vendredi 9 septembre 2011

I Love the Sound of Breaking Glass / Nick Lowe



Comme si la roue voilée de mon destin bancal et mon Karma en mousse ne suffisaient pas, je lui donne fréquemment un petit coup de main dans sa volonté sournoise de parsemer d'embûches mon parcours chaotique vers la gloire et la sérénité.

Comme ça, gratos, à mon bon coeur, je m'administre souvent 7 années de malheur supplémentaires en faisant tomber mes verres et en les transformant en milliards (oui, il y en a au moins des milliards) de petit fragment qui me regardent narquoisement et me coupent les doigts quand je les ramasse.

Mon palmarès s'élève à deux pintes Guiness, une pinte Kronenbourg spéciale rugby, un verre à moutarde spider-man et du menu gobelet soi-disant incassable.

(non je ne suis pas un monomaniaque de la pinte, je prends juste des verres à la bonne taille, nuance.)

Evidemment, je casse mes verres de préférence quand ils contiennent de la bière quelque chose afin de rendre la chose plus hilarante encore.

(d'ailleurs, je pense d'un coup qu'il est peut-être temps que je regarnisse ma collection de verres avant que je ne sois obligé de boire mes bières quelque chose dans des bols ce qui ne ferait pas très sérieux, convenons-en)

Et casser des verres nous attire-t-il vraiment les foudres de l'obscur qui règle tout et nous colle une poisse à faire passer un envoûté vaudou pour un gagnant du loto?

La vérité, mes amis est que non.

Non car à part du sparadrap sur les doigts et de la bière dans des bols je suis persuadé, dans un optimisme rageur, que rien de bien grave puisse nous guetter dès lors que le bruit du verre brisé résonne à nos oreilles...

Exemple: Mercredi dernier, j'ai brisé un verre (une pinte Guiness splendide qui m'envoyait près des Lacs du Connemara chers à Michel Sardou à chaque gorgée de bière quelque chose.) à 20H47 très précises.

Et après, ais-je été frappé par la foudre?
Ais-je perdu l'usage de mes membres, le code de ma carte bleue ou tout mon répertoire téléphonique que je ne connais évidemment pas par coeur, sinon à quoi serviraient les répertoires téléphoniques dans les téléphones?

Et bien non, mes amis.
A 20H48, j'épongeais ma bière mon quelque chose, à 20h52, je mettais du sparadrap sur mes doigts et tout allait bien, la vie était belle.

Bon, je ne compte pas mon sanitaire qui s'est mystérieusement bouché et à nécessité une intervention manuelle de ma part ni le fait que je me sois coincé les doigts bruns et couverts de sparadrap dans mon nouveau lit convertible, ce sont des choses qui arrivent fréquemment après tout.

Et puis se couper en essayant d'ouvrir un yaourt arrive à tout le monde.

Un conseil, donc, mes amis.

Ne cassez pas vos verres, sinon vous risquez de casser vos bols quand vous buvez une bière...

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