mercredi 17 août 2011

Takin' Care of the Business / Bachman Turner Overdrive



Des fois, dans le cadre de mon travail, il m'arrive d'être en contact téléphonique (téléphofuck comme disent les anglo-saxons) ou e-mailique (là, les anglo-saxons ne disent rien) avec Hollywood.

Oui, madame, avec Hollywood la grande.

Et quand je parle avec Hollywood, tout de suite, j'ai des projets terribles en tête:

Proposer à Spielberg de regarder les étoiles et d'attendre une rencontre du troisième type ensemble.

Des choses simples en fait.

Inviter Scarlett Johansson au Baron Samedi.

Bon, avant tout ça, j'essaye déjà de ahaner un anglais pas trop moisi, de ne pas me faire dessus de trouille et surtout de comprendre ce que me dit celui à l'autre bout du fil.

"Hello, i'm currently working on a movie with Bob DeNiro and we would like to work with you"
"Ah, sorry, oui dou not have dindonneaux for your mouvie. Bye Bye"

Et tandis que je participe ainsi avec élégance aux succès planétaires de film aux budgets équivalents au PNB du Mozambique, j'échafaude des plans de carrière plus réalistes avec mon nouveau statut.

Racheter des banques pour virer tout le monde et les revendre ensuite, par exemple.

Aller acheter mes comic-books direct à New-York en jet privé, racheter ray-ban quand j'ai besoin de lunettes de soleil, aller voir un match de l'ASNL en tribune Jacquet, inviter Jay-Z et Prince à mon anniversaire pour mettre l'ambiance, faire l'acquisition de tous les modèles d'Adidas Superstar qui existent pour avoir chaque jour une paire différente aux pieds et faire déplacer la cathédrale de Toul dans le jardin de mes parents.

Parler un jour Technologie avec James Cameron.
Au petit déjeuner, bien sûr.

Rester comme je suis en fait, mais dans un 200m2 avec vue sur le sacré-coeur.

Vraiment, travailler avec les gens d'Hollywood c'est pas si dur finalement.

Et surtout, ça rend humble.

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