lundi 18 novembre 2013

Moyen Kiffe le Hip-Hop - Episode #5 Blue Flames / Solesides (Quannum)


Après avoir mendié quelques sous pour une cause chouette, je retourne à mes cours magistraux et continue mon voyage dans le hip-hop que j'aime.

Solesides.

Solesides, c'est un label Californien, de San Francisco, avec le génial DJ Shadow aux platines (mais si, souviens-toi, j'en avais parlé ) et des MC qui tapent fort avec un groove qui assomme.
On y retrouve Blackalicious (dont je vous avais aussi parlé) Lyrics Born, ou encore Lateef the truth speaker.
Alors ils sont moins connus que les stars que je vous ai présentées jusqu'à présent, mais ils n'en sont pas moins doués.

Et c'est ce que j'aime dans cette musique. (et dans toutes les autres.)
Parce que, lorsqu'à force de creuser, de chercher, de fouiller dans les disques, vous tombez sur des baffes comme ça, vous vous rappelez soudainement pourquoi vous aimez ça: parce que chaque jour, la musique vous surprend et fait bouger un peu plus votre tête et vos pieds.

Alors demain matin, avant d'aller travailler, poussez le volume à 11 et laissez cette chanson vous enflammer...




copie conforme, non?
Movember is on.












dimanche 17 novembre 2013

Riot Radio / The Dead 60s


The Dead 60s - Riot Radio par as-de-pique

Oui, tout va mal.
Ou tout va pas top.
Les gens se tirent dessus, ou meurent de faim et certaines personnes pensent que l'on peut encore, en 2013, ressortir les vannes de la banane et du singe à des citoyens dont la couleur de peau n'est pas la même que la leur.
On se massacre, on se torture et on se pille.
Les banques, après avoir légèrement tremblé, restent puissantes et avides et il y a toujours plus de gens qui dorment dans les rues ou qui hantent les soupes populaires.
Oui, les joueurs de l'équipe de France sont des cons, notre planète est tellement pourrie qu'on en est arrivé à flinguer la pluie et le vent, les racistes et extrémistes de tout poil (de préférence fraîchement rasés et blonds, les poils) se font de plus en plus entendre sans que cela ne choque plus personne et bientôt les jungles mauves n'abriteront plus de tigres.

Alors, ami lecteur. amie Lectrice. Scarlett. Loin de moi l'idée de coller un cafard de dimanche soir à faire passer Shoah de Claude Lanzmann pour les bronzés, je veux au contraire te montrer que oui, la vie peut-être belle, car il suffit d'avoir la foi. Et une radio.
Une radio pour écouter des voix et des chansons.

Parce que les chansons font danser et les voix font réagir, une radio peut donner naissance à des révolutions et apporter l'espoir.
Demandez au Général De Gaulle, à Martin Luther King, Vaclav Havel et JFK.
Ou réécoutez-les:

Merci France Inter !

Et comme tout le monde ne peut pas avoir une radio, je tiens à saluer une initiative géniale et à t'encourager toi, lecteur, lectrice, Scarlett (surtout toi, Scarlett, parce qu'avec le chèque que tu vas toucher pour jouer dans la bouse à Luc Besson, tu pourrais bien rétablir l'équilibre cosmique et refiler cet argent de la médiocrité et de la non-classe absolue) à mettre la main à la poche et à donner un peu de monnaie pour un truc moins racoleur que les enculés enfoirés et moins prestigieux que le téléthon.

Non, il ne s'agit pas de Movember, je ne vais même pas faire de pub pour la cause que je soutiens toujours aussi admirablement grâce à ma moustache classe (bon, si vraiment t'as trop de sous, tu peux aussi donner )

L'association Les enfants du canal ont lancé un défi génial: distribuer 1.000 radios dans la rue.
Des radios pour les gens qui dorment dehors ou qui n'ont pas les moyen d'avoir une radio.
Parce qu'un petit transistor, c'est des voix et de la musique et c'est surtout un lien social.
Permettre à toutes ces personnes d'écouter l'actualité, d'entendre des gens leur parler, s'adresser à eux, auditeurs, d'écouter des chansons, des chouettes matchs de foot (sans les bleus, donc.) de danser -et oui- sur de la musique et de se sentir faire partie du monde.

En plus, les petites radios qu'ils comptent distribuer fonctionnent sans piles, grâce à une manivelle, ce qui évitera les couts prohibitifs de batteries et la tentation au bout d'un moment, de revendre l'objet car trop onéreux à faire fonctionner.

Cette initiative me touche particulièrement car j'ai toujours pensé qu'être informé et écouter de la musique ne devait pas être un luxe. Ecouter de la musique et des informations est une liberté et ce n'est pas le manque de ressource qui doit nous en priver.

Quand j'étais étudiant, un SDF traînait pas loin de chez moi.
Il avait un petit radio-cassette à piles alors je lui donnais de temps en temps des compilations que j'enregistrais sur des cassettes vierges. (la cassette, jeune, c'est un boîtier en plastique dans lequel court une bande magnétique sur laquelle était enregistré du son. Un peu comme la K7 vidéo dont je t'avais déjà parlé, jeune, mais sans l'image.)

Et ce qui me faisait le plus de peine, c'était de le voir avec son appareil sans piles parce que ça lui coûtait trop cher. Il était là, avec son engin lourd comme une ancre, utile comme une valise sans poignée et je trouvais ça nul.

Alors je me dis que si cette initiative permets à des tas de gens un peu partout, l'espace de quelques minutes, d'oublier le quotidien pourri parce qu'ils auront entendu une chouette chanson qui leur aura fait plaisir, ben alors tout va bien.

Parce que même si les gens se tuent et se torturent, la pluie et le vent sont pourris, les insultes fusent et les tigres disparaissent, la musique, elle continuera de rendre les gens heureux.
Et peut-être meilleurs.

Alors hop, on donne là:



jeudi 7 novembre 2013

Get Me Bodied / Beyonce



Bon, Beyoncé elle est belle, elle est riche, elle est talentueuse, elle groove comme une reine, elle est mariée au king Jay-Z et elle est surtout une sacrée gonzesse.

Une gonzesse qui s'implique pour la cause féminine, pour la lutte contre l'obésité, qui reverse avec son mari 80.000 dollars à chacun de ses employés pour leur faire profiter des excellents résultats de leur entreprise et qui inspire pas mal d'autres gonzesses dans le monde, dont ma Beyoncéesque frangine Caro-Magnonne qui groove comme la B. , la concurrence niveau chaussures et peut vous faire Crazy in Love en rotant ses bières.

Et comme la B., elle inspire des gonzesses, ben je peux me permettre de dire, moi Moyen, que la musique ben ça vous aide, ça vous rend classe et un peu fou, ça donne du courage en faisant danser et surtout, pendant quelques minutes, ça fait de vous une personne qui en inspirera peut-être d'autres.




Je vous présente donc Deborah.
Deborah Cohan.
Deb pour ses potes et maintenant la planète entière.
Deb est américaine, médecin (Obstétricienne - Gynécologiste) mère de deux enfants et grande fan de danse.

Mais voilà, Deborah est aussi atteinte par un cancer du sein et va subir une double mastectomie.
Une intervention terrible qui nécessite de la force et du courage.

Mais voilà aussi, Deb elle est classe visiblement et un peu folle apparemment, alors pour prouver que sa féminité et son groove ne sont pas dans ses nichons, elle demande une chose à l'équipe médicale qui s'apprête à l'opérer:

Lui passer un morceau de Beyoncé et danser avec elle.

Là, en 6 minutes, notre copine balance toute la merde aux ordures (y compris la votre.) et vous fait croire qu'un jour, il y aura la paix entre Israël  et Palestine et qu'ils fêteront ça en dansant tous ensemble au son d'une chanson de Beyoncé.

Elle rivalise instantanément avec le charisme atomique de Queen B., vous colle une leçon de dignité, de force et de courage directement dans les gencives et vous balance en pleine poire que ce n'est pas votre corps qui fait ce que vous êtes.

Vous pourrez me présenter toutes les Bimbos du monde, même des Scarlett et des Marylin Monroe, aucune ne pourra me détacher les yeux de cette femme qui danse avant que son corps ne soit le théâtre des scalpels, de la chirurgie, du sang et de la douleur.

Une dignité incroyable qui, en plus de me faire pleurer d'émotion, impose le respect et (et c'est peut-être paradoxal) me rend joyeux.
Parce qu'elle l'est.
Elle avait juste à danser.

Deborah, je vous souhaite un bon rétablissement et toutes les meilleurs choses du monde.
Mais, et pardonnez-moi, je ne vous souhaiterai pas de trouver le courage.
Car c'est vous qui venez de me le donner.

Déborah, quand vous irez mieux, ça vous dirait qu'on aille ensemble danser sur du Beyoncé?











vendredi 1 novembre 2013

Les Moustaches / Sacha Distel


Aujourd'hui marque le coup d'envoi de Movember.

Movember, c'est une action caritative qui court pendant tout le mois de Novembre et qui incite les hommes à se laisser pousser la moustache (avec joie et fierté) dans le but magnifique de récolter des dons pour la recherche contre les cancers masculins (la prostate et les testicouilles.)

Comme je suis du style généreux et pas du genre à refuser les défis, j'ai donc décidé de rejoindre cette bonne action, déjà parce que c'est plus drôle que les enculés enfoirés mais aussi parce que je trouve que c'est une manière assez rigolote et intelligente d'aborder un sujet finalement tabou qui nous touche, nous, les hommes en plein coeur et en plein cul.

Vous pouvez donc faire vos dons sur ma page Mo ici: http://mobro.co/moyenman afin d'encourager ma moustache et d'aider la recherche.

Evidemment, je ne touche pas un poil de ce que j'arriverai à récolter, tout partira dans les programmes de santé.

Alors mes amis, aidez-moi, aidez nous, aidez les moustaches (et les prostates et les testicouilles.)

Donnez, c'est pas pour les enfoirés, faites un don, c'est plus drôle que le téléthon.

Je vous promets de poster régulièrement des photographies de l'évolution de ma moustache.
Et si j'espère une élégance à la Clark Gable, notez que mon karma étant ce qu'il est, je crains malheureusement un sex-appeal de Jean-Claude Duss. Avec un D. Comme Duss.

Et vous, hommes, je vous incite à rejoindre la cause.
Parce que les moustaches, c'est le mâle.
Et parce que la recherche, c'est le bien.