Prenez ma nouvelle adresse from Espace PP on Vimeo.
Alors je préviens, le premier qui esquisse un rictus moisi de moquerie déplacée avec son bec de lièvre handicapant, je lui fait chier ses dents.
On ne se moque pas de Pierre Perret. D'abord.
Ensuite on ne s'arrête pas au Zizi et on écoute bien ce qu'il est capable de faire.
Les premières notes au violoncelle me font déjà pleurer ma race.
Et qui osera dire que personne n'a jamais rêvé de tout plaquer, partir pour une île merveilleuse aux plages de sable fin, ou tout semble vachement plus simple puisque le seul rythme qui est imposé là-bas, dans ces antipodes au parfum de vanilles et de rhum, c'est celui des marées.
Qui osera penser que prendre tout les jours un métro, un train de banlieue, ses pieds, un bus ou un vélo pour travailler dans l'espoir de payer son toit à la fin du mois est tout à fait naturel?
Et il est normal d'être abreuvé d'affiches de mauvais goûts dans des rues grises de pluie, c'est la forme d'expression la plus répandue.
Et le travail à la chaîne valorise l'homme.
Alors oui, excusez mon arrogance et laissez-moi rêver de pays inconnus où le ciel se fond dans la mer.
laissez-moi voir derrière les tours de La Courneuve et imaginer des atolls perdus.
Laissez-moi repartir à Brest affronter le vent.
Laissez-moi avoir l'ambition de ne pas finir mes jours de (vieux) garçon dans un 15m2 porte de clignancourt.
Laissez-moi imaginer que boire une bière avec des amis devant un match de rugby peut avoir la même saveur qu'une réception à Monaco.
Laissez-moi imaginer qu'un jour je n'aurais plus à surveiller mes fins de mois.
Je sais je suis ambitieux limite arrogant.
Mais finalement, tout ceci n'aurais aucune valeur si je ne pouvais pas raconter ce qui deviendra des souvenirs à une fille.
Car oui, ma plus grande ambition, c'est qu'un jour, tout ce que je vis aujourd'hui et qui parfois me fout le cafard, tout ce que je prends pour des attaques personnelles de mon karma pourri, tout ce que je prends pour des manifestations sournoises de l'univers qui veut me faire croire que je mérite d'en chier, ben tout ça, un jour, sera des souvenirs qui feront rire.
Et une fille aux yeux à faire tomber les statues de l'ile de pâques et aux mains comme des jardins suspendus de babylone rigolera avec moi des ces moments à se demander ce qu'on fait là.
1 commentaire:
Oui ! partons, l'esprit léger à l'âme vagabonde.
Une journée, une semaine, un mois et pourquoi pas une année avec pour seul objectif le comptage de grain de sable. Assis sur une plage des Maldives, le verre à la main...
Qui peut ne pas rêver de changer d'adresse ? Merci Thierry, l'espace d'un instant je ferme les yeux et je voyage.
Si un jour il te prends l'idée de poser ta valise gare Montparnasse, saches que tu as une porte grande ouverte vers l'ouest.
a bientôt
Guillaume
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