lundi 12 janvier 2009

interlude exposition Gainsbourg à la cité de la musique & New Killer Star / David Bowie

Hier Moyenman, accompagné de Sophie son amie (fillette pour les intimes) était à la cité de la Musique à Paris pour voir l'exposition consacrée à Gainsbourg.
Et Moyen et kiddie, ils ont vachement bien aimé.
Bon, la scénographie était particulière, il y avait du monde mais j'ai trouvé chouette de me reprendre d'affection pour un artiste dont le statut culte qu'il devait plus à ses frasques et à son attitude "provocante" de vieux clochard saoûlon avait tendance à sérieusement me casser les testicules...
Enfin, quand je parle de me reprendre d'affection pour Gainsbourg, je parle surtout de ses deux premières périodes, la période bleue (de ses débuts de compositeur jusqu'au début des années 60) appelée ainsi en hommage à sa carrière avortée de peintre et à Picasso, qu'il affectionnais particulièrement, et la période des Yés-Yés (même si certaines choses qu'il a composées dans les années 80 sont pas mal non plus.)
Le Gainsbourg de Lemon Incest, love on the beat, le Gainsbourg qui want to fuck withney houston, qui pose à oilpé avec sa fille et qui n'émet plus que des borborygmes sur scène ne m'intéresse pas.

Alors voici le Gainsbourg incroyablement doué, sensible, touchant, déstabilisant par son intelligence d'écriture et la précison de ses compositions musicales.
Le Gainsbourg génial que je veux redécouvrir.




Le drame, je trouve, est de voir que cet homme a toujours méprisé son art au moins autant qu'il se méprisait lui-même.
Dans cette interview, outre la joie de le voir se farcir cette vieille truffe de Guy Béart, il est intéressant de constater le mépris profond qu'il avait de ce qu'il faisait.(Et de la chanson populaire en général)
Sous les yeux d'un Bernard Pivot halluciné, il définit la musique (en dehors de la musique classique, qu'il vénère) comme un art mineur qui ne demande aucune préparation, à l'inverse de la peinture, la sculpture et la poésie.
Si cet état d'esprit à sans doute été un moteur formidable pour un type aussi intelligent que lui, à toujours vouloir se remettre en cause sans jamais se reposer sur les succès passés, je pense qu'il a aussi été un des instruments de sa déchéance car finalement, il s'est toujours vu échouer.







Bon après cet intermède culturel français, retournons à nos moutons qui groovent.

Et puisque je viens de parler d'un génie, hop, on en accueille un autre, qui touche à tous les genres, qui ne va pas où on l'attend et qui n'était pas non plus un amateur en matière de provocation (mais comme il est anglais, il y a toujours eu ce côté classe et distingué qui a fait toute la différence quand il déboulait en androgyne sur scène...).



Bowie, c'est la classe intersidérale.
Le talent, l'originalité, le son et l'Angleterre réunis dans un corps.
New Killer Star parait presque classique à côté des chansons de sa période Ziggy Stardust mais j'adore ce son bizarre, pas complêtement rock, pas électro ni pop mais un peu de tout ça (et en version bizarre).
Parce que Bowie n'est jamais là où on l'attend.
Parce que Bowie a fait croire qu'il suffisait de se maquiller comme une gonzesse pour avoir du talent (et ça a provoqué des drames monstrueux, regardez Starmania)
Parce que Bowie c'est l'Angleterre des Beatles mélangée avec la planète Mars...

(cette chanson est dédicacée à ma soeur Sylvie Chousse, qu'on a souvent confondue avec le chanteur d'un groupe Punk Anglais que l'on pourrait traduire en français par "Bite-Révolver" et à mon pote Bruno, grand fan de Bowie devant l'éternel...)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Paris ! Thank you London ! Vielen Dank Berlin et Fuck the société !

Anonyme a dit…

Ouais oh attends, c'est bien aussi Starmania !!! Bon ok, Bowie c'est mieux, je sais bien mais quand même Starmania j'aime bien aussi !