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mercredi 24 août 2011

Way Down in The Hole / Tom Waits



L'éternité, c'est vachement long. Surtout vers la fin, nous disait avec un incroyable sens de l'observation ce génial Woody Allen.

Du coup, quitte à choisir, je préférerais passer l'éternité sur des plages interminables avec des musiques merveilleuses qui coulent comme miel à mes oreilles (tiens, d'ailleurs, c'est quoi la bière locale dans un paradis?) plutôt qu'à me faire rôtir la plante des pieds en me tapant l'intégrale de Christophe Maé ou Raphaël.

Et pour éviter de souffrir sans fin, j'ai pris sur moi de me tenir loin de la tentation.

Je vais donc arrêter de profiter de la crédulité et de la naïveté (qui confine à la sottise) d'une pauvre victime de ma fourberie et à qui j'ai réussi à faire croire que Buchenwald était un camp touristique comme la foire du trône à Paris (ou Nigloland pour les chanceux qui vivent dans l'est. Rien que le nom est rock'n roll.)

Je ne penserai plus que voter pour un parti à la tendance Nationale Socialiste Frontiste est la preuve que certaines personnes ont un QI inférieur à leur température anale. Je requalifierai ça d'erreur pour prouver ma tolérance.

A la prochaine occupation, je ne chiperai pas les tickets de pain.

Je laisserai les vieux me doubler à la poste sans broncher.

Je ne suis pas du style à avoir peur pour la salut de ma voûte plantaire, de mes oreilles et de mon âme.

Mais avec sa chanson, Tom Waits me fait douter.





















Cette chanson est dédiée à Frank Sobotka. Les gens cools savent pourquoi...

lundi 8 août 2011

Crazy Man, Crazy / Bill Haley and His Comets



Aussi loin que mes pas me portent, dans mes pérégrinations quotidiennes, dans mes croisières sur des Atlantiques sans rivages ou mes traversées du désert, il m'arrive de croiser des fous.

Des fous sages, des fous inquiétants, des faux fous (je vous en parlerai un jour, ce sont ceux que je hais le plus.) ou des vrais marteaux.

Ce soir, en rentrant bien tard, j'ai croisé un homme qui parlait à son chien.
Ce qui n'est pas forcément un signe de folie manifeste si ce n'est que son chien était totalement imaginaire (ou alors invisible, auquel cas le dingue monsieur à des sous à se faire)

Au départ, je pensais qu'il parlait à ses chaussures et se permettait une conversation à rompre pas mal de bâtons avec ses pompes..

Moi, je ne trouve pas ça grave de parler à ses chaussures, vu qu'il m'arrive moi-même de féliciter mes magnifiques adidas Superstar rouges édition limitée Def Jam -meilleur label du monde- et de leur demander si elles ne galèrent pas trop dans les rues de Paris. et se permettait une conversation à rompre pas mal de bâtons avec ses pompes.

Mais c'est en voyant qu'il regardait souvent le trottoir à côté de ses pieds pendant qu'il parlait et qu'il appelait un certain "Bill" que j'ai soupçonné l'entourloupe.

Donc là, mon déglingué qui se dirige (évidemment) droit sur moi demande aux passants de faire attention à son chien en criant très fort et vantant ses louanges et n'arrête pas de lui dire qu'il est beau et tout gentil.

Mais bien sûr...

Là, je feint de ne pas flipper.
(non, parce que j'aimerais bien vous y voir avec un lunatique qui parle à un chien qui n'existe que dans sa tête -ou alors qui est complètement invisible, étudions bien toutes les hypothèses possibles- arrivant en gesticulant dans votre direction)

Et il a traversé, en prenant bien soin que sa schizophrénie canine le suive gentiment.

Quand je croise des fous comme ça dans la rue, je pense à BP, Total, Exxon ou Texaco, et je me dis qu'au moins, avec un chien imaginaire, on a pas à ramasser ses crottes dans la rue...