Demain, ce sont les Grammys Awards au Staple Center de Los Angeles.
C'est comme les Victoires de la Musique sauf que là, on célèbre vraiment la musique.
Alors pour vous mettre dans le bain, voici mes 12 moments préférés des Grammys, sans ordre ni préférence.
Abbey Road Medley / Paul Mc Cartney (Featuring Bruce Springsteen & Dave Grohl) (2012)
Déjà, McCa, c'est légende alors on se tait quand il chante.
Mais en plus quand il invite les potes (God Springsteen et ce fou furieux de Dave Grohl) on se dit que le moment va être historique.
Ce qui sera le cas.
Et émouvant, même, quand l'ancien Beatles, Bruce et Dave Grohl (ainsi que les deux autres guitaristes, dont Joe Walsh, des Eagles) feront chacun leur solo, comme Mc Cartney, Lennon et Harrison en leur temps...
One / Metallica (1989)
Cette année-là, les Grammy accueillent une nouvelle catégorie: Meilleure Performance Hard-Rock / Metal.
Metallica est nommé pour la première fois et pour fêter ça, ils déboulent sur scène et explosent le public médusé avec One, le titre-phare de leur album ...And Justice for All
Tout le monde s'attend à les voir repartir avec le prix, mais ce sont les Anglais de Jethro Tull qui l'emportent.
Peu importe, la bête est réveillée et Metallica ne sera plus jamais le même groupe...
Stan / Eminem (Feat. Elton John) (2001)
Souvent accusé d'Homophobie, c'est un Eminem décidé à fermer le clapet de tout le monde qui se présente sur scène ce soir-là.
Il reprend Stan, une de ses chansons les plus personnelles (et peut-être la plus lucide également) et à la place d'avoir la Jolie Dido au refrain, c'est Elton John déguisé en Casimir qui apparaît.
Un Elton John qui a pu choquer à une époque, puisqu'il s'est toujours présenté comme un vrai fan d'Eminem.
Double choc pour le public, qui découvre que l'ambassadeur de la cause gay qui chante avec le white trash a chouré le costume de Willy Wonka.
Man in the Mirror / Michael Jackson (1988)
Et là, on se rappelle pourquoi Michael Jackson était une aussi grosse star.
Pas pour ses shows démesurés dans des stades, la pyrotechnie, les clips aux budgets hollywoodiens.
Ni même la danse.
Non, il ne faut pas oublier qu'avant tout, il avait le groove.
Et une voix.
London Calling / The Clash (Featuring Bruce Springsteen, Dave Grohl & Elvis Costello) (2003)
Les soirées de remise de prix, c'est aussi l'occasion de rendre hommage à des artistes disparus.
Et quand Les Clash décident de faire un petit coucou à Joe Strummer, ils invitent Springsteen, Dave Grohl (oui, on les invite souvent, c'est normal, ils sont sympas, ils ne foutent pas le boxon à table et mettent la main devant la bouche quand ils baillent et taquinent pas trop mal de la guitare.) et Elvis Costello.
Un line-up ahurissant pour pousser le volume à 11.
Proud Mary / Tina Turner & Beyoncé (2008)
2 reines.
Le genre de moment qui vous fait comprendre que la Beyoncé, elle a vachement raison quand elle chante "Who run the World? Girls!"
Tears in Heaven / Eric Clapton (1993)
Parce que son fils est mort accidentellement à peine deux ans avant, que cette chanson est d'une dignité assez stupéfiante quand même et surtout, qu'il n'y a pas une larme qui coule de ses yeux.
Parce qu'il est quand même anglais. Et donc classe. Et digne.
Seven Nation Army-Death Letter / The White Stripes (2004)
Jack White est un technicien monstrueux qui vous balance des riffs apocalyptiques et des solos sauvages avec un son de bombe incendiaire au milieu de ses chansons, mais il est aussi un amoureux de musique.
Alors quand il se décide à donner une leçon d'histoire, il envoie son Seven Nation Army, pour de déclarer la guerre à tout le monde et enchaîne avec maestria sur Death Letter, un titre de Son House, un des pionniers du Delta Blues.
Un type né dans l'état du Mississippi en 1902, mort en 1988, qui a apprit la guitare à une époque où la religion interdisait le Blues car elle symbolisait le pêché et qui a fait partie de ce club de légende composé de Robert Johnson, Charley Patton ou encore Willie Brown.
Swagga Like us / MIA (Feat. T.I, Kanye West, Jay-Z, Lil' Wayne) (2009)
Avec un line-up pareil, on pourrait une nouvelle fois crier au caractère misogyne du peu-ra.
C'est oublier un peu vite qu'au milieu de ces Goodfellas du Hip-Hop se trouve une gonzesse enceinte de 9 mois qui n'a rien a leur envier et surtout qui mène le jeu.
Parce que tous les autres essaient de lui plaire.
Maybelline - Roll Over Beethoven / Chuck Berry (Feat. Stevie Ray Vaughan & George Thorogood) (1984)
Encore un hommage rendu à un artiste, mais cette fois-ci, de son vivant.
Accompagné de deux autres légendes de la guitare, Chuck Berry montre à tout le monde que ben on a pas fini de danser sur ses chansons...
Lady Marmelade / Pink, Christina Aguilera, Lil'Kim, Mya (2002)
Parce que les Grammy, c'est aussi un show.
Et là, le niveau est quand même plutôt élevé.
Les décors sont démentiels, la production musicale ahurissante et les 4 panthères dans l'arène dévorent les spectateurs pour mieux danser sur leurs dépouilles...
Purple Rain - Crazy in Love - Let's Go Crazy / Prince & Beyoncé (2004)
Toujours dans les bons coups, la Queen B s'acoquine avec Prince et ensemble, ils expliquent ce que les termes "show" "groove" "danse" et "musique" veulent dire.
Avoir Prince sur scène, c'est un peu comme faire Paris - Toul en Ferrari. On profite du paysage et on s'exclame devant les performances techniques.
Associé à Beyoncé, c'est ne pas faire la route tout seul...
Et pour vous donner un petite idée, comme ça, à titre d'information, de comment ça se passe en France, je vous rappelle que les Victoires de la musique seront présentées par Virginie Guilhaume (et avant, on eu droit à Nagui, Laurent Ruquier ou Michel Drucker) ce qui prouve bien l'importance et le sérieux avec lesquels la musique est traitée par le service public et que parmi les moments de gloire de la cérémonie, nous avons eu droit à ce magnifique hommage à Michael Jackson.
(Le casting est impeccable et il faut avouer que parier sur le groove de Charlotte Gainsbourg était audacieux....)
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