Quitte à écouter une chanson qui parlent de trains et de voyage, autant en prendre une qui bouge un tout petit poil plus que le funky-cool "les Voyages en train" , véritable bombe démoralisante à fragmentation de Grand Corps Malade qui, non seulement vous ôte toute envie de prendre le train une nouvelle fois dans votre vie, mais vous ôte carrément toute envie de faire quoi que ce soit de votre vie, si minable finalement, et vous incite à glisser le canon de votre arme dans la bouche, pour être sûr de ne pas vous rater.
ce soir, je prends le train pour rentrer à Toul-c'est-cool.
Enfin, je prends le tégéyveai comme on dit à Toul-c'est-cool.
Quand je suis dans le tégéyveai, je met tout de suite de la musique dans les oreilles pour être sûr de pas entendre le gosse d'à côté qui va être horriblement relou, je le sens, et pour faire comme si je voyais pas le couple de retraités-relous-itous qui poussent tout le monde pour arriver à leurs places en faisant des pardonpardonpardonpardonpardon insistants et des mmhhh oh, mais enfin, mais oh mais mmmhhh enfin d'agacement parce que le petit relou d'à côté est effectivement relou et casse les couilles à tout le monde avec
Et quand je suis dans mon tégéyveai, je sais à quel moment j'arrive en Lorraine.
C'est quand il se met à pleuvoir.
Et souvent, dans mon tégéyveai, je veux bouquiner un truc, mais je m'endors.
Où alors j'ai pas le temps parce que le train file à une vitesse supersonique, au point qu'à peine assis, parfois, je suis arrivé.
Le tégéyveai, c'est Toul-c'est-cool à 1h30 de Paname-la-grande pour le prix d'un aller-retour Paris-Tokyo.
J'aime les trains parce qu'on y voit plein de trucs parfois marrant, on croise des gens parfois bizarre, parce que ça me fait penser à l'oncle Marcel (et donc à la Marraine.) et parce que (normalement) ça reste sur sa route.
Ce soir, je prends donc le tégéyveai, pour rentrer à vitesse grand V à la Maison, où le temps passe lentement...
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