mardi 27 septembre 2011

Fishing Song / G Love (Feat. Special Sauce)



Mes découvertes culinaires au pays des highlands ne se limitaient pas uniquement à des liquides tourbés ou couleurs de rocher.

Et si ma technique légendaire dite de la "bière locale" a marché du feu de Dieu dans des pubs perdus, j'ai aussi goûté à quelques plats locaux histoire de mourir moins idiot.

Et si demander une bière locale ou un whisky de la région vous font ouvrir les portes des pubs grandes ouvertes et délient facilement les langues, demander un plat local vous donne la reconnaissance de ce vieil Ecossais, ému de voir un touriste avec un sac à dos s'intéresser à la gastronomie de chez lui et qui souligne votre courage de ce hochement de tête significatif des personnalités tannées par le vent et la pluie qui peuplent les highlands, lorsqu'il vous amène une assiette de haggis.

Alors le haggis, pour faire court, n'a pas la subtile finesse d'un bon cassoulet mais ce n'est pas non plus infâme à préférer manger un baril de goudron.

En revanche, à Oban, face à la mer comme disait Calogero, j'ai mangé un des meilleurs Fish and Chips du monde (car oui, je suis sûr que la renommée de cet endroit était planétaire.)

Alors de prime abord, l'endroit ne payait pas de mine, subtil mélange entre une cantine de collège municipal et un réfectoire de cargo soviétique de 1987.

Mais quand ils m'ont amené mon plat avec une amabilité formidable, je dois dire que je suis passé à deux doigts de l'état second.

En gros, ils ont pris Moby Dick, l'ont fait frire et l'on disposé avec amour dans mon assiette.
Ils ont du causer une deuxième famine en Irlande avec la quantité de pommes de terre utilisées, le tout arrosé de petits pois comme s'il en grêlait.

Et pour faire beau, deux toast de la taille de mon appartement et 25 kilos d'un genre de sauce béarnaise.

Là, face à la mer, j'étais heureux.

Forcément.

Et comme je voulais faire attention à mon régime alimentaire entre deux pintes de bière qui se mâche, j'ai décidé d'être raisonnable.

Du coup, je n'ai pas fini mes petits pois.


3 commentaires:

hélène a dit…

Que ces vacances m'ont paru longues ! Je ne demanderai pas la recette du ragoût !

Kiddie a dit…

En lisant ces histoires culinaires, une question a soudain germé dans mon esprit : et par rapport à l'andouillette Schell, tout cela se situe comment ? :-)
(oui je sais, ça n'est pas sympa... mais c'est drôle... si si, ça l'est et tu trouves aussi !)

Anonyme a dit…

ha ha ha !

Miss-E