Pensez donc, Prince est mort, Gilles Verdez est toujours vivant, les médias préfèrent continuer de parler de trucs idiots plutôt que des migrants qui se noient pas centaines et en plus, il pleut.
Prince est mort.
Bon, je vais pas dire que je le pensais immortel (encore que) mais quand même, c'est étrange à écrire comme phrase. Un personnage aussi fantasque, charismatique et surtout talentueux ne pouvait disparaître aussi vite. (Encore que je me demande si mourir à 97 ans dans des draps en soie violette -même entouré de sublimes créatures souples et douces- ça n'aurait pas un peu écorné la légende finalement. Genre un rockeur qui meurt dans son sommeil. Elle est bien bonne, celle-là.)
Prince est mort et comme après la disparition de Michael Jackson ou David Bowie, le monde groove moins. La planète a un peu perdu de son rythme je trouve.
Donc oui, je suis triste.
Mais plutôt que de faire un éloge funèbre sordide, je vais vous raconter un de mes meilleurs souvenirs de concert de toute ma vie.
Le 01 Juillet 2010, à Bercy.
Stevie Wonder, un des derniers de ces dinosaures mythiques, faisait donc bouger plein de monde au son des ses tubes qui tapent.
Vous me connaissez, je suis pas du genre à en rajouter mais bordel, c'était mortel.
Et il commence à jouer les premières note de Supersition.
Les gens sont contents, noterez-vous, car ce titre est un petit peu sympa et dansant.
Et il s'arrête.
Il veut faire venir un ami sur scène.
Le public est en délire et le reste appartient à la légende...
Je ne m'en suis toujours pas remis.
Tout comme je ne me suis pas remis de son concert au Grand Palais où j'ai fait partie des chanceux qui ont pu y assister.
Tout comme je ne me suis pas remis de la première fois où j'ai entendu Kiss, Purple Rain, Sexy MF, When doves Cry, Get Off, Cream, Housequake, et un nombre incalculable d'autres tubes.
Tout comme je ne me suis pas remis de mon deuxième meilleur souvenir de concert.
Le 11 Octobre 2009.
Sous la grande et belle verrière du Grand Palais.
Prince n'était pas qu'un musicien génial, performer exceptionnel, auteur, compositeur, producteur incroyable et guitariste virtuose.
Il était la musique. Elle irradiait et il nous enveloppait dedans à chacune de ses apparitions.
Au revoir, Prince Rogers Nelson.
Et Merci pour votre -trop court- passage sur Terre. Vous avez participé à la rendre plus hospitalière et promis, on continuera de danser, sur vos chansons et sur les autres, pour la laisser pas trop sale à ceux qui viendront après.
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