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vendredi 21 mars 2014

Romance / Beth Gibbons




Oui, alors là, il va falloir m'expliquer.

Pourquoi, dans les films, le moindre petit évènement banal du quotidien devient tout de suite terriblement romantique et vous emporte dans une tempête de bonheur où vos larmes coulent à torrents, vous fait dire que "ouais, la vie est belle, bordel" et ne révèle finalement qu'une seule chose en vous: la jalousie?

Prenez par exemple un simple visite au fast food du coin dans le chouette film Chungking Express de Wong-Kar Wai :



Une jolie fille, un beau garçon, une belle photo et une musique magnifique et hop, commander une salade du chef après une soirée de beuverie son travail devient la chose la plus romantique du monde.

Du coup, mercredi soir, moi aussi je suis allé me chercher un Kebab près de chez moi.

"Bonjour, salade-tomate-oignon?"



Forcément, tout de suite, le romantisme s'évanouit et même si le gentil monsieur qui m'a servi arborait une fière et superbe moustache, je dois avouer que c'était nettement moins sexy et nettement pas juste.
Surtout que Cheb Mami, c'est pas les Mamas & The Papas.

Bon, ce n'était qu'un premier essai finalement et des kebabs dans mon quartier, il y en a des milliers donc qui sait, peut-être qu'à force de tous les faire, je finirai par tomber sur Scarlett Johansson qui fait griller de la viande en écoutant les Mamas et les Papas.
(mais comme j'en aurai testé 780 avant, je risquerais malheureusement d'afficher 280 Kilos sur la balance, ce qui n'augmentera pas mes chances de rencontrer l'amour, le vrai en disant "sans oignons s'il vous plait" afin de sauvegarder mon haleine de viles émanations de poney mort. Décidément, tout est vraiment question de timing.)


Dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind du génie génial Michel Gondry, les trains de banlieue sont presque vides et on y croise de jolies filles aux cheveux bleus qui viennent comme ça, spontanément, pour vous parler alors que vous avez un bonnet sur la tête.
Et que ça parle de couleurs de cheveux et de métiers bizarres (est-ce que donner des noms de couleur de cheveux comme "green revolution" est un métier?) et que la fille s'appelle Clementine et on chante et la vie est jolie.



Forcément, dans mes trains de banlieue à moi, déjà, on est beaucoup plus.
A peu près la population de la Suisse réunie dans un wagon.
Ensuite, il n'y a pas de fille au cheveux bleus. Il y a des monsieur en costards qui suent abondamment et collent leurs aisselles sur mon pif, il y a des jeunes qui écoutent de la musique très fort, ce qui ne serait pas très grave si elle était plutôt bonne, il y a des poussettes, des caddies, des valises, des touristes perdus qui découvrent que pour admirer les beautés de Paris, il faut passer par La Courneuve au milieu de la population Suisse en sueur réunie dans un wagon.


Dans Garden State, lorsque l'on attend le docteur, on attend avec un chien d'aveugle qui onanise votre genou et Nathalie Portman avec des gros écouteurs sur la tête. Ce qui est pas mal, vu que les filles qui ont des gros écouteurs sur les oreilles pour écouter leur musique, c'est une des choses les plus jolies que Dieu ait créé, avec les couchers de soleil et la bière.







Du coup, je suis tombé malade et je suis allé voir le docteur.
J'ai attendu avec plein d'autre gens malades aussi et qui ne donnaient pas du tout envie de partager leurs microbes en chaussant leurs écouteurs pour écouter leur jolie musique ou de parler directement et franchement de névrose, de sociopathie, d'écoulements nasaux, de maladie mentale et de pathologies infâmes en se disant qu'on va de toute façon passer le reste de notre vie ensemble, donc autant vivre dans une intimité posologique tout de suite.
Et dans la salle d'attente, mon médecin a eu l'idée géniale de passer radio Chopin.
Du coup, on est tombé sur la marche funèbre.

Alors si je fais le bilan, je pourrais dire, agacé, que le films mentent. Et je me répondrais que c'est pour ça que je les regarde.


































Pour donner des idées.

dimanche 15 mai 2011

Fontenay-Aux-Roses / Maxime Le Forestier




Le Matin, quand je pars au travail, je croise tous les jours les élèves de l'école hôtelière pour jeunes adultes qu'il y a derrière chez moi.

Et à ce moment-là, je remercie intérieurement l'inventeur de l'uniforme pour les filles.

Parce que chaque jour, ces jeunes demoiselles remontent la rue qui me mène au métro tout bitumeux habillées en tailleurs.

Et pendant quelques secondes, je vois des cascades de cheveux, des rivières de sourires, je sens des parfums de vanille et d'îles inconnues, des rires en pagaille, des larmes séchées, des discussions à bâtons rompus (encore une expression dont j'aimerai franchement connaitre l'origine) des chemisiers même pas boutonnés jusqu'en haut qui dévoilent l'amorce d'une épaule fine, des cous gracieux, des petites vestes cintrées et de la légèreté dans de jolies jambes libres.

Et si je demeure impassible aux yeux de ces dames, je rougis intérieurement et m'émeut tout seul à leur passage, jetant mon regard le plus loin possible vers l'horizon, priant pour ne pas tomber sottement en plein milieu de la chaussée ou souiller mes chaussures de sport allemandes en marchant sur les relents du pedigree pal de la veille de ce brave Albert, le Labrador jovial du petit couple qui habite à l'angle de la rue.

C'est un signe que m'offre chaque matin mon karma (pas si) moisi pour m'avertir que quoi qu'il arrive, cette journée sera jolie car elle a commencé avec des yeux, des sourires et des tissus.

Et alors je dis également merci à ces règlements parfois austères de ces demis-pensions de traditions et de bonne vertu qui éduquent et élèvent dans la rigidité, la discipline et le bon goût vestimentaire.

Et comme le soleil est de mon côté, les couches s'amincissent et les les jupes rétrécissent.

Ce soir encore, je me dis que j'ai hâte d'aller au travail demain matin.

jeudi 16 décembre 2010

Special Hommage à Blake Edwards: Nothing to Lose / Claudine Longet



Quand on est triste, comme moi ce soir suite au décès de Blake Edwards, réalisateur génial de chefs-d'oeuvres insurpassables comme The Party ou les Panthères Roses, (naon, pas le dessin animé, les films avec Peter Sellers!) ça fait du bien de chialer sa mère comme une lopette d'entendre des jolies filles chanter.

Voici un extrait du The Party sus-cité.

Alors qu'est-ce qu'il y a de plus beau que de voir un garçon trempé jusqu'aux os souffrir un Martyr Golgotesque à se retenir d'aller aux toilettes par crainte de froisser une jolie fille qui chante?

Dans ce film, ce génial Peter Sellers pulvérise le records du monde du "je suis toujours là où il faut pile poil au bon moment" dans un rôle quasi-muet.

Chez moi, le fou-rire commence quand j'entends les "chuip-chuip" délicats que font ses mocassins trempés quand il marche sur la moquette.

Un son effroyable d'otarie fatiguée (ou de baleineau échoué, au choix...) qui couvre la jolie chanson de la jolie Claudine.

La suite est le deuxième plus beau moment de solitude de l'histoire de l'humanité, après François Feldman au Téléthon, moment magique des aléas du direct comme je les aime (hop, pour rire en ces périodes de joie sur la terre, on clique ICI) (et ex-aequo avec Michel Drucker qui assiste au Fuckagate de Gainsbourg face à Whtiney "ouatdidisay?' Houston et le jour où l'état-major français avait compris que la ligne Maginot n'allait pas servir des masses...)

Ce film devrait être obligatoire, montré à des apprentis comédiens (et même certains césarisés) pour leur montrer à quoi ressemble un acteur, remboursé par la sécu, diffusé au conseil de sécurité de l'ONU entre deux discours et joué à la comédie française, histoire qu'on s'y fasse moins chier.

Mais pas seulement parce que ce film est une drôlerie absolue.
Aussi parce qu'il est touchant.

The Party, je l'aime pour son titre, déjà, qui fout la pèche, mais aussi parce qu'un garçon endure mille sévices, passe pour un fou ou un terroriste des sanitaires, un destructeur d'oeuvres d'art, un anarchiste écolo sauveur d'éléphants, un Attila des maisons, un dynamiteur de repas ou un flingueur de tournage avec la naïveté la plus sincère possible.

Mais surtout, il prend le risque de se faire un Tchernobyl avec sa vessie parce qu'à un moment, il a croisé les yeux (bleus) d'une fille.

Et pour moi, c'est la plus belle chose du monde.


















Je voulais en profiter pour rendre également Hommage à Jean Rollin, réalisateur de films bis bizarro-gore-sexy-(pas si)-nuls décédé aujourd'hui à l'âge de 72 ans.

Merci Mr Rollin, au moins, vous vous avez essayé, vous avez tenté d'amener quelque chose d'autre dans le paysage cinématographique français.

Il y en a, comme ça, qui vivent dans l'ombre, réalisent dans l'ombre et meurent aussi dans l'ombre.

Demandez donc à Farrah Fawcett ce qu'elle en pense...

mardi 23 mars 2010

I Hear A Symphony / The Supremes



Franchement, les amis, pensez-vous vraiment qu'une journée puisse mal se passer en commençant avec une chanson pareille?

Une chanson jolie comme tout chantée par des filles belles comme des coeurs (avec des coiffures extraordinaires...)

Une chanson qui transforme le RER en balade à poney cheval sauvage, qui montre qu'il y a des fleurs entre les pavés et qui efface les toits qui cachent le soleil.

Moi une chanson comme ça, ça ne fait pas que me coller un sourire de niais en travers du visage, ça m'ôte toutes les conneries de la tête.

Vous savez, ces merdes qui pourrissent la journée hyper facilement mais qui finalement ne font pas le poids face aux sourires des Supremes.

Moi, cette chanson, elle me fait vivre.

dimanche 14 mars 2010

A Sunday Kind of Love / Etta James



Une chanson qui parle de jolies choses comme l'amour et les dimanches.

Parce que oui, même sous un ciel gris, dans le froid ou sous la pluie, les dimanches c'est romantique.

Les dimanches, on prend un peu plus sont temps, parce que finalement, rien ne presse.

les dimanches, ils sont fait pour se reposer de la semaine qui vient de passer et de celle qui arrive.

Personnellement, j'ai une drôle de relation avec les dimanches.
Je les adore et je les déteste.
Parce que sont des jours qui me frustrent terriblement.
J'ai constamment l'impression de ne pas en profiter et qu'ils filent à la vitesse de l'éclair entre mes doigts.
Le dimanche, je cours derrière un temps qui ne s'arrête pas.
le dimanche, je trouve ça vraiment chouette.

Mais le lendemain, il y a de nouveau école.

les dimanches, ce sont des jours à part finalement, parce que les dimanches, tout s'arrête.
Mais même si tout s'arrête, on a l'impression que le temps passe vraiment trop vite.

un peu comme quand on est amoureux.

dimanche 14 février 2010

Old Souls / Jessica Harper (BOF Phantom of the Paradise)


Phantom of the Paradise - Jessica Harper "Old Souls"
envoyé par tygerbug. - Regardez plus de clips, en HD !

Après le groove du samedi (encore des Bisous Anne-Lise, et rendez-vous pour mon anniversaire à moi, j'espère que tu seras de la partie, ça risque de groover du tonnerre, j'ai déjà réservé les platines pour mon collègue Guillaume au Baron Samedi!!)

Après le groove du samedi (je reprends, je m'étais perdu en chemin...) voici une chanson très jolie et très triste pour rester enfermé chez soi et éviter le froid polaire qui attaque les miches.

Cette chanson vient de film Phantom of the Paradise, un de mes préférés du monde.

La Musique est entièrement composée par Paul Williams (qui joue d'ailleurs le rôle de Swan, le méchant producteur à succès voleur de cantates...) un compositeur des années 60 (qui a fait des chansons pour les Carpenters, par exemple) et passe du Hard-Rock à la pop avec une vraie facilité.

Une histoire qui mélange les mythes de Dorian Gray, Faust, le Fantôme de l'Opéra, bien sûr et plein d'autres avec une vraie maestria, un visuel qui colle au mur (des splits-screens, des montages parallèles alternés, de l'action et des effets spéciaux...
Le tout sous fond de Rock'n Roll.
Un chef-d'oeuvre.

Un film tellement riche que je peux le voir tous les trois mois sans me lasser.

Et au milieu de toute cette folie narrative, des instants incroyables comme ce moment magique, d'un romantisme fou, où le pauvre et maudit Winslow, (un compositeur génial qui a vu son oeuvre fantastique volée par l'immonde Swan, producteur à succés...) observe et met en scène la chanteuse dont il est follement épris.

C'est d'une tristesse totale je trouve.

Un film plein de désespoir, c'est parfait pour la St Valentin, ça leur apprendra à nous casser les bonbons avec des coeurs partout.

mercredi 10 février 2010

Take Yo' Praise / Camille Yarbrough



Comme certains DJ sont des malins, il s se contentent de prendre des chansons qui existent depuis trente ans, de les modifier un poil de dutre pour faire croire que c'est sorti de leur imagination fertile et ça donne un tube.

N'est-ce pas Monsieur Fatboy Slim?

Bon, après avoir joué au jeu du je-reconnais-le-sample-d'un-tube-planétaire, concentrons-nous sur cette musique géniale qui non seulement fout une certaine patate sous la douche le matin, mais réchauffe aussi les pieds sous la neige le matin itou.

J'adore ce groove sensuel et cette voix chaude qui vous rentre dans les tympans.

Une bombe à IPod dans le métro. (oui, il faut des musiques particulières dans le métro, un truc qui envoie bien pour rythmer la marche et en même temps qui soit assez sympa pour montrer que vous ne tirez pas une tronche de 16km de long.)

Et moi j'aime bien quand les filles disent dans des chansons qu'elles aiment bien un garçon, c'est souvent sexy et romantique et bien gaulé.

Et ça rappelle que les filles, enfin surtout celles que je connais, elles sont souvent sexy, romantiques et bien gaulées.

Alors les mecs, qu'est-ce que vous attendez?

dimanche 7 février 2010

Seven Spanish Angels / Ray Charles & Willie Nelson


Ray charles & willie nelson - seven spanish angels
envoyé par rawestern. - Regardez plus de clips, en HD !

Comme c'est Dimanche et que c'est jour de la messe et de rugby, je me réveille tranquillement avec de la musique sacrée.

c'est de la Country qui sonne comme un gospel avec la voix soul pleine de cailloux de Ray "The-Genius-qui-n'a-pas-volé-son-surnom" Charles et la voix country pleine de ouueeennng de Willie "porte-les-couettes-avec-plus-de-classe-que-Laura-Ingals" Nelson.

Ray Charles retourne à ses premières amours, la Country, avec un des papes du genre et même si la musique de feux de bois n'est pas fondamentalement ma tasse de thé, là, j'avoue, ça me colle la chair de moule.

Parce que parfois deux voix balancent plus que tous les tonnerres de toutes les tempêtes antiques (n'est-ce pas Kiddie "j'écoute-en-boucle-le-duo-qui-tue-sa-mère-Bob-Dylan-et-Johnny-Cash" ?) et un piano et une guitare dans un coin suffisent pour renverser des murs.

En plus avec ses paroles qui sont quand même méchamment du genre à me coller les larmes aux yeux parce que c'est tout triste, c'est tout simple mais c'est surtout tout beau, voici une chanson qui devient pour moi une habitude comme la messe le dimanche ou la pinte devant le tournoi.
(un fan des westerns et des grands espaces comme moi ne peut que tomber amoureux d'une chanson qui parle de poussières, de héros et de jolie fille et qui finit dans un coup de feu.)

Le dimanche, c'est un jour de messe et de rugby, c'est un jour sacré.

Alors voici une chanson qui vaut toutes les prières du monde quand on veut se rappeler pourquoi c'est beau d'être amoureux.

Et me rappeler que dans 76 jours, je serais face au désert où résonnent encore les détonations des coups de feu de duels légendaires, à chercher des yeux une squaw apache qui me fera pleurer au coin d'un feu.

lundi 19 octobre 2009

Fell in Love with a Girl / The White Stripes




Comme je commence à en avoir ras-la-truffe de chouiner comme une fiotte à chaque fois que je regarde Coup de Foudre à Notting Hill avec la jolie Julia, je décide de me soigner une bonne fois pour toute et me balance du son poilu qui sent sous les bras dans les oreilles.

Non, mais c'est vrai, je fais des efforts pourtant, je rote des bières, je regarde la ligue des champions et du rugby, j'enfonce des clous à la main et je mange les ampoules usagées, mais rien n'y fait, je sanglote encore comme une débutante devant des films romantique.

Alors je lance ma thérapie, et je balance ça très fort dans mon appart' pour faire chier mes voisins (je suis un MEC, et un rebelle en plus)

C'est une chanson romantique aussi (ça s'appelle "Fell in Love with a Girl", quand même) mais ça fait transpirer des aisselles et pas des yeux et c'est tant mieux.

En plus c'est un clip génial du génie génial itou Michel Gondry.

Fichtre, ça fait du bien de se décrasser l'excès de romantisme (et l'excès de cérumen des oreilles) avec des grosses guitares électriques qui découpent en deux et des grosses batteries martyrisées qui assomment.

Les Whites Stripes, c'est bon et efficace.

C'est pour ça que j'aime la musique.
Parce que ça me fait patienter en attendant de voir une fille se tenir devant moi, un garçon, pour me demander de l'aimer.

samedi 10 octobre 2009

Dream A Little Dream of Me / Ella Fitzgerald & Louis Armstrong




Ils sont beaux tous les deux, ça s'entend à leur voix.

Ils sont des magiciens, ça s'entend à la chanson.

Alors oui, ça me fait pleurer, et à chaudes larmes même, tellement je trouve ça beau, parce que c'est tout simple.

Et puis c'est joli quand des gens se disent qu'ils vont rêver l'un de l'autre, c'est peut-être la chose la plus romantique du monde.

Même malade, coincé au fond de ma couette en plein week-end, je fais des rêves.

Parce que si un jour je me retire les doigts du fond de mon fiond, je pourrais les réaliser.

Dimanche soir, à 22h, sous la verrière du grand palais, je serais en train d'en vivre un...

dimanche 4 octobre 2009

Bye Bye Lady Dame / Geoffrey Oryema & Alain Souchon




Je ne voyage pas qu'en camion, je prends aussi les trains de banlieue.

Et on a tous vu dans les journaux gratuits du métro des annonces du style "Tu avais un manteau, une écharpe, une chemise blanche et les cheveux marrons. Je suis brune, nous avons échangé des regards complices, je souhaiterais te revoir pour qu'on deviennent complices. Contacte-moi à labrunedumétrotrainRER@quelquepart.truc."

Si, elles sont souvent aussi précises que ça et tout le monde trouve ça romantique parce que tout le monde imagine que ça finit en une belle histoire d'amour et personne n'imagine que ça ne donne rien.

Alors dans mon train de banlieue, j'ai décidé d'être hyper attentif à tous les gestes, toutes les personnes, histoire de devenir moi aussi l'inconnu-mystère de la rame du fond.

Alors un premier round d'observation me permet de voir que dans mon wagon, il n'y a ni Scarlett Johansson, ni Zooey Deschanel, ni Natalie portman ou Kate Winslet (faut que je songe à prendre des transports en commun fréquentés par les stars comme les limousines ou les jets privés.), Ni Néo-Zélandaise ou Tchèque rousse ou irlandaise.

Il y a des cadres, des des jeunes de banlieue complices qui écoutent leur musique à fond depuis leur téléphone portable (écoutez au moins de la bonne musique les mecs) des mère de famille avec toute la famille des jeunes femmes jolies mais très sérieuses, des maitres-chien et plein d'autres gens.

Je m'installe donc, et là, à l'affut, je décrypte chaque geste.

Cette jeune demoiselle, elle ne tournerait pas les pages de son Dan Brown de façon complice?

Et elle, elle bois de l'eau de manière très complice, les yeux fermés.

Ah un monsieur très costaud me regarde de manière complice, je crois aussi.

Décidément, tout le monde est complice dans les trains, comment je vais faire, quand je verrais la prochaine annonce, pour savoir de qui il s'agit?

Une petite brune se lève, se dirige vers son arrêt de façon complice sort et marche sur le quai le long du train de façon terriblement complice.
Droit devant elle sans jeter un oeil vers le wagon d'où je fais des gestes super complices pour attirer son attention.

Ayé, j'ai trouvée mon inconnue.

Je pense poster une annonce comme "Tu étais brune et tu avais des lunettes. Je suis brun avec des lunettes. Nous nous sommes raté avec complicité, veux-tu réparer cette erreur? contacte-moi à moyenmandansletrain@galère.kêkechose..."

dimanche 20 septembre 2009

Milte hi aankhein (tirée du film Babul) & Faust (Swan version) / Paul Williams

Tout d'abord, une petite curiosité:

Vou vous souvenez qu'ICI, (oui, il faut cliquer là) je déclarais mon amour à Bird in Hand une chanson magnifique de ce maboul de Lee Perry, et que je la soupçonnais d'être tiré d'un chant venu d'Inde?

Ben j'ai retrouvé la chanson d'origine, ça vient d'un film, c'est très joli (on dirait un "Coup de Foudre à Notting Hill" de Bollywood) et c'est sous-titré anglais, et c'est ci-dessous.




Et je continue dans les Bandes Originales de Film pour passer un bon dimanche de cinéphile avec cette chanson du meeeeeeerveilleux Phantom of the Paradise de Brian De Palma:



Le film reprend les mythes de Faust, du Portrait de Dorian Gray et du Fantôme de l'Opéra assaisonné au Rock'n Roll et c'est top.

La bande originale du film est composée par Paul Williams (qui joue également le rôle de Swan, le maychant producteur) et passe avec virtuosité d'un style à l'autre.

Pour passer un bon dimanche, cette chanson me semble idéale.

La mélodie reste en tête et le refrain fait du bien.

Et il y a plus de romantisme ici que dans bien des merdes larmoyantes ou susurrées.

vous aussi, ayez de la Sympathie pour le Démon...

(Hou-Hou!!)

lundi 20 juillet 2009

Wonderful World / Sam Cooke



Après le blues moite qui fait transpirer d'hier, un peu de Soul rafraichissante pour débuter la semaine en douceur.

Ceux qui sont en vacances peuvent siroter des boissons fluos (ou des bières fraîches) à l'ombre avec ça dans les oreilles, ceux qui travaillent peuvent siffloter ce doux refrain.

Une chanson cool.

Avec des paroles toutes simples et légères mais bigrement sympas et efficaces.

En plus, je m'y retrouve parfois un peu dedans.

J'admire les gens intelligents.
Je sais que je ne suis pas non plus très intelligent. (et surtout très paresseux)
Mais assez curieux et sensible pour comprendre quelques trucs.

Mais pas aussi doué que Sam Cooke pour les exprimer...












Il meurt à 33 ans, laissant derrière lui une chanson posthume:
"A Change is Gonna Come"...

mercredi 8 juillet 2009

Gee Whiz (look at His Eyes) / Carla Thomas




Un peu de Soul du label Stax.
Carla Thomas, c'est la fille de Rufus du même nom et elle n'a rien à voir avec la Bruni du même prénom.
Elle ne sussurre pas, elle envoie.
Elle chante.

En plus, c'est une chouette chanson de fille je trouve.
Une chanson de Sinatra féminin.

Un slow pas ringard.
C'est beau une chanson qui parle des yeux d'un garçon je trouve.

C'est plus romantique qu'une chanson qui parle d'un garçon romantique je rouve.
Un garçon romantique, tout le monde s'en fout.

Sim pourrait être le mec le plus romantique du monde, il partirait quand même avec plus de handicaps que Jude Law pour se taper Scarlett Johansson.
(dites pas le contraire les filles, c'est vrai et c'est pas grave. Maïté part avec les mêmes handicaps que Sim...)

Alors on oublie les murmures ennuyeux de Carla et on écoute la Soul sexy qui humidifie les yeux de Carla. (vous avez compris?)

Allez, on rêve un peu...

vendredi 12 juin 2009

Lady Bird (feat. Lee Hazlewood) / Nancy Sinatra




Une chouette petite chanson de cette chouette nancy Sinatra pour acceuillir le week-end.

J'adore ce genre de morceau tout simple qui met de bonne humeur.

Je me sens bien avec des chansons comme ça. Des arrangements tout simples, des jolies voix, des chouettes paroles, moi, il ne m'en faut pas plus.

Le truc primordial je trouve, c'est qu'on y sent de la joie dans cette chanson.

Peut-être un peu de mélancolie aussi, mais surtout du bonheur.

Alors on en profite, le week-end arrive et si il faut une raison pour être heureux, et ben cette chanson peut être une belle raison.

Voilà.







(Et depuis le début, vous vous dites que bvous connaissez cette mélodie? C'est normal, au milieu des années 90 -95 ou 96 pour être plus précis-, le group alllemand Fool's Garden l'avait repris/samplé pour leur hit "Lemon Tree". Mais en beaucoup moins, évidemment.)

dimanche 4 janvier 2009

Everybody's gotta learn Sometimes / Beck



Alors c'est vrai que beck est un sacré surdoué.
Le genre de mec qui se permet de faire seul un double album avant trente ans. (et un double album cohérent avec plein de titres biens, pas un double album raté, hein?)

Cette chanson est trop belle.
Un piano d'une tristesse totale, une guitare déchirante au milieu, un chef-d'oeuvre pour dépressif pourrait-on penser.
Et ben même pas!
En fait cette chanson me donne une super patate.
Enfin presque. (disons que ça me colle plus la patate que le film auquel elle est associée)
En fait c'est une chanson qui a tout pour rendre dépressif et pourtant, par les arrangements de Beck, elle redonne plus le moral qu'autre chose.
C'est un poil mélancolique mais je trouve qu'il y presque de la joie derrière.

On y retrouve des relents folk à la Neil Young, un ton proche de Dylan et des paroles à tomber par terre. (et j'y vois un peu de Beatles aussi...)

parce que pour le coup, Beck il a drôlement raison.

Il faut parfois changer son coeur et changer ce qu'il y a dans sa tête pour que les choses aillent mieux.
Il faut se remettre en question et ne pas penser tout comme acquis.
il faut arrêter de croire que l'on est toujours dans son droit.

Parce que oui, finalement, les choses peuvent être simples.
il suffit simplement d'accepter que l'on puisse encore apprendre des choses et donc agir en conséquence.

Cette chanson formidable est en plus maintenant rattachée à un film merveilleux.
Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry est un bijou d'inventivité, de trouvailles visuelles, de drôlerie et d'émotion. Jim Carrey et Kate Winslet y sont fantastiques.

Un film qui donne envie d'apprendre plein de choses sur les autres.

lundi 9 juin 2008

Ain't no sunshine when she's gone / Bill Withers





Alors là, les enfants, voici une chanson qui me fait pleurer ma race.
Ce qui est génial avec la Soul, c'est que ces mecs sont capable de chanter les histoires les plus tristes du monde sans avoir l'air misérable.
Ni déprimés.
Ni pathétiques.
Bref, l'antithèse de Carla Bruni ou Raphaël
Et là, faut dire que c'est vachement triste.
La meuf elle est partie et le mec se dit qu'il ne verra plus jamais le soleil de toute sa vie.
Qu'il pleuvra tous les jours.
Point.
Putain, ça c'est triste.
C'est triste et en même temps, ben on se dit que c'est classe.
C'est digne.
C'est beau.
Une guitare lancinante, une voix pleine de Groove et d'émotion...
la Soul a cette chose de magique que jamais on trouve ça too much.
C'est toujours juste dans la sensibilité, c'est toujours dans le bon tempo.
ressortez vos vieux tubes de la Motown ou du Stax pour vous en rendre compte.
Et en plus, il y a une vraie intelligence du texte, dans le fait de parler du quotidien, d'y mêler des aspirations sociales ou culturelles.
On peut parler de choses plus ou moins graves, mais à chaque fois, on y met la forme
Et quelle forme.
Un son inimitable, inégalé.
Une touche en plus apportée par cette sensibilité black, ces années d'oppression, de lutte, contenues dans ces doigts qui grattent les cordent d'une vieille guitare dans ces états du sud à l'atmosphère moite et lourde.


Moi aussi j'ai cru que je ne verrais plus jamais le soleil.
Et en fait, ben dans ma vie, il fait pas plus moche qu'en Bretagne ou à Barcelone.
le soleil brille quand je veux le voir (et en ce moment, c'est canicule, heureusement que je suis pas trop vieux)


Et ce que j'adore aussi avec cette merveilleuse chanson, c'est qu'elle est associée à une scène fantastique dans un film extraordinaire. Une scène qui me fait pleurer comme un con (alors pour me rappeler que je suis un mec, un vrai, avec de la testostérone et tout, je regarde prédator juste derrière)
Une de ces scènes qui tient sur une idée tout con et qui d'un coup, semble touchée par le grâce.
Alors les enfants, on se remet à écouter de la Soul, on accepte qu'on a un coeur et qu'on puisse être sensible et on se laisse aller. (Pierre je suis désolé, mec, je veux pas remuer de couteau. Regarde devant et je suis là)
Et après vous aurez le droit de regarder Terminator 2 ou Point Break, un film de mec quoi.