lundi 18 avril 2011

I Should Have been Home with You / Calvin Russel



Le 3 Avril dernier, Calvin Russel est reparti sur la route, tout seul, comme lorsqu'il n'était encore qu'un enfant.

Ce géant du Blues a attendu d'avoir 42 pour enregistrer son premier album, était plus connu en Europe qu'aux USA et incarnait la vie à la Kerouac jusque sur sa gueule creusée au whisky.

Il a eu une histoire incroyable, dont le récit serait un croisement magique entre les écrits de Jack london, John Steinbeck et Jack Kerouac (je cite exprès trois auteurs que j'aime, pour me faire plaisir.)

Il erre sur les routes du sud dès son adolescence, entre San Francisco, le Texas et El Paso, au Mexique; vend de l'herbe pour vivre, passe plusieurs fois par la case prison ,(une bonne douzaine d'années en tout.) et compose de temps en temps une petite chanson, comme ça, sur un coin de bar ou au fond d'un cachot.

Et il attendra jusque ses 42 ans donc, avant d'enregistrer son premier album.

Sa carrière durera 20 ans, agrémentée de disques sidérants et de tournées légendaire et à 62 ans, un cancer du foie l'emmène rejoindre ses ancêtres comanches dans la grande prairie.

J'admire cet amour de la route et du voyage.

Voila un véritable aventurier qui partait sans trop se soucier où il allait, à vivre une vie de bateau, mais qui serait porté par les chemins et non par les flots.

Moi-même je suis un fan de ces voyages à l'aventure et je n'hésite pas, parfois, à me lancer vers l'inconnu en choisissant de descendre à des stations de métro que je ne connais pas histoire de découvrir ce qu'il y a là-bas.

Il part donc une dernière fois sur une longue route, lui qui n'a jamais su s'arrêter.
Mais je suis certain que dans son périple, il trouvera bien un bar où raconter ses histoires et gratter sa guitare.
















Cette chanson est dédicacée à mon papa Calvin Gaston, qui arpente aussi les routes du grand Toulois avec une guitare enrouée dans les oreilles et à ma maman, qui a bien raison de l'accompagner plutôt que de le laisser voyager seul.

2 commentaires:

Caro a dit…

Et spéciale dédicace à Paulette aussi, grande pourvoyeuse de pot au feu pour le bluesman égaré

Drine² a dit…

Tout simplement superbe.