lundi 16 juillet 2012

Moon River / Frank Sinatra




Dans un épisode précédent de La Chanson du Jour de Moyenman...

"Boire une bière locale accoudé à un comptoir perdu facilite les échanges sociaux ... La Blue Moon est une bière qui ressemble un peu à la Hoegaarden chère à nos terrasses ... Depuis, je recherche désespérément cette bouteille dans tout Paris... celui qui me trouve de la Blue Moon à Paris (ou ailleurs) et qui me donne le tuyau ou qui me la livre, je l'invite à boire un coup. Celle qui fait ça aura la même chose et un bisou..."






Je errais donc depuis des mois en recherche d'une Blue Moon, pour me rappeler des étendues sauvages, la liberté et la route.

Une gorgée, rien qu'une, pour laisser sa mousse crépiter sur mes lèvres et un instant capturer l'essence de l'isolement, du voyage, des odeurs de bois et de gasoline, entendre de nouveau de la musique venant d'un juke-box et repartir vers des déserts sans fin.

Oui, parce que là, je ne vous parle pas d'une vulgaire Budweiser qui se boit devant un match de Base-Ball dans un bar du coin.

Je vous parle de notes épicées et d'une légère acidité d'orange.
Je vous parle de pointes de coriandre, de mousse onctueuse, de swing sur les papilles,de jazz en bouche.

Je vous parle de fraîcheur, d'espaces, de liberté promise au fond d'une bouteille bleue.

Bref, autant vous dire l'ambition démesurée que j'accordais à la quête d'une bouteille de bière et l'attente folle qui allait forcément être déçue lorsqu'une nouvelle fois, je poserai mes mains sur un comptoir et lèverai un verre de ce souvenir liquide au son d'une chanson de Neil Young.

Des mois de quête sans fin, à retourner tout Paris et le web pour retrouver mon Graal au point d'abandonner tout espoir et de prendre mon mal en patience en me promettant à moi-même une tournée générale lors de ma prochaine excursion dans les Amériques de John Denver et de ce bon vieux Frankie.
Et retourner à mes Mosel Bier de Leader Price, mes Kronenbourg de soir de match, mes 33 Export d'Etudiant ou mes Heineken pour remplacer l'eau.

Oh, je vous vois venir, oui il y a des tas de jolies et bonnes bières en France et en Belgique aussi, mais voyez-vous mes amis, la Belgique, ce n'est pas l'Amérique et ce qui a fait le goût si particulier de ma Blue Moon, c'est sa rareté.

Ben oui, on ne la trouve pas au coin de la rue finalement.

Et la semaine dernière était donc mon anniversaire.

Un anniversaire drôlement chouette dans le plus chouette des bars Parisiens (je sais que je frise le yoyotisme à me répéter comme ça au sujet du Baron Samedi, mais je n'y peux rien, je suis d'une honnêteté absolue dès qu'il s'agit de discuter comptoirs.)

Et au fond d'un sac en papier, où m'attendaient des bouteilles de pays lointains remplies de bières rousses comme mes rêves, que croyez-vous qu'il m'attendait?


























                                                                          Hop! Posée sur ma table!

(Le plus drôle étant que maintenant, je la trouverai au bout de ma rue...)

Kiddie, le sourire qui vous illumine, celle que je porterai volontiers sur tous les sommets des Himalayas des Buttes Chaumont jusqu'au Népal, Kiddie, petit jardin suspendu de Babylone, tu es un grand duc...



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Tu tutoies les anges, comme Belmondo et grâce à toi, je remérite de boire.

Kiddie, cette bouteille est magnifique.

Kiddie, tu m'as offert la Californie.




















































Note à l'intention de Blondie: La prochaine fois, on boira une Blue Moon entre nos deux bouteilles de Champagne.




1 commentaire:

Kiddie a dit…

Yeah ! ;-)