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dimanche 24 avril 2016

SPECIALE PRINCE ROGERS NELSON (1958 - 2016)

Alors oui, évidemment, je suis triste.


Pensez donc, Prince est mort, Gilles Verdez est toujours vivant, les médias préfèrent continuer de parler de trucs idiots plutôt que des migrants qui se noient pas centaines et en plus, il pleut.

Prince est mort.

Bon, je vais pas dire que je le pensais immortel (encore que) mais quand même, c'est étrange à écrire comme phrase. Un personnage aussi fantasque, charismatique et surtout talentueux ne pouvait disparaître aussi vite. (Encore que je me demande si mourir à 97 ans dans des draps en soie violette -même entouré de sublimes créatures souples et douces- ça n'aurait pas un peu écorné la légende finalement. Genre un rockeur qui meurt dans son sommeil. Elle est bien bonne, celle-là.)

Prince est mort et comme après la disparition de Michael Jackson ou David Bowie, le monde groove moins. La planète a un peu perdu de son rythme je trouve.

Donc oui, je suis triste.

Mais plutôt que de faire un éloge funèbre sordide, je vais vous raconter un de mes meilleurs souvenirs de concert de toute ma vie.

Le 01 Juillet 2010, à Bercy.

Stevie Wonder, un des derniers de ces dinosaures mythiques, faisait donc bouger plein de monde au son des ses tubes qui tapent.
Vous me connaissez, je suis pas du genre à en rajouter mais bordel, c'était mortel.

Et il commence à jouer les premières note de Supersition.

Les gens sont contents, noterez-vous, car ce titre est un petit peu sympa et dansant.

Et il s'arrête.

Il veut faire venir un ami sur scène.

Le public est en délire et le reste appartient à la légende...




Je ne m'en suis toujours pas remis.


Tout comme je ne me suis pas remis de son concert au Grand Palais où j'ai fait partie des chanceux qui ont pu y assister.

Tout comme je ne me suis pas remis de la première fois où j'ai entendu Kiss, Purple Rain, Sexy MF, When doves Cry, Get Off, Cream, Housequake, et un nombre incalculable d'autres tubes.

Tout comme je ne me suis pas remis de mon deuxième meilleur souvenir de concert.

Le 11 Octobre 2009.

Sous la grande et belle verrière du Grand Palais.



Prince n'était pas qu'un musicien génial, performer exceptionnel, auteur, compositeur, producteur incroyable et guitariste virtuose.

Il était la musique. Elle irradiait et il nous enveloppait dedans à chacune de ses apparitions.


Au revoir, Prince Rogers Nelson.

Et Merci pour votre -trop court- passage sur Terre. Vous avez participé à la rendre plus hospitalière et promis, on continuera de danser, sur vos chansons et sur les autres, pour la laisser pas trop sale à ceux qui viendront après.

jeudi 30 juillet 2015

Alright / Kendrick Lamar



Il y a des causes qui méritent qu'on se lève, poing tendu, que l'on crie non, que l'on marche dans la rue et qu'on se révolte.

Des actes choquants, aux vieux relents de barbarie médiévale qui nous font soudain réaliser, que merde, au XXIème siècle de telles choses ne peuvent se produire, non mais c'est insensé!

Hier, le monde entier était choqué et ému de la mort brutale et sauvage d'un être qui avait l'air sympa, qui avait une famille, qui n'aspirait qu'à une vie tranquille, loin des malheurs et de la faim.

Le lion Cecil.
(Et vous connaissez mon amour pour les félins. Particulièrement les tigres des jungles mauves.)

Un lion avec une belle crinière noire, abattu par un pauvre homme avec certainement du vide dans la tête et certainement encore plus -de vide- dans le slip, au point de vouloir compenser en abattant le roi, pour une somme qui fera vivre deux familles pendant quelques temps au Zimbabwé, où je ne suis jamais allé et où je ne saurai dire si la vie est pire pour les hommes ou les lions.

Le monde, uni et soudé se levait pour hurler son dégoût.

Et pendant ce temps?

Pendant ce temps, aux amériques, où la disparition d'un lion faisait couler les larmes de Jimmy Kimmel, les noirs continuaient de tomber eux aussi sous les balles vilaines et moches de chasseurs en uniformes officiels.

La méditerranée continuait de se remplir de cadavres de réfugiés et les routes d'Asie et d'Arabie continuait d'être foulées des pieds des exilés.

Un migrant, qui lui aussi aspirait à une vie meilleure, loin des tourments de la faim et de la peur mourait dans le tunnel sous la manche.

Mais malheureusement pour eux, ils n'avaient pas de belle crinière noire.

Le Monde a donc pleuré Cecil le Lion, et ne les a pas pleurés eux, peut-être parce que dans leur cas, il était le chasseur.

Et c'est encore plus dommage pour ces malheureux, mais non seulement ils n'ont pas de belle crinière noire, ce qui est dommage parce que visiblement, ça les rend moins beaux, mais surtout, ils ne sont pas en voie de disparition. Au contraire, même.
Alors que finalement, il y aurait un moyen tout simple, assez bête, pour que les réfugiés, les migrants et les opprimés disparaissent pour de bon.

Qu'on arrête de les traiter comme des animaux.

mardi 12 août 2014

Make' em laugh / Donald O'Connor (Singing in the rain )



Je ne vous l'apprendrai pas, Robin Williams est mort.


Sous le concert de louanges que cette triste annonce a provoqué, je ne pouvais m'empêcher de me demander quand allions-nous enfin récompenser les comiques.
Et pas de manière posthume.


Oh, oui, je sais, il a eu un Oscar du meilleur Second rôle.
En 1998, pour Will Hunting, un chouette film de Gus Van Sant (il fallait bien qu'il en réalise un chouette) sur un scénario de Ben Affleck et Matt Damon, deux vrais chouettes mecs à Hollywood.
Mais excusez-moi, on ne peut pas dire que ce rôle soit le plus désopilant qu'il ait eu à interpréter.

Car avant tout, Robin Williams était un comique.



Il commence comme beaucoup d'autres par le stand up (vous savez, ce truc hype en France, que des escroqueries comme Gad Elmaleh, Kev Adams ou Flrorence Foresti pensent avoir mis à la mode alors que les américains font ça depuis des lustres.) et explose dans Good Morning Vietnam.
Paf, nomination pour l'Oscar.

Allez. Qui n'a pas réveillé ses potes en gueulant "Goooooood Morniiiiiing Touuuuuul !" ?


Ses talents d'improvisateur impressionnent tout le monde et il va enchaîner les rôles à la vitesse de l'éclair.
On le verra faire le pitre dans Mrs Doubtfire, Jumanji, Docteur Patch, Flubber ou Toys, tout en alternant des rôles plus graves avec le Cercle des poètes disparus, Jakob le Menteur ou Fisher King, un chef-d'oeuvre où il est bluffant de justesse.


Il incarne génialement un Comédien qui devient flou (réellement flou. On le voit pas bien, quoi) dans Harry dans tous ses états de Woody Allen.


Mais pour moi, un de ses meilleurs rôles reste celui du Génie dans le Aladdin de Disney.



Parce que quand il rentre dans la cabine de doublage, ce joyeux luron ne suit évidemment aucune ligne du texte remis par les scénaristes et improvise comme un dingue, tordant de rire les ingénieurs du son présents.

Du coup, les animateurs décident de garder ses lignes délirantes et refont les scènes en fonction de ses dialogues.

Ce qui nous donne un génie génial à la limite de la maladie mentale, drôle, touchant, hystérique et délirant.

Là, messieurs-dames, un Oscar ça aurait eu de la gueule.
Oui, pour un doublage.
Parce que s'approprier à ce point un personnage, le tordre dans tous les sens sans jamais le dénaturer et en faire une forme d'expression de sa propre folie, c'est une performance incroyable.



Du coup, ce pauvre Aladdin bien fade et poli se fait voler la vedette et le film devient un one-man show délirant où Robin Williams montre l'étendue de son talent.

Un talent à faire rire.



Mais faire rire ne récompense pas.

Non, il faut faire pleurer les gens (ou les faire se questionner, genre "et moi, à sa place, en 1942 sous le joug de la barbarie nazie, qu'aurais-je fait?") pour choper les honneurs et les statues.



Je me disais, en voyant le fantastique "Un jour sans fin" pour la 12694ème fois que le fait que ni le film ni ses comédiens n'aient eu d'Oscar (ou d'autres récompenses que des Saturn Awards, qui récompensent les oeuvres fantastiques ou de science-fiction. Obscur, donc.) était une véritable injustice.
Parce que mine de rien, essayez, vous, d'écrire un scénario où le personnage principal revit sans cesse la même journée sans jamais être redondant et ennuyeux.
Essayez, vous, de jouer le personnage principal d'un film où on vous demandera de faire des centaines de fois la même chose sans jamais donner l'impression de vous répéter.

Et en voyant Scarlett (le prend pas mal Scarlett, j'te kiffe, mais parfois, ma raison prend le dessus sur mes hormones) recevoir un César d'honneur tandis que que Bill Murray ne l'aura sans doute jamais alors que dans un seul film, il montre une palette bien plus riche et subtile que dans toute la filmographie de ma blonde préférée, ben ça m'a rendu triste.

Ah, me direz-vous, Bill Murray a reçu un oscar!
Oui, pour Lost in translation. Pas son rôle le plus désopilant à lui non plus.

Amis comiques, je vous admire, car vous bossez comme des fous pour faire ce que le public attend de vous: le faire rire.
Alors qu'il n'y a rien de plus dur que d'être drôle.


La comédie requiert de la finesse d'écriture, un timing d'horloge suisse, un sens aigu de l'improvisation et de la répartie et de la culture.
(certains pensent que l'on peut faire rire en parlant de manière incompréhensible en mettant des "hein" à la fin de chaque phrase. Ils se trompent. Ils torturent. Exemple: Bienvenue chez les Ch'tis. 20 Millions d'entrées. Comme quoi, il n'y a pas de justice.)
Faire rire demande un travail permanent. Un investissement de tous les jours.

Quand Robert De Niro prend 35 kilos ou quand Dustin Hoffman penche la tête pour faire l'autiste, il n'y ont pas dédié leur vie. Tout au plus quelques mois. (alors attention, je ne veux pas minimiser leurs performances, elles valent les honneurs.)
Mais quand Robin Williams traverse un film comme une tempête, c'est toute sa vie que l'on peut y voir. Avec toutes ses faiblesses.



Monsieur Robin Williams, vous allez manquer.
Pas parce que vous faisiez rire.
Mais parce que vous rappeliez à quel point cela était dur.












Je vous laisserai avec deux moments inoubliables.

Sa performance en génie dans Aladdin, donc






Et le moment où il obtient l'Oscar.
Regardez la joie de Ben Affleck et Matt Damon, deux vrais chouettes gars à Hollywood, regardez-le ému, essayer quelques vannes pour écraser ses larmes, se tourner vers son père, là-haut et regardez le sourire et la joie de Billy Crystal, un autre comique, lorsqu'il voit un autre amuseur récompensé.

lundi 28 janvier 2013

The Long and Winding Road / The Beatles



Il est des jours qui vous décollent les pieds du sol et il est des jours qui vous mettent un genou à terre.

Et quand je souhaitais encore à des amis mariés un samedi sous la neige et le soleil à Paris une chouette vie ensemble pleine de bancs pour s'arrêter et la contempler, une vie longue et mouvementée, j'apprenais deux jours plus tard que celle, chouette et pleine de jolis monstres et de dessins et de créativité d'un autre s'était brutalement arrêtée dans un parc.

J'ai pensé aux milliers de pas qu'ils feront à deux et aux derniers qu'il a fait tout seul et mon coeur s'est brisé.

Parce qu'il ne pouvait choisir entre la joie et le chagrin, parce que tout ceci était trop, parce qu'au moment où une famille se construisait, une autre était cassée.

Et c'est ainsi qu'est la vie, des joies intenses et des peines immenses.
J'aurai vécu les deux à quelques jours d'intervalle.

Arnaud et Julie, je vous souhaite de jolis chemins pleins de bancs et de neige sous vos pas.
Vous accompagner était un honneur et une joie et je vous souhaite une vie comme cette journée.
Hors du temps, un peu magique, un peu simple, un peu mouvementée, mais surtout comme vous l'aurez décidée.
Merci à vous pour cette joie intense.

Dylan, je pense à toi parce que tu me manques déjà, parce que ta créativité était un moteur et une inspiration, parce que te connaître était une fierté et parce que maintenant, j'ai l'impression de marcher moins droit. Je pense à tes parents et m'associe à leur chagrin.

Et Benjamin, mec, je pense à toi.
Je suis là.




Parce que certains chemins ne doivent pas s'emprunter seuls.

dimanche 12 février 2012

I Will Always Love You / Dolly Parton



Whitney Houston, la grande diva des années 90, celle qui a eu l'idée saugrenue de lancer la mode des chanteuses "à voix" , entraînant dans son sillage Céline Dion, Mariah Carey ou Lara Fab.... non ben pas elle en fait, s'est éteinte cette nuit à Hollywood à l'âge de 48 ans.

Depuis longtemps descendue de la stratosphère où elle planait pour rejoindre les shoots les plus glauques (qui la font planer aussi, rien ne se perd, rien ne se créé, vous connaissez la chanson...) Madame Houston (oui, je l'appelle Madame, je ne la connais pas assez pour oser appeler une ex-méga-star intergalactique par son prénom comme il est pourtant coutume de le faire à la mort des gens célèbres, comme si d'un coup leur disparition nous rendait intimes, surtout lorsque cette star disparaît dans un flash qui fait plus penser à un pêt de musaraigne asthmatique qu'à une supernova dinosaurocide digne du standard dont elle jouissait il y a 15 ans.) n'était plus que l'ombre d'elle-même, enchaînant cures de désintoxication, concerts foireux à 200 dollars la place pour assister à une embarrassante audition d'une star académie de seconde zone où elle se s'auto-pariodiait, chantant faux et camée ses plus grands tubes et télé-réalités humiliantes où, aux abois financièrement, elle acceptait de se faire filmer en pleine distribution de mandales à coups de ceinturons par son mari.

Elle était poliment oubliée de tous, donc, jusqu'à cette nuit où son décès a rappelé la mémoire des gens en même temps que leur fascination nécrophage pour les destins les plus pourris.

(surtout qu'en plus, je voudrais pas dire mais sa mort est finalement tout sauf une surprise. Elle n'est que la logique implacable de sa terrible descente aux enfers.)

On a donc vu fleurir sur la toile des centaines de milliers de messages d'amour et chacun y va de sa version de I Will Always Love You, du live plein de cordes et d'émotion dégoulinante devant un parterre de spectateurs tartinés d'auto-bronzant à Las Vegas à celle du film dont elle illustre la Bande Originale, la gentille bouse cosmique "Bodyguard", qui a confirmé à la planète entière que oui, elle est jolie, oui, elle sait chanter, mais fichtre non, il ne faut plus qu'elle fasse l'actrice ou alors pour Joséphine, Ange Gardien, au moins elle serait raccord.

Loin de moi l'idée de balancer une volée de bois vert à une défunte qui n'a pas eu de bol, mais j'avoue que la capacité du public à s'agglutiner autour du glauque et du morbide a une légère tendance à m'horripiler.

Maintenant, il ne sert plus à rien d'avoir du talent pour être vénéré ou écouté, il faut mourir.

Une bonne mort bien immonde, de préférence jeune, camé, malade ou suicidaire et là, on en remplit des pages à votre sujet.

Demandez à Amy Winehouse par exemple.

Bref, passé cette petite irritation pas bien méchante, je me disais ce matin que c'était justement l'occasion de parler de cette fameuse chanson qui l'a sattelisée comme un Apollo 11 emmenant Neil Armstrong vers la lune.

I Will Always Love You est donc une chanson de Dolly Parton, la reine de la country.

(Dolly, je te kiffe même si tu es botoxée, rien que pour Jolène, je te kiffe...)

Elle l'écrit en 1974, suite à sa rupture (artistique et sentimentale) avec Porter Wagoner, artiste country qui la fait signer sur son label et l'invitera régulièrement à son Show télé, The Porter Wagoner Show.

C'est d'ailleurs là que mon esprit caustique frappe et me fait ricaner à chaque fois que j'entends cette chanson dans des mariages, qui si elle est jolie, effectivement, est quand même une vraie chanson de rupture...

Avec Dolly, pas d'orchestres démentiels et de démonstration de voix à faire de Baccarat une zone sinistrée, un petit piano, une gratouille et peut-être un violon.

Il est d'ailleurs truculent de voir sur la vidéo ci-dessus que Dolly Parton chante cette chanson devant Porter Wagoner lui-même dans une de ses émissions.

(Avant Madame Houston, Elvis, le King en personne, voudra en faire une reprise, ce qui ravira la blondinette, avant que ce bon vieux grigou de colonel Porter ne lui apprenne que le King, il prend plus de 50% de royalties sur chaque disque qu'il enregistre. Faut pas déconner non plus. Refus de la belle, puis gloire et fortune. Elle a eu le nez creux sur le coup-là...)

Madame Houston, je vous souhaite sincèrement de trouver le repos, après les galères que vous avez vécu.

Mais je me permets un petit conseil, avant de vous dire une dernière fois au revoir.

L'éternité, ça peut être vachement long, surtout si vous le recroisez:




(au passage, on admire une dernière fois la plus belle performance en maniement de rame de l'histoire de la télévision, à faire passer Tony Estanguet pour le petit baigneur...)


Ceci dit, si il veut vous payer un coup, ne refusez pas tout de suite, sous ses airs de saoulon sale, il a certainement de chouettes mélodies à vous faire chanter....

dimanche 19 juin 2011

Spécial Hommage à Clarence Clemons - Jungleland / Bruce Springsteen and the E Street band



Il y a des gens qui vous aident à devenir quelqu'un de meilleur.

Par sa musique, Bruce Springsteen m'a aidé moi, à devenir meilleur que ce que je n'étais.

Hier, le 18 juin 2011, Clarence Clamons, le légendaire Saxophoniste du E Street Band, le groupe du Boss est mort à 69 ans des suites d'un AVC qui l'a frappé le 12 juin dernier.




Alors je suis triste parce qu' hormis le fait que je n'aurait jamais la chance de voir le Big man en live, je sens qu'il y a un bout de l'histoire du rock qui a disparu avec lui.

Bruce Springsteen et le E Street Band, c'est une vision populaire de l'Amérique à travers des chansons qui racontent des histoires simple, jolies et incroyables.

Des chansons qui parlent surtout de gens.

De gens de tous les jours, de gens normaux, mais qui deviennent gigantesque à travers la musique.

Clarence Clemons, la pierre angulaire du E Street Band, l'ami de toujours de Springsteen, le seul membre du groupe à apparaître sur la pochette du mythique album "Born to Run", un album qui m' a touché pour toute la vie, a rejoins ces gens dont il racontait les histoires avec son saxophone.

Il a rejoint les vieilles légendes oubliées de l'ouest américain, les mythes ouvriers, les rêveurs, les artistes, les poètes, les aventuriers, les héros dont il ont vanté les exploits.

Bruce Springsteen et lui se sont rencontrés dans un bar un soir de tempête nous dit la légende.
C'était un jour de Septembre 1971, à Asbury park dans le New Jersey.
Bruce jouait avec son groupe, Clemons lui aurait demandé à jouer avec eux, et sans se dire un mot de plus, ils ont tout de suite su qu'ils étaient le chaînon manquant de l'autre.

Le reste n'est qu'histoire.

J'ai longtemps trouvé le saxophone ringard avant de découvrir Clarence Clemons (non mais c'est vrai, rien qu'à entendre ce qu'en faisaient Jean-Jacques Goldman et plein d'autres compositeurs français dans les années 80, ça vous donnait envie de boucher cet instrument au goudron et le plonger dans la mer)

Je me sens musicalement orphelin aujourd'hui et triste.

Mais si je me doute que la peine et le chagrin du Boss doivent être immenses à cette heure-ci, je sais aussi qu'il aura toujours des histoires de personnes magnifiques à raconter.

Et il y en aura certainement une pour Clarence, parce que les légendes ne meurent jamais.

Et avant de m'endormir, il me semble qu'un air de saxophone tombe avec la pluie qui bat mes vitres...









La plus belle présentation de l'histoire du Rock, le plus bel hommage jamais rendu, une vraie preuve d'amour.
Une vie entière en quelques mots...

mardi 22 septembre 2009

HOMMAGE SPECIAL / DJ Roc Raida



Donc, en 2009, saturne à la tête coincée dans le cul de Pluton, c'est pas possible.

je viens d'apprendre la mort d'une de mes idoles, le DJ New Yorkais Grand Master Roc Raida (foncez sur le documentaire Scratch, ce film est une bombe atomique.)

Membre des X-ecutionners, un collectif de DJ New Yorkais, Roc raida était un innovateur, un chercheur, un musicien, un fan de musique, un monstre du beat et du cut qui tue.

En plus il se chope une mort con pendant sa rééducation après un accident d'art martial.

Mais pour lui rendre hommage, voici un de ses meilleurs set, un truc de dingue où le lascar balance des mixs qui font moucher les oreilles rouge tout en balançant des mouvements du corps à tomber par terre.

A ces championnats du monde DMC 1996, le Jimi Hendrix des platines va montrer à la face du monde qu'il est le maitre et remporter le titre.

Le genre de gars complètement improbable qui te montre que là où tu vois des limites, pour lui ce n'est qu'une étape franchie depuis longtemps.
Un exemple pour beaucoup de DJ dans le monde entier.

Ensuite on le verra surtout derrière les platines qui accompagnaient le gros Busta Rhymes (c'est d'ailleurs lui qui a lâché l'info sur le net)

J'espère qu'il va balancer quelques scratchs bien sentis et qui déboitent pour faire danser Michael.


Une légende est partie le 19 septembre 2009.

C'est décidément une année bien froide je trouve.





DJ Grandmaster Roc Raida
18 Mai 1972 – 19 Septembre 2009