mardi 30 août 2011

I am somebody / Jurassic 5



J'adore quand les gens parlent comme si je n'étais pas là.

Mais si, vous connaissez, vous êtes dans une pièce, des gens parlent de vous (ou ont une conversation qui vous concerne) et font comme si vous n'étiez pas là.

Je risquerai bien, dans ces moments-là, un petit "you-hou" en remuant les bras, mais je crains alors de passer pour un égocentrique auto-centré qui veut attirer l'attention sur son nombril.
Ou ses bras.

Mais j'ai trouvé une parade élégante qui me permet de me sentir encore comme une personne à part entière malgré la façon dont je suis royalement ignoré par des personnes qui pensent que mon utilité se résume à deux blagues et une chanson par jour.

Je fais comme si je n'étais pas là.

jeudi 25 août 2011

Tell Me Something Good / Chaka Khan




Mademoiselle,

Je ne vous aime déjà pas.

Vous êtes restée assise dans le métro alors que le wagon contenait la moitié de la population chinoise.
Vous parliez trop fort au téléphone et vos histoires de boulot ne méritaient pas que j'en profite.
Pendant tout le trajet.

Mademoiselle, il faut que je vous dise que poser son sac à main de la taille d'une voile de bateau sur le siège à côté de vous ne se fait pas.
C'est très impoli.

Je n'oserai dire, jeune essoufflée, que je n'ai pas aimé la façon que vous aviez de jouer avec vos clés.
Tintement grinçant.

Mademoiselle, sachez que je ne vous aimais déjà pas lorsque vous êtes montée dans ma rame.

Mais j'ai aimé comment vous taggiez la paroi du wagon à côté de vous.
Avec rébellion et malice.

Mademoiselle, accepteriez-vous un dîner, un soir?
Pour tagger des tables.

mercredi 24 août 2011

Way Down in The Hole / Tom Waits



L'éternité, c'est vachement long. Surtout vers la fin, nous disait avec un incroyable sens de l'observation ce génial Woody Allen.

Du coup, quitte à choisir, je préférerais passer l'éternité sur des plages interminables avec des musiques merveilleuses qui coulent comme miel à mes oreilles (tiens, d'ailleurs, c'est quoi la bière locale dans un paradis?) plutôt qu'à me faire rôtir la plante des pieds en me tapant l'intégrale de Christophe Maé ou Raphaël.

Et pour éviter de souffrir sans fin, j'ai pris sur moi de me tenir loin de la tentation.

Je vais donc arrêter de profiter de la crédulité et de la naïveté (qui confine à la sottise) d'une pauvre victime de ma fourberie et à qui j'ai réussi à faire croire que Buchenwald était un camp touristique comme la foire du trône à Paris (ou Nigloland pour les chanceux qui vivent dans l'est. Rien que le nom est rock'n roll.)

Je ne penserai plus que voter pour un parti à la tendance Nationale Socialiste Frontiste est la preuve que certaines personnes ont un QI inférieur à leur température anale. Je requalifierai ça d'erreur pour prouver ma tolérance.

A la prochaine occupation, je ne chiperai pas les tickets de pain.

Je laisserai les vieux me doubler à la poste sans broncher.

Je ne suis pas du style à avoir peur pour la salut de ma voûte plantaire, de mes oreilles et de mon âme.

Mais avec sa chanson, Tom Waits me fait douter.





















Cette chanson est dédiée à Frank Sobotka. Les gens cools savent pourquoi...

dimanche 21 août 2011

Voyous et Gentlemen. Une Histoire du Rugby par les Hymnes et les Hommes. Episode 4

Pourquoi j'aime un simple jeu de ballon...

Flower of Scotland / Hymne National Ecossais.

Pendant des années, c'est le God Save the Queen anglais qui retentissait lorsque se levait le drapeau Ecossais.

Et à force de volonté, déterminé à afficher son identité, le XV du chardon obtient le droit de jouer son propre hymne avant chaque match officiel.

Une merveille composée en 1967 par Roy Williamson du groupe The Corries.

Et en 1990, sous un soleil radieux, les Ecossais accueillent les Anglais à Murrayfield, stade historique du XV du chardon pour la dernière journée du tournoi des 5 nations.

Le vainqueur de ce match remportera le tournoi par un grand chelem.

Et pour la première fois, les cornemuses s'alignent et entonnent cet air qui va porter un peuple qui voulait plus qu'un drapeau et plus que ce que la Reine avait à offrir.

Flower of Scotland résonne à ce moment-là comme un chant de guerre mais aussi comme un livre d'histoire.

80 minutes plus tard, les Ecossais remporteront le match face aux anglais et boucleront ainsi leur grand chelem.

Certainement parce qu'il a suffit d'un chant...





O Flower of Scotland
When will we see
Your like again,
That fought and died for
Your wee bit hill and glen,
And stood against him, (England!)
Proud Edward's Army
And sent him homeward
Tae think again.

The hills are bare now
And autumn leaves lie thick and still
O'er land that is lost now,
Which those so dearly held,
That stood against him
Proud Edward's Army
And sent him homeward
Tae think again.

Those days are past now
And in the past they must remain
But we can still rise now,
And be the Nation again
That stood against him (England!)
Proud Edward's army
And sent him homeward
Tae think again.

O Flower of Scotland
When will we see
Your like again,
That fought and died for
Your wee bit hill and glen,
And stood against him,
Proud Edward's Army
And sent him homeward
Tae think again.






















(Et je profite de l'occasion de ce spécial chardons, marrons et chansons pour vous annoncer avec fierté que je vais bientôt arpenter les landes désolés, les pub perdus et rencontrer Nessie. Mais j'aurai encore le temps de vous en parler...)

mercredi 17 août 2011

Takin' Care of the Business / Bachman Turner Overdrive



Des fois, dans le cadre de mon travail, il m'arrive d'être en contact téléphonique (téléphofuck comme disent les anglo-saxons) ou e-mailique (là, les anglo-saxons ne disent rien) avec Hollywood.

Oui, madame, avec Hollywood la grande.

Et quand je parle avec Hollywood, tout de suite, j'ai des projets terribles en tête:

Proposer à Spielberg de regarder les étoiles et d'attendre une rencontre du troisième type ensemble.

Des choses simples en fait.

Inviter Scarlett Johansson au Baron Samedi.

Bon, avant tout ça, j'essaye déjà de ahaner un anglais pas trop moisi, de ne pas me faire dessus de trouille et surtout de comprendre ce que me dit celui à l'autre bout du fil.

"Hello, i'm currently working on a movie with Bob DeNiro and we would like to work with you"
"Ah, sorry, oui dou not have dindonneaux for your mouvie. Bye Bye"

Et tandis que je participe ainsi avec élégance aux succès planétaires de film aux budgets équivalents au PNB du Mozambique, j'échafaude des plans de carrière plus réalistes avec mon nouveau statut.

Racheter des banques pour virer tout le monde et les revendre ensuite, par exemple.

Aller acheter mes comic-books direct à New-York en jet privé, racheter ray-ban quand j'ai besoin de lunettes de soleil, aller voir un match de l'ASNL en tribune Jacquet, inviter Jay-Z et Prince à mon anniversaire pour mettre l'ambiance, faire l'acquisition de tous les modèles d'Adidas Superstar qui existent pour avoir chaque jour une paire différente aux pieds et faire déplacer la cathédrale de Toul dans le jardin de mes parents.

Parler un jour Technologie avec James Cameron.
Au petit déjeuner, bien sûr.

Rester comme je suis en fait, mais dans un 200m2 avec vue sur le sacré-coeur.

Vraiment, travailler avec les gens d'Hollywood c'est pas si dur finalement.

Et surtout, ça rend humble.

mardi 16 août 2011

Fast Asleep / Voxtrot



Rassurez-vous amis, fidèles lecteurs et gens de passage, je n'avais point disparu, je m'étais simplement discrètement éclipsé vers mon Toul-c'est-cool natal.

Mais je suis de retour pour continuer de vous narrer mes exploits et vous fournir votre dose quotidienne de musique et de joie. (Je sais, je suis humble.)

Or donc, je suis revenu dans la capitale grâce au cheval de fer qui va très vite à travers la grande plaine.

L'occasion pour moi de vous avouer que je suis atteint d'un mal étrange: Je m'endors systématiquement dans les trains.

Dès que je suis sur des rails, ça ne loupe pas je ronfle (façon de parler car je ne ronfle JAMAIS) comme un loir et je pars vers des contrées d'où il est rudement difficile de m'extirper.

Et pourtant, à chaque fois je m'organise comme un soldat pour être sûr de ne pas rejoindre Morphée.

Je me prépare des lectures très prenantes et très belles comme des livres de Steinbeck ou des polars pour avoir enfin de savoir qui est le tueur à la fin, des choses hyper intellectuelles qui demande énormément de concentration comme des articles en anglais de journaux très sérieux ou l'Equipe.

J'écoute des musiques qui bougent.

Je compte des choses le long de la voie (bon, quand on arrive à 300km/h, je suis obligé de compter très très vite, ce n'est pas facile mais je m'accroche)

Et pourtant, ça ne loupe pas, au bout de 37 minutes (à peu près) paf, je dors.

Alors j'ai prévu une parade, je garde toujours mon billet en main, au cas où.

Aujourd'hui, je me suis endormi, mais à mon réveil, mon billet était toujours dans ma main et composté.

Soit le contrôleur, amusé et gentil a eu la bonté d'âme de na pas me réveiller, soit il s'est fatigué à tenter vainement de me tirer du royaume des songes.

Mais quand je suis arrivé sur le quai de la Gare de l'Est, j'espérais sérieusement que j'allais me réveiller à 300 kilomètres de là...

lundi 8 août 2011

Crazy Man, Crazy / Bill Haley and His Comets



Aussi loin que mes pas me portent, dans mes pérégrinations quotidiennes, dans mes croisières sur des Atlantiques sans rivages ou mes traversées du désert, il m'arrive de croiser des fous.

Des fous sages, des fous inquiétants, des faux fous (je vous en parlerai un jour, ce sont ceux que je hais le plus.) ou des vrais marteaux.

Ce soir, en rentrant bien tard, j'ai croisé un homme qui parlait à son chien.
Ce qui n'est pas forcément un signe de folie manifeste si ce n'est que son chien était totalement imaginaire (ou alors invisible, auquel cas le dingue monsieur à des sous à se faire)

Au départ, je pensais qu'il parlait à ses chaussures et se permettait une conversation à rompre pas mal de bâtons avec ses pompes..

Moi, je ne trouve pas ça grave de parler à ses chaussures, vu qu'il m'arrive moi-même de féliciter mes magnifiques adidas Superstar rouges édition limitée Def Jam -meilleur label du monde- et de leur demander si elles ne galèrent pas trop dans les rues de Paris. et se permettait une conversation à rompre pas mal de bâtons avec ses pompes.

Mais c'est en voyant qu'il regardait souvent le trottoir à côté de ses pieds pendant qu'il parlait et qu'il appelait un certain "Bill" que j'ai soupçonné l'entourloupe.

Donc là, mon déglingué qui se dirige (évidemment) droit sur moi demande aux passants de faire attention à son chien en criant très fort et vantant ses louanges et n'arrête pas de lui dire qu'il est beau et tout gentil.

Mais bien sûr...

Là, je feint de ne pas flipper.
(non, parce que j'aimerais bien vous y voir avec un lunatique qui parle à un chien qui n'existe que dans sa tête -ou alors qui est complètement invisible, étudions bien toutes les hypothèses possibles- arrivant en gesticulant dans votre direction)

Et il a traversé, en prenant bien soin que sa schizophrénie canine le suive gentiment.

Quand je croise des fous comme ça dans la rue, je pense à BP, Total, Exxon ou Texaco, et je me dis qu'au moins, avec un chien imaginaire, on a pas à ramasser ses crottes dans la rue...

dimanche 7 août 2011

Voyous et Gentlemen. Une Histoire du Rugby par les Hymnes et les Hommes. Episode 3

Pourquoi j'aime un simple jeu de ballon...

Hymne National de l'Argentine.

"Un rugbyman Argentin, c'est un Italien qui parle Espagnol et qui rêve d'être un Anglais."

En 2007, la Coupe du Monde se déroule en France et à cette époque, l'Argentine est déjà la bête noire des tricolores.

Mais l'Argentine, on la connait plus pour son équipe de foot et ses joueurs surnaturels comme Maradona, Batistuta, Veron ou Messi et moins pour son XV, les pumas comme on les appelle et dont certains joueurs officient pourtant dans le Top 14, comme Juan Martin Hernandez, une légende alors au Stade Français ou Augustin Pichot, surnomme "Napoléon" pour son incroyable sens tactique (et son don quasi paranormal d'agacer toutes les défenses du monde ainsi que les arbitres par ses remarques continuelles)

Au pays, à côté du football, le rugby est une anecdote.
Dans le monde, ce rugby est méconnu et sous-estimé.

Ces hommes de la terre de feu ne rencontrent leurs homologues que lors de tests-matchs à la régularité chancelante ou à l'occasion de la coupe du monde qui se joue tous les 4 ans tandis que les autres grandes nations s'affrontent chaque année, par le biais du tournoi des 6 nations en Europe (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Irlande, Italie, France) ou du tournoi du Tri-Nation entre les trois mastodontes que sont l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande

Et pourtant, l'Argentine est une terre de grands joueurs et de grand rugby. Car leur Diego Maradona à eux, c'est ce fighting spirit à l'Irlandaise qui leur permet, dans un bon jour, de battre n'importe qui.

Une équipe avec une âme indivisible, soudée par un maillot rayé sur lequel un puma semble avertir l'adversaire que la tache ne sera pas aisée.

Et quand l'argentine sombre dans les crises politiques et économiques, ces hommes savent plus que quiconque que la fierté d'un peuple peut s'exprimer par ses couleurs.

A la coupe du Monde 2007, En France, l'équipe des frères Contepomi et de Lucas Borges, virevoltant 3/4 aile, confirmera qu'elle est bien la bête noire du XV de France en l'humiliant par deux fois sur ses terres (lors du match d'ouverture et lors du match pour la troisième place où ils marcheront méchamment sur les bleus en inscrivant 5 essais) et surtout montrera au monde la qualité de son jeu.

Une qualité de jeu représentée par la qualité de son équipe, en larmes à chaque fois au moment des hymnes, car ils sont un tout petit pays dans la galaxie ovale.
Mais avec un coeur gigantesque.










Après cette coupe du monde, les Pumas argentins devraient intégrer le Tri-Nation (qui deviendra ainsi le quadri-nation comme vous l'aviez deviné)
Et rejoindre ce club très sélect où s'expriment les plus grandes nations de la planète devrait rendre le félin brodé sur leur maillot plus inquiétant encore...

samedi 6 août 2011

Battle of Summer: West Coast Hip-Hop vs East Coast Punk / Round 5






Petit rappel des règles:

Chaque semaine, mon collègue Gwen (via son formidable blog Centrifugue) et moi-même nous affrontons à coup de sons au but avoué de vous faire passer un bon été.

Je défends ici même le groove moite et funky du Hip-Hop West-Coast pour faire remuer les popotins des filles tandis que ce cher Centrifuguien se débat avec du Punk East Coast pour faire remuer les cheveux (longs) des garçons.

Les votes se font dans les commentaires de nos blogs respectifs (ou, pour ceux qui y ont accès, sur nos pages facebook respectives...)

Mon adversaire ayant gagné la dernière confrontation, il me défie sur le thème de: La Classe (Américaine) et se lance sur un terrain glissant.

Car comment faire rimer classe avec cheveux gras et vêtements de clochards?

De mon côté, un beat qui fait remuer les bras et les fesses, une coupe afro et des lunettes de soleil. What Else?

Mais vois-tu, Gwen, le pire, c'est que ce sont les 3 petites rappeuses qui accompagnent Bad Azz qui vont kicker tes rageux avec style...









et je rajouterai, sournois, que moi je ne suis pas obligé de truffer mon post de petite vidéos prétendument amusantes pour mettre ton lectorat en confiance et le berner en détournant son attention et lui faire croire qu'il va avoir droit à une bonne chanson.
Donc, si je comprends bien, Gwen, la classe pour toi, ce sont des postillons pendant qu'on hurle à l'oreille des gens?

vendredi 5 août 2011

It Might As Well Rain Until September / Carole King



Un jour, l'homme vit que le soleil tuait ses récoltes et assoiffait ses troupeaux.

Alors désespéré, il se tourna vers les cieux et implora le grand esprit d'ouvrir les robinets et de faire tomber la pluie pour nourrir ses récoltes et abreuver ses troupeaux.

Et le grand esprit fut clément et exauça la prière de l'homme.

Ordure.
Crétin.

Nan, parce que faut quand même être sacrément inconscient (ou être fan de Sacred Spirit et de ce fait avoir excessivement mauvais goût) pour s'amuser comme ça avec la nature et sans le savoir, maudire l'humanité sur 342 générations en lui infligeant des étés pourris et des cieux radioactifs qui font plus penser aux grandes décharges d'Ukraine qu'aux grandes plaines de l'ouest.

Car s'il fallut que la pluie tombe pour que les récoltes et le bétail soient sauvés, il serait peut-être temps de mettre un terme à cette mascarade bien en-dessous des normales saisonnières et que la grosse boule de feu qui, fut un temps, illuminait l'azur, refasse son apparition et dégage notre horizon.

Car là, c'est parti pour être pourri jusque Septembre.
Et en Septembre c'est le retour de la saison des pluies.
Et Septembre, c'est le moment où je pars en vacances.

Normalement dans un pays où la pluie est un paysage.

jeudi 4 août 2011

Secrets (of Succes) / Cookie Crew



J'ai modestement décidé de travailler sur ma propre méthode pour voler librement et à toute pompe vers l'inaccessible bonheur, la joie perpétuelle, le kiffe ultime: Le succès.

Un bon gros succès planétaire qui vous propulse dans des panthéons de gloire et des Olympes infini.
Comme quand vous finissez un sudoku niveau "difficile" tout seul, que vous retrouvez le titre de cette chanson que vous cherchiez depuis que vous l'aviez entendue dans le franprix d'à côté, il y a 3 semaines ou que vous faites rire cet(te) inconnu(e) assis(e) à côté de vous à cette chouette soirée passée dans la cuisine de vos amis (parce que tout le monde sait que les meilleures parties de soirées se passent toujours dans la cuisine, mais j'y reviendrai, promis...)

Un succès de Roi David qui terrasse les armées ou de rock-star qui dépasse les 27 ans.

Bref, vous le voyez, je ne cherche pas une gloirounette d'animateur de club de vacance d'un pays où il fait trop chaud, je cherche l'apothéose.

J'ai une confiance toute relative à ses méthodes vendues à longueurs d'étals de fnacs ou de mégastores en tous genres et qui, avec la pertinence d'un reportage sur des traditions perdues qui feraient bien de le rester dans un journal de 13h sur la première chaîne (oui, même si je ne suis pas aussi vieux que l'apparition de l'ORTF, je dis encore première chaîne, c'est mon côté désinvolte qui parle.) vous donne des solutions miracles pour devenir un ouineur qui kiffe sa laïfe à coup de formules chocs et ultra-positives comme "Profitez-vous de chaque instant comme si c'était le dernier ?" ou encore "Votre attitude mentale est-elle toujours positive ?"

Et ne parlons pas d'hypnose, d'envoûtements hasardeux auprès d'un maître Ali Baba mondialement connu en retraite dans un appartement vétuste de Barbès ou de prières frénétiques dans des toges ridicules fournies vendues par des loges obscures.

Je ne sais pas encore comment arriver à connaître le succès.

Mais je trouve que c'est plus amusant de chercher.





















PS: 20.000 visiteurs. Voilà un beau succès. Merci à tous, donc.

lundi 1 août 2011

Where do the Children Play ? / Cat Stevens





Je n'aime pas les enfants.

Ou disons plutôt que je trouve les enfants bruyants, sales, parfois idiots et inutiles. (sauf une certaine Mona qui finira princesse face à son destin ou Marquise des Anges tellement elle est classe et canon.)

Les enfants ne font rien que chercher à se faire mal, se mettre des trucs dans le nez ou les oreilles pour voir comment ça fait, hurler, pleurer pour un rien et réclamer les trucs les plus farfelus à coup de colères rageuses.

Vous allez encore dire que je rouspète comme un vieil aigri, mais admettez qu'un trajet en TGV passe plus vite quand il n'y a personne en-dessous de 18 ans dans le wagon et que les métros, c'est plus sympa sans poussette.

(d'ailleurs je rouspète peut-être, mais n'empêche que j'aide toujours les gens à porter les poussettes dans les escaliers du métro vu qu'apparemment tout le monde fait semblant d'être en retard dès qu'il s'agit de rendre service.)

Ce matin, un mouflet de 87 centimètres (soit à peine 12 de moins que moi) s'est planté droit devant à me fixer bizarrement.

Blond le gosse.

Et en plus, il avait l'air poli ce qui a le don de m'agacer fortement vu qu'il prouve qu'il n'a aucune envie de profiter de sa jeunesse (en jetant ses crottes de nez à la tête des gens et en collant des chewing-gums sur les poignées de porte par exemple.)

Barbant le gosse.

(enfin, je dis ça, il avait pas encore lâché un mot vu qu'il me fixait comme une poule devant un cure-dent.)

Et là, il faut savoir qu'il est 08 heures du matin un lundi, que j'ai les oreilles ensevelies sous mon casque blindé relié à mon Ipod, gilet pare-balles du quotidien, que je sens que mon T-Shirt DC comics va passer un sale quart d'heure avec la chaleur qu'il fait et la surpopulation carcèRERale et que forcément ça n'augure rien de bon pour la santé du moutard.

(je rappelle à toute fin utile que DC comic est une des deux grands maisons d'éditions de comics -l'autre, c'est Marvel, faut suivre- qui a sorti des merveilles comme Batman, Superman, le green lantern, Wonder Woman et j'en passe et des supers.)

Il me fixe, je le fixe, je vais gagner, je suis super fort à ce jeu.

Bon, il a quand même l'air sympa avec son air innocent, à me regarder comme je regarde un Picasso (et pas un cubiste, bande de nazes.)
Disons un Chagall plutôt , ça provoquera moins de rires gras dans l'assistance et ça me donne une bonne occasion de montrer que oui, j'aime toutes sortes de dessins, les supers dans des comics et les mariées rouges sur des toiles.

Alors que j'allais lui demander ce que ça lui faisait de voir E.T. en vrai, il prend les devants et fait le premier pas.

L'audacieux.

Il se tourne vers son père, lui tire la manche, me montre du doigt, ce qui est très impoli et crie très fort (ce qui est déplaisant) "papa, regarde le monsieur, c'est Superman."

(oui, c'était superman lui-même sur mon magnifique T-Shirt DC Comics de chez Célio offert par ma soeur qui, je le pense, se contrefout des supers-bonzommes en collants)

J'ai rigolé quand même, ça m'a fait sourire.

"Ah ah, pas loin petit. Je ne suis que Moyen."

Et je suis parti au boulot, en me disant que si je n'étais que moyen, j'avais au moins sauvé ma vie.