Chaque jour une chanson que je partage avec vous amis lecteurs.
Une chanson en fonction de mon humeur ou de l'actualité du jour.
Une chanson pour danser, pleurer ou tout péter.
Une chanson pour aider à affronter la journée.
Ce qu'il y a de forcément bien dans la vie, ce sont ses mystères.
Et toutes les choses secrètes et étranges qui arrivent chaque jour.
Chaque jour, des codes sont décodés, des portes dérobées sont ouvertes, des indices apparaissent et d'autre disparaissent et des secrets sont dévoilés.
Mais le 16 juin dernier, on a battu un record. Un truc à intriguer Fox Mulder.
Le 16 juin dernier, sur la base aérienne de Vandenberg, en Californie, le X-37B, un avion militaire automatisé top secret de l'US Air Force se posait après un vol orbital de 15 mois.
Hop, la vidéo très "X-Files" de l'atterrissage de l'engin:
15 mois que cette mini-navette spatiale robotisée de 10 mètres de long tournait autour de la Terre pour une mission classée secret-défense.
Selon certains spécialistes, cet engin avait pour mission d'espionner Tiangong, la station spatiale chinoise, de réparer des Satellites américain ou de saboter des satellites étranger, de photographier des installations militaires chinoises ou Nord-Coréennes, ou alors se résumait à un simple test d'endurance pour un engin visant à combler le vide laissé par la mise à la retraite de la navette spatiale.
Et ainsi, des prototypes top-secret continuent d'être envoyés dans les cieux, près de 65 ans après que Chuck Yeager ait franchi le mur du son à Edwards, en Californie, à bord du Bell X-1.
Et ainsi, l'espace reste l'ultime frontière, celle de l'exploration absolue, du mystère, de Star Trek et de l'inconnu.
Le X-37B est prévu pour re-décoller cet automne.
Quand je rentrerai à mon appartement la nuit, je regarderai quand même au-dessus de moi, histoire de m'assurer que je ne suis pas suivi depuis l'espace...
Hop, un lien là pour les anglophones qui voudraient en savoir plus...
J'essaye de me trouver un talent qui doit forcément être là, bien caché quelque part, n'attendant qu'une occasion pour surgir, féroce et déterminé et me mener avec fracas, tambours et trompettes dans le monde impalpable et certainement magnifique des magiciens de la vie.
Je me suis alors entraîné.
Je voulais avoir le talent de Tom Waits, mais je n'ai eu que la cirrhose. Alors j'ai arrêter de râler des choses que je croyais poétiques. (mais je continue de siroter du Whisky.)
Je voulais avoir le talent de Bill Watterson, mais je n'ai eu que des ampoules aux mains. Alors j'ai arrêté de gribouiller.
Je voulais avoir le talent de Paul Auster ou Michel Onfray, mais je n'ai eu que des fautes d'orthographe. Alors j'ai arrêté d'intellectualiser.
Je piocherai donc dans les quelques talents que je me sais posséder, comme décapsuler des bières avec à peu près n'importe quoi, réciter par coeur les dialogues des dents de la mer, brancher des prises électriques et monter des meubles ikea, aimer le whisky, me perdre en ville, arriver à l'heure et retenir tout ce qui est improbable et inutile plutôt que les informations intéressantes et les textes qui font penser (ou pleurer)
Mais finalement, dans cette quête, je ne suis pas si mal loti.
Regardez Yannick Noah, il voulait le talent (relatif) de Bob Marley, il n'a eu que la coiffure sale et l'intellect suraiguisé du fumeur de joints. Mr Noah, vous devriez arrêter de chanter. Et de parler, par la même occasion.
Telle est la sentence implacable qui résonnait dès potron-minet dans ma tête dont les cheveux s'étalaient comme un soleil d'été et mon oreiller ressemblait aux champs de blé.
Un martèlement ininterrompu, comme un gros doigt pointé sur ma culpabilité.
Je ne voulais qu'être libre dans ma tête, derrière ma fenêtre, me rendormant peut-être.
Je me suis levé, et dans mon miroir, où j'me croise tous les matins, 6h40, je voyais ça:
Et je suis parti avec ma culpabilité en bandoulière, dont le corps sur mon corps était lourd comme un cheval mort.
N'approchez pas, je vous préviens, que vous soyez flics ou badauds, ce matin, je suis d'humeur malin.
Je regardais vainement mes chaussures, honteux, j'évitais le regard des gens, me fondant dans les murmures de la foule, espérant ainsi échapper à cet oeil inquisiteur qui, à chaque pas, riait de moi.
Mû par un désir fou de vivre une autre vie, un rêve en moi avec ses mots à lui, j'ai levé la tête et j'ai accepté le poids de l'accusation, près à payer ma sentence.
Hier, j'ai été voir Johnny en concert. Au Stade de France, invité que j'étais.
Et j'ai aimé ça.
J'ai chanté ses chansons, j'ai fait les poings enchaînés sur Gabrielle, j'ai allumé un briquet sur Que je t'aime (oui, parce que je suis un vrai rockeur, moi, j'allume des briquets sur les chansons d'amour, pas mon smartphone comme tous les rockeurs binaires.)
J'ai balancé mes bras sur Tennessee.
Hier, j'étais hypnotisé par un show démentiel à base de flammes de 25 mètres de haut, d'étincelles à créer des incendies de forêt sur la pelouse du stade, de choristes belles comme des chanteuses de la Motown, subjugué par des incrustations vidéos d'un mauvais goût à effrayer un motard picard, et heureux de chanter les tubes d'un chanteur qui ressemble de plus en plus à ses filles adoptives.
Et j'ai un problème, je crois bien que j'aime.
Et en partant, le premier surpris de mon enthousiasme, je me suis dis qu'un matin, quand je pleurerai, je me dirai que je vivais là mes tendres années.
(Bon, j'ai écouté Thunderstruck de AC/DC pour me réveiller, faut pas déconner non plus.)
J'ai sur mon corps d'athlète de haut niveau quelques cicatrices qui me rappellent qu'à certains moments de ma vie, j'ai été plus Moyen que haut dans mon niveau d'athlète du grand steeple-chase de la vie, celui qui essouffle et laisse des courbatures.
Un genou tailladé en divers endroits, recousu aux urgences de Toul-c'est-cool-même-avec-Nadine-Moranoule suite à un tacle glissé de toute beauté sur un tesson de bouteille lors d'une partie de foot enlevée en CE1 sous l'oeil impassible de notre instituteur.
Une jolie marque de brûlure sur un pied, laissée par le pot d'échappement de la magnifique mobylette peugeot 103 de mon cousin.
Mon avant-bras gauche est un véritable champ de mine, un viêt-nam de peau avec des marques de coupures et une splendide brûlure chimique au destop en débouchant un sanitaire.
J'aime ces cicatrices car elles me rappellent des choses, illustrent mon épiderme et me font croire que je suis un aventurier, un soldat ou un gangster romantique et vachement méchant en ayant l'amabilité de m'éviter la tronche à Ribery. Ou double-face.
Les cicatrices, ce sont comme les anneaux des arbres que l'on voit dans les coupes transversales des troncs. Elles s'ajoutent quand on vieillit.
C'est à peu près ce que je me disais toute à l'heure lorsque je voyais la lame neuve du cutter me trancher le bout de l'index en deux dans le sens de la longueur alors que je la sortait de son étui.
(Oui j'ai eu le temps de me dire tout ça en l'espace du dixième de seconde où mon index manquait de se faire un Louis XVI et d'ailleurs, c'est le fait que j'ai pas vu TOUTE ma vie défiler devant mes yeux -mais seulement ses cicatrices- que, rassuré, je me suis rendu compte que je ne rencontrais pas un péril mortel mais seulement un banal accident d'écolier.)
Un Niagara (les chutes du, pas le groupe) rouge, remake des eaux du Nil changées en sang, et la question, instantanée, du "Ah ouais quand même, je viens de perdre un demi-litre, est-ce qu'il ne faudrait pas que je me recouse moi-même, guerrier comme je suis, avec du fil de pêche et un trombone déplié?"
Et finalement, comme je ne suis pas SI bricoleur non plus, j'ai décidé de laisser tomber la chirurgie et je me suis mis un pansement.
Une cicatrice de plus, un peu de chair de moins, une nouvelle histoire.
Et d'autres choses à voir défiler devant mes yeux.
Paris, tu es bien jolie.
Paris, tu es bien petite pour ceux qui s'aiment d'un si grand amour.
Paris, tu es bien fleurie.
Mais Paris, pardon de te le dire, il te manque quelque chose d'essentiel.
Paris, tu es bien loin de la mer.
Et ce ne sont pas tes cabarets, tes bars et tes cinémas qui me détourneront de l'Océan.
Je te sens, tentatrice, à essayer de me retenir ici, mais tes efforts seront vains, car ma petite, tu as déjà perdu.
Alors c'est vrai, que peux tu faire du haut de tes tours et du fond de tes ruelles face à celle qui ne sera jamais éphémère?
Je te sais affriolante, survoltée, cultivée et même marrante, quand tu me propose des mystères et des énigmes.
Et pourtant, la mer ne fait pas tout ça, elle n'a pas besoin de cotillons et d'encyclopédies pour m'étourdir.
Elle ne dit rien et vous accueille.
Et face à elle, effondré, courbé, brisé, un souffle lui suffit pour me relever.
Face à elle, je vois des aventures qui me sont promises, des trésors cachés qui me sont réservés..
Face à la mer, je suis dos au reste. Et c'est ce qui compte.
Et ce sont des vagues et des bateaux, du vent, un peu de sel sur les lèvres. Des soleils infinis, des horizons sans fins, mille couleurs, le soleil et les maillots des filles.
Tout ce que tu ne pourras jamais m'offrir malgré tes trapèzes, tes numéros d'équilibristes et ton érudition.
C'est pourquoi, chère Paris, tu ne me verras pas vieillir.
Je vieillirai en regardant la mer dans les yeux d'une fille.
Qu'un Canadien plus étanche décide de démembrer son amant et de l'envoyer par petits bouts, façon puzzle, aux 4 coins de Montréal sous enveloppe scellée ou que la vidéo qu'il a fait de son épouvantable crime soit encore disponible sur internet et que des tas de charognards curieux malsains cliquent à tout va pour la regarder?
Parce que pour moi, le gugusse qui cherche absolument à voir une vidéo de ce genre pour assouvir une pulsion voyeuriste morbide et déglinguée, il a autant de question à se poser sur sa santé mentale que le criminel lui-même.
Et je vois déjà d'ici les biens-pensants, politiques et sociologues de tous poils nous rabâcher une nouvelle fois sur les déclencheurs de ce genre de gestes et accuser encore le cinéma d'horreur ou les jeux vidéos.
(je ne joue pas aux jeux vidéos, je n'y comprends rien à part Mario le plombier, mais je dois avouer qu'un média qui fait plus de recette que le cinéma ne doit pas non plus être totalement débile.)
Hommes de petite foi leur dirai-je, position bien paresseuse et surtout bien confortable et certainement fausse que vous avez là.
Car le problème, selon moi, n'est pas dans l'existence de FICTIONS (et j'insiste légèrement sur ce mot car vous comprendrez bien qu'il y a une marche de la taille du grand canyon entre se faire peur au cinéma devant un film qui fout la trouille et se goinfrer frénétiquement d'images violentes réelles pour satisfaire une curiosité bancale et légèrement malodorante.)
Par exemple, je trouve que Se7en est un très grand film non pas sur le mal et sa place dans notre société (même si en fait si, aussi.) mais sur l'apathie et cette non réaction sordide de la population face aux actes les plus fous. Ne pas aider la victime d'une agression histoire de ne pas être victime à son tour, mais se délecter de chaque détail du fait divers en suivant les informations une fois rentré chez soi.
Et pourtant, ce que je connais de la violence au quotidien n'a rien à voir avec un malade mental qui exécute ses victimes selon les 7 pêchés capitaux, mais se résume à des trajets en RER avec trop de monde dedans, des coups de klaxons trop forts, un vol d'Ipod, un vol de carte bleue et une frayeur dans le hall d'immeuble de ma soeur. Et j'en suis bien heureux.
Le vrai problème est que certains manquent de repères pour appréhender ce genre d'images.
De règles toutes bêtes qui nous permettent aisément, à vous (du moins je l'espère) et moi de faire la part des choses entre Le Silence des Agneaux (fabuleux film, je vous le conseille chaudement.) et le film de vacances du dépeceur de Montréal.
Recul qui me permet, ô joie absolue, d'appréhender toute la portée politique du Zombie de Romero et de pleurer comme une fillette devant Le Géant de Fer ou Love Actually et qui ne me donnera pas envie de trucider mes voisins pour voir comment ça fait (je vous rassure, voisins, je suis doux comme un agneau, même si je regarde des films d'horreur -et des comédies romantiques-)
Une éducation que familles et société ont abandonnée, se repassant ad vitam la patate chaude, s'offusquant lorsque l'actualité s'y prête avant de retomber mollement dans la paresse intellectuelle qui empêche les vraies questions d'être posées et les vrais débats d'apparaître sur la table.
Naïvement, je crois encore que les médias qui nous entourent (presse écrite, télévision, internet, radio) peuvent nous aider à nous élever au quotidien.
Le fait qu'une vidéo où un jeune homme se fait découper en morceaux puisse être facilement accessible tend aujourd'hui à me faire croire le contraire.
Ce n'est pas la violence qui me fait peur.
C'est la fascination que certaines personnes peuvent avoir pour la violence qui m'effraie le plus.
Quel film on passait à la télévision la veille de la St Barthélémy?
Et juste pour dire comme ça, en passant, que plus de 50.000 personnes ont été tuées, décapitées, démembrées et j'en passe et des pires par les cartels de drogue mexicains depuis 2006.
Et je pense qu'on en a moins parlé depuis 2006 que du tueur canadien en une semaine...
(à noter que Mr Marilyn Manson, sous ses airs de maniaco-dépressif à tendances sacrificateur de chat est un homme qui a eu l'intelligence de montrer aux Etats-Unis, pays des armes à feux et de la chaise électrique, le visage de ce qu'elle était vraiment...)