lundi 21 décembre 2009

Christmas Card from a Hooker in Minneapolis / Tom Waits



Nous voilà donc dans la semaine de Noël (déjà) et je propose de se mettre direct dans l'ambiance avec une chanson à se faire un Mike Brant devant les petits tonneaux (le bar le plus n'importe quoi de Paris d'où certains ramènent des numéros de téléphone à 3 heures du matin, la classe...)

Je ne répeterais pas tout le bien que je pense de Tom Waits.

Et encore une fois, je déteste ce mec parce qu'il est assez salaud pour vous faire croire que le talent se trouve au fond d'une bouteille.
Il vous ment, regardez Renaud.

Et je peux confirmer, parce que moi aussi j'ai bossé comme un acharné pour avoir son talent, et ma seule récompense glorieuse est une cirrhose à effrayer un polonais et la gueule de bois la plus longue du monde (bientôt 12 ans)

Si vous étiez déjà cafardeux à l'approche des fêtes de fin d'année, ben cette chanson ne va pas améliorer votre journée, puisque pour lui, Noël, c'est recevoir des cartes de voeux de prosti, de professionnelles camées qui croupissent au fond d'une cellule.

ça doit être une des chansons les plus tristes du monde. (ça collerait même le bourdon à Jacques Balutin ou Jean Roucas, c'est dire...)

Super triste, oui, mais surtout magnifique.
Si, je vous jure, ce ne sont pas des borborygmes incompréhensibles qu'il racle du fond de sa gorge, c'est de la poésie.
(enfin, si on peut considérer l'histoire d'une prostituée camée qui attend sa libération sur parole comme de la poésie.)

Tom Waits, on sent tout de suite que c'est classe est beau, même avec une voix de tracto-pelle qui marche au bourbon et un texte qui donne envie de se coller une balle au fond de la bouche de désespoir.

C'est exactement ça le talent.
(compris Renaud?)

1 commentaire:

Drine² a dit…

Classe... rien d'autre à dire... :-)