mercredi 24 novembre 2010

I Close my Eyes and Count to Ten / Dusty Springfield



Je suis d'un naturel plutôt confiant.
C'est un truc qui vient de mes parents.
(j'ai plein de trucs chouettes qui viennent de mes parents, je sais, c'est classe.)

Oui, je suis plutôt confiant.
La preuve, je ne doute pas une seule seconde que mon avenir sera presque aussi sympa que celui auquel je rêve parfois, je pense sérieusement qu'un jour, on se rendra compte que les Enfoirés sont des voleurs escrocs des pathétiques indécents qui utilisent une oeuvre caritative pour faire leur promo pourrie d'albums inaudibles ou franchement mauvais et je suis sûr que l'Equipe de France de Rugby sera sacrée championne du monde en Nouvelle-Zélande (après une victoire héroïque en finale contre les Blacks.) en septembre prochain (au moins, vous connaissez déjà la date de mes prochaines vacances, impossible que je rate ça et le décalage horaire m'interdirait de toute façon d'aller au boulot, vu qu'à la place, il y aura match.)

C'est dire si je suis confiant.

En fait, je suis d'une confiance parfois aveugle et inconsciente, quand je me balade(ais) l'IPod à l'air dans la rue, certain que personne ne viendrait me détrousser.
Je suis confiant, quand j'ai le dos bousillé, que de toute façon, ça va aller mieux.
Et je suis confiant qu'un jour, j'aurai plus à me soucier des coefficients des marées que des horaires des RER, là-bas sur une île lointaine au nom d'une princesse ancienne et belle comme une merveille du monde.

Mais en attendant de voir tout ça se réaliser, il m'arrive quand même de subir un peu.

Pas non plus des trucs épouvantables, hein, je ne suis pas mineur en Chine, je ne suis pas dans un pays en guerre et jusqu'à ce jour, je n'ai pas eu à subir de régime totalitaire (à part parfois l'ire céleste de Kim Il-Caro, -ma soeur bien aimée guide spirituel et lumière de mes jours sombres- quand elle est de bon poil.) et je ne suis pas recherché par une mafia quelconque pour me couler dans du béton et dans la seine.

Non, rien d'aussi méchant.

Parfois, je subis la ville par exemple.
ça peut être agressif une ville.

Mais je subis surtout ma capacité maladive à avoir confiance en plein de trucs sauf en moi parfois.

Par exemple, j'ai confiance qu'un jour il m'arrivera un truc chouette à m'en faire croire aux Anges Gardiens, à Ali-Baba, Superman, le Père Noël, le 11 novembre et la fin de la chasse aux Tigres du Bengale et pas que du Bengale d'ailleurs.
Le problème, c'est que je crois que j'attends un peu que ce moment à foutre le 6 juin 44 aux oubliettes de l'Histoire, celle avec un grand H, un moment à rendre jaloux Barack Obama et Neil Armstrong, n'arrive tout seul vu que je ne me crois pas capable de le provoquer.

(d'où une attente longue et parfois frustrante, c'est vrai, mais je suis confiant, n'oublions pas. Et l'alcool fait passer le temps.)

Je sais, il est plus idiot de se subir que de subir un petit mégalo Nord-Coréen, mais j'ai dit que j'étais confiant, j'ai pas dit que j'étais parfait.

Donc, oui, il y a des moments ou quand même, je ne suis pas sûr.

Et dans ces moments-là, quand il fait plus noir que d'habitude, il ne sert à rien de chercher la lumière.

Dans ces moments-là, il suffit de fermer les yeux.

Le temps de compter jusqu'à 10...

1 commentaire:

Cammat a dit…

.........Et de monter le volume jusqu'à 11 ?