samedi 26 juin 2010

All I Have To Do is Dream / The Everly Brothers



Prenez un garçon quelconque.

En fait, prenez plutôt un garçon d'une trentaine d'année à peu près seul dans un 15m2.

Ben forcément, ce garçon qui aime les robots géants, les grues (la machine, pas l'animal) et les mystères va avoir plein de rêves derrière ses lunettes de Raphaël Saadiq.

Des rêves plus ou moins réalisables, c'est évident.

Parce que je ne me fais pas d'illusion sur mes capacités limitées en matière de pilotage de navette spatiale, mon oreille musicale de tracto-pelle ne me permet pas de devenir leader d'un groupe de rock au succès planétaire, mon espérance de vie sur la vague de Jaws (Peahi, Hawai) ou de Teahupo'o (Tahiti) devrait être d'une bonne dizaine de secondes, me marier à une star de cinéma belle comme un Chagall alors que je ne suis rien est plutôt compromis (les stars de cinéma ont des toilettes de 15m2, pas des appartements.) et résoudre les plus grands mystères de notre monde, énigmes casses-têtes et secrets enfouis risque de me prendre un bon bout de temps malgré mon imagination fertile.

Mais les rêves ne sont pas forcément faits pour être tous réalisé, l'important après tout, c'est de rêver, ça donne un moteur pour essayer d'avancer. (bon, j'ai l'inertie d'un vieux dinosaure arthritique, mais je fais des efforts.)

Et puis parfois, un jour, il arrive que l'on s'approche de son rêve le plus fou, le plus inimaginable, assez près pour que l'on puisse le frôler du bout des doigts, le contempler dans ses moindres détails.

Comme une comète passant près de la Terre tous les 84 ans, parfois la vie nous met en orbite basse autour de quelque chose de tellement chouette qu'on n'ose que le rêver.

Un coup de pouce cosmique qui nous force à contempler ce qui pourrait être une vie normale et non plus un rêve.

Mais ce genre de situation arrive à la fréquence d'une comète, comme je le disais.
C'est à dire (en gros) tous les 84 ans. (oui, la vie est belle, mais cruelle.)

Je ne suis pas un Horloger de comètes (encore un rêve brisé) mais je sais que parfois, il y a des situations où le temps s'arrête.

Pas longtemps, mais le temps s'arrête suffisamment pour que nous puissions saisir l'idée de ce qu'il va se passer.

Et je me dis que vivre la tête en bas, pourquoi pas.

Je crois aux signes et aux rêves, c'est mystérieux et j'aime les mystères.

Mais je suis un garçon d'une trantaine d'année qui vit seul dans un 15m2, donc je suis raisonnable.

Je ne crois pas aux deuxièmes chances, elles n'arrivent jamais.

Alors maintenant, je vais essayer de rester sur la bonne orbite, il y a un rêve fou à vivre...

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