Chaque jour une chanson que je partage avec vous amis lecteurs. Une chanson en fonction de mon humeur ou de l'actualité du jour. Une chanson pour danser, pleurer ou tout péter. Une chanson pour aider à affronter la journée.
vendredi 27 avril 2012
Collection of Stamps / I'm From Barcelona
Vous le savez maintenant, je collectionne les comic-books.
Alors oui, ça peut paraître totalement idiot, mais après tout même ma soeur collectionnait des trucs.
Elle collectionnait les gommes.
Oui, les gommes à effacer les fautes, de toutes les sortes, de toutes les formes.
Et comme en plus, elle kiffait les chevaux, si elle trouvait une gomme en forme de canasson, c'était le jackpot absolu.
(et là, je sens que ce sont mes dernières paroles car, telle furie, elle va se jeter sur moi, me sortir les boyaux du ventre, manger mes restes et jeter ses poubelles dans ma carcasse encore chaude avant de se faire un thé avec mon sang.)
Bref.
Je collectionne donc les comics.
J'adore partir en chasse de ces petites bandes dessinées, j'ai l'impression de partir dans une chasse au trésor.
Arpenter des kilomètres dans Paris (et admirer la ville au passage.) trouver des comic-books dans des endroits totalement improbables, par le plus grand des hasards, attendre la sortie d'un numéro en particulier, retrouver des éditions rares et des numéros mythiques dans un carton poussiéreux en priant pour que le propriétaire ne connaissent pas la côte de certains d'entre eux, (comme le Superman (Vol.2) #75 , l'Episode de la mort de Superman, retrouvé dans son emballage d'origine ultra-kitsch pour quelques sous) rechercher la suite d'un épisode qui s'était terminé sur un suspense incroyable, découvrir des dessinateurs, bref partir à la recherche de trésors et de pages d'histoires.
Parce que ce que j'aime dans les comics, à part le fait que voir de nouvelles versions des Mythes antiques se foutre des marrons cosmiques dans la tronche a quelque chose d'épique, c'est qu'ils correspondent à tout un pan de la culture Américaine.
Ils reflètent les bouleversement sociaux et politiques, répondent à des évènements historiques et traduisent les évolutions des sociétés sous les pinceaux de véritables artistes (pour certains.)
Je vous parlais de Moebius il y a quelques temps et c'est avec une émotion non feinte que j'ai retrouvé ses deux numéros consacrés au Surfeur d'Argent, scénarisés par le maître Stan Lee (qui n'a rien à voire avec Bruce) dans leurs éditions d'origine pour l'équivalent d'un combo croissant + pain au chocolat dans une petite boutique près de Guy Môquet.
Pour un collectionneur, ces moments-là sont privilégiés parce que d'un coup, sans s'y attendre, on se retrouve face à l'un des objets de sa quête.
Et si la répétition de ces moments tue chaque fois un peu plus la quête, la satisfaction d'afficher chez moi un tel objet me rapproche un peu plus des créateurs, de ceux qui font l'histoire.
Comme quand ma soeur rajoutait une gomme dans sa collection.
Je chasse donc les comics. (parce que je chasse des artistes.)
De préférence les vieux, ceux du King Kirby, les premiers Stan Lee, les Justice League, les Action Comics (Superman, mon héros préféré) des années 60 que j'adore pour leur naïveté, les Weird Science (ces vieux comics de Science-fiction des années 50-60) les X-Men de Claremont, Stan Lee, Byrne ou Cochrum, les Spider-man où Gwen Stacy est encore en vie et où il vient juste de rencontrer Mary-Jane Watson, les Batman, mais aussi les trucs plus récents, comme tout ce qu'ont pu faire Mike Allred, Darwyn Cooke, Jim Lee et Mike Mignola, bref tout ce qui a un collant ou une cape et qui affronte mille périls pour vivre dans la gloire.
Je ne vous encouragerai pas à vous perdre vous aussi dans une collectionnite incurable.
C'est une maladie presque mortelle qui fout le bordel chez vous et vous oblige à faire du tri pour jeter des trucs.
Je vous encouragerai encore moins à collectionner des BD de super-héros en collant, on vous prendrait pour des fous.
Mais j'assume pleinement le fait d'être atteint par ce mal handicapant, même si je cours le risque de m'interdire toute vie sociale et tout espoir de passion torride avec une quelconque Scarlett pour le reste de ma vie.
Parce que parfois, partir à leur recherche ressemble un peu à douze travaux qu'un de ceux qui les ont inspirés avait dût faire...
dimanche 22 avril 2012
L'Opportuniste / Jacques Dutronc
Aujourd'hui, c'est jour d'élections.
Du coup, je me suis dit qu'après une campagne de haute volée qui aurait pu concurrencer une élection de miss Roubignolles à Domèvre-en-Haye, il était peut-être temps de rajouter un peu de classe.
Aujourd'hui, c'est jour d'élections.
J'ai chaussé mes lunettes de soleil, je vais allumer un barreau de chaise avec désinvolture dans l'isoloir et je vais voter bien, je vais voter rien...
lundi 16 avril 2012
Interlude Spécial Concert Dr Dre & Snoop Dogg Coachella 2012
Hier soir (enfin, très tôt ce matin pour nous, européens...), Dr Dre, Snoop Dogg, Eminem, 50 cent, Warren G et quelques autres ont écrit une page de l'histoire du rap.
En concert lors du fabuleux festival Coachella en Californie (dont le prix des places ne doit pas être loin de celui d'un billet pour la station spatiale ISS aller ET retour.) les lascars West-Coast que sont Dre Dre et Snoop Dogg ont décidé d'inviter tous leurs potes pour se joindre à la fête.
Eminem et 50 cent donc, mais aussi Warren G, Wiz Khalifa et... Tupac Shakur.
Cette news n'aurait rien de franchement délirante si Tupac n'était pas mort depuis 1996, abattu à Las Vegas à la sortie d'un combat de Mike Tyson.
Le concert débute sur les chapeaux de roues avec un "The Next Episode" bien envoyé, Kush, le dernier tube du toubib et d'autres chansons qui font sauter en l'air.
Hop, les 15 premières minutes du concert:
Ensuite, les guests se suivent les uns derrière les autres, le gros fifty montre ses bras bodybuildés et Eminem balance à tout le monde qu'il kiffe le Dre.
Ils rendent également hommage à Nate Dogg, disparu l'année dernière, s'éclatent comme des gosses sur le "Jump Around" de House of Pain et l'orchestre qui joue avec eux envoie un son à fracasser tous les casques "Beats by Dre" vendus très chers partout dans le monde.
Bref, Grosse Ambiance. Avec des majuscules.
Mais quand 2Pac déboule, là, ça devient délirant.
Je l'accorde, c'est un poil flippant de voir un mec mort se présenter sous cette forme spectrale devant vous et chanter live.
(Bon, en fait, je vous rassure, pas la peine d'appeler les SOS Fantômes, ce n'est pas un esprit invoqué par je ne sais quelle magie vaudou, mais un autre gars qui chante sur un hologramme pré-enregistré...)
Si le fait de ressortir des images d'archive d'une vedette trépassée pendant un concert afin de lui rendre hommage est assez courant, la ressusciter sous forme d'hologramme vidéoprojeté est quelque chose de nouveau.
Et pendant que je me posais la question de savoir si le fait d'avoir la technologie pour le faire justifiait de le faire réellement, je ressentais une pointe d'émotion en voyant 2Pac 16 ans après son décès.
Et tant que j'y suis, voici la suite du concert en intégralité et pour le "Still Dre" qui colle au mur avec sa fuckin' gratte, c'est à la 48ème minutes et 40 secondes...
Hier soir, une page supplémentaire de l'histoire du rap s'est écrite.
De l'histoire de la musique peut-être.
L'important, c'est de le vivre en chansons.
En concert lors du fabuleux festival Coachella en Californie (dont le prix des places ne doit pas être loin de celui d'un billet pour la station spatiale ISS aller ET retour.) les lascars West-Coast que sont Dre Dre et Snoop Dogg ont décidé d'inviter tous leurs potes pour se joindre à la fête.
Eminem et 50 cent donc, mais aussi Warren G, Wiz Khalifa et... Tupac Shakur.
Cette news n'aurait rien de franchement délirante si Tupac n'était pas mort depuis 1996, abattu à Las Vegas à la sortie d'un combat de Mike Tyson.
Le concert débute sur les chapeaux de roues avec un "The Next Episode" bien envoyé, Kush, le dernier tube du toubib et d'autres chansons qui font sauter en l'air.
Hop, les 15 premières minutes du concert:
Ensuite, les guests se suivent les uns derrière les autres, le gros fifty montre ses bras bodybuildés et Eminem balance à tout le monde qu'il kiffe le Dre.
Ils rendent également hommage à Nate Dogg, disparu l'année dernière, s'éclatent comme des gosses sur le "Jump Around" de House of Pain et l'orchestre qui joue avec eux envoie un son à fracasser tous les casques "Beats by Dre" vendus très chers partout dans le monde.
Bref, Grosse Ambiance. Avec des majuscules.
Mais quand 2Pac déboule, là, ça devient délirant.
Je l'accorde, c'est un poil flippant de voir un mec mort se présenter sous cette forme spectrale devant vous et chanter live.
(Bon, en fait, je vous rassure, pas la peine d'appeler les SOS Fantômes, ce n'est pas un esprit invoqué par je ne sais quelle magie vaudou, mais un autre gars qui chante sur un hologramme pré-enregistré...)
Si le fait de ressortir des images d'archive d'une vedette trépassée pendant un concert afin de lui rendre hommage est assez courant, la ressusciter sous forme d'hologramme vidéoprojeté est quelque chose de nouveau.
Et pendant que je me posais la question de savoir si le fait d'avoir la technologie pour le faire justifiait de le faire réellement, je ressentais une pointe d'émotion en voyant 2Pac 16 ans après son décès.
Et tant que j'y suis, voici la suite du concert en intégralité et pour le "Still Dre" qui colle au mur avec sa fuckin' gratte, c'est à la 48ème minutes et 40 secondes...
Hier soir, une page supplémentaire de l'histoire du rap s'est écrite.
De l'histoire de la musique peut-être.
L'important, c'est de le vivre en chansons.
mardi 10 avril 2012
Little Things / Phillip Mitchell
Ce qu'il y a de plus beau dans la vie, ce sont les petites choses, comme la joie de manger ses frites avec de la mayonnaise, l'odeur du whisky, mettre une paire d'Adidas Superstar pour la première fois, découvrir une nouvelle chanson, voir passer des bateaux et prendre celui qui relie le cinéma Quai de Seine au cinéma Quai de Loire, traversée épique de presque 2 minutes.
Finir les mots fléchés du 20 minutes et le sudoku pendant la pause de déjeuner, voir une rue avec un joli nom comme la rue du pôle nord, à côté de chez moi, s'arrêter sur un banc dans un parc à Télégraphe en se disant que gardien de square doit être un bien joli métier.
Caresser un chat, entendre une machine à écrire par une fenêtre ouverte comme l'autre jour alors que le ciel était gris, voir des étincelles de soudure sur un chantier ou trouver un journal sur un siège de métro.
Regarder bouillir l'eau des pâtes, tomber par hasard sur un dessin animé de Chuck Jones, ouvrir une boîte, ou avoir un coup de fil que l'on attendait pas.
Ce sont ces petites choses que j'aime.
Car elles aident à les voir en grand.
mardi 3 avril 2012
Guerilla Radio / Rage Against the Machine
Dans la jungle des applications en tous genres qui existent pour les smartphones, j'en ai trouvé une plutôt chouette et qui coûte pas un rond qui permet de créer sa propre radio à partir d'une playlist de son choix et de la partager avec le monde entier afin que le monde entier s'extasie devant vos merveilleux goûts musicaux.
Cette application se nomme Yasound et c'est simple comme bonjour, j'ai même réussi à faire ma propre radio sans trop galérer.
Possesseurs d'Iphone ou d'Ipod Touch, hop, rendez-vous sur la page Yasound téléchargez l'appli totalement gratuite et vous aussi, prenez-vous pour le programmateur de Nova, FIP ou Radio FG (ou radio courtoisie si votre playlist se résume à des bruits de bottes et des chants de l'occupation...) balancez votre radio et faites bouger le monde entier.
Ma radio s'appelle laradiodemoyenman et se trouve sous le mot-clé "moyenman" (forcément)
110 titres pour le moment, avec des guitares qui crachent, des batteries qui tabassent, des vinyles scratchés, des voix souls, des guitares grattées, du Neil Young, Bruce, Prince et plein d'autres trucs qu'il est bon d'écouter en voiture, en métro ou au boulot. (ouais, je m'entraîne pour faire mes propres Jingles...)
N'hésitez pas à me donner les liens vers vos radios persos que je puisse écouter moi aussi ce qui tourne dans vos oreilles...
Et l'avantage absolu, c'est qu'apparemment, on peut écouter tout ça sans la pub pour carglass qui vous pourri la journée...
dimanche 1 avril 2012
Unforgettable Fire / U2
Je suis fasciné par la capacité d'amnésie de ceux que l'on dit grands dans notre monde.
Il y a tout juste 2 ans (à 20 jours près.) La plate-forme de forage profond Deepwater Horizon du groupe pétrolier BP pétait salement et coulait comme un plomb pourri au fond du Golfe du Mexique (par 1500 mètres de profondeur), tuant 11 ouvriers et laissant s'écouler 780 millions de litres de pétrole (oui, c'est un vrai chiffre, c'est pas une blague. C'est l'équivalent de 5 millions de Barils.) avant de voir sa fuite colmatée le 20 septembre. 5 mois plus tard.
A l'époque, les solutions envisagées sur ce chantier hors-norme étaient de creuser un puits secondaire pour rejoindre le puits principal et baisser la pression interne, envoyer des robots sous-marins pour boucher la valve avec un sarcophage de béton armé ou prier Poséïdon pour sa clémence.
James Cameron (mon héros), dont les connaissances en l'ingénierie maritime ne sont plus à prouver ainsi que Kevin Costner, qui a investit une partie de sa fortune dans la fabrication d'un dispositif de filtrage de l'eau et du pétrole furent consultés et apportèrent leur aide.
Il est amusant de savoir que Deepwater Horizon avait fait l'objet de sérieux doutes quand à sa sécurité et que de nombreux rapports encourageaient des modifications conséquentes de sa structure et de son fonctionnement pour la rendre plus sûre en cas d'accident et éviter au maximum les risques de mort du personnel et de pollution à une échelle (quasi)planétaire.
Mais bon, faut croire qu'investir dans de l'ingénierie de pointe coûte plus cher que balancer 780 millions de litres de pétrole à la flotte et se permettre de laisser fuir un puits pendant 5 mois non-stop.
C'est pas comme si on nous rabâchait sans cesse des cas de pénuries épouvantables dans les années à venir et de voir l'essence prendre le prix du lingot d'or.
C'est pas moi qui le dit, ce sont les experts de chez BP qui le pensent.
L'opération a coûté l'équivalent du PNB de plusieurs états africains, le Golfe du Mexique fut transformé en gigantesque mare de merde cancérigène, détruisant des écosystème entiers et c'est unis que les grands (donc) de ce monde, industriels pétroliers, ingénieurs et politiques, promirent:
"Nous ferons vachement plus gaffe la prochaine fois, juré.
Nous rendrons nos plates-formes plus sûres, parce que nous aussi, nous aimons la nature."
Pas de bol, le week-end dernier, c'est au tour d'Elgin, une plate-forme de forage gazier de chez Total, une autre incarnation pyramidale du mal, de partir en vrille dans les eaux de la Mer du Nord cette fois-ci et de lâcher du méthane pur à tout va et à tous vents.
Il est amusant de savoir que Elgin avait fait l'objet de sérieux doutes quand à sa sécurité blablablabla et éviter au maximum les risques de mort du personnel et de pollution à une échelle (quasi)continentale.
Et quelles sont les solutions proposées?
Ben forer un puits secondaire blablabla pression du puits principal.
Durée du chantier?
5 mois.
Normal.
"Raisonnable" selon Total.
Donc Total qui, je le rappelle, ne payait jusqu'à présent que très peu d'impôts puisque la majeur partie de son chiffre se fait hors de nos frontières (dont des pays en guerre, allez savoir pourquoi) peut se permettre de laisser fuir une conduite de gaz pendant 5 mois sans que cela n'affecte son économie si ce n'est de manière "raisonnable" et continuera à nous chialer dans les jupes pour justifier la hausse des prix à la pompe.
Ne vous méprenez pas, je suis un grand admirateur des ingénieurs qui travaillent sur ce genre de chantiers.
Car comme des astronautes, ils sont des explorateurs qui chaque jour repoussent les limites de la mécanique et de la physique pour chercher des matières premières dans des endroits toujours plus profonds et toujours plus difficiles d'accès.
Les gars qui ont bossé sur le chantier Deepwater méritent un réel hommage car chaque jour était un nouveau défi et chaque jour, ils devaient apporter des solutions à des problèmes qu'ils ne connaissaient même pas.
Je suis admiratif quand je vois la crème de l'ingénierie se réunir pour affronter un problème de front, pour apporter des solutions positives, proposer des innovations technologiques propres à élever l'humanité et faciliter le quotidien des populations.
Je respecte intensément ces ouvriers qui travaillent dans des conditions souvent difficiles sur des dispositifs prototypes afin que leurs patrons aient du kérozène à mettre dans leurs hélicos le matin avant d'aller rejoindre le conseil d'administration.
J'aimerais simplement que parfois leurs patrons arrêtent d'oublier leurs propres erreurs et se disent qu'investir avant que tout ne leur saute au visage, c'est pas beaucoup plus idiot que de laisser se répandre une crotte létale pendant 5 mois.
Habitants d'Aberdeen, cité blanche de la côte Ecossaise, ville des rois et des ouvriers du pétrole à 200km de la plate-forme Elgin, je pense à vous.
J'ai visité Aberdeen lors de mon voyage dans les hautes terres l'année dernière et j'ai aimé les murs blancs de vos bâtiments sans âge, les bateaux et les pubs, les remorqueurs géants et les châteaux.
Il serait triste de voir tout ceci disparaître sous un nuage de gaz ou une explosion cataclysmique.
(souvenirs de mon "into the wild" à moi...)
Mais tout n'est pas noir vous savez.
Aujourd'hui, les Birmans n'ont pas oublié de voter pour Aung San Suu Kyi.
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