mardi 18 décembre 2012

Reason to Believe / Rod Stewart



(et comme c'est Noël, hop, Cadeau, version acoustique avec ce bon vieux grigou de Ron Wood...)



Puisque la période y est propice, je me permets de vous rappeler qu'il est important de croire.

Je suis sûr, par exemple, que les ramoneurs de cheminées croient au Père Noël, à lui nettoyer sans cesse le chemin.
Les pêcheurs et les navigateurs doivent croire aux monstres marins, sinon ils ne repartiraient pas sans cesse en scrutant les vagues.
Les enfants de Bhopal croient certainement que la fin du monde a déjà eu lieu, le 3 décembre 1984.
Les Irlandais croient plus en Dieu et la bière qu'en la couronne et ses joyaux.
Les chats ne croient pas en Dieu. Ils croient être Dieu, car ils nous apprivoisent.
La poste ne croit pas au calendrier Maya. Ni aux calendriers tout court puisqu'elle ne comprend pas le sens du mot "urgent".


Pour ma part, je crois que la vie peut-être comme une comédie musicale, que le Seigneur des Anneaux et Star Wars ont VRAIMENT eu lieu, que la neige absorbe les bruits et arrête le temps, que les Tigres du Bengale ne meurent jamais, qu'Elvis est encore en vie, que Woody Allen n'a pas encore réalisé son dernier chef-d'oeuvre, que les super-héros existent, que le bac à légumes est en réalité le bac à bières, que la France sera championne du monde de rugby un jour, que des langoustines avec de la mayonnaise est le meilleur plat du monde, que Chagall et Matisse peuvent me faire pleurer, que Sinatra, Louis Armstrong ou Chopin, Bach et Neil Young ont rendu ce monde plus beau, que les couchers de soleil méritent qu'on s'arrête un instant pour les regarder, que ce soit dans un désert aux USA ou par la fenêtre d'un appartement du 18ème, que la 3D n'est qu'un gadget, qu'Indiana Jones a VRAIMENT été professeur d'archéologie et aventurier, que les avions sont beaux, que les surfeurs et les astronautes sont une raison supplémentaire de nous faire aimer l'humanité, que le whisky se boit en écoutant un disque pour l'apprécier vraiment et chasser la malchance, que jeter du sel par-dessus son épaule ne change rien, que les bateaux chantent la nuit dans le vent, que les dinosaures existent encore, je crois en Jerry Seinfeld, Pierre Desproges, Peter Sellers, Steven Spielberg, Muhammed Ali, Zinedine Zidane, George Best, John Steinbeck, Martin Scorsese, les Adidas Superstar, Franquin, Calvin & Hobbes, le Géant de Fer, Baloo et en un million d'autres choses qui font que chaque année, j'attends Noël en me disant que je crois que c'est la plus chouette période de l'année.























Et vous, en quoi croyez-vous?

mercredi 5 décembre 2012

The Dentist Song, / Steve Martin (BOF La Petite Boutique des Horreurs)





Dans un épisode précédent de la fabuleuse série lachansondujourdemoyenman qui vous rend plus accroc que 24h chrono, je vous parlais de mes différentes phobies.

Aujourd'hui, je vais vous parler de ma VRAIE phobie.
Pas de gentilles trouilles comme avant, non, une terreur authentique, une peur ancienne venue de l'aube de ce monde.


J'ai un traumatisme viscéral, une trouille qui me paralyse à chaque fois.

Le Dentiste.

(en même temps, franchement, les dentistes c'est un potentiel de serial killer, non? Il y a un film d'horreur qui s'appelle "Le Dentiste" -réalisé par ce taré de Brian Yuzna- et il y en a même eu une suite, mais il n'y a pas de film qui s'appelle "Le Podologue" ou "Le Chiropracteur". Dentiste, c'est une profession à potentiel gore...)

Je vous vois venir "Oah l'autre, moi aussi j'ai peur du dentiste...."

Peut-être mais je vous assure que vous n'avez pas peur comme moi j'ai peur.



L'idée même d'aller chez le dentiste me tétanise.
J'ai une trouille absolue et (j'en suis bien conscient) complètement irrationnelle.


Elle remonte certainement à mes rendez-vous chez mon Orthodontiste qui, j'en suis sûr, devait être un ancien criminel de guerre Nazi réfugié dans mon patelin et qui avait choisi ce métier pour pouvoir en toute impunité assumer ses réflexes conditionnés et pratiquer son art de l'interrogatoire SS sans éveiller le moindre soupçon.

Entre ses mains expertes, j'ai donc connu à peu près tout ce que la médecine buccale peut proposer d'instruments de tortures.

(attention, là, ça va virer au musée des horreurs à concurrencer le musée de la terreur de Budapest.)

J'ai donc commencé avec ce classique:

Le Faux Palais:



Une horreur qui s'accroche à tout aliment qui passe par votre bouche.

Ensuite, je suis passé aux choses sérieuses avec cet engin qui me faisait plus ressembler à la ligne TGV Paris-Strasbourg ou à Tchernobyl un jour de pluie qu'à Don Draper:



En haut ET en bas.
Accroche également tout ce qui traîne près de votre bouche.
Nourriture et fourchette, écharpe, câble de casque audio, manche de pull, mouchoirs, branches...
De plus, cet instrument devait constamment être en tension pour agir sur mes dents (que j'avais fort horizontales, il est vrai) et le rythme était simple: toutes les deux semaines, hop, un tour de clé.
Comme il me fallait 10 jours pour m'y habituer et ne plus pleurer de douleur en mangeant liquide, j'avais droit à 4 jours de répit avant de connaître de nouveau les vicissitudes de l'étau à molaire.
(le 4ème jour, c'était fête, c'était pomme)

Il va sans dire que socialement, c'est rude.


Fallu, les fillelsfssshh, fa va?


Après, mon gredin d'Orthodontiste qui devait également être féru de tuning (autant cumuler les défauts après tout...) s'est mis à améliorer son usine à gaz.

Furprive!



Evidemment ce dispositif est d'une relouterie absolue puisque même si il a la gentillesse de ne sortir que la nuit, il vous force à dormir sur le dos.
Je fixais donc le plafond avec la Tour Eiffel dans la bouche.

Finalement, plein de pitié, on m'a retiré ma voie de chemin de fer (à la pince, et d'un coup sec. Enfin, plutôt de 16 coups secs vu que presque toutes mes dents étaient ferrées...) et on m'a donné un dernier jouet...

Un dernier appareil en faux palais amovible, mais cette fois-ci double, pour le haut et le bas simultanément, que je devais porter la bouche fermée la nuit.
Je suis devenu une bête en apnée.

Et enfin, mon calvaire a pris fin après de longues années.

Mais depuis la simple allusion aux mots "dentiste" "dent" et "nazi" me provoquent des sueurs froides.

Mais comme il faut soigner le mal par le mal, voici mes scènes préférées (vous avez compris) de dentistes au cinéma et à la télévision..

Marathon Man. (attention, chef-d'oeuvre du film d'espionnage...)
Classique des classiques des scènes de torture.
Le cousin de mon Orthodontiste, interprété par Laurence Olivier. Dustin Hoffman dans le rôle de Moyen. (attention, c'est brutal!)



Et la suite:



Alias. (on reste dans l'espionnage, mais en série TV)
Jennifer Gardner, alias Sydney Bristow dans le rôle de Moyen...

Cliquez

Mr Bean. Mr Bean dans le rôle de Moyen si il n'avait pas autant la pétoche.



Nemo.
Les Scènes de Dentiste les plus horriblement chouettes du monde.





Veruy Bad Trip (The Hangover)
Stu le dentiste dans le rôle du dentiste tortionnaire et de Moyen.


(Dans le Film, Stu est le personnage du dentiste qui accompagne ses amis à Las Vegas à l'occasion de l'enterrement de vie de garçon de l'un des leurs. Lors de leur nuit de folie, ivre, il fait le pari de pouvoir s'extraire tout seul une dent. Sur le coup, il est tout content d'y arriver. Moins le lendemain...)






Bref, vous l'aurez compris, j'ai très peur, mais j'essaye de me soigner un peu...

C'est ce que j'expliquais à me dentiste, aujourd'hui lorsqu'elle a vu ma tête comme un ballon de football après une reprise de Zlatan Ibrahimovic (ou comme si j'avais claqué la bise à Mike Tyson et Mohammed Ali en même temps...)

Et elle a été patiente et gentille.

Du coup, je pense aller la revoir dans seulement une petite dizaine d'années....