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mercredi 5 décembre 2012

The Dentist Song, / Steve Martin (BOF La Petite Boutique des Horreurs)





Dans un épisode précédent de la fabuleuse série lachansondujourdemoyenman qui vous rend plus accroc que 24h chrono, je vous parlais de mes différentes phobies.

Aujourd'hui, je vais vous parler de ma VRAIE phobie.
Pas de gentilles trouilles comme avant, non, une terreur authentique, une peur ancienne venue de l'aube de ce monde.


J'ai un traumatisme viscéral, une trouille qui me paralyse à chaque fois.

Le Dentiste.

(en même temps, franchement, les dentistes c'est un potentiel de serial killer, non? Il y a un film d'horreur qui s'appelle "Le Dentiste" -réalisé par ce taré de Brian Yuzna- et il y en a même eu une suite, mais il n'y a pas de film qui s'appelle "Le Podologue" ou "Le Chiropracteur". Dentiste, c'est une profession à potentiel gore...)

Je vous vois venir "Oah l'autre, moi aussi j'ai peur du dentiste...."

Peut-être mais je vous assure que vous n'avez pas peur comme moi j'ai peur.



L'idée même d'aller chez le dentiste me tétanise.
J'ai une trouille absolue et (j'en suis bien conscient) complètement irrationnelle.


Elle remonte certainement à mes rendez-vous chez mon Orthodontiste qui, j'en suis sûr, devait être un ancien criminel de guerre Nazi réfugié dans mon patelin et qui avait choisi ce métier pour pouvoir en toute impunité assumer ses réflexes conditionnés et pratiquer son art de l'interrogatoire SS sans éveiller le moindre soupçon.

Entre ses mains expertes, j'ai donc connu à peu près tout ce que la médecine buccale peut proposer d'instruments de tortures.

(attention, là, ça va virer au musée des horreurs à concurrencer le musée de la terreur de Budapest.)

J'ai donc commencé avec ce classique:

Le Faux Palais:



Une horreur qui s'accroche à tout aliment qui passe par votre bouche.

Ensuite, je suis passé aux choses sérieuses avec cet engin qui me faisait plus ressembler à la ligne TGV Paris-Strasbourg ou à Tchernobyl un jour de pluie qu'à Don Draper:



En haut ET en bas.
Accroche également tout ce qui traîne près de votre bouche.
Nourriture et fourchette, écharpe, câble de casque audio, manche de pull, mouchoirs, branches...
De plus, cet instrument devait constamment être en tension pour agir sur mes dents (que j'avais fort horizontales, il est vrai) et le rythme était simple: toutes les deux semaines, hop, un tour de clé.
Comme il me fallait 10 jours pour m'y habituer et ne plus pleurer de douleur en mangeant liquide, j'avais droit à 4 jours de répit avant de connaître de nouveau les vicissitudes de l'étau à molaire.
(le 4ème jour, c'était fête, c'était pomme)

Il va sans dire que socialement, c'est rude.


Fallu, les fillelsfssshh, fa va?


Après, mon gredin d'Orthodontiste qui devait également être féru de tuning (autant cumuler les défauts après tout...) s'est mis à améliorer son usine à gaz.

Furprive!



Evidemment ce dispositif est d'une relouterie absolue puisque même si il a la gentillesse de ne sortir que la nuit, il vous force à dormir sur le dos.
Je fixais donc le plafond avec la Tour Eiffel dans la bouche.

Finalement, plein de pitié, on m'a retiré ma voie de chemin de fer (à la pince, et d'un coup sec. Enfin, plutôt de 16 coups secs vu que presque toutes mes dents étaient ferrées...) et on m'a donné un dernier jouet...

Un dernier appareil en faux palais amovible, mais cette fois-ci double, pour le haut et le bas simultanément, que je devais porter la bouche fermée la nuit.
Je suis devenu une bête en apnée.

Et enfin, mon calvaire a pris fin après de longues années.

Mais depuis la simple allusion aux mots "dentiste" "dent" et "nazi" me provoquent des sueurs froides.

Mais comme il faut soigner le mal par le mal, voici mes scènes préférées (vous avez compris) de dentistes au cinéma et à la télévision..

Marathon Man. (attention, chef-d'oeuvre du film d'espionnage...)
Classique des classiques des scènes de torture.
Le cousin de mon Orthodontiste, interprété par Laurence Olivier. Dustin Hoffman dans le rôle de Moyen. (attention, c'est brutal!)



Et la suite:



Alias. (on reste dans l'espionnage, mais en série TV)
Jennifer Gardner, alias Sydney Bristow dans le rôle de Moyen...

Cliquez

Mr Bean. Mr Bean dans le rôle de Moyen si il n'avait pas autant la pétoche.



Nemo.
Les Scènes de Dentiste les plus horriblement chouettes du monde.





Veruy Bad Trip (The Hangover)
Stu le dentiste dans le rôle du dentiste tortionnaire et de Moyen.


(Dans le Film, Stu est le personnage du dentiste qui accompagne ses amis à Las Vegas à l'occasion de l'enterrement de vie de garçon de l'un des leurs. Lors de leur nuit de folie, ivre, il fait le pari de pouvoir s'extraire tout seul une dent. Sur le coup, il est tout content d'y arriver. Moins le lendemain...)






Bref, vous l'aurez compris, j'ai très peur, mais j'essaye de me soigner un peu...

C'est ce que j'expliquais à me dentiste, aujourd'hui lorsqu'elle a vu ma tête comme un ballon de football après une reprise de Zlatan Ibrahimovic (ou comme si j'avais claqué la bise à Mike Tyson et Mohammed Ali en même temps...)

Et elle a été patiente et gentille.

Du coup, je pense aller la revoir dans seulement une petite dizaine d'années....






mardi 2 juin 2009

Blouse du Dentiste / Henri Salvador



Ou comment une rage de dents pourrait changer ma vie.

Ah ben là faut que je vous raconte les enfants.
Un truc énorme.

J'ai une dent qui s'est transformée en poudre ce week-end.
Dimanche soir en fait.
Je ne rentrerais pas dans des détails trop techniques et organiques (et donc dégueulasses) mais en gros, une carie a du se développer sous une résine et paf, ma dent s'est décomposée (en gros, hein, je schématise...)

Donc je passe la nuit de dimanche à Lundi à pleurer ma mère de douleur et je me lève avec la même tronche qu'éléphant man (ou alors la même tronche que Will Smith allergique aux fruits de mer dans Hitch, c'est con, c'est le plus près de Will Smith que je peux atteindre me dis-je face à mon miroir...)

La nuit de Lundi à Mardi est épouvantable itou.

Ce matin, je m'en vais donc au boulot avec ma face de grumeau radioactif.
décidément les gens sont biens jovials (-joviaux?-, a vérifier pense-je dans les couloirs du métro) ce matin, ça fait plaisir de voir des gens hilares, il doit y avoir un truc drôle à voir là-bas!

Et en fait ben vu comment j'ai mal et que ma joue se retrouve au-dessus de mon oeil, je décide d'aller voir un dentiste (merci pour l'adresse p'tite ème) à Abbesses.

Et là, c'est irrévocable, je me fait arracher ma ruine de molaire vendredi matin.

Alors, dites-vous, comment cet enfer de douleur pourrait changer ma vie?

Parce que c'est une épiphanie, un symbole, un signe.

Oui, les situations qui m'emmerdent, je les laisse pourrir (littéralement dans le cas de mes dents, ben oui, je sais bien que si j'avais été chez le dentiste l'année dernière ça ne serait jamais arrivé)

Et le pire pour moi, c'est que je n'en parle même pas à mes parents, quand ça ne va vraiment pas.
Je dis ça va ça va...

Je sais , c'est très con. TRES TRES con même.

Mais faut que vous sachiez, les enfants, que quand j'étais petit j'étais plutôt malade.

Alors je ne me souviens pas trop de cette période mais dans les quelques flashs que j'ai, ben je vois ma mère.

Non pas que mon père était absent, loin de là.
Mon père était posé sur ce truc qui habille les courageux: la confiance.
Vous savez, la confiance que ça va aller mieux.
Comme:
-"mais voyons supergaston, le compteur est bientôt sur zéro, la bombe n'est toujours pas désamorcée et tout les gens du Shopi vont mourir, que faut-il faire?"
-supergaston: "j'ai confiance"

ou alors:
-"Supergaston, vous pouvez sécuriser tout le proche orient?"
-supergaston: "Pas d'problème!"

Bref, vous voyez le courage de mon père qui avait confiance que son tétard, là, ben un jour, il serait un homme son fils.
Alors que c'était pas forcément gagné.

Non, si je vois ma mère à chaque fois c'est sans doute parce que c'est avec elle que j'ai eu du courage, que j'ai eu peur (un peu) et surtout que j'ai senti qu'il ne pouvait rien m'arriver.

Alors mon problème psy vient peut-être de là.
De cette force développée par ma mère pour me faire comprendre quand je n'étais qu'un tétard avec un bonnet qu'il ne m'arriverait rien.

Du coup je ne lui montre pas quand il m'arrive des trucs.
Ni en bien, ni en mal.

Vous commencez à saisir?
J'ai attendu de sortir du dentiste avec une tronche de Bintje pour dire à mes parents ce qu'il m'arrivait.
C'est débile et je crois que j'ai plus tellement envie que ça m'arrive.

Ni de laisser pourrir mes dents.

Je crois que je suis en train de me sauver la vie (et une alimentation à base de nourriture solide)

Je crois que Supergaston peut continuer d'avoir confiance, je commence à être un homme ton fils...


(bon, c'est pas trop tôt diras-tu...)



Et voilà pourquoi maintenant mes rages de dents, je préfère en rire avec Henri Salvador (et Boris Vian, accessoirement, ça rend moins con) et en parler avec mes parents.

Jolie histoire, non?













































Et un grand merci à tous ceux (et celles) qui ont envoyé des textes pour l'anniversaire de lachansondujour, vous assurez, ça me touche énormément et je publie ça très vite, promis...

Des bisous à tous!
Et les plus gros pour mes parents.