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lundi 26 septembre 2011

Heureux qui comme Ulysse / Georges Brassens




Je suis donc revenu de mon beau voyage et je suis heureux comme Ulysse.

J'ai traversé des villes magnifiques et des désolations sauvages, rencontrés des gens formidables et tenté de comprendre ce qu'ils disaient, j'ai vidé un ou deux fûts et quelques bouteilles de vieux whisky des hautes terres pour les comprendre mieux encore.

Je me suis retrouvé parfois seul au milieu de la solitude et parfois entouré au milieu d'espaces délimités par 4 murs et un bar.

J'ai senti le vent, j'ai pu parfois toucher des nuages, j'ai entrevu la pluie et profité du soleil dans des endroits sans noms.

Je suis parti heureux de voir plus que je ne pouvais voir.

Je suis parti au hasard sans jamais chercher mon chemin pour ne jamais avoir l'impression de retourner en arrière.

Je suis parti sans jamais attendre quel devait être mon prochain pas.

Je suis parti car je voulais revenir.

dimanche 11 septembre 2011

I'll follow the Sun / The Beatles



Aujourd'hui était un jour sans soleil avec une alternance de nuages et d'éclaircies et quelques gouttes de pluie pour achever de faire de cette journée une journée pas gaie.

Et quand les nuages et le coeur sont lourds, je me trouve un remède imparable: ouvrir mes fenêtres et partager avec mon quartier mon exquis goût musical et ma passion pour quatre garçons.

Quand je n'ai pas le soleil avec moi, je vais le chercher.

Et pour moi, il n'y a rien de plus chouette que de voir tourner un disque de vinyle noir (bon, dans la réalité, je suis obligé de l'imaginer tourner ce disque puisqu'on ne peut pas voir tourner les CD, ce qui est bien dommage quand même) en regardant pas sa fenêtre ouverte et en guettant que les nuages aient la décence d'aller voir ailleurs si on y est pour nous ramener la lumière et la chaleur.

Car les disques sont rassurants, ils tournent tranquillement et remplissent tous les espaces vides.

Les disques m'aident à me sentir moins seul car en tournant, ils se retrouvent partout.

C'est comme ça que je dévoile mon moral.

Car le moral, ça ne se remonte pas. (le moral n'est pas une pente ou une montre, c'est idiot. Le moral est là mais il faut le savoir.) Le moral, ça se dévoile.

Le soleil ne se cache pas.

Il demande à ce qu'on le cherche.

Mon soleil, je vais le chercher sous la pluie d'Ecosse dans quelques jours...

mardi 17 mai 2011

Boys Don't Cry / The Cure






Ce week-end je me sui surpris à pleurer comme un flan devant caro-magnonne et un épisode de Desperate Housewives.

Oui, Desperate Housewives, je sais, j'ai honte.

Bon, je pleurais dignement, le front fier et les larmes chaudes mais quand même, pour un garçon élevé à Terminator, les films de gangsters et la bière, je me dis que ça risque d'entacher un brin cette virilité dense qui se dégage naturellement de tout mon être.

Je me suis surpris moi-même, car il faut bien avouer que ça ne m'arrive pas souvent de pleurer comme ça comme une fiotte une personne sensible au coeur d'artichaut et à la sensibilité à fleur de peau.

Sauf dans quelques rares cas comme:

Regarder Marley et Moi dans un avion qui m'amène à New York avec ma meilleure amie.



Incompréhensible puisque que c'est un film avec un chien et que je préfère les chats.
Le film le plus mal vendu du monde puisque la bande-annonce nous le présente comme une comédie débile comme on en voit des kilotonnes chaque été et qu'en fait c'est bien plus que ça. C'est l'histoire d'une famille qui grandit autour d'un animal, c'est tout simple, souvent touchant, joli et le final me transforme en flaque.
Accessoirement, le film qui m'a donné envie d'avoir un chien alors que je préfère les chats.

Regarder le générique de Up des magiciens de Pixar.



Si vous ne pleurez pas, c'est que vous avez pleuré devant la rafle et donc il vous manque un gène: celui de la jugeotte.
(cette phrase est une réponse à Roselyne Bosch, la réalisatrice de ce navet avec Jean Reno et Mélanie Laurent -deux indices vivants sur la qualité du film- qui dans son insondable intelligence, avait dit à ceux qui n'avaient pas pleuré devant son film qu'il leur manquait le gène de la compassion, ce qui est d'un coup exquis, pétasse, quand on parle de la Shoah.)

Une Leçon de Piano.



Là, j'écoute et je ne dis rien. (si je sanglote.)

Invictus. (je vous invite à cordialement cliquer sur le lien et à chialer votre maman.)

Parce que c'est la vérité.
Un poème à permit à un petit homme de rester debout dans l'enfer de Robben Island pour devenir un des plus grands hommes de l'histoire.

Le géant de Fer.



Parce qu'un robot géant m'a appris qu'on pouvait devenir qui on choisissait d'être.
Je pleure particulièrement , mais là, c'est la fin, donc évitez de regarder si vous voulez garder la surprise.

Et je pleure devant un bon millier d'autres choses mais j'ai assez mis en l'air ma virilité chancelante pour aujourd'hui.

Alors je vous invite à vite regarder ce qui vous fait pleurer.

Parce que ça fait du bien.
















A Noter que j'en suis à 14.800 visites sur ce blog qui fait votre joie et bonheur tout au long de chaque semaine et que vous attendez avec l'impatience de l'enfant qui guette le Père Noël dans sa cheminée dès le 18 juillet, et que donc je ne suis pas loin des 15.000.

Alors pour fêter ça, la 15.000ème aura un bisou et le 15.000 rien du tout (et il peut s'estimer heureux de ne pas se prendre une paire de claque pour avoir chipé la place à ma 15.000ème.)

Et le droit de poster SA chanson du jour, mais on en reparlera...

lundi 9 mai 2011

I Want To Be Ready / Ben Harper



Je reviens d'un long week-end chez mes parents et je dois dire que j'ai eu bien du mal à partir.

En premier lieu, je souhaite encore un excellent anniversaire à mon papa Gaston, dont les 60 printemps n'apparaissent pas sur son teint frais et halé, mais confirment bien l'infinie sagesse de mon maître zen personnel.

(et je profite de l'occasion de passer sur internet pour lui laisser un petit message: Papa, je t'aime.
Et maman aussi, je t'aime.)

Ensuite je redis félicitation à marie et jean-françois, heureux jeunes mariés à qui je souhaite la plus longue des vies heureuses.

Et la plus mouvementée (en bien) aussi, histoire qu'elle soit moins monotone que le ciel gris des régions sidérurgiques.

Je reviens donc d'un long week-end à Toul-c'est-cool chargé d'émotions et surtout chargé comme une pile nucléaire prête à fissurer.

Parce que les week-ends à toul-c'est-cool (ou les week-ends chez vos parents en général) ça ne vous dit pas ce que vous ferez demain.

Ni comment votre vie va changer.

Mais ils vous donnent envie d'être fin prêt quand ça arrivera.

(Maman, Papa, je vous aime. Encore.)

dimanche 3 avril 2011

Sweeter for Me / Joan Baez

Découvrez la playlist Joan Baez avec Joan Baez


Un jour, on m'a dit qu'il fallait apprendre à être dur, parce que c'était comme ça que notre monde fonctionnait.

Moi, je préfère apprendre comment dire aux gens qu'on les aime, car je crois que c'est comme ça que notre monde fonctionne.

mercredi 23 février 2011

That Lucky Old Sun / Aretha Franklin



Aujourd'hui, j'ai entendu une chouette légende.

Elle racontait l'existence d'une espèce de grosse boule de feu qui était dans le ciel et apportait lumière et chaleur (et bonheur) au monde.

D'ailleurs, vous n'avez jamais entendu les anciens parler du "Soleil", cet objet qui (parait-il) brillait dans le ciel et que l'on voyait parfois dans certaines régions comme des îles parfumées aux jungles mauves, des empires perdus où des pyramides sont accrochées aux sommets de montagnes qui dépassent les nuages ou des déserts infinis perdus sous le ciel bleu.

Mais cette époque bénie où l'on pouvait voir la vie en couleur est visiblement révolue puisque l'on ne connait plus maintenant que le gris.

Un gris nucléaire.
Un gris de goulag.
Un gris qui punit.

Un gris comme l'ennui.

Et ce gris qui m'écrase chaque matin commence petit à petit à entamer mon moral.

un travail de sape qu'il me fait, l'animal.

Un gris qui obscurcit même l'esprit.

Du coup, je deviens faible et je fatigue et un rien me rend triste.

Le métro, les infos, le boulot.

Et en rentrant sous la gris et la pluie, j'ai ouvert ma boîte aux lettres, et j'ai pleuré (presque) tout ce que je pouvais.

Parce que dedans, il y avait un petit bout de carton.

Et sur ce bout de carton, il y avait un opéra.

lundi 24 janvier 2011

Ain't too proud to beg / The Temptations




J'avoue qu'en ce moment, il n'y a pas grand chose dont je puisse être fier.

Parce que déjà, je n'ai pas remplis tous les objectifs que je m'étais fixés.

C'est vrai qu'au bout d'un moment, il va bien falloir que je signe un contrat à Hollywood pour une série pour HBO ou que je travaille à Sydney, comme ça, pour le fun, que j'ouvre une quincaillerie à Anaa pour échanger une ampoule et des vis contre un poisson vivant, me balader dans un lagon transparent et surfer des vagues magiques ou que je déménage simplement pour un truc plus grand (mais si c'est pas à Anaa, faut que ce soit au moins dans mon quartier, faut pas déconner...)

Ensuite parce que c'est vrai qu'en ce moment je ne fais pas trop d'efforts pour me sortir de situations déplaisantes, mais promis, ça ne va pas durer.

C'est l'état d'esprit que j'avais ce week-end.

Et mon sanitaire a décidé de me faire la guerre, alors je suis parti au combat avec mes clés et mon destop sous le bras.

Et j'ai gagné.

J'ai survécu ce matin à un accident d'atelier qui m'a poli une partie de l'avant-bras (une brosse rotative a attrapé mon gant pour me décaper la peau, c'était super sympa...)

(je tiens aussi à préciser que je ne risque pas ma peau -quelle bonne blague, ruquier d'or- chaque jour au travail. De manière générale, je travaille dans un milieu aussi sécurisé que la Chapelle Sixtine. Mais comme une partie de mon travail s'opère en atelier, ben il y a des outils, et comme je suis maladroit, ben j'ai des accidents...)

Et sans pleurer.

Comme quoi, finalement, il suffit parfois de pas grand-chose pour être fier.

Comme de voir, hier soir, que ce modeste blog avait dépassé les 10.000 pages visionnées...






(cette semaine, on va fêter ça tous ensemble et en musique, promis!)

vendredi 21 janvier 2011

This Will be Our Year / Vanessa Paradis (The Zombies Cover)



Je profite du fait que la période des voeux n'est pas terminée pour vous resouhaiter une bonne année et en souhaiter (tout court) une très bonne pleine de chouettes trucs à ceux à qui je ne l'ai pas souhaitée.

Et je vais vous raconter comment se sont passés mes voeux cette année, ça vaut le coup.

Tout commence lorsque je veux souhaiter mes voeux (quelle belle phrase!) à un ami à moi que je n'ai pas vu depuis fort longtemps;

Emu à la pensée de l'imaginer de son côté, à l'autre bout de la France, loin de tout et loin de nous, je lui envoie un texto plein d'amour et de souhaits merveilleux pour l'année à venir.

Et en réponse: "c'est gentil, mais qui c'est?"

Je range ma vexation d'homme blessé, meurtri d'être oublié, et réponds avec bonne humeur que "ça fait bien plaisir de faire des efforts pour entretenir des amitiés et souhaiter des jolies choses à des amis qui ne savent même pas qui vous êtes".

Et là réponse: "enchanté, moi c'est Michel."

Cette vanne va soudainement vous paraître totalement désopilante à vous en luxer les côtes lorsque vous apprendrez que mon ami ne s'appelle pas Michel.

J'ai donc répondu que "ah je suis désolé, mais bonne année quand même" avant de maudire pour les 36 années à venir mon camarade d'avoir changé de numéro de téléphone sans prévenir.

Mais le plus beau reste à venir.

Dans l'avalanche démesurée de messages de bonne année me souhaitant gloire, pétrole, richesse, fortune, santé et Scarlett Johansson, je reçoit un message sobre "très bonne année et bonne santé!" d'un numéro qui m'est inconnu.

Ma réaction est également d'une sobriété classe et pourrait se résumer (à peu de chose près) à ça:


Jean-Claude DUSS dans les Bronzés font du ski
envoyé par romualdpicque. - Gag, sketch et parodie humouristique en video.

Un numéro inconnu?

Scarlett Johansson?

je retourne donc avec la classe qui a fait ma (moyenne) légende un truc du genre de "c'est très gentil, merci et vous aussi, mais qui êtes vous bel(le) inconnu(e)" des fois que Scarlett Johansson parle assez bien le français au point de comprendre les blagues à base de parenthèses.

Et là, on sent le mec qui s'enfonce tout seul, tout de suite.

Inévitable.

Ma déception ne sera pas à la hauteur de celle de ce pauvre Jean-Claude découvrant Popeye sur le pas de sa porte, mais je garderai la chute terrible de cette histoire drôle pour moi et laisserai votre imagination débordante travailler à plein tube (et me faire vos plus belles propositions)

Et sincèrement, une année qui commence par des fous rires comme ça, forcément, elle sera bonne.

dimanche 12 décembre 2010

Chemah (traditionnel) / par jean-François Zygel (interprété par Sonia Wieder-Atherton



Parfois, vous passez des week-ends les joues réchauffées par un chouette soleil printanier, à flâner le nez au vent dans les rues ou les parcs, à demander la main d'une fille ou donner à manger à votre chat.

Vous passez des week-ends au bord de l'eau à regarder des enfants faire du cerf-volant et des Taj Mahal de sable ou dans une cour d'usine avec vos collègues pour fêter un départ en retraite.

Et parfois, on passe des week-ends à pas être assez ivre pour les oublier.

Des week-ends de froid et de pluie, à travailler les dimanches dans des banlieues triste.

Des week-ends malheureux, qui -les pauvres- resteront marqués à jamais comme les week-ends où votre meilleure amie est partie.
(Je tiens à préciser que les meilleures amies partent souvent pour vivre des aventures formidables et merveilleuses et que ce n'est pas ça qui rend les week-ends malheureux. Ce qui rend les week-ends malheureux (mais pas longtemps) c'est de devoir continuer à vivre tout seul des aventures (qui seront peut être formidables et merveilleuses...) pendant que les meilleures amies vivent leurs aventures formidables et merveilleuses en regardant l'eau tourner à l'envers dans les toilettes...)

Des week-ends sans chansons.

"Je bâtis mes propres moments de Gloire" disait Mohammed Ali.

Il a raison, et pendant des week-ends comme ça, je bâtis mes propres moments de bonheur, moi, Momoyen Ali.

Avec des cordes torturées.




















NB: Sonia Wieder-Atherton est la violoncelliste formidable qui a composé la musique extraordinaire du très bon film "La Crise" de Coline Serreau. (que de compliments, mais bon, c'est mérité.)

dimanche 10 octobre 2010

Indian Summer / Chet Baker




J'admets avoir été effroyablement médisant et pessimiste la dernière fois en vous annonçant le début d'une ère glacière à rentrer un ours blanc dans sa tanière.

Aujourd'hui, pointant mon nez enrhumé dehors, j'ai sorti les lunettes de soleil planqué la veste et j'ai savouré avec bonheur la chaleur du soleil sur mes joues.

Un temps qui me rappelait une saison qui n'existe que dans le nord de l'Amérique.
Là-bas, on l'appelle l'été indien mais c'est tout simplement le mien.
Les gens ressemblaient à des aquarelles de Marie Laurencin et moi à une vague qui n'atteindra jamais la dune, comme il y a un an, un siècle, une éternité...

Excusez cet intermède poétique, mais quand l'inspiration vient il ne faut pas l'arrêter...

Je savourais donc la chaleur du soleil sur mes joues et je me disait que décidément, les rues étaient bien trop calmes.

Oui, il y a le vacarme des voitures qui passent et des morveux enfants qui jouent dans la rue, mais pas de musique, pas de rires par des fenêtres grandes ouvertes alors qu'aujourd'hui nous sommes le 15 Août à Paris, pas de bruits de verres qui tintent ou de gens qui dansent.

Je suis rentré chez moi et j'ai décidé de montrer à mes voisins à quel point il faisait beau avec cette chanson jouée très fort par ma fenêtre.

(c'est pas non plus comme si je les avais agressés avec un live de Metallica...)

Je regardais par la fenêtre une bière un soda à la main en lisant du Nick Hornby et j'ai sourit.

Aujourd'hui était un jour simple.
Mais un de ces jours qui vous font croire que la vie vaut la peine d'être vécue.

samedi 26 juin 2010

All I Have To Do is Dream / The Everly Brothers



Prenez un garçon quelconque.

En fait, prenez plutôt un garçon d'une trentaine d'année à peu près seul dans un 15m2.

Ben forcément, ce garçon qui aime les robots géants, les grues (la machine, pas l'animal) et les mystères va avoir plein de rêves derrière ses lunettes de Raphaël Saadiq.

Des rêves plus ou moins réalisables, c'est évident.

Parce que je ne me fais pas d'illusion sur mes capacités limitées en matière de pilotage de navette spatiale, mon oreille musicale de tracto-pelle ne me permet pas de devenir leader d'un groupe de rock au succès planétaire, mon espérance de vie sur la vague de Jaws (Peahi, Hawai) ou de Teahupo'o (Tahiti) devrait être d'une bonne dizaine de secondes, me marier à une star de cinéma belle comme un Chagall alors que je ne suis rien est plutôt compromis (les stars de cinéma ont des toilettes de 15m2, pas des appartements.) et résoudre les plus grands mystères de notre monde, énigmes casses-têtes et secrets enfouis risque de me prendre un bon bout de temps malgré mon imagination fertile.

Mais les rêves ne sont pas forcément faits pour être tous réalisé, l'important après tout, c'est de rêver, ça donne un moteur pour essayer d'avancer. (bon, j'ai l'inertie d'un vieux dinosaure arthritique, mais je fais des efforts.)

Et puis parfois, un jour, il arrive que l'on s'approche de son rêve le plus fou, le plus inimaginable, assez près pour que l'on puisse le frôler du bout des doigts, le contempler dans ses moindres détails.

Comme une comète passant près de la Terre tous les 84 ans, parfois la vie nous met en orbite basse autour de quelque chose de tellement chouette qu'on n'ose que le rêver.

Un coup de pouce cosmique qui nous force à contempler ce qui pourrait être une vie normale et non plus un rêve.

Mais ce genre de situation arrive à la fréquence d'une comète, comme je le disais.
C'est à dire (en gros) tous les 84 ans. (oui, la vie est belle, mais cruelle.)

Je ne suis pas un Horloger de comètes (encore un rêve brisé) mais je sais que parfois, il y a des situations où le temps s'arrête.

Pas longtemps, mais le temps s'arrête suffisamment pour que nous puissions saisir l'idée de ce qu'il va se passer.

Et je me dis que vivre la tête en bas, pourquoi pas.

Je crois aux signes et aux rêves, c'est mystérieux et j'aime les mystères.

Mais je suis un garçon d'une trantaine d'année qui vit seul dans un 15m2, donc je suis raisonnable.

Je ne crois pas aux deuxièmes chances, elles n'arrivent jamais.

Alors maintenant, je vais essayer de rester sur la bonne orbite, il y a un rêve fou à vivre...

samedi 19 juin 2010

What a Difference a Day Makes / Dinah Washington




Quand même, parfois, je me dis, comme la nature est bien faite.

On se réveille un matin et rien ne nous dit forcément qu'on va passer une bonne journée.

On se lève, et les mêmes gestes, et les mêmes trajets, et les mêmes réflexes.

Et la journée passe, et les mêmes gestes, encore, les mêmes habitudes, les mêmes trajets, toujours.

Mais il suffit d'un détail insignifiant, pour qu'en 24heures, on sente que sa vie change.

Il suffit d'un sourire, d'une tempête que l'on a croisé du regard, d'une blague, d'une chanson redécouverte ou de la page d'un livre.

Ce sont des détails qui changent des vies et provoquent des révolutions.

Ce matin, je me suis levé en me disant que ces dernières 24 heures n'avaient pas semblé différentes de bien d'autres journées.

Ou à peine.

Mais c'est ce "à peine" qui en fa fait une belle journée.


















Je rappelle l'anniversaire de la chansondujour, bientôt, chez vous, sur vos écrans.



Et je souhaite la bienvenue à une nouvelle lectrice de ce blog, qui s'appelle Cammat, et qui a laissé un commentaire d'une gentillesse atomique sur le dernier post.

Merci encore donc Cammat et bienvenue, en espérant que vous passerez de bons moments sur ce modeste blog....

samedi 12 juin 2010

That's Life / Franck Sinatra



Dans le grand Steeplechase à Handicap 27 qui nous sert de vie, il est des gadins qu marquent plus que d'autres.

Hier soir, en rentrant tranquillement d'une soirée foot formidable avec mes amis à moi et la Caro-Magnonne et les amis du foot de la Divette à Serge, j'ai eu la sale surprise de me faire détrousser la tronche, latter le genou gauche et chourer mon Ipod.

En, 16 secondes, la tronche par terre, un genou à vrac (mais ça ne devrais pas m'empêcher de jouer le mondial, promis) et plus d'Ipod.

Et je vais vous dire, oui, vendredi soir, j'étais un vrai matérialiste.

Rien à foutre de ma tronche et de mon genou cramoisi, je n'avais plus d'Ipod, arme indispensable dans ma lutte quotidienne face à la cité antique, l'agora, la plèbe qui se presse chaque matin et chaque soir sous mes pieds.

Mon Ipod Touch, c'était 16 gigas de bonheur sonore et de mélancolie aussi un peu, c'était des photos surnaturelles ramenées des deux côtes de l'Amérique, c'était un solo de Prince que je regardais en boucle, c'était un souvenir ramené de NY, et je sais que j'en ai plein d'autre des souvenirs, et des plus chouettes encore, mais hier soir, c'était mon Ipod le meilleur.

Et puis après, je me réveille, je vais pleurer chez Caro-Magnonne un peu parce que ça fait du bien et je vais à la police porter plainte (et je vous raconterais ce périple épique parce que ça vaut son pesant de bananes) et je vais voir les amis de ma vie parce que chantonner tout seul dans le métro, c'est rigolo mais je préfère les duos.

Et je rentre chez moi, heureux d'une formidable soirée foot à la divette vendredi et heureux d'un après-midi simple devant des conneries à la TV, une série B et hop au lit.

En rentrant chez moi triste mais heureux quand même, je réalise soudain que oui, mon karma moisi m'a encore fait une farce de moyen goût (et il va falloir qu'il me sorte un truc atomique si c'est un jour censé s'équilibrer, vu les sales blagues que cet incapable impalpable m'a déjà fait.) mais il y a forcément des choses derrière ces évènements qui vont arriver.

C'est obligé, on ne peut pas s'en échapper, donc quelque fois, des trucs bien doivent arriver.

Comme une soirée coupe du monde avec les amis à la Divette, une pizza devant un film de monstre ou encore de la purée en plein soleil peut-être.

Alors j'écoute les conseils classes de Franck-aux-yeux-bleux et j'apprends à chanter pour incommoder mes voisins de métro.


Je dis depuis pas mal de temps que j'aimerais bien m'échapper à travers la vie mais que quand même c'est vachement dur.

A travers une forêt en flammes, c'est facile, à travers la vie, essayez, vous, de trouver la sortie....

mercredi 26 mai 2010

Oh Me / Nirvana



Bon, ce n'est un secret pour personne, en ce moment, je vous avoue que je me sens un peu tristouille et légèrement déprimé.

Rien de bien grave, mais bon, quand même, j'ai la centrale nucléaire de catenom qui tourne en permanence dans mon crâne (et du coup, je dors 3 heures par nuit, ce qui est peu pratique pour se reposer...)

Et je me sens méchamment m'engluer dans une espèce de mélasse sombre et collante d'où non, je ne vois pas encore la sortie.

Mais comme je ne suis pas garçon à désespérer, je cherche des trucs, des tours de passe-passe et des illusions pour transformer un tunnel en ciel (presque) bleu.

Une chanson qui rappelle des chouettes souvenirs.

Avant, cet album (évidemment génial) de Nirvana, c'était relié à mon Lycée.
Un tuc pas top.
Franchement.

(oui, parce que si vous pensez avoir galéré au Lycée ou dans votre adolescence, c'est parce que je ne vous ai pas raconté mon lycée et mon adolescence...)

Et puis quand on a un petit coup de déprime, une bonne chanson bien mélancolique, ça fait du bien, ça ne vide pas la tête, ça ne rend pas joyeux pour un sou, mais ça donne une autre perspective et ça donne de l'espoir.

L'espoir qui ne m'a pas quitté mais qui se fait faible en ce moment.

Et si je me sens me désagréger petit à petit, si je sens que je perds une à une toutes les fondations que j'ai péniblement réussi à construire depuis quelques temps, je vais quand même tâcher de me débattre un petit peu, histoire de ne pas m'évanouir définitivement dans l'ombre.

C'est pour ça d'ailleurs que je ne me supporte plus des masses dans une glace en ce moment (en plus de ce physique qui me rapproche plus de Sim jeune que de Will Smith, sauf quand il mange des fruits de mer dans Hitch.).

Parce que je me laisse écraser.
Je me laisse disparaitre petit à petit sous une médiocrité que je vais finir par mériter.

Et il arrivera bien un jour où je n'aurai plus rien.

Et finalement, c'est presque pratique de n'avoir plus rien.

Ca m'ôtera toute excuse pour ne pas repartir plus loin.


Repartir au son de cette chanson qui a perdu pour moi toute la signification qu'elle pouvait avoir avant.

Finies les années noires de mon adolescence douloureuse.

Aujourd'hui cette chanson est attachée pour toujours à une route entre San Francisco et le parc du Yosémite, à 5 dans une auto...

Un truc chouette, quoi.

dimanche 23 mai 2010

Tous les Mômes / Kent


KENT - Tous les mômes from Kent Cokenstock on Vimeo.

En ce moment, je me sens un peu comme un môme.

Déjà, évidemment par la puérilité spectaculaire qui transpire de chacun de mes gestes et de chacune de mes remarques à la finesse comparable à une division de Panzer rentrant bourrée dans Limoges.

C'est simple, je me croiserais, je me collerais des beignes.

Mais d'un autre côté, parfois, mais seulement de temps en temps, j'aimerais bien avoir de nouveau 8ans.
Et demie.
(parce que quand on est gosse, on accorde toujours énormément d'importance à ce "demi" qui nous rend d'un coup un peu plus vieux, mature et responsable et nous autorise à siffler des monacos derrière les grands et fumer des clopes en cachette...)

J'aimerais parfois de nouveau avoir 8 ans et demie, parce qu'à cet âge-là, on rêve encore de partir dans l'espace ou de devenir agent secret.

On nourrit de véritable ambitions finalement.

Parce que en ce moment, mon ambition la plus féroce du moment, c'est de récupérer de l'eau chaude dans un 15m2.
Forcément, c'est moins romantique et spectaculaire (mais tout aussi aventureux vu la parcours du combattant exténuant pour que son cas soit pris en compte par une agence immobilière qu'on arrose tous les mois...)

8 ans, un chouette âge pour vivre sans avoir peur de s'écorcher les genoux.

Mais en fait, si parfois je souhaiterai réellement revenir en arrière, c'est surtout pour avoir l'opportunité de changer deux-trois trucs.

Pour qu'aujourd'hui, je n'ai plus à vivre avec des regrets, je n'ai plus à me mordre les doigts et je n'ai plus à me tourmenter pour tenter de combler le retard de mauvais choix...

mardi 18 mai 2010

On the Sunny Side of the Street / Louis Armstrong




Louis Armstrong, c'est la classe et le bonheur.
Louis Armstrong est un soleil.

Il m'arrive parfois de me choper des bonnes grosses crises de poisse gluante qui m'embourbent méchamment la gueule et cherchent à me tirer vers le bas.

Mais je lutte, bordel, je vais quand même pas me laisser couler comme ça.
(non mais)


Tenez, par exemple aujourd'hui, je sors de l'ophtalmo (enfin, je sors il y a quelques heures déjà, hein, c'est pas parce que les ophtalmos ont 16 mois d'attente qu'ils consultent à 23 heures! d'ailleurs j'ai battu un record du monde, j'ai eu un rendez vous hier pour aujourd'hui. La classe.) et au bout de 12 minutes et 60 euros, le constat est clair, je devient encore plus belou qu'avant et oui, mes yeux sont vraiment pourris, je ne faisait pas semblant.

(je ne rappellerai pas les épisodes précédents qui relatent mes galères diverses, suivez un peu les amis, et encore, je suis sûr que je n'ai pas tout dit...)

Bref.

Je savais bien que je voyait de moins en moins bien de mon oeil droit et que je tirait de plus en plus sur mon oeil gauche.
Le pauvre.
(heureusement que je suis gaucher, me dis-je alors.)

Et j'ai des trucs tout bizarre dont je n'ai même pas compris le nom aux yeux.
Tout ce que je sais, c'est qu'ils sont tous secs, qu'ils doivent être traités avec des produits certainement barbares (on me dit que ça s'appelle du collyre ou des gouttes...) et que non, ce n'est pas normal que je pleure comme une madeleine sous le simple effet du vent qui me fouette élégamment le visage.

C'est con, je trouvais ça romantique de pleurer sous le simple effet du vent qui me fouette élégamment le visage, je pensais que ma sensibilité me rendait ému au point de verser de chaudes larmes rien qu'en sentant une brise sur le visage et en repensant à Like A Hurricane de Neil Young, en fait j'ai tout faux, c'est un indice sur le degré de "pas bien" de mes yeux.

Maintenant je comprends pourquoi je ressemble très rapidement à un lapin qui a chopé la myxomatose quand je marche dans la rue ou que je regarde Marley et Moi.

C'est la faute à mes yeux confits pas l'alcool et la drogue et pas à ma sensiblerie de bébé phoque!

L'année dernière (ou presque) je ressemblais à Will Smith allergique aux fruits de mer dans Hitch (c'est bien la seule fois que je pouvais me vanter de ressembler à Will Smith, sans prendre en compte la couleur de peau, évidemment.) ou à Tom Cruise avec le visage qui coule dans Minority Report.

Souvenez-vous, c'était là.

Là, en devenant aveugle, je me dis que j'aurais moins de difficulté à ressembler à Gilbert Montagné qu'à Will Smith.

(c'est ça l'ironie mordante de la vie...)

Alors en sortant, effrayé à l'idée de me mettre à chanter The Fool à fond, je me suis mis à marcher.

Et je vous jure que j'ai vu le trottoir d'en face éclairé par le soleil légèrement couchant.

Alors j'ai traversé et j'ai fermé les yeux.

Parce que ce qui est bien avec le soleil, c'est qu'il ne faut pas forcément le voir pour le sentir nous faire du bien.





















































(et la musique ne se voit pas... pourvu que je ne devienne pas sourd...)

dimanche 16 mai 2010

Rame / Alain Souchon

Découvrez la playlist Rame avec Alain Souchon

Alors oui, je suis un vrai fan d'Alain Souchon et le premier qui se moque, il bouffe un pied-bouche.

Oui, on peut dire que parfois, manier la pagaie toute la journée devient mon activité principale.

Pensez donc, depuis mon retour de mon voyage de rêve, j'ai un peu enchaîné les galères et les coups de pompe qui dépriment.

Pas d'eau chaude depuis une semaine, la faute à un ballon d'eau chaude qui fuit et une agence immobilière que n'a pas l'air pressée (tudjiou, je les rappelle demain, ça va moucher rouge!)

Obligé de (re)jouer les plombiers amateurs, la faute à un robinet qui fuit le dimanche matin.
(faut vraiment que j'appelle mon agence!)

Le sentiment atroce de vivre étouffé dans un terrier à lapin poisseux, la faute à un appartement de rêve de 15m2.
(que je loue pour une somme modique, je le rappelle; alors je ne veux pas jouer au juste prix, mais c'est entre 480 et 500 euros, et apparemment à ce tarif, l'eau chaude n'est pas comprise.)

Mon ordinateur (non, l'ordinateur que ce formidable Loic m'avait généreusement donné pour remplacer mon ordinateur à moi qui avait rendu l'âme dans un grand boum et une odeur de brûlé) est en train de s'éteindre à son tour, de sa belle mort je pense, et va m'obliger du coup à fréquenter plus régulièrement les bars pour entretenir ma sociabilité que l'on pourrait comparer à celle de l'ours quand il sort d'hibernation. (oui, je pète des troncs d'un simple regard quand on me demande l'heure!)

J'arrive à me mettre mes meilleurs amis à dos parce que je suis capable d'être le plus gros emmerdeur du monde, le roi des relous, champion du monde des casse-couille, prince ès débilof profondicum.

Demain je retourne au taf. (rien à rajouter.)

Donc oui, je rame un peu en ce moment.
Et la rame, je peux vous l'avouer, ce n'est pas mon sport de prédilection.
(si tant est que je puisse avoir un sport de prédilection. le billard? La pétanque? Le bowling? ah ben non, je suis aussi une quiche à ces trois jeux-là...)

Oui, je rame, mais je me soigne.

je porte des badges "j'apprends à être heureux", parce que c'est vrai, en ce moment, j'apprends, et c'est pas fastoche.

Je bois des bières fraîches en écoutant des chouettes chansons.

Je cherche un nouvel appartement.
Je cherche un nouveau taf.

je cherche une nouvelle vie dans des îles parfumées, sur des plages ou dans un saloon.

Je rame un poil en ce moment, mais promis, j'ai pas l'intention de couler ni de m'arrêter seul en plein océan.

je vais finir par toucher un rivage plus hospitalier.

dimanche 11 avril 2010

Raindrops Keep Falling On My Head / B.J. Thomas



Voila un week-end passé sous un (timide) soleil.
Un soleil de figuration.
Vous savez, ce temps un peu fourbe, où on croit que le soleil est là mais en fait, quand vous sortez, vous vous rendez compte que finalement, vous allez quand même la mettre cette petite laine vu qu'il y a un vent bien pourri et bien froid qui vous gâche cette balade en T-Shirt.

Un week-end plein de surprises et de chouettes trucs aussi, comme un joli samedi plein d'effort et de réconfort alcoolisé, un dimanche plein de mots anglais et d'adresses sur des boulevards à 17.000 numéros.

Mais quand même, pendant que je rêve de Californie, de déserts, de routes sans fin et de l'océan Pacifique, je ne peux m'empêcher de me dire que même sous le soleil le week-end, je sens quand même la pluie tomber sur moi.

dimanche 14 février 2010

Old Souls / Jessica Harper (BOF Phantom of the Paradise)


Phantom of the Paradise - Jessica Harper "Old Souls"
envoyé par tygerbug. - Regardez plus de clips, en HD !

Après le groove du samedi (encore des Bisous Anne-Lise, et rendez-vous pour mon anniversaire à moi, j'espère que tu seras de la partie, ça risque de groover du tonnerre, j'ai déjà réservé les platines pour mon collègue Guillaume au Baron Samedi!!)

Après le groove du samedi (je reprends, je m'étais perdu en chemin...) voici une chanson très jolie et très triste pour rester enfermé chez soi et éviter le froid polaire qui attaque les miches.

Cette chanson vient de film Phantom of the Paradise, un de mes préférés du monde.

La Musique est entièrement composée par Paul Williams (qui joue d'ailleurs le rôle de Swan, le méchant producteur à succès voleur de cantates...) un compositeur des années 60 (qui a fait des chansons pour les Carpenters, par exemple) et passe du Hard-Rock à la pop avec une vraie facilité.

Une histoire qui mélange les mythes de Dorian Gray, Faust, le Fantôme de l'Opéra, bien sûr et plein d'autres avec une vraie maestria, un visuel qui colle au mur (des splits-screens, des montages parallèles alternés, de l'action et des effets spéciaux...
Le tout sous fond de Rock'n Roll.
Un chef-d'oeuvre.

Un film tellement riche que je peux le voir tous les trois mois sans me lasser.

Et au milieu de toute cette folie narrative, des instants incroyables comme ce moment magique, d'un romantisme fou, où le pauvre et maudit Winslow, (un compositeur génial qui a vu son oeuvre fantastique volée par l'immonde Swan, producteur à succés...) observe et met en scène la chanteuse dont il est follement épris.

C'est d'une tristesse totale je trouve.

Un film plein de désespoir, c'est parfait pour la St Valentin, ça leur apprendra à nous casser les bonbons avec des coeurs partout.

dimanche 7 février 2010

Seven Spanish Angels / Ray Charles & Willie Nelson


Ray charles & willie nelson - seven spanish angels
envoyé par rawestern. - Regardez plus de clips, en HD !

Comme c'est Dimanche et que c'est jour de la messe et de rugby, je me réveille tranquillement avec de la musique sacrée.

c'est de la Country qui sonne comme un gospel avec la voix soul pleine de cailloux de Ray "The-Genius-qui-n'a-pas-volé-son-surnom" Charles et la voix country pleine de ouueeennng de Willie "porte-les-couettes-avec-plus-de-classe-que-Laura-Ingals" Nelson.

Ray Charles retourne à ses premières amours, la Country, avec un des papes du genre et même si la musique de feux de bois n'est pas fondamentalement ma tasse de thé, là, j'avoue, ça me colle la chair de moule.

Parce que parfois deux voix balancent plus que tous les tonnerres de toutes les tempêtes antiques (n'est-ce pas Kiddie "j'écoute-en-boucle-le-duo-qui-tue-sa-mère-Bob-Dylan-et-Johnny-Cash" ?) et un piano et une guitare dans un coin suffisent pour renverser des murs.

En plus avec ses paroles qui sont quand même méchamment du genre à me coller les larmes aux yeux parce que c'est tout triste, c'est tout simple mais c'est surtout tout beau, voici une chanson qui devient pour moi une habitude comme la messe le dimanche ou la pinte devant le tournoi.
(un fan des westerns et des grands espaces comme moi ne peut que tomber amoureux d'une chanson qui parle de poussières, de héros et de jolie fille et qui finit dans un coup de feu.)

Le dimanche, c'est un jour de messe et de rugby, c'est un jour sacré.

Alors voici une chanson qui vaut toutes les prières du monde quand on veut se rappeler pourquoi c'est beau d'être amoureux.

Et me rappeler que dans 76 jours, je serais face au désert où résonnent encore les détonations des coups de feu de duels légendaires, à chercher des yeux une squaw apache qui me fera pleurer au coin d'un feu.