vendredi 30 mai 2008

Better Days de Bruce Springsteen Album MTV Live Plugged

Better Days de Bruce Springsteen MTV Live Plugged



Pour beaucoup d'entre nous, attendre des jours meilleurs est notre activité principale, au même titre que dormir, manger des chips devant le topissime dodgeball (avec un Ben Stiller déchainé, la bande annonce dans le lien ci-dessous) ou respirer.







On se dit que l'orage finira par passer, on courbe le dos et on se dit qu'encaisser les coups durs fait partie de la vie.

Mais non, bordel de pompe à chiottes, on a le droit de refuser.

J'ai le droit de ne pas attendre comme ça, comme une buse, que la roue tourne et que la chance soit enfin de mon côté.

J'ai eu une révélation un jour.

Une épiphanie.

J'ai le droit d'exiger des jours meilleurs.

J'ai le droit d'exiger que Dieu (qui n'existe pas mais qui est très cruel) arrète 2 secondes de se marrer bêtement dans sa barbe en me regardant galérer comme un soviétique et se mette un petit peu à me faciliter la tâche.

Les jours meilleurs, je vais les chercher et ça va chier!

Evidemment c'est pas le truc le plus facile du monde (désamorcer une ogive nucléaire les yeux bandés parait plus simple) mais après tout l'important n'est-il pas d'essayer?

Et Bruce Springsteen ne partle que de ça.

De cette worker-class américaine qui se bat pour atteindre des jours meilleurs, fatiguée de les attendre.

Cette amérique des laissés pour compte.

Cette amérique qui n'est pas de New-York ou de Californie.

C'est un peuple américain d'ouvriers ou d'agriculteurs.

Ecouter du Springsteen, c'est comme du Steinbeck, la guitare électrique et la voix sexy en plus.

C'est une chanson qui s'écoute fort et les cheveux au vent, dans une décapotable américaine.

Une chanson qui sent l'ouest, les mondes ouvrier et agricole.

Une chanson qui met la patate, qui me redonne confiance et me fait chanter à tue-tête dans le métro.

Une chanson parfaite pour les voyages en train, vers l'inconnu ou vers ses parents.

Mais c'est surtout une chanson qui me rappelle que les jours meilleurs sont peut-être tout simplement chez moi.

Les jours meilleurs sont rarement dans les RER B qui vous conduisent à La Courneuve.

Mais quand je rentre chez mes parents, dans la maison de mon enfance, je sens que mes cheveux flottent plus facilement au vent.

Je sens que Dieu-qui-n'existe-pas-mais-qui-est-très-cruel fait un peu moins le malin.

Et surtout, surtout, grace à cette chanson, je sais que quand les jours meilleurs arrivent, c'est qu'il y a forcément une fille qui n'est pas loin...

Alors on monte le son et on chante très fort avec ce génialissime Bruce.

(Et si vous n'avez pas de décapotable Américaine, vous avez le droit d'ouvrir les fenêtres...)



1 commentaire:

Nyazilla a dit…

Springsteen, ça me rappelle un pub à Pigalle où un certain Landser joue régulièrement :). J'ai des souvenirs de soirées où The River est chanté à tu tête par le public