mercredi 29 octobre 2008

San Francisco bay Blues / Eric Clapton MTV Unplugged



Une reprise.
Un standard Blues - Rock atomisé par les doigts experts de God Clapton.
Une chanson que je m'écoute (presque) tous les matins dans les transports en commun pour sa capacité à me faire positiver la journée qui va suivre.
Entre la guitare funky de slowhand clapton et le kazoo joyeux de toute sa bande, c'est quand même vachement dur, avouez, de réfréner un sourire (les plus enthousiastes, comme moi, peuvent même se lancer à quelques pas de danse au milieu de la foule aigrie et qui fait forcément la gueule du métropolitain)
Bref une chanson toute simple, qui n'a d'autre ambition que de raconter un état d'esprit et de le faire avec le plus de légèreté possible.

C'est l'histoire d'un type qui n'a pas de sous, qui n'a pas de chance, qui n'a rien, et en plus sa chérie l'a laissé tomber comme une vieille chaussette pourrie.
Alors il se souvient un peu d'elle et ça le rend triste.

Oui c'est triste (bon, on peut imaginer un happy end mais à mon avis, il n'arrive pas) mais le génie de cet chanson et que ça nous fait danser sur les malheurs d'un pauvre type qui n'a pas de chance.
Ben oui, pourquoi pleurer, finalement la vie elle est comme ça.
Elle est dure, elle est pas fastoche, elle file des pains dans la gueule mais elle fait aussi danser.

Il suffit simplement d'en avoir envie.

Parce que le bonheur peut effectivement être aussi simple que ça...

Mais en fait c'est tout cet album (le Unplugged d'Eric Clapton, donc) qui cherche à nous faire passer par un maximum de sentiments, de préférence un poil mélancoliques puisque de toute façon, la vie c'est pas fastoche.

Entre la version accoustique de layla (carton planétaire en single) qui devient un aveu d'amour inconditionnel (et qui, au passage, se débarasse de son looooong solo piano qui n'avait pour seul interêt que d'illustrer parfaitement une scène magnifique et monstrueuse des Affranchis de Scorsese) et Tears in Heaven, un titre tire-larme boulversant écrit en hommage à son fils, mort en 1991 à l'age de 4 ans, tombé du 53ème étage du building où ils vivaient à New York, le concert s'égrène, d'une limpidité exemplaire, comme si tous les titres étaient faits pour s'enchaîner les uns aux autres (les unplugged de nirvana, neil young et jay-z sont les seuls, à mon avis, à égaler la qualité du set de Clapton)

Finalement, après toutes ses galères (l'alcool, la drogue, la dépression, la mort horrible de son fils), Clapton concentre tous son talent vers un seul objectif: raconter la vie.
Et comme il n'a que trop cotoyé la mort, il raconte la vie de la plus belle des manières qui soit.
Avec joie, émotion, mais surtout plaisir.
parce que c'est vrai, la vie n'est pas forcément facile ni juste.
C'est vrai, la vie est dure.
Mais après tout, la vie est faite pour en profiter.

En pensant à sa chérie dans la baie de san Francisco par exemple....

Aucun commentaire: