jeudi 22 mars 2012

Funny How Time Slips Away / Al Green (Willie Nelson Cover)


Prendre le métro est étonnant, il force à prendre son temps.

L'autre soir, je rentrais chez moi en métro. (et non, je n'étais ni bourré, ni agressé, ni perdu.)

En passant le portique, je sens que je ne suis pas seul à passer le portique (oui, c'est l'une des nombreuses techniques de fraude du métropolitain parisien que de passer avec quelqu'un, avec l'enjambage de portique, le 110 mètres portiques et ramper.) et me retournant, prêt à tomber sur un loubard de la pire espèce, je tombe sur une jolie fille de la plus jolie des espèces.

Elle me sourit, je lui souri, elle me dit merci, je lui dis de rien, elle me souris, (je lui aurait bien hurlé merci aussi, pour m'avoir souri.) elle fait un bisou sur la joue, je lui souri, je lui dis merci, elle me dit de rien, elle est partie (sur le quai d'en face, évidemment, sinon ce ne serait pas Moyen.)

Evidemment, je n'ai réalisé ce moment fantastique qu'une fois arrivé chez moi, et une fois arrivé chez moi, je me suis rendu compte que ce moment fantastique avait glissé entre mes doigts.

Prendre le métro est décevant. Il n'arrête pas le temps.


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