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mercredi 24 août 2011

Way Down in The Hole / Tom Waits



L'éternité, c'est vachement long. Surtout vers la fin, nous disait avec un incroyable sens de l'observation ce génial Woody Allen.

Du coup, quitte à choisir, je préférerais passer l'éternité sur des plages interminables avec des musiques merveilleuses qui coulent comme miel à mes oreilles (tiens, d'ailleurs, c'est quoi la bière locale dans un paradis?) plutôt qu'à me faire rôtir la plante des pieds en me tapant l'intégrale de Christophe Maé ou Raphaël.

Et pour éviter de souffrir sans fin, j'ai pris sur moi de me tenir loin de la tentation.

Je vais donc arrêter de profiter de la crédulité et de la naïveté (qui confine à la sottise) d'une pauvre victime de ma fourberie et à qui j'ai réussi à faire croire que Buchenwald était un camp touristique comme la foire du trône à Paris (ou Nigloland pour les chanceux qui vivent dans l'est. Rien que le nom est rock'n roll.)

Je ne penserai plus que voter pour un parti à la tendance Nationale Socialiste Frontiste est la preuve que certaines personnes ont un QI inférieur à leur température anale. Je requalifierai ça d'erreur pour prouver ma tolérance.

A la prochaine occupation, je ne chiperai pas les tickets de pain.

Je laisserai les vieux me doubler à la poste sans broncher.

Je ne suis pas du style à avoir peur pour la salut de ma voûte plantaire, de mes oreilles et de mon âme.

Mais avec sa chanson, Tom Waits me fait douter.





















Cette chanson est dédiée à Frank Sobotka. Les gens cools savent pourquoi...

lundi 21 décembre 2009

Christmas Card from a Hooker in Minneapolis / Tom Waits



Nous voilà donc dans la semaine de Noël (déjà) et je propose de se mettre direct dans l'ambiance avec une chanson à se faire un Mike Brant devant les petits tonneaux (le bar le plus n'importe quoi de Paris d'où certains ramènent des numéros de téléphone à 3 heures du matin, la classe...)

Je ne répeterais pas tout le bien que je pense de Tom Waits.

Et encore une fois, je déteste ce mec parce qu'il est assez salaud pour vous faire croire que le talent se trouve au fond d'une bouteille.
Il vous ment, regardez Renaud.

Et je peux confirmer, parce que moi aussi j'ai bossé comme un acharné pour avoir son talent, et ma seule récompense glorieuse est une cirrhose à effrayer un polonais et la gueule de bois la plus longue du monde (bientôt 12 ans)

Si vous étiez déjà cafardeux à l'approche des fêtes de fin d'année, ben cette chanson ne va pas améliorer votre journée, puisque pour lui, Noël, c'est recevoir des cartes de voeux de prosti, de professionnelles camées qui croupissent au fond d'une cellule.

ça doit être une des chansons les plus tristes du monde. (ça collerait même le bourdon à Jacques Balutin ou Jean Roucas, c'est dire...)

Super triste, oui, mais surtout magnifique.
Si, je vous jure, ce ne sont pas des borborygmes incompréhensibles qu'il racle du fond de sa gorge, c'est de la poésie.
(enfin, si on peut considérer l'histoire d'une prostituée camée qui attend sa libération sur parole comme de la poésie.)

Tom Waits, on sent tout de suite que c'est classe est beau, même avec une voix de tracto-pelle qui marche au bourbon et un texte qui donne envie de se coller une balle au fond de la bouche de désespoir.

C'est exactement ça le talent.
(compris Renaud?)

samedi 9 mai 2009

You're innocent when you dream / Tom Waits




Cette merveilleuse chanson illustre parfaitement la magnifique séquence du conte de Noël dans Smoke de Paul Auster.

Voilà, Tom Waits c'est simple, c'est classe et c'est beau.

A chaque fois j'essaye d'avoir sa voix et son talent, je m'entraîne dur, je bosse comme un acharné, et j'en ressort avec une cirrhose et la gueule de bois.

Pas fastoche d'avoir le talent de Tom Waits.

Alors j'écoute son talent, et comme nous sommes innocents quand nous rêvons, je ne me limite plus.

Je rêve de voyages et de réussite.

Je me rêve plus intelligent et moins névrosé.

Je rêve de véritable fierté.

Je rêve de rencontres, de joies, de sourires et de regards.

Je rêve en attendant de vivre une autre vie.

dimanche 12 avril 2009

Jersey Girl (Live) (Tom Waits Cover) / Bruce "God" Springsteen



Je suis à 13 jours de mon voyage dans la big apple, donc je suis dans ma phase "j'écoute des chansons qui parlent de New York".

Et celle-ci est superbe.
Parce qu'elle ne parle pas de New York directement, mais de la banlieue, dans le New Jersey.
Et puis parce qu'elle est de Tom Waits à l'origine.

Mais la reprise est géniale, il faut bien l'avouer, et le texte pourrait avoir été écrit par Bruce Himself.

C'est ce que j'adore chez ces mecs, que ce soit Springsteen, Tom Waits ou Dylan.
Ils proposent des chroniques d'une Amérique réelle, pas forcément glamour ou sexy, une amérique des travailleurs, des laissés pour compte.

Une Amérique du quotidien.

Et ce qui est encore plus génial, c'est la subtilité de ces textes et de leur discours.
Ce n'est pas dans une plainte ou une révolte lourde et qui sort la grosse artillerie de l'indignation facile.

C'est au départ raconter des choses simples, justes et touchantes.
Mais ils le font avec tellement de classe et de subtilité que chacune de leur chanson peut devenir un hymne.

Pour tout simplement pour se sentir bien.

Comme si John Steinbeck faisait des chansons.

Alors évidemment, ce n'est pas en traversant un océan pour une semaine que je risque le mariage, la chapelle et les bouquets.
Mais si ça devait arriver, j'aimerais que ce soit avec une fille du New Jersey.

vendredi 21 novembre 2008

Ice Cream man / Tom Waits



Ah, bientôt le week-end.
Bientôt, plein de gens vont se retrouver dans des bars, à discuter, rire, danser (un peu), certains vont pleurer, d'autres vont réellement s'emmerder mais surtout boire des coups.
Bientôt, les verres vont se remplir, se vider, les rires vont se faire plus fort, les pleurs aussi, les verres restent vides, se remplissent et dehors il pleut alors on remplit de nouveau un verre.
Et dans le championnat de remplissage et vidage de verre, tout le monde croit que Tom Waits est leader.
En fait, je pense qu'il se donne un genre.
En fait, il est pas plus alcoolique que Christophe Maé est talentueux et je suis sur que Renaud lui collo des vautres question "la bouteille de whisky je la préfère vide".
Non, c'est pas possible que ce mec picole ce qu'il dit.
Il invite des journalistes dans des rades pourris qu'il connait depuis deux jours pour se donner des airs de pilier de comptoir mais quand on écrit comme il écrit, on peut pas se dire qu'il trouve l'inspiration dans le fond des verres (regardez Renaud, encore lui, il a rien trouvé au fond de ses verres, et il y a tout perdu d'ailleurs parce que depuis qu'il dit qu'il boit de l'eau, il a quand même inondé les ondes d'une belle gueule de bois sonore!!)
Il faut un minimum de lucidité pour atteindre un tel niveau, on peut écrire beau, écrire Boogie et marmonner ses paroles entre 2 lampées d'eau-de-feu!
Impossible (me faites pas croire ça, avec tout ce que j'ai bu pour essayer d'avoir du talent, je vais demander remboursement à mes barmens, moi...)
le seul truc qui me ferait croire qu'il aime à taquiner l'apéro, le père Waits, c'est sa voix de tronçonneuse enrouée.

Moi aussi je croyais qu'il avait son talent en bouteille.

Je voulais avoir le même, j'ai eu que sa cyrrhose.
Pas de bol.

Ce week-end je vais encore me persuader que c'est dans l'alcool qu'on fait les génies et que c'est sur des comptoirs que s'écrivent les poèmes (ah, ça, ça fait fantasmer, hein? croire qu'en étant bourré, on est plein d'inspiration. Ah ben non, bourré, je suis plein d'alcool... Moche...)
Quand même savoir savourer son ivresse, entretenir son éthylisme, voilà un art qui ne demande pas de talent particulier!




























et moi, je mérite de boire parce que quand je bois, je tutoie les anges...