jeudi 16 décembre 2010

Special Hommage à Blake Edwards: Nothing to Lose / Claudine Longet



Quand on est triste, comme moi ce soir suite au décès de Blake Edwards, réalisateur génial de chefs-d'oeuvres insurpassables comme The Party ou les Panthères Roses, (naon, pas le dessin animé, les films avec Peter Sellers!) ça fait du bien de chialer sa mère comme une lopette d'entendre des jolies filles chanter.

Voici un extrait du The Party sus-cité.

Alors qu'est-ce qu'il y a de plus beau que de voir un garçon trempé jusqu'aux os souffrir un Martyr Golgotesque à se retenir d'aller aux toilettes par crainte de froisser une jolie fille qui chante?

Dans ce film, ce génial Peter Sellers pulvérise le records du monde du "je suis toujours là où il faut pile poil au bon moment" dans un rôle quasi-muet.

Chez moi, le fou-rire commence quand j'entends les "chuip-chuip" délicats que font ses mocassins trempés quand il marche sur la moquette.

Un son effroyable d'otarie fatiguée (ou de baleineau échoué, au choix...) qui couvre la jolie chanson de la jolie Claudine.

La suite est le deuxième plus beau moment de solitude de l'histoire de l'humanité, après François Feldman au Téléthon, moment magique des aléas du direct comme je les aime (hop, pour rire en ces périodes de joie sur la terre, on clique ICI) (et ex-aequo avec Michel Drucker qui assiste au Fuckagate de Gainsbourg face à Whtiney "ouatdidisay?' Houston et le jour où l'état-major français avait compris que la ligne Maginot n'allait pas servir des masses...)

Ce film devrait être obligatoire, montré à des apprentis comédiens (et même certains césarisés) pour leur montrer à quoi ressemble un acteur, remboursé par la sécu, diffusé au conseil de sécurité de l'ONU entre deux discours et joué à la comédie française, histoire qu'on s'y fasse moins chier.

Mais pas seulement parce que ce film est une drôlerie absolue.
Aussi parce qu'il est touchant.

The Party, je l'aime pour son titre, déjà, qui fout la pèche, mais aussi parce qu'un garçon endure mille sévices, passe pour un fou ou un terroriste des sanitaires, un destructeur d'oeuvres d'art, un anarchiste écolo sauveur d'éléphants, un Attila des maisons, un dynamiteur de repas ou un flingueur de tournage avec la naïveté la plus sincère possible.

Mais surtout, il prend le risque de se faire un Tchernobyl avec sa vessie parce qu'à un moment, il a croisé les yeux (bleus) d'une fille.

Et pour moi, c'est la plus belle chose du monde.


















Je voulais en profiter pour rendre également Hommage à Jean Rollin, réalisateur de films bis bizarro-gore-sexy-(pas si)-nuls décédé aujourd'hui à l'âge de 72 ans.

Merci Mr Rollin, au moins, vous vous avez essayé, vous avez tenté d'amener quelque chose d'autre dans le paysage cinématographique français.

Il y en a, comme ça, qui vivent dans l'ombre, réalisent dans l'ombre et meurent aussi dans l'ombre.

Demandez donc à Farrah Fawcett ce qu'elle en pense...

2 commentaires:

Caro a dit…

Je serais Claude Zidi, je me ferais du souci...

Kiddie a dit…

Une chose m'interpelle dans ton article : tu es déjà allé à la Comédie Française et assez pour affirmer qu'on s'y fait chier ?