Aujourd'hui c'est Halloween, le jour où on joue à se faire peur et à se dissoudre les dents avec des bonbons chimiques et très vulgaires.
Libre à vous, donc de terroriser vos voisins ou vos patrons, d'effrayer les filles dans la rue ou vos parents, puisqu'aujourd'hui, c'est permis.
Halloween a ceci d'avantageux que cette journée permet à tous les freaks, psychopathes et autres bizarroïdes du monde entier de se balader tranquillement dans la rue et de passer totalement inaperçus sans risquer de provoquer une hystérie collective...
Imaginez leur bonheur de ne pas se sentir rejetés à cause d'une démarche bizarre, d'un look de croque-mort ou d'une attitude de déglingué.
Je dois avouer que je me sens proche d'eux puisque moi-même malgré ma classe et mon charme (sur)naturels, j'ai longtemps cru faire partie de cette armée de morts-vivants qui effraye 364 jours par an et que l'on ne regarde plus le 31 octobre.
(Bon ensuite j'ai rencontré mon psy, lavé mes miroirs et écouté certaines personnes parler et je me suis senti pas si monstrueux finalement. Et loin de là, même. La vie est belle.)
Halloween, c'est la thérapie de groupe à portée des gens qui se sentent différents (ou qui sont simplement sociopathes et tueurs en série.) les rires, les films d'horreur et les bonbecs en plus.
Et c'est carnaval avec les
(bon, il existe des inconvénients indéniables pour nous, gens -à peu près- normaux, comme le fait de croiser un authentique tueur en série comme ça, dans la rue, sans être particulièrement attentifs ou sur nos gardes -vu que c'est normal si il se balade avec une tronçonneuse à la main, c'est Halloween- et de finir par alimenter les pages "faits divers" d'un journal local de Bourgogne et de devenir la star d'un "Faites entrer l'accusé".)
C'est pour ça que j'aime Halloween.
Parce que le bizarre devient plus fréquent, l'étrange devient commun et l'insolite prend toute la place.
Et parce que comme les lascars du Satudray Night Live, je peux me promener tranquillement dans la rue...
(et j'en profite pour hurler mon amour à John Waters qui a fait du Bizarre, de l'étrange, du décalé et du marginal un art...)
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