lundi 21 mars 2011

Suck My Kiss / Red Hot Chili Peppers




Au risque de paraître (une nouvelle fois) légèrement rouspéteur, je tiens à vous dire à vous, amoureux relous qui squattez les concerts et les salles de cinéma, à vous, ados crétins naïfs qui vous roulez des pelles pendant des heures (au point d'entendre des bruits, quand même) à vous, jeunes couples dans les premières heures de votre passion tendre, que je vous hais.

Loin de moi l'idée de jouer les aigris jaloux ou les têtes de con, mais pour que vous puissiez comprendre ce coup de gueule virulent, il faut revenir en arrière.

Samedi soir.

Je suis en train de regarder tranquillement, ébahi et heureux le concert fou (Blondie, regarde le lien, tu devrais kiffer...) de ces fous de Addictive TV (des DJ anglais plutôt doués qui remixent du son et de l'image et vous balancent tout ça sur grand écran)

Et le jeune couple qui jouait aux siamois soudés par le museau décide d'aller se boire un coca.

Ils sont mignons, se tiennent la main, lui passe à ma droite et elle à ma gauche...

Ils se regardent dans les yeux pendant qu'ils passent lui à ma gauche et elle à ma droite.

Et ces trous du dutre ne se lâchent pas la main.

Leurs conversations au téléphone doivent être d'un néan abyssal avant de se finir par un nauséeux "raccroche, non toi raccroche, non toi, non tu raccroches d'abord, non toi d'abord, d'accord on raccroche ensemble, ah toi d'abord, non... (ad vitam nauséam..)"

Ces moules continuent de ne pas se lâcher la main alors que quand même, indubitablement, là, je suis vraiment entre eux deux et je vais faire barrage.

Ah ben non, ils ne se lâchent vraiment pas la main, ça ne sert à rien, ils s'aiment.

Ils ont 12 ans.

Mais ils sont amoureux.

Autrement dit, je n'existe pas, ils ne peuvent pas me voir, aveuglés qu'ils sont par leur éblouissant amour naissant.

Et donc ils sont en train de m'embarquer clairement

(alors que, je le rappelle, je suivais tranquillement un concert fort festif qui me faisait du bien aux yeux et aux oreilles...)

Moi (fort en mon for intérieur) : "Woooooh! Non mais ça va pas, nasiques libidineux les gars!"

L'ado constellé de boutons fort disgracieux au top de son potentiel érotico-séducteur: "han mais trop pardon, quoi."

Je n'ai pas relevé cette dernière phrase, convaincu, enfin, que l'ado idiot s'idiotise encore plus en découvrant les pelles.

(Et non, je ne joue pas les vieux cons aigris, je le redis, je m'apitoie simplement sur une jeunesse à l'esprit de céphalopode.)

Ma vie est formidable, je vois des concerts d'enfer, j'ai des amis wonderful mais parfois, mon karma en mousse me rappelle à l'ordre et me place dans des situations surnaturelles .

Mais je pardonne, l'amour rend aveugle con.
















Et vieillir aussi...

Aucun commentaire: