samedi 3 septembre 2011

Fear a' Bhàta / Capercaillie



Dans maintenant deux semaines, je serai en Ecosse à me perdre dans les Landes désolées et les Pubs centenaires et je crois que je devrais trouver mon compte de grands espaces.

Alors évidemment, je vais essayer de ne pas me perdre vraiment, vu que j'aurai un avion à prendre pour rentrer (encore que, se perdre vraiment est peut-être une bonne idée) et que se perdre dans la lande signifie souvent rencontrer la faune locale, passer des nuits humides sans un whisky à l'horizon pour se réchauffer et entendre le plongeon d'un monstre millénaire qui sillonne les eaux noires et sans fonds de Lochs mystérieux. (je suis certain qu'un monstre millénaire fait plus qu'un banal "plouf". Un monstre millénaire, ça fait des vagues et un boucan du tonnerre qui court sur la lande et fait frémir les écossais réfugiés dans un pub perdu dans le brouillard.)

Je sais, dit comme ça, ça fait vachement envie et je me risquerai peut-être à m'égarer pour de bon près du mur d'Hadrien ou au sommet d'un mont brumeux surplombant une vallée perdue car ce que je trouve beau dans les voyages n'est pas forcément de voir l'exceptionnel, mais de vivre l'imprévu.

Demander mon chemin à un vieux qui ne parle que Gaélique.
Goûter une eau-de-feu au goût de tourbe et de pluie.
Porter un kilt en public.
Assister à un match de rugby sur un terrain improvisé, sous un ciel de cendre et fêter les vainqueurs et inviter les perdants à boire une bière.
Chercher un port de pêche d'où partaient les baleiniers pour entendre des histoires sur des monstres marins et des baleines aux dimensions d'un île.
Chercher cette fameuse baleine.
Essayer la cornemuse sans avoir l'air d'avoir escaladé le Mont Blanc en courant.
Voyager dans un fourgon postal pour voir des paysages, discuter avec un facteur local et ne pas avoir d'horaire pour arriver à destination.

(concernant cette histoire de kilt, oubliez les photos, il n'y en aura pas. C'est aussi valable pour la cornemuse.)

Et sur cette terre de légendes et d'histoires, je compte bien tout faire pour creuser un peu plus que ce que les routes ont à m'offrir.

Et admirer l'océan, où dorment encore des marins perdus.

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