mardi 20 janvier 2009

Virtual Insanity / Jamiroquai



Un clip de folie, un type qui danse comme un dieu, un groove de feu, Jamiroquai est ici au sommet.
Ses deux précédents albums étaient pourtant déjà bien sympas, même si plus discrets, mais là, il casse tout.
Il dynamite les dancefloors et dégoupille une grenade de son à la tronche des cakos qui s'amusaient à faire de la techno chiatique à cette époque, persuadés d'avoir trouvé la bonne recette pour faire danser les gens (allez, parmi tous ces navets humains qui nous collaient de la dance pourrie dans les oreilles à la même époque, combien sont encore dans le métier? Mieux, de qui se souvient-on encore?)
Oubliez la dance, ça n'a jamais aidé à danser.

L'album Travelling Without Moving est un concentré d'influences funk, groove, pop, jazz, électro passées à la lessiveuse.
Une boite à danser entrecoupé de quelques morceaux plus jazzy (voire parfois soul) pour éviter les crampes.
On lui prédisait un destin à la Prince.
On le comparait déjà à Stevie -God- Wonder.
Et c'est vrai que dans ce tube cosmique il y a du "Superstition", du "As" ou de "Free" le même type de son syncopé, cette rythmique de folie qui vous force à danser, ce chant percutant qui colle une patate de tous les diables.
On lui prédisait un destin en or à ce petit blanc qui semblait avoir compris comment fonctionnait la musique noire.
C'est vrai que Cosmic Girl envoie fort.
C'est vrai que High Times pourrait presque être de Prince avec ces nappes de clavier qui brisent subitement la rythmique. (je dis presque parce que quand même, faut pas déconner non plus)
Mais cet album (Travelling Without Moving) sera son chef-d'oeuvre.
jay-Kay n'arrivera plus jamais à atteindre ce niveau.
il finira par se perdre dans un son sans saveur particulière, loin des élans funky/groovy/cool de ses trois premiers albums.

Alors en hommage à ce petit blanc qui a concurrencé les blacks sur leur terrain, on pousse les meubles, on pousse le volume avec et on bouge comme des fous, au bureau, dans le métro, dans la rue, chez les voisins, chez tata suzanne, chez cro-magnonne, à Bercy, à New York, chez le psy, à la piscine, au marché, au ciné, partout, future's made of virtual insanity...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Jamiroquai, c'est surtout un gros coup de bol. C'est l'essai non transformé. Le mec qui tient le match et qui plonge dans la surface de réparation. Le tiercé dans le désordre. Le soufflé qui retombe. La baguette pas cuite. La bière sans alcool. Le coup de boule de Zidane. Sex & the city au cinéma. Décevant.