous projeter.

Il est nécessaire de garder un programme spatial actif et à la pointe car il participe à ce qui fait de nous des Hommes: La soif d'exploration.
L'envie de découverte, l'émerveillement et la curiosité.

Nous sommes des explorateurs, nous l'avons inscrit dans nos gênes.

Parce que comme on veut toujours voir ce qu'il y a de l'autre côté d'un pont, j'ai envie que l'on continue à vouloir savoir ce qu'il y a derrière notre Système solaire.

De plus cette soif de conquête est un atout incroyable.

Car voir des navettes décoller pour envoyer des sondes robotisées étudier des cailloux perdus à des distances hors-normes, ça me donne envie, sur mon trottoir, de partir en découverte également.

Car c'est pour cultiver ma curiosité que j'ai souvent la tête en l'air...














En cadeau-bonus, une vidéo que je trouve magnifique et qui m'émeut aux larmes d'une femme qui a filmé le décollage de la navette où se trouve un de ses amis et qui, je trouve, illustre parfaitement cette idée de fascination et d'émerveillement...

vendredi 15 octobre 2010

I'd Love to Change the World / Ten Years After




Aujourd'hui, les enfants, on se refait pousser les cheveux et les fleurs dedans et on utopise à fond.

Brûlez les restes d'encens de votre adolescence rebelle et vaine, buvez un thé au jasmin (disons-le une bonne fois pour toute: le thé au jasmin, c'est pas bon.) et on se penche tous sur la meilleure façon de changer le monde.

(Et j'avoue que des gros solos de guitare, ça aide vachement pour changer le monde.)

Calvin et Hobbes obligatoire?
Projections du Rocky Horror Picture show pour tous les admis à l'ENA ?
Chantons sous la Pluie remboursé par la sécu?
Le Chameau Sauvage de Philippe Jaenada en prescription obligatoire pour toute psychanalyse?
Elvis au Panthéon? ça aurait de la gueule, je trouve.
(je vois d'ici le discours de Frederic Miterrand: "entre ici, Elvis, étoile de Memphis, incarnation physique du rock par la rouflaquette et la banane. Entre ici, Elvis, fait rocker nos héros, la mort est trop longue pour qu'elle soit silencieuse...")

Et je pourrais rajouter un tas d'idées comme ça qui aiderait peut-être à rendre le monde un poil moins merdique qu'en ce moment.

J'émets quand même de sérieux doute sur la capacité du cheveu long (chez les garçons) à rendre crédible toute volonté de changer le monde.

Regardez Francis Lalanne, il s'est battu contre les ronds-de-cuir, tous le monde a rit.

De toute façon, les enfants, je vous avoue que je ne vais pas changer le monde pour le moment, je suis sur un chantier beaucoup ambitieux pour le moment:

Je suis en train de changer le mien (de monde) et je crois que je vais aimer le résultat final.

vendredi 1 octobre 2010

Special Anniversaire Vincenzo-Guitar-Hero Crossroads / Eric Clapton (Feat. John Mayer)



Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Vincenzo-Guitar-Hero, mon cousin à moi qui envoie du bois.

C'est con, Vinvenzo, maintenant tu es trop vieux pour finir légende du Rock'n Roll.
Hop, refoulé du 27 club.
C'est con.

(je rappelle pour nos plus jeunes amis et pour ceux qui sont plus fans de Calogero et de Christophe Maé que de musique; que le 27 Club n'est pas un Boys Band ni une boîte de nuit dans un camping des landes mais un club hyper fermé de stars -légendes, même- du Rock'n Roll mortes sottement à 27 ans. Janis Joplin, Kurt Cobain, Jimi Hendrix ou encore Jeff "il-a-fait-Bip-Bip-on-a-fait-meuh-dans-le-mississipi" Buckley en sont des membres actifs)

Refoulé du 27 club, disais-je donc parce que maintenant, même si mlon cousin se chope une mort bien golmon (ce que je ne souhaite évidemment pas) ben il est trop vieux.

Cousin, tu es à un carrefour et je te propose Dieu-Clapton (et cette ordure bôgôssalacon de John Mayer) pour t'aider à trouver ta voie.

Prends le chemin que tu veux, mec, tant qu'il ressemble à une partition...

samedi 18 septembre 2010

Freddie's Dead / Curtis Mayfield



Je profite du 40ème anniversaire de la mort de Jimi Hendrix pour lui faire une petite dédicace avec le bon son de Curtis mayfield, une de ses influences majeures...

Curtis Mayfield nous signe ici une nécrologie groovo-émouvante pour le brave Fat Freddie, l'un des personnages principaux du film Superfly.

Et on retrouve ici la même utilisation de la rythmique de la guitare que chez le gaucher fou. (Sauf qu'Hendrix le poussera à l'extrême, innovant au point de complètement révolutionner l'utilisation de l'instrument.))

Des bases blues propulsées par un groove poisseux, collant, une rythmique qui tonne, une guitare qui grince dans tous les sens, torturée par la wah-wah.

Je ne voulais pas mettre une chanson d'Hendrix en chanson du jour, je pense qu'on va en être inondé tout le week-end et je vous fais confiance pour vous rebalancer un petit Puple Haze dans l'IPod.

Pour moi, le meilleur moyen de rendre hommage à Hendrix, c'est d'écouter ceux qui l'ont inspiré (Mayfield, Muddy Waters, Buddy Guy...) ceux qu'il a inspiré (Prince, Stevie Ray Vaughan, Lenny Kravitz, Ben Harper, ...) et oublier pendant quelques temps que Christophe Maé existe...

samedi 4 septembre 2010

Somebody Get Me a Doctor / Van Halen



J'ai profité de mon retour dans ma province pour me faire un petit bilan de santé.

Je suis donc allé voir mon docteur qui me connait depuis que je suis grand comme ça (en gros, 75 cm) et après un rapide examen, j'en ressort fort comme superman puisque j'ai une tension de jeune homme que je suis, j'ai un coeur qui carbure au super et même mes pieds déglingués ne me semblent pas si pourris. (enfin presque.)

Joie de la médecine.

(Notez que j'ai des pieds assez bizarres, creux et asymétriques et qui ont la fâcheuse tendance à se tordre vers l'intérieur quand je marche. D'où les nombreux auto croches-pieds à rendre jaloux un footballeur italien qui émaillent mes balades dantesques dans la capitale...)

Dans la foulée, pris d'une folie médicalo-rééducative, je prends rendez-vous chez un podologue pour rendre mes pieds déglingués moins déglingués (je sais je suis parfois d'un optimisme béat qui frôle avec la naïveté...) et ce brave homme (car c'est un médecin, donc il sera forcément brave.) devrait me faire des semelles parfaites pour faire passer Usain Bolt pour un handicapé.

Bref, c'est en pleine forme avec une santé de fer que je me préparais à tailler la glycine dans notre jardin.

Je ne savais pas encore que je faisais une erreur...

jeudi 3 juin 2010

So Many Roads, So Many Train / John Mayall & Otis Rush




Je me retrouve à Kingman.

Deux solutions: soit j'ai découvert la téléportation, et c'est plutôt cool même si je ne suis pas sûr de savoir le refaire, soit le TGV est vachement plus performant que ce que tout le monde croyait.

Alors petite leçon de Géographie, Kingman, c'est dans l'Arizona et c'est sur la Route 66.

Un Plan là:




Et lors de notre périple, on est allé de Santa Monica jusque Flagstaff (mais en passant par San Francisco et la Vallée de la Mort, parce que c'est joli...) donc vous voyez qu'il me reste un peu de route à découvrir jusque Chicago.


Bref, je me retrouve donc à Kingman et mon sens de l'orientation ultra-aiguisé me remet sur la route de ce Saloon splendide, le Sportsman Club, avec ses Billards, son Juke-Box et surtout, sa vue sur la voie ferrée et les trains de marchandises monstrueux qui passent devant la porte.

Pas un peu plus loin.

Non, devant la porte. (au point de presque faire trembler le bar et de rendre fou ce pauvre Barman venu d'Afrique du Sud, à Kingman depuis un an et déjà usé comme vieux pilier de son propre comptoir.)

Et mon TGV s'arrête, me dépose, repart dans les grands espaces de l'Arizona, et moi je regarde des trains qui durent des kilomètres.

comme celui-ci par exemple:



et ces sirènes qui rappellent les bateaux perdus dans la brume ont quelque chose de magique, d'angoissant et de triste un peu aussi, comme si ces grosses locos étaient fatiguées de traverser les Etats-Unis, devant des bars à Kingman.

Et le TGV s'arrête et me dépose à Nancy, où les grands espaces sont déjà loin.

Alors oui, pendant que des policiers emmenaient un homme en veste en cuir avec des menottes, je m'évadais loin d'ici.

samedi 29 mai 2010

Don't Look Back / John Lee Hooker




Il est bon de se poser parfois sur les standards, les classiques, les potes.

Un bon vieux blues qui sent le sud par exemple.

Et pour un bon vieux blues qui sent le sud, on peut faire confiance à ce bon vieux John Lee Hooker qui sent(ait) le Sud aussi.

Bon, il sent surtout la classe du chant et le génie de la guitare, mais sa musique sentait vachement bon le sud surtout.

Ce que j'adore avec le blues, c'est cette simplicité quasi-biblique de la musique, cette assurance dans la guitare, le son, la mélodie, il n'y a rien en trop, rien à enlever, tout est à sa place, comme une horloge dont le tic-tac nous rassure.

Et avec un mec du calibre de Hooker, ben ça s'écoute franchement facilement, on arrive à la fin du morceau, on s'en est à peine rendu compte.

Et puis le blues, ce sont des paroles simples aussi, on parle de Dieu, on parle des filles et un peu de la vie et finalement tout va bien.

Ben oui, tout va bien, puisque même au fond du Mississippi, dans les champs de coton où l'on se rappelle la fuite des esclaves de l'emprise de Pharaon, on chante que tout va bien.

John Lee Hooker, c'est comme un pote qu'on a pas vu depuis longtemps et à qui on demande conseil.

Et en ces temps agités, nul besoin pour moi de regarder en arrière.

c'est l'avenir qui compte.

Un avenir où tout va bien.

mardi 30 mars 2010

La Grange / ZZ Top



Aujourd'hui, j'ai entendu plein de conneries à la radio et au boulot et dans le métro.
Mais vraiment plein et des vraiment grosses, de conneries.

Alors j'ai décidé de me kärcheriser (copyright N.S.) les oreilles avec ce gros (très gros même) standard de rock signé des fous barbus.

Et avec un riff comme ça, autant dire que ça nettoie.
Et ça fait bouger les pieds.

Et puis maintenant, j'ai envie d'avoir un blouson en cuir (en vrai, pour de vrai, j'aimerais bien un chouette blouson en cuir pour faire rockeur-classe-mais-rockeur-quand-même)

J'ai envie de me laisser pousser la barbe et le chapeau, de parler du nez, de m'allonger les santiags et surtout, surtout, de porter des lunettes noires tout le temps.

Dans le métro, dans le boulot et dans la radio.

Ca m'évitera d'entendre trop de conneries...


Et en cadeau, une version tip-top mortelle avec ce génial Slash, son chapeau, sa Les Paul et son mégot, en duo avec Billy Gibbons (le guitariste barbu de ZZ Top, faut suivre) et ça balance.
Un beau moment de rock'n roll quand le Slash fête son anniversaire...















Et tant que je suis dans le son qui décoiffe bien, c'est avec une joie non feinte (teintée d'une légère émotion, même) que je suis super fier de vous montrer ça:



vous savez que j'aime les sports de glisse, mais c'est pas pour ça.

C'est parce que la musique que vous êtes certainement en train de kiffer votre reum, au point de déjà la rechercher partout sur ITunes, et ben c'est The League.

Et The League, c'est mon cousin Vincenzo-Guitar-Hero.

Oui, c'est beau.

vendredi 26 février 2010

Blue Veins / The Raconteurs



The Raconteurs, c'est un des autres groupes de Jack White.

Une guitare énorme, pour cette chanson que je trouve incroyable.

Un gros Blues à l'ancienne qui vire à la virtuosité sous les doigts de Jack White.

Ce n'est même plus une chanson, c'est un combat, une baston entre White et sa guitare, pour la faire plier et la forcer à faire ce qu'il veut.

On sent dans son jeu une lutte sans pitié entre un musicien et un instrument (dans le fabuleux documentaire It Might Get Loud, on le voit saigner des doigts sur scène en jouant ce morceau.)

Une lutte dont l'issue parait incertaine jusqu'à l'ultime moment.
Et même à ce moment là, quand la dernière note est arrachée, on ne peut être certain du vainqueur.

Je me verse un whisky et j'écoute cette chanson à fond.

Elle me rappelle que je suis vivant.
Et que je vais me battre.

samedi 12 décembre 2009

Crossroads / Eric Clapton (Cream)



Un peu de gratte électrique pour réveiller le week-end.

Clapton, c'est la référence, c'est évident.
Et ce riff bluesy passé au moulin, ça vous ferait groover un militant UMP (d'ailleurs je vous invite tous à regarder le maaaaaagnifique clip lipdub des jeunes UMP, c'est la preuve qu'ils fument du crack ces rebelles, hop on CLIQUE ICI)

Et même Johnny nous le disait avant de nous faire son Michael Jackson, les origines du Rock, c'est le blues (bordel à dutre....)

Vous connaissez à force mon amour pour la guitare et les tricoteurs de manche et vous connaissez à force aussi mon oreille musicale de tracto-pelle qui me handicape légèrement.

Mais même si j'ai pas d'oreille, je suis pas sourd.
Et je sais (je pense) reconnaitre un bon son quand il est là.

Alors hop, les enfants, on laisse faire God Himself et on se laisse entrainer dans ce vertigineux titre qui devrait donner envie à Christophe Maé de se mettre au triangle.






Et la réponse au jeu dont tout le mode se fout était bien évidemment le rentre-dedans "what's the difference" de ce bon vieux Dr Dre.
Comme quoi.

jeudi 8 octobre 2009

Interlude Spécial Prince Live



(Je crois que Vincenzo Guitar-Héros va hurler à l'hérésie mais moi j'aime bien cette verion -même si Prince lui-même dit que Jimmy Page est le plus grand de tous...-)

Comme Prince vient d'annoncer qu'il allait faire deux concerts exceptionnels sous la Nef de verre du Grand palais (oui, ces concerts s'annoncent mythiques, historiques et hors de prix...), je fête ça en vous balançant ces extraits live monstrueux de notre Beethoven à nous...



et je vous renvoie là, souvenez-vous, ça déboitait sa mère et ça faisait pleurer...


Alors je suis en train de vendre un rein sur Ebay pour pouvoir y assister parce que je pense qua ça va pas être donné (ou alors je propose à tous les lecteurs de ce blog de participer à un Moyenthon et de se cotiser pour m'envoyer là-bas, promis je vous ferais un compte-rendu complet)

Parce qu'il est une légende.
Parce que je le kiffe.
Point.
Je croise les doigts...

vendredi 2 octobre 2009

Anniversaire à Cousin Vincenzo-Guitar-Hero : Further on Up the Road / Eric Clapton and Jeff Beck



Vous savez tous que mon super cousin est un guitar-héro qui voue un culte à la 6 cordes et son maître, Eric Clapton.

Ben ici, Clapton parait presque mortel à côté de l'extra-terrestre Jeff beck qui envoie comme un dingue.

Il fait cracher sa gratte, pendant que Clapton sort des mélodies improbables avec une rythmique de métronome.

Ces deux techniciens côtes à côtes, ça fait des étincelles, ça secoue les cheveux et ça fait rocker les pieds!

Vinz', cousin, Bon anniversaire!
(et n'oublie pas que tu dois mourir cette année -de préférence d'une mort bien golmon comme noyé dans ton vomi ou en sautant d'un bateau dans le mississipi (Vinz a fait bip-bip, on a fait meuh, il a sauté, la raie l'a piqué il a coulé comme un plomb...) pour rentrer dans la légende du Rock'n Roll...)