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vendredi 21 mars 2014

Romance / Beth Gibbons




Oui, alors là, il va falloir m'expliquer.

Pourquoi, dans les films, le moindre petit évènement banal du quotidien devient tout de suite terriblement romantique et vous emporte dans une tempête de bonheur où vos larmes coulent à torrents, vous fait dire que "ouais, la vie est belle, bordel" et ne révèle finalement qu'une seule chose en vous: la jalousie?

Prenez par exemple un simple visite au fast food du coin dans le chouette film Chungking Express de Wong-Kar Wai :



Une jolie fille, un beau garçon, une belle photo et une musique magnifique et hop, commander une salade du chef après une soirée de beuverie son travail devient la chose la plus romantique du monde.

Du coup, mercredi soir, moi aussi je suis allé me chercher un Kebab près de chez moi.

"Bonjour, salade-tomate-oignon?"



Forcément, tout de suite, le romantisme s'évanouit et même si le gentil monsieur qui m'a servi arborait une fière et superbe moustache, je dois avouer que c'était nettement moins sexy et nettement pas juste.
Surtout que Cheb Mami, c'est pas les Mamas & The Papas.

Bon, ce n'était qu'un premier essai finalement et des kebabs dans mon quartier, il y en a des milliers donc qui sait, peut-être qu'à force de tous les faire, je finirai par tomber sur Scarlett Johansson qui fait griller de la viande en écoutant les Mamas et les Papas.
(mais comme j'en aurai testé 780 avant, je risquerais malheureusement d'afficher 280 Kilos sur la balance, ce qui n'augmentera pas mes chances de rencontrer l'amour, le vrai en disant "sans oignons s'il vous plait" afin de sauvegarder mon haleine de viles émanations de poney mort. Décidément, tout est vraiment question de timing.)


Dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind du génie génial Michel Gondry, les trains de banlieue sont presque vides et on y croise de jolies filles aux cheveux bleus qui viennent comme ça, spontanément, pour vous parler alors que vous avez un bonnet sur la tête.
Et que ça parle de couleurs de cheveux et de métiers bizarres (est-ce que donner des noms de couleur de cheveux comme "green revolution" est un métier?) et que la fille s'appelle Clementine et on chante et la vie est jolie.



Forcément, dans mes trains de banlieue à moi, déjà, on est beaucoup plus.
A peu près la population de la Suisse réunie dans un wagon.
Ensuite, il n'y a pas de fille au cheveux bleus. Il y a des monsieur en costards qui suent abondamment et collent leurs aisselles sur mon pif, il y a des jeunes qui écoutent de la musique très fort, ce qui ne serait pas très grave si elle était plutôt bonne, il y a des poussettes, des caddies, des valises, des touristes perdus qui découvrent que pour admirer les beautés de Paris, il faut passer par La Courneuve au milieu de la population Suisse en sueur réunie dans un wagon.


Dans Garden State, lorsque l'on attend le docteur, on attend avec un chien d'aveugle qui onanise votre genou et Nathalie Portman avec des gros écouteurs sur la tête. Ce qui est pas mal, vu que les filles qui ont des gros écouteurs sur les oreilles pour écouter leur musique, c'est une des choses les plus jolies que Dieu ait créé, avec les couchers de soleil et la bière.







Du coup, je suis tombé malade et je suis allé voir le docteur.
J'ai attendu avec plein d'autre gens malades aussi et qui ne donnaient pas du tout envie de partager leurs microbes en chaussant leurs écouteurs pour écouter leur jolie musique ou de parler directement et franchement de névrose, de sociopathie, d'écoulements nasaux, de maladie mentale et de pathologies infâmes en se disant qu'on va de toute façon passer le reste de notre vie ensemble, donc autant vivre dans une intimité posologique tout de suite.
Et dans la salle d'attente, mon médecin a eu l'idée géniale de passer radio Chopin.
Du coup, on est tombé sur la marche funèbre.

Alors si je fais le bilan, je pourrais dire, agacé, que le films mentent. Et je me répondrais que c'est pour ça que je les regarde.


































Pour donner des idées.

jeudi 17 janvier 2013

La Chanson de Prévert / Serge Gainsbourg



Mes amis, je sors d'en endroit formidable qui s'appelle la Cinémathèque Française  où j'ai eu la chance de visiter l'exposition dédiée à ce chef-d'oeuvre immortel qu'est les Enfants du Paradis.

Un film tellement formidable que je vous autorise exceptionnellement, si vous ne l'avez pas vu, à sécher ce cours magistral de "comment briller en société" pour aller le voir fissa et plus vite que ça bande de mécréants incultes.

Et si vous l'avez déjà vu, ben revoyez-le encore.

Hop, pour donner envie:



Un film où l'on entend des phrases stratosphériques comme "Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un aussi grand amour" ou "On m'appelle Garance. C'est le nom d'une fleur."

Un film magique qui donnerait presque envie de devenir saltimbanque dans les rues de Paris (encore qu'en 2013, l'équivalent du saltimbanque dans les rues de Paris doit être le joueur d'accordéon roumain dan le RER.) et de dire aux gens qu'on les aime.

Comme plein de choses ont déjà été dites, je vais me contenter de vous dire que Prévert est un génie qui a été touché par la grâce quand il a écrit cette merveille, que tous les acteurs sont parfaits, que les décors laissent sans voix et que la réalisation tient de la simplicité des miracles à Bethléem.

Mais ce qui m'a vraiment touché et que j'ai découvert lors de la visite de cette exposition, c'est l'histoire incroyable de deux des artistes qui ont travaillé sur ce film:

Joseph Kosma, qui a composé la musique et qui n'a rien à voir avec Vladimir Cosma, un autre compositeur de musique de films (mais si, vous le connaissez, le grand blond avec une chaussure noire, les aventures de Rabbi Jacob...) et Alexandre Trauner, le chef décorateur.

Pourquoi eux?

Parce que le film a été réalisé en pleine occupation, en 1943 et que Trauner et Kosma sont Juifs et recherchés par la Gestapo.
Et pourtant, ils ne fuient pas et travaillent avec passion pour aboutir à ce chef-d'oeuvre.

Et en lisant ça, je me suis dit "quelle foi..."

Quelle foi faut-il avoir pour refuser la peur, l'ombre et la persécution par amour de son art?
Quelle foi faut-il avoir pour se battre contre l'oppression et se battre pour donner le meilleur de soi-même pour apporter sa pierre à une cathédrale d'images?
Quelle foi faut-il avoir pour être sûr que la beauté réside dans ce que l'on fait et finira par repousser l'obscurantisme des folies?

Kosma et Trauner ont travaillé cachés, protégés par Prévert, le Scénariste et Carné, le réalisateur car eux aussi ont refuser de voir disparaître des artistes.

J'étais soufflé devant tant d'abnégation, de fierté de participer à une oeuvre collégiale et d'assurance.

Carné et Prévert retarderont au maximum la sortie de leur film car ils voulaient qu'il soit un film de la réconciliation et de la paix.
Il sortira en 1945.

Mais en 1945, la réconciliation et la paix ne seront pas encore vraiment là, car pendant que tous saluaient la réussite absolue du film et son succès fracassant, Arletty est assignée à résidence en Normandie pour être tombée amoureuse d'un officier Allemand en 1941.
Et comme Arletty était classe et pas du genre à se laisser emmerder, elle dira cette phrase somptueuse "Mon coeur est français, mais mon cul, lui, est international."



Je finirai en citant humblement Monsieur Jacques Prévert:

"Les seuls films contre la guerre, ce sont les films d'amour"














































c'est pour ça qu'aujourd'hui, ce sont ceux dont nous avons le plus besoin.
























































En cadeau, une chanson formidable écrite par Jacques et chantée par Yves...



dimanche 26 février 2012

Name in Stone / Dead Man's Bones



Laissez-moi vous raconter une histoire amusante.

Il m'arrive de temps en temps, lors de mes pélerinages visites chez Gibert Joseph, le meilleur disquaire de l'univers intersidéral, d'acheter un disque à l'aveugle, sans rien connaître de l'artiste (ou du groupe) , juste sur la bonne foi de la pochette aguichante qui va titiller ma curiosité.

Il y a peu, donc, je tombe sur ce bel objet au rayon indépendant:



Une jaquette comme ça, forcément, ça me parle, je passe en caisse, prends le métro, monte les escaliers de mon immeuble, rentre chez moi, glisse la galette dans mon ordinateur et feuillette le joli livret.

Et pendant que je me dis que j'ai bon goût pour choisir les disques à l'aveuglette tant la musique est chouette, je découvre avec stupéfaction dans une mimique de surprise à faire passer Buster Keaton pour un gars atteint de paralysie faciale que ce groupe est celui de l'acteur canadien Ryan Gosling.

Ryan Gosling, nouvelle coqueluche d'hollywood et des filles de bon goût est le comédien principal de Drive, meilleur film de l'année sans aucun doute possible.

Evidemment, ça a le don de me rendre admiratif et jaloux et je me dis que bon, ça suffit comme ça, ces mecs qui cumulent comme ça, l'air de rien, les réussites classes comme jouer dans des films formidables, faire de la jolie musique, être élu homme sexy de l'année alors qu'on ne parle même pas dans ces films formidables en question et accessoirement réussir à mettre Eva Mendes dans son lit.

Mais comme Dieu n'existe pas et qu'il est très cruel, Ryan n'a pas de bol, ce soir c'est Jean Dujardin qui risque de gagner l'Oscar du meilleur acteur qui ne parle pas.

Parce que Ryan Gosling n'est même pas nominé. Ce qui prouve qu'à vouloir jouer les muets, on est jugé par des aveugles.

Ce soir, pendant que tout le monde pleurera de joie si Jean Dujardin gagne, moi j'écouterai le disque de Ryan Gosling en me disant que quand il se décide à s'exprimer avec la bouche, ben ce n'est pas mal non plus.

Et j'écouterai la BO de Drive en me disant que les films sur les voitures dans Los Angeles méritent de gagner tous les oscars.
Car ce sont ces films-là qui font rêver.

samedi 31 octobre 2009

This is Halloween (BOF l'Etrange Noël de Mr Jack) / Danny Elfman



Bon, aujourd'hui c'est halloween, donc on sort les araignées, les squelettes, les fausses dents de vampires, les flammes de l'enfer et les rires démoniaques.

Cette chanson est tirée de la Bande Originale du génial film "l'Etrange Noël de Mr Jack" composée par Danny Elfman.

Une bonne petite chanson pour accompagner cette journée placée sous le signe des monstres, vampires, morts-vivants et horreurs en tout genre.

Et puis comme c'est Halloween et que je kiffe les films (ben oui, vous le savez déjà, le ciné c'est ma vie, mais elle est plus facile à illustrer en musique.) voici ma petite sélection de films à vous regarder ce soir (à part le chef-d'oeuvresque Noël de Mr Jack) pour vous faire une petite frayeur pendant la nuit d'Halloween...

(les films qui suivent font réellement partie de mes préférés du monde.)

Les Classiques.

Halloween, de John Carpenter.
On oublie le remake du gros barbu Rob Zombie qui n'a pas su reprendre l'atmosphère unique du chef-d'oeuvre de Carpenter et on se laisse aspirer par cette mise en scène incroyable, toute en scope et fluidité.
Fait partie des rares films que je peut regarder en boucle.
Le mal incarné en un homme.
Michael Myers.



Psycho d'Alfred Hitchcock

Pas grand chose à rajouter.
Une photo noir et blanc extraordinaire et une leçon de mise en scène donnée dans une douche...



La Maison du Diable de Robert Wise.
Film Culte.
La mise en scène est d'une telle modernité qu'elle influence encore actuellement un nombre incalculable de film de terreur psychologique (les Autres, ça vous dit quelque chose? parlez-en à Kiddie, elle vous fera un vrai cours magistral tant elle connait et maitrise ce film.)
L'histoire, la mise en scène, l'interprétation. TOUT est parfait.




Les moins sages.

Zombie de George A. Romero.
Indétronable.
Le remake de Zack Snyder est terrible aussi mais je préfère quand même l'original.
Je l'ai vu des dizaines de fois et pourtant, à chaque fois je repère un nouveau détail.
Une charge politique incroyable contre la société de consommation, la politique sécurtitaire et les médias.
le film vire au rouge sang grâce aux maquillages hallucinants de Tom Savini mais c'est un drapeau noir qui flotte à son sommet...




Shaun of the Dead de Edgar Wright.
Un vrai chef-d'oeuvre.
Vraie comédie romantique anglaise, vraie comédie tout court et vrai film de zombie.
Les auteurs de ce bijou ne tombent jamais dans la caricature et enchainent les scènes cultes, émouvantes ou les hommages à la vitesse de l'éclair.
Rien que les travellings jumeaux en plan-séquence foutent par terre.
Et en plus, c'est drôle.



et sinon, tapez-vous tous les Peter Jackson jusque fantômes contre fantômes qui me colle contre le mur à chaque fois que je le vois tellement ce film est riche.
(en plus j'en profite pour lui souhaiter un bon anniversaire vu qu'il est né le jour d'Halloween, ça ne s'invente pas.) regardez ses films ultra-gore (bad taste, Les Feebles et Brain dead et ses oeuvres moins extrème mais incroyablement maitrisée d'un point de vue technique Créature Céleste, qui vous renverse et donc fantômes contre fantômes qui colle des baffes dans la gueule.)

Et Monster House,




et le Géant de Fer,



deux films d'animations pour votre petit frère qui vont les émerveiller et vous faire chialer vous. (et on leur rajoute le splendide it's the great Pumpkin, Charlie Brown, un Snoopy spécial halloween extraordinaire.




Et j'en aurais encore plein à vous conseiller.
Mais je les garde pour l'année prochaine.






Happy Halloween, folks!

mardi 23 décembre 2008

Hors-Série : les films de Noël idéaux...

En cette période de fêtes et de vacances et de froid, rien ne vaut un bon film de noël au fond de sa couette avec une tasse brûlante de chocolat chaud remplie de marshmallows...

Voici mes meilleurs films de Noël préférés de tous les temps.
Soit ils parlent de noël, soit ils on un aspect féérique qui convient fichtrement bien à l'ambiance.
Paf c'est parti.


On commence avec le Noël le plus pas d'bol de l'histoire.
Pas de bol pour Hans Gruber et les 12 autres terroristes, ils ont prit le mauvais immeuble en otage.
Celui équipé en John Mc Lane.
ça va ièche...





Ensuite le noël le plus je pleure ma race avec le plus beau film de l'univers...
je ne dit rien de plus sinon je re-pleure ma race.
mais rien que pour la scène du lac quand ils sont enfants, et la scène du téléphone et la scène où Donna Reed (enfant) susurre à l'oreille sourde de Cary Grant (enfant également) et la fin et les deux étoiles du début et ça y est je chiale...




Le Noël le plus bordélique avec les petits monstres de Joe Dante.
Et on en redemande parce que c'est génial.
point.



Le Noël le plus dépaysant avec les marionnettes de Dark Crystal, un de mes films de noël d'enfance.
une merveille d'animation et de narration.
Un conte qui commence par il était une fois et auquel on croit...



Le Noël le plus amoureux avec Love Actually.
Un film qui tient en équilibre grâce à un casting prodigieux et un sens du détail comique et/ou émouvant hyper développé.
C'est parfois limite, mais c'est souvent beau...




Le Noël le plus aventureux avec ce brave Jason et ses vaillants argonautes à la recherche de la toison d'or.
De la magie animée avec une patience de mec qui désamorce une bombe thermonucléaire mais pour en sortir du cristal.
De la pure féérie en boîte à images.
C'est QUE beau (et aventureux et romantique et tout ça, oui, en fait c'est énorme).
Point.




Le Noël le plus animé avec (au choix) ou ça:



ou ça (attention ça spoile à mort mais c'est la plus belle scène du film celle où je pleure tout ce que je sais comme une merde)



ou alors ça:



et le premier qui dit que c'est pour les enfants vivra son dernier noël...

et enfin, un Noël Ethylique avec ce chef-d'oeuvre, cette ode à l'ivresse (pas l'alcoolisme, attention, c'est différent!!), la joie en bouteille et surtout un sens de l'amitié qui ne se développe que dans les bars. (et vive l'alcool finalement)(et l'espagnol de Gabin c'est moi en fait...)



et je me souviens que pendant trois noël de suite on attendait ça:



et je pourrais rajouter indiana jones, les retour vers le futur, E.T., chantons sous la pluie, rio bravo et une bonne centaine d'autres.
Des comédies, films d'aventure, films d'amour.
Autant de visions qui viennent de mon enfance et qui, inconsciemment ou non, ont forgé mon amour du cinéma et ont peut-être fait de moi ce que je suis.


Alors Joyeux Noël à tous...