Ce qui, finalement, empêche la roue voilée de mon destin bancal de prendre le contrôle de ma vie, c'est que je ne le veux pas.
C'est à force de volonté que j'arrive, péniblement certes, à ne pas trop tomber par terre ni écorcher mes genoux.
Mais ces derniers, jours, c'est à force de volonté, une volonté d'acier trempé, un assommoir à faire peur à un tank, une volonté inébranlable que j'ai réussi à faire plier des gens.
Enfin, UN gens.
Suffisamment en tout cas pour ressentir une satisfaction certaine, mêlée à une arrogance non feinte que nous, cogneurs de la vie, Rafaël Nadal qui s'entraînent dans les transports en commun, Mohammed Ali des escalators, connaissons lorsque le combat est terminé et nous laisse essoufflés sur le champ de bataille, vivants et victorieux.
Ces dernières semaines, le dos au mur, je me suis battu plus fort que d'habitude, j'ai regardé plus loin et surtout, j'ai voulu avec plus de conviction.
Je pensais au départ utiliser une tactique infaillible dites du "faire les gros yeux" ou "avoir le regard pénétrant" mais je me suis dit qu'à force, à me balader constamment les sourcils froncés et à regarder tout le monde avec l'air très énervé, très méchant, très en colère et très relou, j'allais finir par perdre des alliés et de la crédibilité.
J'ai donc opté pour la sérénité.
L'assurance de celui qui, non seulement sait qu'il a raison mais en plus sait qu'il va gagner.
Et c'est ce qui s'est passé.
Je dois avouer que j'ai été le premier étonné parce que sous mes allures de nonchalant qui sait qu'il va gagner et qui joue les Jay-Z lorsqu'il négocie un biz', ben je m'attendais quand même à subir le courroux du "NON !" lâché en pleine volée, qui tombe lourdement sur le coin de votre museau comme sur les malheureux Bernard et Nathalie Morin lorsqu'ils partent au ski.
Je précise d'ailleurs que j'ai caché mon étonnement en faisant le coup des "gros yeux" j'ai hoché la tête comme Jay-Z après un biz' avant qu'il aille rejoindre B. et j'ai continué ma journée.
Et puis parfois, malheureusement, toute la volonté du monde, bonne et mauvaise d'ailleurs, ne vous suffit pas et vous vous retrouvez face à un mur plus solide qui s'appelle souvent "La vie, bitch" (je vous raconterai très bientôt le concert d'Eminem au stade de France auquel j'ai assisté -ou comment élever le "bitch" au rang de ponctuation, locution splendide qui éclabousse dans les dîners mondains.) qui (cette bitch) colle des Beyoncé dans les bras de lascars qui ont plus de volonté que vous ou des idées de génies dans la tête de personnes plus géniales que vous et qui, parce qu'elle est farceuse avec vous, vous bouche salement le chemin.
Et la vue.
Et vous colle dans des métros trop pleins
Ce qui, finalement, empêche la roue voilée de mon destin bancal de prendre le contrôle de ma vie, c'est que même lorsque ma volonté ne suffit plus et que je tombe, ben je me relève.
Parce que je le veux.
Parce que je le veux.
1 commentaire:
Tu veux dire que tu fais cette tête quand tu parles aux gens ?
http://www.sfgate.com/blogs/images/sfgate/parenting/2006/08/01/zoolander_blog240x303.jpg
Gni gni gni ! :-)
Miss-E
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