Affichage des articles dont le libellé est rebelle. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est rebelle. Afficher tous les articles

lundi 13 mai 2013

The Times they are A-Changing / Bob Dylan



The Times They Are A-Changin' 1964 par aHobo




Scandale!
Infamie!

Mr Robert Zimmerman, aussi connu sous l'astucieux sobriquet de Bob Dylan, a été proposé par Mme Filippetti, notre ministre de la culture, pour être décoré de la Légion d'Honneur.

Bon alors, tout d'abord, avant de rentrer dans le vif du sujet, un petit peu de droit et apprenons les articles de loi en s'amusant avec Moyen.

-OUI, votre honneur, Bob Dylan, citoyen américain peut être décoré de la Légion d'Honneur puisque (et je consulte mon code civil pour les nuls) un étranger peut (je cite) "être décoré de la Légion d'Honneur si il a rendu des services à la France ou encouragé des causes qu'elle défend (droits de l'homme, liberté de la Presse, causes humanitaires)" mais cette décoration reste totalement symbolique puisque selon l'article R48 du Code de la Légion d'Honneur, contrairement aux décorés français, les étrangers ne peuvent être considérés comme membre de la légion d'honneur.
Ce sera tout votre honneur.


Donc Bob Dylan est proposé pour être décoré de la Légion d'Honneur.

Et paf.

Esclandre.

Le Grand Chancelier de la Légion d'Honneur, le Général Georgelin (oui, je lui mets des majuscules, même si cet homme est tout petit à côté d'un Hippie.) annonce d'emblée qu'il porte son veto en raison (et je re-cite) de "ses thèses pacifistes, notamment son opposition à la guerre du Viet-Nam et de sa consommation de cannabis." (rebelle, le Bob.)

(donc si je résume "droits de l'homme", "causes humanitaire" n'ont rien à voir avec "pacifiste" et "engagé contre la guerre au Viet-Nam". Ah bon.)

Marine Le Pen, qui une fois de plus a perdu une bonne raison de nous épargner des nausées matinales et de sales odeurs de gaz, agrippe l'étendard et part au combat comme un seul homme en déclarant qu'elle serait "choquée si Bob Dylan obtenait la Légion d'Honneur (là, j'abrège, je ne veux pas lui laisser plus de tribune qu'elle n'en mérite) [...] ce n'est pas ça la Légion d'Honneur [blablabla] donnée à n'importe qui n'importe quand".
(donc si je résume "Bob Dylan est "N'importe qui". Ah Bon.)

OBJECTION, Votre Honneur !!!!

Je tiens simplement à rappeler à Mon Général que des fumeurs de joints décorés, vous en avez déjà au moins un, qu'il s'appelle Yannick Noah, qu'il a le point commun avec l'auteur et interprète de Like a Rolling Stone de ne pas payer ses impôts en France non plus mais qu'il se démarque en revanche dans le fait que lui, il n'a pas fait de bien du tout à la musique.
( et paf, je vous place une jurisprudence de malade, Mr le Juge.)
Et Madame Le Pen, outre le fait que finalement, son avis on s'en contrefiche comme de notre première gastro, elle doit autant écouter Bob Dylan que moi des marches militaires le matin.
(si je voulais la faire classe, je dirai: quand à vous, Madame Le Pen, je ne dirai rien, si ce n'est que je serais choqué que vous écoutassiez Mr Dylan. Et Paf, un imparfait du subjonctif. Dans les dents.)

Il me semble quand même saugrenu de hurler au scandale car l'on veut décorer un pacifiste (je serai vulgaire, je dirais même "Non mais allo, quoi.") alors que personne n'a tiqué lorsque Mr Poutine, qui n'est pourtant pas connu pour sa franche camaraderie, ni pour être le désopilant qui fait des blagues à table et qui pète dans les ascenseurs du Kremlin, l'a été (mais du coup, lui il doit rimer avec "droits de l'Homme") et que Maurice Papon, qui devait certainement être notre Martin Luther King à nous et rimer avec "cause humanitaire", a été enterré avec la sienne...


Et pendant qu'en France, un pacifiste indigne, Barack Obama le décore...




(Maintenant, si en plus cette polémique sa mère fait ressortir ce yoyo de Hugues Aufray de son trou pour nous rappeler un ènième fois que c'est lui qui a lancé la carrière de Dylan, on aura tout gagné...)

lundi 18 mai 2009

Fortunate Son / Creedence Clearwater Revival



Après la soul groovy du Dimanche qui fait du bien, on se reance dans le grand manège de la semaine de boulot avec ce titre qui envoie du paté comme dirait cousin Vincenzo - Guitar- Héro.

Des grosses influences blues, certes, mais avec un son de marteau-piqueur derrière.

Le son de la jeunesse, mes enfants.

Le son de la liberté!

Parce que en 1969, les jeunes se sentaient libres.

Libres de sêcher les cours, de mettre des chemises qui brûlent les yeux et des pantalons qui collent la honte, libres de partir élever des arbres à Katmandou, ibres de faire du vélo, de se balader à poil, de fumer des pétards et de traire des chêvres.

(La moitié de ces mecs doit maintenant bosser pour Microsoft ou la BNP, j'en suis sûr...)

Mais en attendant, à cette époque, ça pétait dans tous les sens.

Et quelle belle époque me direz-vous les yeux pleins de fleurs et les oreilles remplies de guitares et de cythares...

Ah, comme tout explosait bien à cette époque.

Les rues, Les livres, Les amphis, Les amphés, les films, l'art, la culture, les couleurs sur les chemises, ça explosait partout.

Quelle belle époque cool, la gorge nouée par la nostalgie.

Dans la musique, qui devenait de plus en plus énervée, avec des grattes saturées, des voix éraillées (aaarggl Janis Joplin...) et des batterie martyrisées.

ça explosait sur les scènes et dans le public.

Et dans la jungle au Viet-Nam.

























Et n'oubliez pas, les enfants, que le premier anniversaire de machansondujourdemoimoyenman arrive à grands pas et que j'attends vos contributions écrites ou insultées.

Et je prépare une petite surprise, mais chuuut... je n'en dirais pas plus.
(Quoi, un spin-off???... )

samedi 4 avril 2009

Without Me / Eminem




Alors oui, on peut dire qu'Eminem, c'est le Kurt Cobain du Rap avec des chansons comme Stan ou surtout l'ultra-vénère et ultra-génial The Way I Am qui pourrait presque être une réponse Hip-Hop au rock'n rollesque Smells Like Teen Spirits.

Des chansons qui montrent que non seulement ce type a réellement du talent mais aussi qu'il a un regard vachement lucide -et cynique, certes- sur sa propre carrière et sur son oeuvre.

En gros: faut pas l'emmerder.

Vous avez ce que vous voulez alors faites pas les effarouché(e)s quand vous entendez mes chansons, braille-t-il à l'encontre des médias.
Et de ligues de vertu diverses et variables.

J'adore.

(Alors oui, il aurait pu mal finir, dans la stratosphère comme beaucoup d'artistes ou avec une balle dans la bouche, comme Kurt Cobain, mais la chance qu'il a est d'avoir un producteur qui a un peu plus les pieds sur terre que lui, ce bon vieux Dr Dre!!)

Mais Eminem est aussi un mec plein d'humour mine de rien, comme le prouve le clip de cette chanson.

Alors non seulement ça fait bouger le dutre mais en plus ça fait rire.

Oui, les enfants, Eminem est un méchant garçon qui mérite tous les tourments de l'enfer parce qu'il se dit mysogine, anticlérical, rebelle, contre son gouvernement, homophobe, et blond.
Et c'est pour ça qu'il est si bon!

dimanche 22 février 2009

Children of the Revolution / T-Rex



Oui nous sommes les enfants d'une révolution.

Je suis le fiston d'une baston sociale.

Alors je célèbre ça avec les riffs et le son psychédélique de T-Rex.

Un retour en arrière pour préparer notre futur.

La révolution n'est pas finie.

Enfin, j'espère.

Alors en attendant de raser certaines bases pourries (des personnes qui travaillent en CDI ne peuvent pas avoir de toit. On a franchit un palier je crois.) on commence par faire chier les voisins en collant la musique à fond.

jeudi 25 décembre 2008

La Fille du Père Noël / Jacques Dutronc & Le Père Noël et la Petite Fille (Georges Brassens) / Maxime Le Forestier



Je continue dans mes Noël rock'n roll qui font bouger les jambes avec cette super chanson de Jacques La Classe Dutronc.
C'est subversif, c'est râpeux, mal élevé et osé et ça donne envie de brûler la dinde avec le sapin.
Après tout, certains préfèrent passer Noël à faire peur aux enfants et tripoter des filles (et ils auront pas forcément tort...)

Dutronc est toujours le meilleur quand il s'agit de faire croire qu'on est un fils de bonne famille ou un gendre idéal.
Un gendre idéal qui cache un sale punk, ouais.
Le Sid Vicious des grands boulevards, l'anar des plateaux télé.
Un vrai rebelle déguisé en universitaire bon teint.

Et comme Noël c'est aussi se faire plaisir, ben monsieur s'offre la fille du vieux barbu à croquer au dessert...
Et à mon avis, le fait qu'il soit le fils du père fouettard à dû lui coller quelques idées...




Bon, après les malotrus qui ne respectent rien, autant s'écouter cette merveille composée par Brassens reprise avec infiniment de classe par Maxime Le Forestier.
Un conte de Noël en trois strophes.
Et une chanson qui me rappelle que je suis entouré de Père Noëls.
Tous les jours.
Des gens qui n'oublieront jamais qui je suis.
Alors je ne vais pas forcément tous les citer mais j'espère qu'ils (et elles) se reconnaîtront.
Et surtout j'espère que Cro-magnonne et les parents, Vinz', Bruno, Miss-E, Elise, Gwenboul, Sof' et quelques autres se rendent compte de l'importance qu'ils ont pour moi.
J'aimerais vous emmener tous les jours dans une Hotte...

Et Joyeux Noël à tous...

mercredi 3 décembre 2008

Fairytale of New York / The Pogues Feat. Kirsty MacColl





Comme c'est bientôt Noël, le temps de la joie dans les chaumières et du feu dans la cheminée, voici ma chanson de Noël préférée.
Elle commence comme la vie est belle de capra (on se promet broadway, on se tient par la main sous la neige) et ça finit comme fight club, à coups de bourres-pifs (You're an old Slut and Junk... classe)

Une chanson géniale, pleine d'entrain comme un petit chant de noël qu'on pourrait entendre au coin d'une rue enneigée, près d'un vendeur de marrons chauds mais avec des marrons dans la gueule à la place des marrons chauds.

Une histoire de couple qui commence comme un film romantique à la con avant de tourner vers le réglement de comptes sordide, ben c'est vachement bien trouvé pour contrebalancer l'excès d'Yvan Rebroff et de "Kling Glöckchen klingeling " limite écoeurant.
Hop, balancés les fourrures russes et les coupe de cheveux de footballeur allemands!
Ici, Noël ne ressemble à une Pub Kinder allemande (oui, je sais, ils cumulent), ça ressemble à une cuite (et gueule de bois) Irlandaise.
Pas de vin chaud, de la Guinness (encore) par litres.
Pas de messe de minuit mais des fermetures de pubs.

Alors c'est compris les enfants, cette année pour être mode, on fout la buche à la poubelle, on brûle les cadeaux, on pète sur mamie, on jette le chien et on claque les gosses et on piétine les sapins. Noël sera Rock'n Roll (et un peu rebelle aussi)

Les Pogues, c'est l'équivalent irlandais des Clashs, mais avec plus de Guinness et moins de dents, c'est dire si c'est cool (et un peu rebelle aussi)!

Et en plus on reste dans une thématique "New York" sauf que c'est pas New York qu'on visite, c'est plutôt "New York est un champ de bataille" et j'aime bien aussi (bordel à cul, moi aussi je peut être rebelle!!).

ça va ièche...

dimanche 30 novembre 2008

Demain c'est loin / IAM



IAM n'a à mon sens rien fait de bon depuis l'école du micro d'argent qui date de 1997.
Mais ils concluent cet album avec cette chronique de 9minutes sur la vie en banlieue;
un chef-d'oeuvre.
Alors que leurs délires sur les jedis prennent du plomb dans le sabre-laser avec le temps, cette chanson ne bouge pas d'un pouce.
Quand je traverse la courneuve, je me dis déjà qu'avec un environnement aussi merdeux, faut vraiment en vouloir, mais cette chanson dévoile tout un tas d'autres aspects auxquels on ne pense pas.
Une vie quotidienne qui n'est pas dans un pays étranger mais bien chez nous.
Notre tiers-monde, on l'a construit en formes de tours de bétons.
Et si je ne veux pas tomber dans le piège facile du "excusons-la-délinquance-par-un-environnement-pourris-et-la-faute-de-l'état, j'avoue que je ne sais pas comment j'aurais évolué en habitant dans une forêt de ciment.



Chers amis, c'est bientôt noël, ne vous cassez pas la tête à me trouver un cadeau, je l'ai trouvé pour vous (ne suis-je pas génial? je vous remercie d'avance, fallait pas)

mercredi 26 novembre 2008

Jesus Walk / kanye West




Kanye West nous refait les portes du pénitentier, en plus vénère, plus désespéré, et plus mystique surtout.
Avec ses choeurs sortis d'un gospel (mais un gospel qui carbure au super alors), sa rythmique de char d'assaut, il compose un hymne de combat pour la génération Obama.

Et ses paroles, qui semblent directement tirées de versets de la bible, donnent une puissance mythologique à l'ensemble, au point d'imaginer ce cantique chanté par les fils d'israël dans l'ancien testament.

Un chant de guerre pour des soldats sûrs de leur victoire car ils ont l'éternel à leurs côtés.

un chant de guerre pour des soldats qui savent que leur combat est juste.
Pour ceux qui ont refusé d'aller se faire massacrer en Irak.
Pour ceux qui croupissent dans le couloir de la mort, dans l'attente de la révision de leur procès (près de 20% des condamnés à mort sont des cas où la partialité du jugement est avérée)
Pour ceux qui ont attendu sur les toits de leurs maisons sous les eaux après Katrina.
Pour ceux qui se sont fais chasser de leur maison après les subprimes.
Pour les ouvriers de General Motors qui attendent qu'une des plus grande entreprise du monde mette la clé sous la porte.

Une rage qui date de 2004 et qui n'a pas diminué depuis (Kanye West avait ouvertement traité l'administration Bush de raciste après Katrina lors des MTV Awards) malgré l'égo éléphantesque de l'artiste.

Comme quoi, il arrive parfois que des idées de grandeur à la limite de la mégalomanie totale (voir comment il se met en scène dans le clip) cohabitent avec un discours complètement conscient.

samedi 22 novembre 2008

Handlebars / Flobots




Un petit son hip-hop bien sympathique qui colle la pèche le matin.
mais surtout qui donne gravement envie de préparer des cocktails molotov, de sortir les pavés et de tout fracasser une bonne fois pour toute.
parce que je suis désolé, mais vu la tournure actuelle des choses, on ne peut pas dire que la révolution se fasse dans les urnes.
Les Américains votent pour Obama mais j'attend encore de voir le changement.
Le PS nous refait un remake de Halloween avec son carnage entre candidats tous plus pathétiques les uns que les autres.
Il faut attendre une crise planétaire sans précédent pour commencer à se poser la question de moralité dans le système économique moderne (tant que tout allait bien, personne ne se demandais si partir avec le PNB de la Sierra Leone comme indemnité était réellement moral et justifié. maintenant que tout s'écroule, on commence à se rendre compte qu'il y avait peut-être une certaine disproportion)
Il faut attendre de voir des loyers exploser dans les capitales pour qu'on se mette à reparler de déséquilibre de l'immobilier.
il faut attendre l'hiver pour s'occuper des SDF.
Il faut attendre ces enculés d'enfoirés pour parler de solidarité. (avant, on appelle ça une "initiative locale")
il faut attendre Al Gore pour parler écologie.
Alors pour ne pas sombrer dans la dépression, je propose de lancer des pavés.
des pavés sur Total.
Des Pavés sur dans la Seine.
Des pavés sur les bouteilles d'eau de Renaud.
Des pavés dans ton cul.
Des pavés sur les "Juste" (parce que c'est juste génial)
Des pavés sur les routes.
Des pavés sur les RER B.
Des pavés à l'Elysée.
Des pavés aux Césars (parce que le cinéma c'est une grand famille et mon cul, c'est du poulet)
Des pavés un peu partout tant que ça défoule et que ça met une foule en marche!

jeudi 3 juillet 2008

I Fought the Law (The Clash)




MMMMMMmmmh du bon rock anglais comme j'aime!
Energique, vicelard, un poil maliucieux, sympa et toujours intelligent.
En plus ce titre gonflé à la vénère attitude (non, pas punk, t'inquiète Gwendal) prouve que les clash n'ont pas fait que "Should I Stay or Should I go"
On pousse le frigo et les meubles, on gueule sur les vieux, on chie sur les chiens qui chient dans la rue, on touche les culs des filles, bref on se rebellise.
Vive les anglais vénères!!!!


et en parlant d'anglais classe-mais-vénère-vraiment-vénère, hop, on applaudit des deux mains, on sort le noeud pap' et le walther P99, ça va chier sa queen mum!
http://www.excessif.com/video/index.php?flashvideo=quantumofsolace_vf.flv

Bon désolé, c'est court mais débordé de boulot.
J'ai un Double Zéro à justifier, moi....

lundi 16 juin 2008

"The Revolution Will not be Televised" de Gil-Scott Heron





Chanson géniale des années 70, un peu l'ancètre de ce qu'ont fait ensuite des groupes comme Public Enemy ou les Guru's Jazzmatazz.

Ici, ce brillant et archi-doué Gil-Scott Heron envoie à la face du Monde que personne ne verra arriver la révolution puisqu'elle ne sera pas télévisée. Personne ne verra arriver la révolution puisqu'elle viendra de là où on ne l'attend pas.

Et il a fichtrement raison.

La Révolution ne sera pas en Une de Libération, dont la pertinence contestataire rivalise avec celle d'une tranche de jambon anonyme.

La Révolution ne vous rendra pas sexy.

La Révolution ne viendra pas de ces campus bourrés d'universitaires théoriques qui se perdent dans leurs réflexions basées sur une auto-émulation de leur propre pensée, de préférence sans opposition face à eux. Un monologue d'une platitude et d'un ridicule que seul Julien Lepers pourrait dépasser.

La Révolution ne viendra pas de ces cultivés ou artistes tellement sclérosés dans leur propre concept que le jour où les choses devront changer, ils resteront quand même accrochés comme des moules à leurs subventions ou leur statut d'intermittent, terrifiés à l'idée de perdre leur confort précaire qui les enferme plus qu'il ne leur permet de s'exprimer. Mais ils ne s'en rendent même plus compte. La révolution c'est mieux quand les autres la font pour vous. la révolution c'est mieux quand c'est les autres qui changent. Prenez des risques, exprimez-vous, sortez dans la rue, quittez les cocktails mondains, les avants-premières, les plateaux de tournage et les vernissages, la révolution y est mal à l'aise

La Révolution ne viendra pas de ces gens qui mettent "juste" partout dans leurs phrases dans l'espoir de provoquer une figure de style qui ne traduit malheuresement qu'une pauvreté handicapante de vocabulaire. "C'est Juste génial, c'est juste trop bien, c'est juste énorme c'est juste pas possible..." C'est juste con, les gars.

La Révolution ne viendra certainement pas de Total et du CAC 40.

La Révolution n'est pas dans le journal de ce limité de nationaliste de Jean-Pierre Pernaut, trop occupé à effrayer les campagnes avec des images de hordes sauvages brûlant des voitures. Trop occupé à flatter ces campagnes avec des métiers perdus dont l'utilité à disparue avec l'invention de la roue.

La Révolution ne sera pas dans les chansons aseptisées de ces ridicules chanteurs qui se disent engagés, qui remplissent des stades, vendent des millions d'album en Europe et pensent encore rester décents quand ils affirment préferer chanter dans des favelas en Amerique Latine, parce que c'est plus kiffant, tu vois mec, ici, les gens ils sont vrais, quoi, mec. Dans une favela, mec comme tu dis, puisque tu veux qu'on soient tout de suite familiers, l'espérance de vie est de 18ans. Et c'est pas les malheureux habitants des favelas qui ont remplis ton compte en banque. Et Hexagone c'était il y 30 ans. le grand soir n'arrivera pas en couverture de Paris-Match.

La Révolution n'est pas compatible avec les discours formatés de ces rebelles de supermarchés qui crient haut et fort que les chinois sont des tortionnaires mais qu'on ne voit pas gueuler sur l'état actuel du système carcéral français.

La Révolution se dilue mal dans le cirque écoeurant de ces bouffons qui s'auto-insultent pour la bonne cause et se rappelent au bon souvenir du public par la même occasion. Ouais, vous êtes vraiment des enfoirés, ya rien de plus méprisant que de profiter de la misère pour faire sa promo.

La Révolution ne viendra non plus de ces péteux d'écrivains ratés, scribouillards sordides qui vomissent des mots comme moi mes repas quand je les lis. Les Alexandre Jardin, Marc Levy, pas dangereux, heureusement, seulement médiocres et autres Maurice Dantec, complêtement cramé, planant dans l'ozone et dans la stratosphère des néonazis et racistes arrièrés de tout poil.

La Révolution n'est pas chez ces jeunes à dreadlocks qui tapent sur des djembés. Vous êtes "in", les jeunes...

La Révolution, je l'ai vue ailleurs.

J'ai vu la Révolution dans deux seaux, un jour de 1989, sur la Place Tien-An Men



J'ai vu la Révolution dans Angela Davis et Martin Luther King.

La revolution c'est ce geste incroyable de Pelé en coupe du Monde de Football.
Un geste extraordinaire.
Un geste fabuleux.
Une geste émouvant parce que totalement gratuit. Cherchez pas, il n'y a pas but. Mais avec ce qu'il fait avant, il montre qu'il est le plus grand footballeur de l'univers (avec Zinédine Zidane, hein, faut pas déconner non plus)





J'ai vu la révolution sur le podium du 200m des jeux Olympique de Mexico, lorsque Tommie Smith et John Carlos, levèrent leur poing ganté et baissèrent la tête au son de l'hymne national américain. Ils paieront ce geste en étant radiés par leur fédération. Ils ont sacrifié un titre olympique pour attirer l'attention du monde entier sur la condition de la communauté afro-américaine aux USA. Pour un sportif, il n'y a pas plus grand sacrifice.

J'ai vu la révolution qui m'explosait à la gueule en couleur sur les tableaux de Chagall.

J'ai entendu la Révolution dans les textes de Bob Dylan, la guitare de Bruce Springsteen et la voix de Marvin Gaye.

J'ai vu la révolution dans le corps d'un homme, qui pendant l'espace de quelques secondes qu'il a transformées en éternité, m'a fait croire qu'un humain pouvait voler.



La révolution était dans les gants de Mohammed Ali



Regardez-le. Admirez-le. Un corps magnifique, une technique surhumaine, un danseur avec des enclumes dans les gants. Observez-le comme un prédateur, accompagnant Foreman du regard et du poing, prêt à l'exécuter au moindre signe de rebéllion ou de résistance.
Et pourtant, il ne le frappe pas.
Et c'est là la beauté du geste...


J'ai vu la révolution dans l'inventaire qu'on pourrait faire de l'oeuvre de prévert.
La Révolution est dans l'océan.
La Révolution est dans ces sonates de Chopin.
La Révolution est dans la caméra de Ken Loach.
La Révolution fera mal, elle sera explosive et violente.
La Révolution ne sera pas dans les urnes mais dans la rue. Désolé pour vos voitures.
La Révolution est dans les platines d'Afrikaa Bambataa et la Zulu Nation.
La Révolution, en 1998, était sur une scène de concert où j'ai reçu une grenade de son dégoupillée dans la face



La Révolution est dans les Zombies de Romero et la tronçonneuse de Tobe Hopper
La Révolution, c'était découvrir le Chameau Sauvage de Philippe Jaenada.
La Révolution n'est pas dans les galeries d'art. La Révolution se Tagge sur les RER de banlieue.
La Révolution c'est voir du Picasso pour la première fois... et en revoir. Et en revoir encore.
La Révolution est dans les écrits de Hannah Arendt.

La Révolution était dans les yeux d'une fille que je connais, la première fois qu'elle ma regardé avec CE regard.

Mais la révolution sera dans les yeux de la prochaine fille qui me regardera.