mardi 17 janvier 2012

Still Waters / Jim White



A midi, je me suis assis sur un banc au parc des Buttes Chaumont (car la joie de retourner en formation, c'est de manger dans le parc qu'il y a derrière le bâtiment.) j'ai sorti ma salade emballée et j'ai observé l'eau gelée du bassin.

(oui, parce que figurez-vous qu'il faisait un froid de canard ce midi et qu'il faut être drôlement motivé pour manger dehors, assis sous les marronniers nus par un froid qui pique, plutôt que dans un bâtiment chauffé où l'on vous sert du café.)

Je riais devant les canards (justement) qui glissaient en essayant de marcher maladroitement sur la surface lisse de la banquise du plan d'eau des buttes chaumont et je me suis dis que finalement, la campagne à Paris, ce n'étais pas si compliqué.

Enfin, ce n'est pas si compliqué les jours de semaine, à l'heure du déjeuner, par un froid polaire à ne pas mettre un canard dehors et hors des vacances scolaires.

Parce que le parc des Buttes Chaumont, l'été, ça vous rappelle le périph', la côte d'azur et le métro aux heures de pointes en un seul endroit.

Il faut cohabiter avec des gens, subir les chiens, les ballons et les enfants et marcher pendant des heures pour trouver une place où s'asseoir, comme sur une plage de côte d'azur.

Mais aujourd'hui, face à l'eau gelée, j'étais tout seul avec la buée qui sortait de ma bouche et ma salade emballée.

J'espérais -un instant- qu'un ours blanc égaré pointe le bout de son museau, mais j'ai du me contenter des canards.

Aujourd'hui, sans m'y attendre, j'ai voyagé, parce que l'eau s'était arrêtée.








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