jeudi 29 novembre 2012

La Bière / Jacques Brel.



Dans les épisodes précédents de "lachansondujourdemoyenman"...







Comme vous l'avez maintenant deviné, il y a quelques mois je me suis lancé dans un projet saugrenu mais non moins primordial: brasser ma propre bière.

Alors, je précise tout de suite que j'ai un poil triché puisqu'il existe maintenant dans le commerce des concentrés de malt houblonné, nous économisant ainsi l'étape de préparation des céréales pour se concentrer sur le sucrage et le mélange avec l'eau chaude et la levure.

Et il y eu un soir et il y eu un matin et il y eu des bulles dans mon barboteur (cf vidéo du premier jour)
Tel Adam découvrant Eden et cette jolie Eve (qui n'avait pas encore foutu le bordel avec ses besoins quotidiens en pectine et cette nouvelle petite robe trop jolie en couleur vigne) j'ai dansé au son du glouglou joyeux comme on danse quand la pluie tombe au milieu du désert de Gobi.

Après de longues semaines de patience, j'ai enfin pu goûter (et faire goûter) mon breuvage et force est de constater que des larmes de joie inondaient mes joues roses et fraîches lorsque la première gorgée est descendue gentiment dans ma gorge.

Fichtre, c'est bon.

Me voici donc, me disais-je, à l'aube d'une nouvelle carrière:

Alcoolique autonome.

Pas de géant franchit dans la maîtrise éthylique puisque je n'aurais plus à descendre au Franprix du quartier ou à user mes coudes sur un comptoir en zinc pour bénéficier sereinement de mon verre plein d'or et de mousse légère.

Et en indécrottable amoureux de bistro que je suis, je me suis dis que je ne pouvais décemment pas abandonner le Baron Samedi, meilleur bar de l'univers et oublier les accueils de chef d'état qui sont réservés à certains privilégiés comme nous autres, les princes de la cuite qui ne veulent pas faire verre à part et qui se disent qu'un jour Scarlett rentrera et rira distraitement en laissant couler une goutte de whisky le long de son menton qu'elle a fort joli.



Brasseur?

Si après tout, j'ai réussi à faire de la binouze dans un 17m2 à Paris qui ne sente ni le goudron, ni le pétrole, ni le moisi et ne colle pas une tourista apocalyptique, je pourrais aussi bien faire un nectar doré (ou cuivré) à rendre jaloux des moines trappistes dans une brasserie digne de ce nom.

Je pense donc, alors que ma réserve baisse dangereusement, à me relancer dans la fermentation à domicile et me satisfaire d'avoir fait quelque chose de mes mains (et de mon eau...)

Mais en attendant, je me suis rappelé que le plus beau dans mon Ale maison, c'est que jusqu'à présent, je ne l'ai jamais bue seul.
Et que ce sont les gens qui étaient avec moi qui lui ont donné ce goût si caractéristique.













Et je vous rappelle qu'il ne vous reste que quelque jours pour m'encourager à porter ma moustache militante en me faisant un don, qui sera intégralement reversé à la lutte contre le cancer, sur ma page movember, ici:
http://mobro.co/moyenman

Ma Moustache, elle affole les biatches.

mercredi 28 novembre 2012

Scary Monsters (and super creeps) / David Bowie




Je vous ai avoué la dernière fois que j'étais un trouillard invétéré qui chouinait comme une petite fille sitôt propulsé comme une balle de fusil dans un grand huit et je me dis donc qu'il est temps pour moi de confesser les autres, d'exorciser une bonne fois pour toute ce qui me terrifie et d'affronter l'indicible.

Donc oui, je suis grand mais j'ai peur.

J'ai peur des araignée. Elles ont trop d'yeux et trop de pattes pour être sympas.
J'ai peur des endives. (et oui, le légume aussi.)
J'ai peur des sacs trop lourds.
J'ai peur que la solitude devienne une habitude.
J'ai peur du vide. (et aussi de celui qui remplit la tête des gens, surtout si ils ont des responsabilités importantes. Vertiges dans les hautes sphères.)
J'ai peur que Justin Bieber, Calogero et Luc Besson deviennent des modèles.
J'ai peur de ce qui se tapit dans l'ombre quand j'éteins la lumière.
J'ai peur de la gelée et des substances visqueuses. Elles cachent forcément un truc.
J'ai peur d'avoir mauvaise haleine.
J'ai parfois peur d'avoir peur.


Je suis Apopathodiaphulatophobe. Et Laxophobe.
Je vous laisse chercher, la honte m'empêchant de m'exprimer ici.

Bref, je suis un grand garçon, mais je suis parfois peureux.


Alors pour me rendre courageux, j'écoute des Héros.

mardi 20 novembre 2012

Love Rollercoaster / Ohio Players



J'ai eu la chance ce dimanche de vivre la féerie de Noël dans le monde merveilleux et enchanteur de Disney.

Dimanche, j'étais voir Mickey et ses amis à Eurodisney, donc.

Et vous savez à quoi on reconnait une journée magique?

Au fait que dès le matin, dans le RER, vous avez un sosie roumain de Michael Jackson qui vient vous faire un spectacle.

Evidemment, ce brave homme était sosie de Michael Jackson comme moi je suis moine Shaolin, il avait un gant troué, un collant en lycra, des chaussettes grises qui furent blanches un jour par dessus, une chemise à paillettes qui perdait ses paillettes, un chapeau informe, un ragondin mort sur la tête en guise de perruque sur la tête et des dents en bois.

La preuve:



(bon, je l'admets, on voit pas très bien les dents, mais je vous jure qu'elles étaient en bois vue la couleur.)


 Ensuite, j'ai donc arpenté les allées du parc (à la recherche de Baloo pour claquer la photo du siècle avec lui mais je l'ai jamais trouvé.) ce qui m'en a mis plein les yeux

Et je vais vous avouer un secret:

Je suis grandhuitophobe.
J'ai peur dans les montagnes russes (les Roller Coasters comme disent nos amis américains)
Je deviens pâle comme la mort à la vue des rails, je frôle l'évanouissement dès la montée de départ et je crains à chaque virage de flinguer mon pantalon.

Et pourtant, poussé par la curiosité et encouragé par Tigrou, le Hobbes de Walt, j'ai sauté le pas et me suis lancé dans l'aventure périlleuse des grand huit qui déglinguent les cervicales.

J'ai donc connu les accélérations à 8.000 km/h, des virages brusques qui vous collent 4G dans les gencives, des loopings, des inversions, de la musique tonitruante, des chutes en piqué et tout un tas d'autres manoeuvres sadiques destinées à vous faire mourir de peur (à défaut de vous aplatir sottement comme un vieux flan flasque 15 mètres plus bas)

J'avoue alors sans honte que j'étais bien content que cette machinerie toute droite sortie des enfers faisait un tintamarre de tous les diables (ce qui est logique vu que ces horreurs étaient bien inventées par le Prince des Ténèbres en personne) et couvrait sans peine mes hurlements de petite fille.

Et pourtant, j'ai aimé ça.

Oui j'ai aimé être secoué, retourné, essoré, martyrisé dans tous les sens à des vitesses supersoniques.

J'ai loué l'ingénierie astucieuse et trompe-la-mort du Space Mountain et du Aerosmith Rollercoaster (un rollercoaster d'épouvante qui cumule la double peine de vous satelliser dans le noir et de vous assourdir avec du Aerosmith dans les oreilles.)

En gros, j'ai kiffé.

Je me prends donc soudainement de passion pour l'ingénierie de ces monstres mécaniques qui ne permettent aucune erreur de calcul ou de serrage de boulons et l'envie saugrenue me prend d'y retourner.

Pour ceux qui ont l'estomac bien accroché:


Et après toutes ces émotions, en tournant la tête, je me suis souvenu que j'étais bien au pays merveilleux de Mickey...




Et depuis, quand je prends le métro ou le RER, je me dis qu'ils manquent cruellement de loopings et de châteaux.

Et de Michael Jackson roumains.

mardi 13 novembre 2012

Ah que j'aime la Moustache / Maria de Rossi




Amis, Famille, Fans, admirateurs, admiratrices,

Scarlett,

Dans un viril élan de solidarité franche et masculine, j'ai décidé de me laisser pousser la moustache.

(Je poustache, comme on dit dans les milieux spécialisés en pilosité glorieuse et autres bacchantes soyeuses.)

N'y voyez pas là audace ni caprice, mais bien le cri d'un homme, la marque d'une conviction, de l'attachement à un mouvement, j'ai nommé Movember!

Movember est un mouvement très sérieux qui appelle les hommes à se laisser pousser une belle pilosité du museau pendant le mois de novembre pour sensibiliser le monde au cancer de la prostate.

Oui, sans dec.

On s'instruit ici

Et comme il est plus élégant de s'afficher avec l'air classe de Jean Rochefort que de se saluer du dutre pour montrer que l'on partage cette peur et ce combat, la moustache devient donc un acte militant (en plus d'être classe.) et surtout la bonne excuse que j'attendais.

(Je rappellerai simplement à ceux qui disent que pour éviter le cancer des testicouilles, il n'y a qu'à se les couper, que laisser pousser une élégante moustache est quand même moins douloureux.)

Car oui, j'attendais, fébrile et anxieux, avant de sauter le pas, rejoindre ces cadors du bon goût et de la masculinité que sont Clark Gable, Jean Rochefort, Sean Connery ou Tom Selleck.

J'hésitais à découvrir si cette moustache augmenterait irrémédiablement mon handicap sociologique, déjà bien balèze, dans le grand steeple-chase de la vie, ou au contraire me révélerait aux yeux des clubs de bridge, amateurs de whiskys sans âge et de havanes.

Et donc.

Et donc qu'en est-il au bout de 13 jours de mouvement? (même si j'avoue avoir triché en commençant une semaine avant.)

Et donc, je ne suis pas si mécontent, puisque finalement, si ce n'est pas que beau, c'est quand même pas si moche.

Je remercierai avant tout ceux (et celles) qui me soutiennent dans ma tache.
-On a rit devant ma moustache. (ce qui est plus sympa que pousser un hurlement d'effroi en se crevant les yeux)
-On m'a dit que c'était cool, vraiment et que si, si , ça me va bien, vraiment (Hobbes, tu es ce que sont les Hobbes. Un double, une moitié, un félin et un compagnon d'aventures qui aide les garçons comme moi à faire des bêtises et à les assumer. )
-On m'a menti en disant que ça m'allait bien entre deux éclats de rire. (Frau P, tu es un peu le Miel des Vosges. Et la bête du Gévaudan.)
-On me soutient depuis de l'autre côté du grand Atlantique, ce qui rend les réseaux sociaux indisepnsables.
-On a fait comme si de rien n'était, ce qui est finalement le plus perturbant. Comme si j'avais un visage à moustache et que j'en avais porté une tout ma vie.
Comme si je ressemblais vraiment à Jean-Claude Dusse.

C'est donc sous ces encouragements délirants que je l'annonce, fier et poilu:
J'arborerai cet attribut masculin, jusqu'à la fin du mois.























Au moins.




















et non, vous n'aurez pas de photo.





















Bonus:
Mes 10 moustachus préférés:

-Stevie Wonder



-Marlon Brando


-Jean-Claude Dusse / Bernard Morin (indissociables)



-Clark Gable


-Jean Rochefort (dans le formidable film Un éléphant, ça trompe énormément)




-Groucho Marx

- Quint de Jaws.

-Sean Connery


-Tom Selleck, évidemment.

-Prince. (Classe absolue)



CADEAU BONUS.
-Scarlett

lundi 12 novembre 2012

Follow Me / Lyme and Cybelle



Amis, fidèles, admirateurs, admiratrices, Scarlett.

N'oubliez pas que la vie est un jeu.

Je l'avais oublié depuis bien longtemps et je le réapprends depuis peu.

Il suffit finalement de bien ouvrir les yeux et chaque pas devient une case de jeu de l'oie.
Il y a des pièges, il y a des épreuves, il y a des moments qui vous font avancer d'un coup en sautant plusieurs cases, et il y a des décisions à prendre sur un coup de dé.

Bon, parfois la vie vous fait reculer de 3 cases, c'est vrai, mais c'est finalement son côté joueur.
(Je dois avouer que de mon côté, j'ai souvent reculé des cases ou sauté les mauvaises, mais c'est mon côté joueur à moi.)

Et si mon karma ne me donne pas des jackpots à chaque lancé de dé ou tour de bandit manchot (puisque la roue de mon destin bancal est légèrement voilée) j'essaye de rester beau joueur et je me dis qu'au prochain lancé de dé, à la prochaine intersection, au prochain verre ou à la prochaine porte, il y aura peut-être quelque chose d'amusant, qui me rappellera que tout ceci n'est qu'un jeu, et que la ville est un grand terrain.

La preuve:


Les Envahisseurs attaquent la ville

Les Cartons font des sourires.

Les Blessures sont des cartoons

Les Graffeurs sont des artistes.

Les noms des rues sont des aventures.

Les enseignes sont des Films

Le Grand Palais est un skatepark...








Alors suivez-moi.

mardi 6 novembre 2012

Time after Time / John Coltrane



J'ai entendu cette merveille ce matin à la radio et je me suis arrêté.

J'ai envoyé bouler 10 minutes de mon quotidien réglé comme un micro-processeur suisse, je me suis recouché, parce que quand même, quand on entend des morceaux comme ça, faut pas déconner, faut les écouter et je me suis rappelé que je n'avais toujours pas fait la moitié des choses que je pensais accomplir une fois arrivé à mon âge.

Et là, je me suis dis que ben j'en n'avais rien à glander.

Que j'avais quand même fait des tas de choses drôlement chouettes dont je ne pensais pas accomplir la moitié une fois arrivé à cet âge.

Et je me suis gardé ces 10 minutes de jolie musique, la fenêtre ouverte, allongé sur mon lit en buvant mon thé.

Parce que courir ne fait pas gagner du temps.
Le temps ne se gagne pas en fait.
Il se prend.







(bon, après j'ai couru dans la rue pour ne pas rater mon RER, mais ça valait le coup.)