mardi 21 septembre 2010

God Only Knows / The Beach Boys




Un jour Dieu fit le Monde. Et les oiseaux dans les airs et les poissons dans les Océans.
Et il vit que cela était bon.
Alors il fit l'Homme pour qu'il soit le maître des oiseaux dans les airs et des poissons dans les océans.
Et il vit que cela était bien, mais pas top.
Alors il fit le réveil, aussi, parce que l'Homme avait beau être maître des oiseaux dans les airs et des poissons dans les océans, on ne devient pas le maître de tout ça en se levant après 11 heures.
Et il vit que le réveil, cela était bon.

Et il fit Moyenman, qui jouait avec le réveil.
Il y eu un soir, et il y eut un matin.
Et vint le deuxième jour.

                        Parabole du Jour Moyen.

Un jour, Moyenman jouait avec son téléphone.
Et quand les ténèbres recouvrirent la campagne et qu'il fut temps de dormir, Moyenman se coucha, son réveil près de lui afin d'être à l'heure chez son employeur, tourna ses pensées vers l'éternel (ce grand tout insondable certainement farceur qui faisait tourner cahotiquement la roue voilée de son destin bancal.) et s'endormit, fourbu de la journée qu'il venait de passer, mais heureux du repos qui lui était accordé.

Il y eu le soir.

Et il y eu le matin.

Et le réveil de Moyen sonna.

Alors Moyen lutta pour se sortir la tête du fond de son fion.
Il brossa ses dents pour que sa parole ne soit pas amère, il lava ses cheveux afin que la teigne ne l'atteigne pas et il se passa sous l'eau afin de réveiller son corps encore endormi.

Il s'habilla et sortit.

Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de pas que Moyen se rendit compte qu'il y avait un problème.

Il y eu le soir.

Mais était-il le matin?

Son téléphone dans les mains, ce téléphone qui l'avait réveillé annonçait 7h52.
Et pourtant les ténèbres recouvraient toujours la campagne et nul coq ne saluait l'arrivée approchante de l'aube.
La rosée n'était pas encore posée et personne ne se hâtait dans les rues comme il était pourtant habituel à cette heure aussi avancée de la nuit.

Suspicieux, Moyenman regarda l'heure qu'indiquait son IPod (dont le mode aléatoire, dans une ironie mordante et surtout perfide, avait décider de le bercer au son de "Morning Has Broken" de Cat Stevens) et blêmit.

5h52.

(là, je vais le dire plus fort, pour ceux du fond qui n'ont certainement pas entendu.)

CINQ HEURES ET CINQUANTE-DEUX MINUTES

(oui, du matin. D'ailleurs j'ai découvert aujourd'hui que cette heure existait le matin aussi.)

En jouant (sottement, certes) avec son téléphone la veille au soir au lieu de faire des devoirs, Moyen avait déréglé son portable.

Et ainsi, il s'était réveillé deux heures trop tôt.

Et la journée de Moyen s'allongea encore quand il vit tout le travail qu'il devait faire puisqu'il était seul dans ce grand atelier.

Mais Moyenman sait qu'il y aura un soir.
Et il y aura un Matin.

Et ce sera le troisième jour.







Et ce sont des musiques comme ça qui me font croire que Dieu existe.

Même si il est très cruel.






(ce conte est dédicacé à ce grand tout impalpable, insondable mystère, abysse terrifiante de l'inconnu, qui croit qu'en étant cruel, je vais devenir aigri. Raté.)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sans commentaire...
:D

Miss-E