jeudi 30 octobre 2008

Spécial Halloween!!! Thriller de Michael Jackson et Dragula de Rob Zombie

Bon, les enfants, comme demain c'est halloween, un petit spécial avec des chansons pour se mettre dans l'ambiance.
Et on commence avec un classique incontournable, une obligation en ce jour de morts-vivants, une chanson du Zombien non, pas Rob, l'autre.
Parce qu'avant de devenir une monstruosité de foire doublée d'un malade mental, ce brave michael était un monstre de Groove. un caïd du dancefloor. Un tueur.
Un précurseur qui a été un des premiers à sentir l'impact de la vidéo et de la télévision sur le marché de la musique.
Alors, il s'associe avec John Landis (qui sort de son carton le loup-garou de Londres) pour signer un clip (ou plutôt un petit film) qui restera dans les annales de la musique.
Novateur (encore maintenant, les effets spéciaux, les chorégraphies, la mise en scène continuent de faire école, il suffit de voir les comédies musicales de D'jeun's sorties récemment comme High School Musical 3 ou Step Up 2 : The Streets pour s'en convaincre.) le clip atomise tous les scores et propulse la toute jeune chaine MTV au rang d'icone générationnelle et de porte-étendard d'un contre-pouvoir en marche: la jeunesse cablée.
Au niveau du son, il reprend Quincy Jones qui est tout sauf sourd et manchot et avec lequel il avait déjà collaboré sur l'expérimental Off The Wall (que je préfère presque à Thriller) et lache une claque sonore.
Une grenade dégoupillée dans la gueule et dont l'onde de choc se répand encore 25 ans après dans toutes les strates de la pop music actuelle, du Hip-Hop de N.E.R.D ou Timbaland et Justin Timberlake aux mix fiévreux de JUSTICE (Dance semble direct sortir d'un carton avec les projets rejetés de Quincy Jones et Michael jackson)
Ecouter Thriller , c'est toucher (de l'oreille) ce qu'il y a de révolutionnaire et de magique dans la musique. Un enchaînement de beats, un synthé déchainé, une hystérie rythmique tout est tendu vers l'efficacité sur le dancefloor. Un killer-tube (comme l'album en enchaine les uns après les autres, c'est pas dur, une soirée dansante est ratée s'il n'y a pas un extrait de ce disque ou au moins un titre de michael jackson).

Alors échauffez-vous les pieds, les enfants, sortez les fausses dents de vampires, le faux sang, car sous ce cirque de latex, la vraie seule créature qui existe est la musique de MJ et Quincy. Une musique qui ensorcelle, possède, envoute et vous propulse au centre d'un curieux pentacle formé d'autres personnes comme vous qui, sans vraiment savoir pourquoi, se sont également mises à danser....

le lien suivant vous mène directement en enfer pour une durée de presque 14 minutes.
Admirez puis poussez les meubles, le diable du groove possède votre ordinateur.


A côté, le Rob parait presque plus tranquille malgrès ses airs de viking élevé à la soupe aux clous.
Ce grand gaillard, fan de films d'horreur se fait la main sur ses propres clips.
Avec Dragula, une chanson ma foi fort fun, il rend un hommage à ces séries B ratées que nous adorons.

Ces petits films d'horreur qui rivalisent de déviance pour combler le manque cruel de budget.
Un titre entraînant (bon, c'est sûr, c'est plus bourrin que thriller, et vous, amis DJ, je pense pas que vous puissiez en tirer un killer de dancefloor à moins de le mixer dans tous les sens) mais assez sympathique pour mettre une bonne patate (et donner envie de se mater des films d'horreur, du coup)

Il est d'ailleurs rigolo de voir que ce titre, en dehors de sa rythmique de tracto-pelle (ou marteau-piqueur, au choix) est assez imagé dans ses paroles pour avoir été utilisé ensuite, essoré dans tous les sens, comme fond sonore de nombreuses bandes annonces ou scènes de films de genre (Bande Annonce de Highlander IV, la scène de la boite dans Matrix premier du nom) et notemment une scène monstrueuse, ultra-efficace dans son rythme et son inventivité dans le film génialo-débile La Main qui Tue (citizen kane du film de défonce et accessoirement, le Evil dead 2 des années 2000, je sais rien que ça, et qui a encore en plus le non négligeable avantage de montrer Jessica Alba en nuisette -puis en soutif- pendant la moitié du métrage, je sais, Dieu existe!!)

Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire:
vous procurer la vidéo de la main qui tue pour une bonne soirée Halloween

mais avant, la rencontre avec la bête

mercredi 29 octobre 2008

San Francisco bay Blues / Eric Clapton MTV Unplugged



Une reprise.
Un standard Blues - Rock atomisé par les doigts experts de God Clapton.
Une chanson que je m'écoute (presque) tous les matins dans les transports en commun pour sa capacité à me faire positiver la journée qui va suivre.
Entre la guitare funky de slowhand clapton et le kazoo joyeux de toute sa bande, c'est quand même vachement dur, avouez, de réfréner un sourire (les plus enthousiastes, comme moi, peuvent même se lancer à quelques pas de danse au milieu de la foule aigrie et qui fait forcément la gueule du métropolitain)
Bref une chanson toute simple, qui n'a d'autre ambition que de raconter un état d'esprit et de le faire avec le plus de légèreté possible.

C'est l'histoire d'un type qui n'a pas de sous, qui n'a pas de chance, qui n'a rien, et en plus sa chérie l'a laissé tomber comme une vieille chaussette pourrie.
Alors il se souvient un peu d'elle et ça le rend triste.

Oui c'est triste (bon, on peut imaginer un happy end mais à mon avis, il n'arrive pas) mais le génie de cet chanson et que ça nous fait danser sur les malheurs d'un pauvre type qui n'a pas de chance.
Ben oui, pourquoi pleurer, finalement la vie elle est comme ça.
Elle est dure, elle est pas fastoche, elle file des pains dans la gueule mais elle fait aussi danser.

Il suffit simplement d'en avoir envie.

Parce que le bonheur peut effectivement être aussi simple que ça...

Mais en fait c'est tout cet album (le Unplugged d'Eric Clapton, donc) qui cherche à nous faire passer par un maximum de sentiments, de préférence un poil mélancoliques puisque de toute façon, la vie c'est pas fastoche.

Entre la version accoustique de layla (carton planétaire en single) qui devient un aveu d'amour inconditionnel (et qui, au passage, se débarasse de son looooong solo piano qui n'avait pour seul interêt que d'illustrer parfaitement une scène magnifique et monstrueuse des Affranchis de Scorsese) et Tears in Heaven, un titre tire-larme boulversant écrit en hommage à son fils, mort en 1991 à l'age de 4 ans, tombé du 53ème étage du building où ils vivaient à New York, le concert s'égrène, d'une limpidité exemplaire, comme si tous les titres étaient faits pour s'enchaîner les uns aux autres (les unplugged de nirvana, neil young et jay-z sont les seuls, à mon avis, à égaler la qualité du set de Clapton)

Finalement, après toutes ses galères (l'alcool, la drogue, la dépression, la mort horrible de son fils), Clapton concentre tous son talent vers un seul objectif: raconter la vie.
Et comme il n'a que trop cotoyé la mort, il raconte la vie de la plus belle des manières qui soit.
Avec joie, émotion, mais surtout plaisir.
parce que c'est vrai, la vie n'est pas forcément facile ni juste.
C'est vrai, la vie est dure.
Mais après tout, la vie est faite pour en profiter.

En pensant à sa chérie dans la baie de san Francisco par exemple....