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samedi 20 juin 2015

Né quelque part / Maxime Le Forestier




Mes amis, les chiffres sont accablants, il y a des plus en plus d'étrangers dans le monde.

Constat terrible qui pousse donc certains de mes contemporains au mieux à la peur haineuse, la bouche débordante de fiel et de bêtise crasse, au pire à la violence barbaresque qui ferait passer homo erectus pour Platon.

(Jeunes amis, attention. Si vous gougueulisez Homo Erectus, vous risquez à coup sûr de tomber sur un porno gay. Je vais donc sauver votre culture et l'intégrité de votre navigateur internet: Homo Erectus était un de nos ancêtres qui a vécu entre -1.5 millions d'année et - 100.000 ans. Il adoptait déjà la station debout et bégayait du feu. En revanche, il était pas au taquet sur la pleïade)

Regardez par exemples ces cons de Corses qui vous collent une merde noire aux sales relents de gaz parce que deux institutrices (géniales) ont l'idée saugrenue de faire chanter Imagine de John Lennon à des enfants dans différentes langues dont, suprême blasphème, l'Arabe.

Voici donc nos parents d'élève corses prêts à foutre en l'air une kermesse scolaire et à ériger un monument d'étain à la gloire de Charles Martel sur la place du village.

Lien


Si l'affaire n'était pas si tragique d'imbécilité noire, on pourrait rire, en voyant les commentaires de ces indignés de la couleur blanche et observer qu'ils parlent et écrivent le français certainement moins bien que Monsieur Akoui, mon boulanger.

(d'ailleurs Monsieur Akoui, tant que j'y suis, je vous souhaite un bon ramadan.)


Regardez ce môme de 21 ans, abruti suprémaciste dont les géniteurs méritent le titre de parents de l'année pour lui avoir offert un Colt 45 à son anniversaire, qui déboule dans une Eglise à Charleston, Caroline du Sud, tue 9 Paroissiens et rêve du retour à la ségrégation raciale.

Un môme de 21 ans, avec rien dans la tête à part la haine rentre dans une église et sème la désolation et le sang.

Regardez un ancien président tout énervé comparer la tragédie des migrants qui se noient dans la Méditerranée à une fuite d'eau dans une maison.

Si on savait que la dignité l'avait quittée depuis longtemps, il semble que le sens commun soit également aux abonnés absents pour oser ce genre d'analogie dégueusale, qui fera applaudir les nostalgiques de Poujade et du Maréchal, amoureux des foires municipales et du front national, ceux qui pensent encore qu'une nationalité à un quelconque lien avec une couleur de peau (et les Corses aussi, n'oublions pas.) et qui oublie un peu vite que si ces gens risquent leur vie sur des esquifs de fortune inaptes pour les bassins des tuileries sous risque de chavirage pour venir en Europe, c'est parce qu'ici, on ne tue les gens qu'au boulot.

Oui, mes amis, le constat est alarmant.

Il y a de plus en plus d'étrangers dans le monde.

Alors les paroles amères et noires aussi.

Et comme le temps qui m'est imparti n'est pas nationaliste mais bientôt terminé, je finirai en vous racontant une histoire qui a enlevé de ma tête l'ombre de la haine et le goût du sang.

Hier, en rentrant chez moi, arpentant mon quartier de Château-rouge-que-j'aime, je suis tombé sur de la magie.

Une Jungle.
Une Jungle mauve et verte et rouge.




Ravi par l'exotisme qui m'était ainsi offert, j'ai remonté la piste de ces animaux pour m'enfoncer un peu plus dans ma rue où résonnaient les tambours et j'ai croisé ces petites apprenties Picasso (ou Chagall. Faudra voir sur l'avenir.)


Et visiblement, pour elles, les seules couleurs qui semblaient importantes étaient celles de leurs craies pour embellir ma rue...












dimanche 15 mai 2011

Fontenay-Aux-Roses / Maxime Le Forestier




Le Matin, quand je pars au travail, je croise tous les jours les élèves de l'école hôtelière pour jeunes adultes qu'il y a derrière chez moi.

Et à ce moment-là, je remercie intérieurement l'inventeur de l'uniforme pour les filles.

Parce que chaque jour, ces jeunes demoiselles remontent la rue qui me mène au métro tout bitumeux habillées en tailleurs.

Et pendant quelques secondes, je vois des cascades de cheveux, des rivières de sourires, je sens des parfums de vanille et d'îles inconnues, des rires en pagaille, des larmes séchées, des discussions à bâtons rompus (encore une expression dont j'aimerai franchement connaitre l'origine) des chemisiers même pas boutonnés jusqu'en haut qui dévoilent l'amorce d'une épaule fine, des cous gracieux, des petites vestes cintrées et de la légèreté dans de jolies jambes libres.

Et si je demeure impassible aux yeux de ces dames, je rougis intérieurement et m'émeut tout seul à leur passage, jetant mon regard le plus loin possible vers l'horizon, priant pour ne pas tomber sottement en plein milieu de la chaussée ou souiller mes chaussures de sport allemandes en marchant sur les relents du pedigree pal de la veille de ce brave Albert, le Labrador jovial du petit couple qui habite à l'angle de la rue.

C'est un signe que m'offre chaque matin mon karma (pas si) moisi pour m'avertir que quoi qu'il arrive, cette journée sera jolie car elle a commencé avec des yeux, des sourires et des tissus.

Et alors je dis également merci à ces règlements parfois austères de ces demis-pensions de traditions et de bonne vertu qui éduquent et élèvent dans la rigidité, la discipline et le bon goût vestimentaire.

Et comme le soleil est de mon côté, les couches s'amincissent et les les jupes rétrécissent.

Ce soir encore, je me dis que j'ai hâte d'aller au travail demain matin.

jeudi 25 décembre 2008

La Fille du Père Noël / Jacques Dutronc & Le Père Noël et la Petite Fille (Georges Brassens) / Maxime Le Forestier



Je continue dans mes Noël rock'n roll qui font bouger les jambes avec cette super chanson de Jacques La Classe Dutronc.
C'est subversif, c'est râpeux, mal élevé et osé et ça donne envie de brûler la dinde avec le sapin.
Après tout, certains préfèrent passer Noël à faire peur aux enfants et tripoter des filles (et ils auront pas forcément tort...)

Dutronc est toujours le meilleur quand il s'agit de faire croire qu'on est un fils de bonne famille ou un gendre idéal.
Un gendre idéal qui cache un sale punk, ouais.
Le Sid Vicious des grands boulevards, l'anar des plateaux télé.
Un vrai rebelle déguisé en universitaire bon teint.

Et comme Noël c'est aussi se faire plaisir, ben monsieur s'offre la fille du vieux barbu à croquer au dessert...
Et à mon avis, le fait qu'il soit le fils du père fouettard à dû lui coller quelques idées...




Bon, après les malotrus qui ne respectent rien, autant s'écouter cette merveille composée par Brassens reprise avec infiniment de classe par Maxime Le Forestier.
Un conte de Noël en trois strophes.
Et une chanson qui me rappelle que je suis entouré de Père Noëls.
Tous les jours.
Des gens qui n'oublieront jamais qui je suis.
Alors je ne vais pas forcément tous les citer mais j'espère qu'ils (et elles) se reconnaîtront.
Et surtout j'espère que Cro-magnonne et les parents, Vinz', Bruno, Miss-E, Elise, Gwenboul, Sof' et quelques autres se rendent compte de l'importance qu'ils ont pour moi.
J'aimerais vous emmener tous les jours dans une Hotte...

Et Joyeux Noël à tous...