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mercredi 3 septembre 2014

Bread and Roses / Judy Collins



Vous me connaissez, quand il s'agit de lutter contre l'infamie et l'injustice, je me lève et je me bouscule et je crie mon indignation.


Amérique.
Amérique, pays des grands espaces, de Michael Jordan, de la Nike Air Jordan, des super-héros, de l'espoir, de Martin Luther King, de Mohammed Ali, de Steinbeck et Bruce Springsteen, de Hermann Melville et Paul Auster, Amérique disais-donc, tu m'as déçu.

Je te croyais éprise de justice et de liberté, je te savais jeune, fantasque, un peu fofolle mais ouverte et là, paf, tu viens de me coller le moral en berne.

Tes travailleurs acharnés, ceux et celles qui ont construit ton pays, tes ouvriers, ta middle classe qui a forgé cet american dream que tu nous ressers à longueur de spots télévisés et de films/romans/chansons, ces laissés pour compte, Amérique, tu ne les traites pas bien.



Alors forcément, lorsque l'urgence se fait sentir, lorsque la colère gronde, ils se lèvent et ensemble, te défient. Et je me tiens à leur côté.

Amis, vous aussi levez-vous et indignez-vous.
La révolte sociale est là, la Pays le plus puissant du monde va vaciller sous les pas des gens en colère.

Suivons donc ces héros d'un nouveau combat.

Les pom-pom girls sont en grève.

Oui, les pom-pom girls.

Les filles qui agitent des pompons sur le bords des terrains de football américain, de base-ball, de basket et de hockey pour encourager ces gladiateurs modernes, combattants de muscles et de kevlar et inviter les spectateurs à les soutenir.



Le feu est à Buffalo.
Les cheerleaders des Buffalo Bills (la franchise de football américain) sont en grève et attaquent la franchise en justice pour arriérés de salaire, harcèlement moral et obtenir une augmentation.

Les filles de Buffalo sont en fait déclarées comme travailleuses indépendantes et sont donc payées au tarif syndical de 8 dollars de l'heure. (ce qui n'est pas lourd vu le taf physique à sautiller partout, le sourire forcé, sans compter les séances en salle de sport pour garder une ligne acceptable par le club.)
Les entraînements ne sont pas payés, pas plus que les 25 à 30 représentations annuelles qu'elles doivent effectuer pour le club, les équipementiers ou des oeuvres caritatives.
Les tenues sont de leur poche.
Et cerise sur le donut, une semaine avant chaque match, elles ont droit à un contrôle technique obligatoire où l'on note scrupuleusement chaque défaut physique et où on leur annonce les zones de leur corps à travailler et raffermir. 2 zones incriminées, c'est un avertissement.3 zones, elles sont sur le banc pour le prochain match.



La grosse classe.

Alors pendant que des gros balourds se foutent sur la tronche engoncés dans des armures du moyen-âge à ahaner des systèmes de jeu préhistoriques et sont payés des millions, les jolies jeunes filles qui les encouragent et participent mine de rien à l'ambiance du stade (et je suis sûr qu'elles font venir un paquet de lascars dans les gradins) connaissent les acquis sociaux de la Corée du Nord.

Moi, Moyen, je ne peux accepter ça.

Cheerleaders, je vous soutiens. Je suis là, à vos côtés et avec mes pompons imaginaires, je vous encourage pour que vous gagniez cette bataille.



I can give you my phone number if you want, bu you habe to dial ze 33 before if you call from the province.


Si vous voulez en savoir plus, les articles 

ICI et ICI

Ils sont assez anciens (Avril 2014) mais le litige cours toujours et à quelques jours de la reprise du championnat de NFL (National Football League) il semblerait que les Bills de Buffalo s'apprêtent à jouer sans leurs cheerleaders:


On lit 

                          










(note pour frimer devant les collègues à la machine à café demain, la chanson Bread and Roses est un traditionnel US des années 1910 et qu'il est communément associé à la grande grève des travailleuses du Textile de la ville de Lawrence, Massachussetts qui dura de Janvier à Mars 1912. Les filles gagnaient 9 dollars par semaine pour 56 heures de boulot. Initiée par deux syndicalistes, Jospeh Ettor et Arturo Giovanitti qui seront à tord accusés de meurtre afin de casser le mouvement, la grève leur permit d'obtenir une augmentation de 15% et de passer à la semaine de 54 heures, ces feignasses. Avantages qu'elles perdront quelques années plus tard...
Je vous invite à lire le formidable livre d'Howard Zinn, Une Histoire Populaire des Etats-Unis du XXème siècle, ça couvre de la fin du XIXème au 11 septembre, c'est passionnant et bourré d'informations sur les luttes sociales aus USA et si vous l'achetez, ce sera toujours des sous qui n'iront pas dans la poche de Valérie Trierveiller, vu que vous n'achèterez pas sa merde son glaviot sa bouse. Non, pour elle, je ne peux pas employer le mot livre...)




lundi 15 avril 2013

I ain't got no Home in this World anymore / Woody Guthrie



Puisque l'heure est à l'honnêteté et aux scrupules, j'ai décidé moi aussi, en toute transparence, de dévoiler mon patrimoine.

Et je le dévoile même sans tarder.

Hop.




Je possède donc:
- 3 bouteilles de Blue Moon. Bière blonde non filtrée des Etats-Unis.
- 1 bouteille de 5 a.m Saint. Bière Ambrée de Grande-Bretagne.
- 1 bouteille de O' hara. Bière Ambrée Irlandaise.
- 1 bouteille de Philomenn. Bière Ambrée traditionnelle de Bretagne.
- 1 bouteille de Pilsner Urquell. Bière Blonde de République Tchèque.
- 1 bouteille de Samuel Adams. Bière Blonde de Boston, USA
- 1 bouteille de Brooklyn Lager. Bière Blonde de Brooklyn, New-York, USA.
- 1 bouteille de Kozel. Bière Brune de République Tchèque.
- 1 bouteille de Gambrinus. Bière blonde de République Tchèque.


Voilà.

Pas de quoi se taper la gueule de bois de l'année.

Alors je possède aussi quelques disques, des bandes dessinées, des livres, de films, des casquettes, des adidas, des Nike Air Force One et des comics mais ces quelques bouteilles sont pour le moment mon bien le plus précieux. (avec quelques films de Scorsese et de Woody Allen, mes t-shirts des dents de la mer, mes tickets de concert, une photo, des disques sur-usés, des livres cornés, un Ipod gravé des mots immortels de Buzz l'Eclair "To infinity and Beyond", des cartes postales et plein d'autres choses qui vous paraîtront ridicules, comme un menu de pizzeria new-yorkaise ramené de là-bas, un livre sur la mission Apollo beau comme la Chapelle Sixtine, un livre sur les codes secrets, un Superman, une bouteille d'eau remplie d'un peu du Pacifique aspiré à Mavericks, Half Moon Bay, Californie, des publicités de Marabouts, des films magiques dont je ne pourrai jamais me séparer, une boule à neige avec le Moulin Rouge dedans...)

Voila mon tout petit patrimoine.
Un bric à brac et des bouteilles.

Evidemment, n'y voyez là le delirium tremens de l'alcoolique au dernier stade qui parle à ses bouteilles comme à ses hypothétiques enfants les soirs de solitude, mais plutôt l'émotion de l'amateur qui contemple un trésor comme certains des bouteilles de vin, des pin's ou des billets de banque et des comptes off-shore.

Car toutes ces bières fantastiques aux goûts variés que je me garde amoureusement pour les ouvrir avec joie lors d'occasions spéciales et ces objets improbables que je collectionne, on me les a offerts.

Donc ils valent de l'or.






































Notez que cette chanson, d'une formidable actualité, date de 1940.

Et que forcément, le Boss en a fait une version forcément géniale.

dimanche 22 février 2009

Children of the Revolution / T-Rex



Oui nous sommes les enfants d'une révolution.

Je suis le fiston d'une baston sociale.

Alors je célèbre ça avec les riffs et le son psychédélique de T-Rex.

Un retour en arrière pour préparer notre futur.

La révolution n'est pas finie.

Enfin, j'espère.

Alors en attendant de raser certaines bases pourries (des personnes qui travaillent en CDI ne peuvent pas avoir de toit. On a franchit un palier je crois.) on commence par faire chier les voisins en collant la musique à fond.

dimanche 30 novembre 2008

Demain c'est loin / IAM



IAM n'a à mon sens rien fait de bon depuis l'école du micro d'argent qui date de 1997.
Mais ils concluent cet album avec cette chronique de 9minutes sur la vie en banlieue;
un chef-d'oeuvre.
Alors que leurs délires sur les jedis prennent du plomb dans le sabre-laser avec le temps, cette chanson ne bouge pas d'un pouce.
Quand je traverse la courneuve, je me dis déjà qu'avec un environnement aussi merdeux, faut vraiment en vouloir, mais cette chanson dévoile tout un tas d'autres aspects auxquels on ne pense pas.
Une vie quotidienne qui n'est pas dans un pays étranger mais bien chez nous.
Notre tiers-monde, on l'a construit en formes de tours de bétons.
Et si je ne veux pas tomber dans le piège facile du "excusons-la-délinquance-par-un-environnement-pourris-et-la-faute-de-l'état, j'avoue que je ne sais pas comment j'aurais évolué en habitant dans une forêt de ciment.



Chers amis, c'est bientôt noël, ne vous cassez pas la tête à me trouver un cadeau, je l'ai trouvé pour vous (ne suis-je pas génial? je vous remercie d'avance, fallait pas)

mercredi 26 novembre 2008

Jesus Walk / kanye West




Kanye West nous refait les portes du pénitentier, en plus vénère, plus désespéré, et plus mystique surtout.
Avec ses choeurs sortis d'un gospel (mais un gospel qui carbure au super alors), sa rythmique de char d'assaut, il compose un hymne de combat pour la génération Obama.

Et ses paroles, qui semblent directement tirées de versets de la bible, donnent une puissance mythologique à l'ensemble, au point d'imaginer ce cantique chanté par les fils d'israël dans l'ancien testament.

Un chant de guerre pour des soldats sûrs de leur victoire car ils ont l'éternel à leurs côtés.

un chant de guerre pour des soldats qui savent que leur combat est juste.
Pour ceux qui ont refusé d'aller se faire massacrer en Irak.
Pour ceux qui croupissent dans le couloir de la mort, dans l'attente de la révision de leur procès (près de 20% des condamnés à mort sont des cas où la partialité du jugement est avérée)
Pour ceux qui ont attendu sur les toits de leurs maisons sous les eaux après Katrina.
Pour ceux qui se sont fais chasser de leur maison après les subprimes.
Pour les ouvriers de General Motors qui attendent qu'une des plus grande entreprise du monde mette la clé sous la porte.

Une rage qui date de 2004 et qui n'a pas diminué depuis (Kanye West avait ouvertement traité l'administration Bush de raciste après Katrina lors des MTV Awards) malgré l'égo éléphantesque de l'artiste.

Comme quoi, il arrive parfois que des idées de grandeur à la limite de la mégalomanie totale (voir comment il se met en scène dans le clip) cohabitent avec un discours complètement conscient.

samedi 22 novembre 2008

Handlebars / Flobots




Un petit son hip-hop bien sympathique qui colle la pèche le matin.
mais surtout qui donne gravement envie de préparer des cocktails molotov, de sortir les pavés et de tout fracasser une bonne fois pour toute.
parce que je suis désolé, mais vu la tournure actuelle des choses, on ne peut pas dire que la révolution se fasse dans les urnes.
Les Américains votent pour Obama mais j'attend encore de voir le changement.
Le PS nous refait un remake de Halloween avec son carnage entre candidats tous plus pathétiques les uns que les autres.
Il faut attendre une crise planétaire sans précédent pour commencer à se poser la question de moralité dans le système économique moderne (tant que tout allait bien, personne ne se demandais si partir avec le PNB de la Sierra Leone comme indemnité était réellement moral et justifié. maintenant que tout s'écroule, on commence à se rendre compte qu'il y avait peut-être une certaine disproportion)
Il faut attendre de voir des loyers exploser dans les capitales pour qu'on se mette à reparler de déséquilibre de l'immobilier.
il faut attendre l'hiver pour s'occuper des SDF.
Il faut attendre ces enculés d'enfoirés pour parler de solidarité. (avant, on appelle ça une "initiative locale")
il faut attendre Al Gore pour parler écologie.
Alors pour ne pas sombrer dans la dépression, je propose de lancer des pavés.
des pavés sur Total.
Des Pavés sur dans la Seine.
Des pavés sur les bouteilles d'eau de Renaud.
Des pavés dans ton cul.
Des pavés sur les "Juste" (parce que c'est juste génial)
Des pavés sur les routes.
Des pavés sur les RER B.
Des pavés à l'Elysée.
Des pavés aux Césars (parce que le cinéma c'est une grand famille et mon cul, c'est du poulet)
Des pavés un peu partout tant que ça défoule et que ça met une foule en marche!