mardi 18 mai 2010

On the Sunny Side of the Street / Louis Armstrong




Louis Armstrong, c'est la classe et le bonheur.
Louis Armstrong est un soleil.

Il m'arrive parfois de me choper des bonnes grosses crises de poisse gluante qui m'embourbent méchamment la gueule et cherchent à me tirer vers le bas.

Mais je lutte, bordel, je vais quand même pas me laisser couler comme ça.
(non mais)


Tenez, par exemple aujourd'hui, je sors de l'ophtalmo (enfin, je sors il y a quelques heures déjà, hein, c'est pas parce que les ophtalmos ont 16 mois d'attente qu'ils consultent à 23 heures! d'ailleurs j'ai battu un record du monde, j'ai eu un rendez vous hier pour aujourd'hui. La classe.) et au bout de 12 minutes et 60 euros, le constat est clair, je devient encore plus belou qu'avant et oui, mes yeux sont vraiment pourris, je ne faisait pas semblant.

(je ne rappellerai pas les épisodes précédents qui relatent mes galères diverses, suivez un peu les amis, et encore, je suis sûr que je n'ai pas tout dit...)

Bref.

Je savais bien que je voyait de moins en moins bien de mon oeil droit et que je tirait de plus en plus sur mon oeil gauche.
Le pauvre.
(heureusement que je suis gaucher, me dis-je alors.)

Et j'ai des trucs tout bizarre dont je n'ai même pas compris le nom aux yeux.
Tout ce que je sais, c'est qu'ils sont tous secs, qu'ils doivent être traités avec des produits certainement barbares (on me dit que ça s'appelle du collyre ou des gouttes...) et que non, ce n'est pas normal que je pleure comme une madeleine sous le simple effet du vent qui me fouette élégamment le visage.

C'est con, je trouvais ça romantique de pleurer sous le simple effet du vent qui me fouette élégamment le visage, je pensais que ma sensibilité me rendait ému au point de verser de chaudes larmes rien qu'en sentant une brise sur le visage et en repensant à Like A Hurricane de Neil Young, en fait j'ai tout faux, c'est un indice sur le degré de "pas bien" de mes yeux.

Maintenant je comprends pourquoi je ressemble très rapidement à un lapin qui a chopé la myxomatose quand je marche dans la rue ou que je regarde Marley et Moi.

C'est la faute à mes yeux confits pas l'alcool et la drogue et pas à ma sensiblerie de bébé phoque!

L'année dernière (ou presque) je ressemblais à Will Smith allergique aux fruits de mer dans Hitch (c'est bien la seule fois que je pouvais me vanter de ressembler à Will Smith, sans prendre en compte la couleur de peau, évidemment.) ou à Tom Cruise avec le visage qui coule dans Minority Report.

Souvenez-vous, c'était là.

Là, en devenant aveugle, je me dis que j'aurais moins de difficulté à ressembler à Gilbert Montagné qu'à Will Smith.

(c'est ça l'ironie mordante de la vie...)

Alors en sortant, effrayé à l'idée de me mettre à chanter The Fool à fond, je me suis mis à marcher.

Et je vous jure que j'ai vu le trottoir d'en face éclairé par le soleil légèrement couchant.

Alors j'ai traversé et j'ai fermé les yeux.

Parce que ce qui est bien avec le soleil, c'est qu'il ne faut pas forcément le voir pour le sentir nous faire du bien.





















































(et la musique ne se voit pas... pourvu que je ne devienne pas sourd...)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu ne me feras jamais croire que c'est un problème ophtalmique qui était la cause de toutes ces larmes devant Marley et moi ! Jamais !!! :)

Miss-E