dimanche 28 octobre 2012

Tive Razao / Seu Jorge








                                                               La Triste histoire de la Joie.


Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Manoel Francisco dos Santos.
Né le 28 octobre 1933 et décédé le 20 janvier 1983.

Un Brésilien, joueur de football, forcément et que l'on connaît mieux sous le nom de Garrincha.
Garrincha, un surnom donné par l'une de ses soeurs, est le nom d'un petit oiseau qui, selon la légende, préfère mourir plutôt que de se laisser attraper.

Garrincha est un corps tordu. 
Une colonne vertébrale à l'ouest, des jambes arquées dont l'une est plus courte que l'autre (la différence entre les deux atteindra même 6 cm à l'âge adulte) des genoux en vrac et pourtant peut-être l'un des plus grands dribbleurs de l'histoire du football.

Associé au roi Pelé, il gagne une première coupe du monde en 1958.
Il fait à ce moment déjà la preuve de son talent éclatant, mais c'est son altesse qui se distingue à cette occasion, notamment grâce à ce but somptueux, venu d'ailleurs, alors qu'il n'a que 17 ans.



Mais 4 ans plus tard, Pelé se blesse lors du deuxième match et c'est Garrincha, que l'on surnomme "La Joie du Peuple" tant son dribble resemble à un jeu d'enfant, vivant et plein de joie, qui va emmener la seleçao  soulever une nouvelle fois le trophée, après avoir marqué deux doublés: L'un en quarts de finale contre l'Angleterre et le suivant en demie-finale contre le Chili, pays organisateur du Mondial.

Et sans vouloir faire offense à la légende, et malgré ce qu'il peut encore en dire aujourd'hui, l'équipe du Brésil ne devra rien à son Roi dans cette magnifique victoire.
Mais tout à un petit oiseau aux ailes tordues.. 
Tout à ses dribbles de magicien qui flotte au-dessus du gazon pendant que ses adversaires semblent faits de plomb et ne paraissent pas capables de le suivre.
Tout à un corps désarticulé qui jouait pour le simple bonheur de taper dans un ballon.
Tout à un homme dont le destin tragique sera inextricablement lié à l'ascension de la légende Pelé.

Car Garrincha, aux ailes tordues et aux jambes folles était l'antithèse de Pelé.
Pelé représentait une certaine aristocratie du football, une technique, une classe, une vision du jeu mais aussi de sa carrière. Un fils d'ouvrier, de mineur, éduqué et au tempérament de vainqueur.
Garrincha est un fils métis. D'origine amérindienne, d'un père alcoolique, il est totalement illettré et ne pense qu'à la joie de l'ivresse et le joie du jeu.

Une joie qui se transforme en feu d'artifice sur le terrain.
Une joie du jeu qui feront de lui un des plus beaux artistes à avoir foulé une pelouse.
Une joie du jeu qui deviendra la joie d'un peuple entier.

Après l'exploit du Chili 62, Garrincha va perdre de sa légèreté.
Des problèmes de poids inhérents à ses troubles alcooliques, une certaine propension à laisser des gamins au quatre coins du Pays (il aura 13 enfants de 5 femmes différentes) vont peu à peu l'éloigner des terrains et l'enfoncer définitivement dans la dépression.

Et pendant ce temps, en 1970, Pelé entre dans la légende à jamais en gagnant une troisième coupe du monde.

Les jambes de Garrincha deviennent définitivement trop tordues et trop faibles pour son corps trop lourd et ne peuvent plus faire semblant de cacher l'ivresse.

La joie disparaît.

Il continuera pourtant de tenter les mêmes dribbles, qui ne mystifient plus personne, pour l'amour même du jeu.

Cet homme, que l'on a vu repartir en arrière après avoir réussi un dribble exceptionnel et re-dribbler le même adversaire pour le simple bonheur de continuer à jouer, va disparaître derrière son ombre.

Et Pelé continue de briller dans l'histoire.

Impliqué dans de nombreux accidents de voitures à cause de sa conduite en état d'ébriété (dont l'un tuera la mère d'une de ses maîtresses) 

Trop de larmes, trop de drames, il meurt d'une cirrhose, ruiné, abandonné de tous et de sa joie.
Une joie qu'il avait pourtant rendu à un pays entier.

Garrincha était un corps tordu et un homme trop libre et trop joyeux, qui a certainement préféré se laisser mourir plutôt que de se laisser attraper.

mardi 23 octobre 2012

You Only Live Twice / Nancy Sinatra







Depuis le temps que nous nous connaissons, je me disais qu'il était temps qu'enfin je lève le voile sur mon mystérieux passé et vous révèle une partie de la formidable personnalité qui vous: distrait / fait rire / enrichit spirituellement / fait rêver / rend jaloux / saoule / amuse.

Aujourd'hui, je vais vous apprendre un truc dingue.


                                     Le Jour où j'ai failli être un agent secret (sans dèc.)



Ce jour remonte à longtemps avant Zinedine Christ.

Nous étions en 1998, j'étais en terminale, je ne pensais pas à mon bac et je regardais souvent par la fenêtre.
A cette époque, à deux-trois détails acronymistiques près, j'ai failli devenir un espion.

Un jour, un beau jour de mai. Ou d'avril peut-être. Un jour, notre professeur principal prend un air grave et un stylo et nous dit:

"Bon, les enfants, la semaine prochaine, nous allons visiter le C.I.A"

Je détourne alors mon regard de la fenêtre, regarde mon professeur principal qui regardait la classe en tenant fier et souriant son stylo et milles images me viennent aussitôt à l'esprit.

Des codes, des montres-laser-boussole-décapsuleur, des secrets d'état, des smokings, des espionnes, des chaussures-poignard-décapsuleur, des lunettes à rayons X pour voir à travers les vêtements des filles espionnes, des photos-satellite, des pistolets, des smokings pare-balles, des stylos-caméra, des stylos-décapsuleurs, des téléphones portables (oui, ben on était en 1998, à cet époque, c'était réservé aux espions) des smokings qui rendent invisible (oui, j'ai une obsession pour les smokings) des chewing-gums explosifs, des voitures avec des missiles et un siège éjectable et plein d'autres trucs super cools qui font que la vie vaut la peine d'être vécue.

Je me vois déjà, en smoking, à siroter un Vodka-Martini (au shaker et pas à la cuillère, gougnafiers!) à tenter de draguer tirer des informations de cette russe rousse tout en flinguant à tout va des terroristes sans scrupules, à voyager dans des contrées lointaines et exotiques remplies de tigres du bengale et de filles belles à rendre jaloux les jardins suspendus de Babylone qui sortiront de l'eau en bikini blanc et à infiltrer des repaires secrets taillés dans des volcans en activité et dans lesquels on ne peut pénétrer quand par un passage creusé sous la mer.
En conduisant une Aston Martin (ou une Ford Mustang, je ne suis pas difficile).
Le tout, facile, décontracté et à la cool.
En smoking.

Sauvant le monde en disant que mon nom était Moyen. Jean Moyen.

Et puis je me suis dit que le Lycée qui me scolarisait avait méga-la-classe de nous emmener à Langley, en Virginie, au siège de l'agence de renseignements les plus célèbres de la planète.

Alors mon professeur nous a dit que le bus partait mercredi prochain à 8 heures pour Epinal et qu'il ne fallait pas être en retard.

Ah.

Epinal.

Epinal, c'est dans les Vosges.

La C.I.A a une antenne à Epinal?
Bon, après tout, ce sont les vosges, certainement nid de contre-espionnage, d'agents doubles et d'opérations secrètes au temps de la guerre froide, quand se croisaient agents britanniques, russes, est-allemands, américains et bien sûr français, donc les services secrets américains ont certainement gardé une antenne depuis ce temps.

Là, je me dis que j'ai beau être dans un lycée agricole, ben mon lycée agricole a la classe.

Et puis mon professeur nous fait encore rêver un peu en nous annonçant que nous aurons droit à des démonstrations de prélèvements (prélèvements de quoi? D'informations secrètes du cerveau même d'un terroriste? prélèvements d'empreintes digitales sur des mallettes bourrées d'explosifs? ) et que nous pourrons discuter avec des agents de contrôle.

Fuck.

Discuter avec Jack Ryan.

Epinal, je te kiffe, me voilà.

C'est quand il a commencé à parler cheptel, bestiaux et génétique que j'ai reniflé l'entourloupe.

Le Mercredi suivant, j'ai donc eu la joie de visiter le C.I.A.A. (j'avais pas entendu le deuxième A.)

Pas d'agents secrets en smokings, des agents de prélèvements en combinaisons blanches qui ressemblaient au préservatif de Godzilla, pas de gadgets ultra-sophistiqué mais des génisses gonflables et autres sex-toy pour taureaux et étalons.

J'étais sous la pluie devant le Centre d'Insémination Artificielle Animale d'Epinal

(Le truc le plus glamour / classe / cool / glauque / du monde (rayez la mention inutile.)

Ce qui, pour un élève en terminale Sciences et Technologies Agricoles et de l'Environnement spécialité Techniques Animales, peut paraître nettement plus logique que d'aller en jet à Langley pour taper un brin de causette avec Jack Ryan ou James Bond en sirotant un Vodka-Martini à la cuillère (et pas au Shaker, bordel!)

Pas de codes secrets pour entrer, une banale porte à double battant.
Pas d'ordinateurs ultra-performants qui contrôlent tous les satellites en orbite sur la planète mais quelques microscopes même pas électroniques.
Pas de stands de tir mais un enclos avec une génisse gonflable pour aider ces charmants reproducteurs bovins.
Pas d'espionnes rousses mais une secrétaire blasée.
Pas d'Aston Martin ni de Ford Mustang bourrées de gadgets fous mais des Peugeot Partner avec des autoradios. (autoreverses.)

Imaginez ma déception.




Bon, pour faire espion quand même et parce que sa vie, il faut l'imaginer pour pouvoir la vivre, une photo satellite.
ça ressemble presque à une base secrète...





























Vendredi, sort Skyfall, le nouveau James Bond.

Un film avec un agent secret en smoking, des gadgets, des filles belles à faire arrêter la Terre de tourner, de l'action, des paysages exotiques, un générique légendaire, des armes secrètes.
J'irai le voir en souvenir de ce jour de 1998, où j'ai failli devenir un agent secret.

Parce que je l'avais rêvé assez fort.





































jeudi 18 octobre 2012

Melody Cool / Mavis Staple (Feat. Prince)




Je ne sais pas vous, mais moi, quand le temps devient nucléaire et que la misère du monde devient de la pluie et trempe mes soulier, j'ai rapidement envie de:

A: Prendre une tangente supersonique, traverser un hémisphère et profiter d'une retraite anticipée dans des îles lointaines de sable blancs, vers les Marquises ou un quelconque récif de corail perdu dans le Grand Pacifique, bercé de musique Mélanésienne, du murmure des vagues, du parfum des colliers de fleurs que des créatures splendides, souples et douces comme du velours viendront me glisser autour du cou pendant que mes doigts se perdront dans leurs cheveux. (si en plus, il pouvait y avoir des Tigres du Bengale perdus au fond d'une jungle mauve, ce serait le Loto.)

B: Rester au fond de ma couette. Feindre la maladie grave et hautement contagieuse, couper mon téléphone, regarder des films qui font rigoler (Woody Allen, The Party, quelques Jude Apatow et Papy fait de la Resistance en boucle. Avec des chips.) Refuser tout net d'affronter ce monde qui fait rien qu'à pleuvoir comme une ordure et chercher à me piquer ma casquette et rester dans le mien, où les annonces des marabouts du XVIIIème arrondissement sont des oeuvres d'art exposées au public, où les disques s'entassent et les livres gambadent joyeusement.

C: Avoir un parapluie pour en échanger un petit coin contre un coin de Paradis

D: Avoir un Ipod qui vous connaît...
En partant travailler ce matin, ronchon comme une teigne, à rouspéter après tout, tout le monde et me faites pas chier tas de con, mon Ipod, bouclier ati-émeute et gilet pare-balle de la vie, qui me connaît rudement bien a eu l'ingénieuse idée de me passer cette chanson dans les oreilles.
Je l'ai écoutée 16 fois d'affilée, j'ai laissé mes pieds glisser sur les marche-pieds, j'ai presque souri, j'ai discuté avec le taxi qui m'emmenait dans les rues de Paris sous la pluie (et lorsque ce même taxi est tombé en panne au beau milieu d'une rue à sens unique -modeste mésaventure qui bien évidemment ne pouvait tomber que sur moi vu que c'est mon karma- je n'ai même pas flippé. Même quand le chauffeur a tapé sur son tableau de bord pour redémarrer.)

Je n'étais pas sur une île perdue où l'on ne sent que les embruns et les fleurs de tiaré, où les feulements des tigres venus de la forêt épaisse vous rappellent qu'ici, il n'y aura jamais de voitures.
Je n'avais pas de parapluie paradisiaque, ni de bouillotte sous ma couette.

Mais ce matin, j'ai bronzé des oreilles et je me suis dis que cette journée allait groover.

(bon, après je suis effectivement arrivé au boulot et mon enthousiasme débordant s'est écrasé comme un vieux flan.)




dimanche 14 octobre 2012

Un peu de Prévert / Kent

KENT - Un peu de Prévert from Kent Cokenstock on Vimeo.


"Notre Père qui êtes aux Cieux, restez-y. Et nous, nous resterons sur la Terre, qui est quelquefois si jolie" (Surtout Paris)
                                                                                                  Jacques Prévert (& Moyen)  

Paris m'a souvent réservé de drôles de surprises.
Paris m'a fauché mon Ipod, mon portefeuille, ma carte bleue, m'a agressé dans des rues familières et des halls d'immeubles éclairés.

Paris m'a caché dans un 17m2.

Mais depuis quelques temps, afin que notre relation ne tourne pas au vinaigre, Paris essaye de se racheter.

Et je dois avouer qu'elle n'y va pas de main morte. (ce qui me parait complètement justifié après tout ce qu'elle m'a fait endurer, la bitch.)

De jolies balades nocturnes dans des quartiers que je ne connais pas, des traversées de canal de l'Ourcq sur le bateau-taxi qui relie les deux rives à faire passer la croisière du Titanic pour une pateaugeade dans une flaque de gadoue et des vides-greniers riches de trésors de bric-à-brac.

A ce moment-là, se réveiller dans mon 17m2 avec ses rangements planqués partout, ma table et mes chaises pliantes, mes affiches, mes BD, mes étagères remplies de disques, mes murs recouverts de publicités pour les marabouts du XVIIIème commençait à ressembler à ça:



(Je n'ai pas le talent de ce génial Gene Kelly pour danser d'un bout à l'autre de ma pièce, ni pour chanter que je viens de me réveiller sous le soleil, mais sinon, je vis les mêmes petit-déjeuners mine de rien...)

Mais la capitale me réservait encore autre chose.

Hier, c'était la fête des vendanges de Montmartre et forcément, quand il y a les mots "Vendanges" et "Montmartre" dans la même phrase, je brave les gens sans éducation, les touristes bruyants et les poussettes et je me déplace.

La pluie, froide et laide a arrêté de tomber.

Et je me suis rappelé que j'habitais près d'un quartier où il reste des escaliers avec des rampes et des lampadaires en fer forgé, où il y a des vignes, des bars de quartier avec des vieilles publicités sur des plaques émaillées, des affiches du Fabuleux destin d'Amélie Poulain dans des sex-shops, des voisins qu'on connaît, des chats qui se cachent dans le cimetière, l'ombre de Prévert, qui me pousse à faire des listes et celle de Brassens, qui m'incite à faire pousser ma moustache, un buste de Dalida dont la poitrine est usée par les mains coquines des touristes de passage, les mots de Boris Vian et des marches, des centaines de marches qui ne nous amènent jamais au même endroit.

Hier, j'ai redécouvert mon quartier, que j'avais depuis trop longtemps oublié.

Alors Paris, Montmartre, mon Jardin, mes voisins, ma cave et mon grenier aux mystères a fêté nos retrouvailles et a fait sauter le Sacré-Coeur comme un bouchon de champagne.


vendredi 12 octobre 2012

Empire State of Mind (Feat. Alicia Keys) / Jay-Z



                               " Shit I made the Yankee Hat more famous than a Yankee can "

                                                                                                  Jay-Z / Empire State of Mind

Après avoir rêvé de visiter Göttingen, je me suis soudainement rappelé que j'avais été à New-York en 2009.

Un rappel motivé par une tentative de vol aussi honteuse que soudaine sur les escalators de la Gare du Nord de MA casquette des Yankees, amoureusement ramenée telle une sainte relique de la ville qui ne dort jamais.

Parce que oui, en bonne groupie que je suis, je voulais un Yankee Hat because Jay-Z.

Je me suis donc baladé avec joie et mon couvre-chef au milieu des immeubles, des taxis jaunes, des écureuils et des parcs et au son des ghetto-blasters qui cognaient dans ma tête.

Cette casquette que j'ai portée comme un trophée, comme si je venais moi-même de Brooklyn, que j'étais une star du rap, marié à Beyoncé, incendiaire de scènes de concert et capable de faire bouger des Madison Square Garden.

Cette casquette que j'ai ramenée à Paris, que j'ai emmenée voir le King à Bercy le 6 juin 2010 avec Miss-E, qui m'a accompagné à L.A. et dans les hauts déserts, de Californie, jusqu'au Grand Canyon et dont un terrible petit chaton roux est tombé amoureux un jour que je le promenais dedans.

Cette casquette que j'ai achetée parce que Jay-Z m'avait fait l'aimer.

Cette casquette qu'un gougnafier sans éducation et au QI largement inférieur au chiffre de sa température anale a donc tenté (vainement) de me chourraver dans les escalators de la Gare du Nord.
Une casquette à 35 dollars, qui n'a rien de particulier, pas de signe distinctif, qui ne vaut rien à part des souvenirs à 1 million de dollars chacun.

Donc vous, monsieur, sachez que là, présentement, je ne vous aime pas (déjà que je vous avais trouvé laid) et que si je ne voulais me draper dans l'indifférence absolue comme seule réponse à cet acte d'une intelligence de Bigorneau, je vous emboîterais bien mes adidas superstar rouges Def Jam edition dans le fondement mou qui vous sert de matière grise.
Allez mourir.










lundi 8 octobre 2012

Göttingen / Barbara




Je me découvre de plus en plus attendri par la culture allemande.

Car non, l'Allemagne n'est pas que fête de la bière, charcuterie et chaussettes dans les sandales, elle est aussi le pays des philosophes, de l'art et de Franz Beckenbauer, qui joua en 1970 une demi-finale de coupe du monde de football contre l'Italie le bras en écharpe. La Mannschaft perdra alors 4-3 après prolongations.

Et puis venant de l'est (et vraiment de l'est de par mes parents et grands parents) de nombreuses traditions germaniques résonnent en moi.

Les petits gâteaux que l'on fait à Noël, La St Nicolas, le week-end de Pâques, très important là-bas, le calendrier de l'Avent et les chants de Noël, sans compter que je me fais des Oktoberfest une fois par semaine chez moi, portant parfois des chaussettes blanches dans mes sandales.

De plus, depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et leur unité retrouvée (il y a exactement 22 ans, le 3 octobre 1990 pour être précis et pourtant je me souviens de ces évènements comme si c'était hier) je me dis que la richesse culturelle de ce pays doit forcément valoir des voyages à Berlin, Hambourg, Munich ou Kaiserslautern.

Et parce que leurs stades, leur Mannschaft, leurs salles de concert et leur musique tyrolienne sont plein de ferveur et un peu des légendes pour moi, il n'en faut pas plus pour exciter mon envie d'exotisme et rassasier mon besoin de découverte.

Et si je n'ai pas encore d'amis à Göttingen, je suis certain qu'en allant là-bas, je m'en ferai quelques-uns...

mercredi 3 octobre 2012

Trampled Under Foot / Led Zeppelin



Puisque la pluie cherche à salement gâcher les journées qui passent déjà lentement, j'ai décidé ce matin de partir de bon entrain en chantant hurlant ce doux refrain.

Et il est curieux de noter à quel point le fait de chanter hurler dans le métro et dans la rue peut déclencher les réactions les plus improbables, allant du dédain léger aux cris d'effroi les plus sourds.

Et surtout, il est curieux de constater qu'à force de hurler, le mal de gorge qui vous étreint ne viendra finalement pas de la pluie médiocre qui voulait vous gâcher la journée.

Il viendra d'une chanson de rockeurs anglais.