jeudi 13 novembre 2008

While My Guitar Gently Weeps / The Beatles (george harrison)




Bon alors pour tout le monde connait les beatles, je vais pas faire un court de l'histoire de la musique.
Pour ceux du fond, un seul truc à retenir: ces 4 mecs ont révolutionné la musique. Point. c'est aussi simple que ça.
Demandez à vos parents ce qu'ils pensent des Beatles, les enfants.
Moi j'ai eu la chance d'avoir des parents fans qui nous on fait découvrir tout petit ces monuments insurpassables. (avec les Stones, évidemment)
Comme si j'avais grandit à côté de la muraille de Chine avec vue sur le Sphynx.
sans dec', entendre les beatles pour la première fois, c'est comme voir la lumière pour la première fois.
Ils vous font croire que la musique est facile.
Ils vous font croire qu'avoir une coupe à la con avec un sourire niais et un cabant attire les filles.
En gros ils ont la classe, nous ne sommes que des blattes à côté.
Bref revenons au propos profond de ma discussion. Pour une fois je ne vais pas parler de Paul ou John, je vais parler de George Harrison.
Harrison était le guitariste du groupe. Il a écrit 4 chansons: Abbey Road, Here Comes the Sun, Something et donc celle qui nous intéresse aujourd'hui While my Guitar gently Weeps.
C'est une ode à sa gratte.
Un chant d'amour d'un guitariste pour son instrument.
Tout le morceaux est construit autour de la guitare.
Un morceau d'une complexité musicale effarante (qui encore une fois fait paraître l'ensemble simple et léger, presque évident) puisque plusieurs pistes sonores se mélangent entre des guitares accoustiques, électriques et ce long solo désespéré que l'on retrouve régulièrement tout le long de la chanson. (la légende veut d'ailleurs que ce serait un autre Dieu de la gratte, God himself, Slowhand, bref Eric Clapton qui le joue dans la version studio, invité par George Harrison pour calmer les tensions au sein du groupe.)
D'ailleurs c'est la guitare qui prend le pouvoir sur ce titre.
C'est elle qui balance la rythmique.
C'est elle qui entonne les refrains et les couplets..
C'est elle qui aligne la basse.
En fait les autres instruments sont simplement là pour faire joli finalement puisque leur utilité même (la batterie, la basse, le piano) est reprise par la guitare (acoustique ou électrique) qui, ici, remplit toutes ces fonctions.
Et George pourrait se passer de chanter puisque c'est sa guitare qui pleure.
C'est sa guitare qui nous parle.
C'est sa guitare qui est amoureuse.
His Guitar Gently Weeps...
Une prouesse aussi bien artistique que technique.

Car les Beatles n'étaient pas que des gentils chanteurs de Pop anglaise anglais, ils étaient aussi de sacrés révolutionnaires question technique puisqu'ils seront les premiers à mettre au point le 4-pistes pour l'enregistrement de leurs chansons (procédé technique qui les obligera à arrêter la scène puisque impossible à recréer en live, les privant du coup d'une large partie de leur répertoire)
Et Harrison n'est d'ailleurs pas le moins technique du groupe puisque sur le dernier album du groupe, le terrible Let It Be il introduit pour la première fois un nouvel instrument... le synthétiseur!!

Il arrive que des gens soient touchés par la grâce, j'en ai déjà parlé.
Et ben là, c'est clairement ce qui arrive à ce cher George.
Il nous sort un morceau comme un mec peut en sortir dans une vie.
Un morceau repris par beaucoup de guitaristes, comme si il n'y avait qu'eux qui pouvaient le comprendre réellement.

Dans le panthéon des musiciens, une place est réservée, à part, pour les guitaristes.
le guitariste est un peu comme Prométhée.
Il maitrise le feu dans ses doigts, il le domestisque, le contrôle, l'apprivoise pour en sortir des sons envoûtants accompagné de sa non moins mythologique guitare.
Mais comme prométhée, le guitariste est soumis à une malédiction.
L'ombre. le murmure.
Car le guitariste restera un incompris.
Il ne se comprendra que lui-même, ne s'exprimera qu'en notes arrachées, torturées, déchiquetées sur cet instrument barbare qui a vu saigner beaucoup de jeunes doigts plus ou moins talentueux.


Une légende qui écrit un morceau pour un instrument de légende.

Mais même les légendes disparaissent...
Harrison meurt en 2001, des suites d'un cancer.
Les légendes disparaissent mais leur flamme reste.

Et quand les légendes disparaissent, les Dieux se rassemblent pour leur rendre hommage...
(Faites bien gaffe au petit lascar avec le chapeau rouge, il explique avec ses doigts ce que guitariste veut dire, en se lançant dans une sorcellerie vaudou extraordinaire avant de tout conclure sur un dernier tour de magie noire...)



Cadeau....




Merci les Beatles et merci Papa!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pas tout à fait d'accord : la meilleure d'Harrison c'est Here comes the sun. Et son autre meilleure, c'est d'avoir produit tous les Austin Powers et ça c'est groovy baby.